Le 14 juillet 2024 lors de l’inauguration de l’hélice (tribord) du célèbre et mythique Remorqueur Abeille Flandre, l’Association du Remorquage a remis un chèque de 1500€  à Bernard DEPARDON Président de l’Association Des Œuvres de la Marine (ADOSM)

Cette remise de chèque est une continuité, en effet depuis plus de 10 ans, à Brest puis à Cherbourg jusqu’en 2021, nous avons régulièrement remis des dons à cette Association qui s’occupe des Orphelins de Marins de toutes les Marines ! L’Association du Remorquage n’a pas choisi cette date  du 14 juillet ni ce lieu au hasard, la Société Maritime les Abeilles International, la Marine, la Ville de Brest et le quai du Commandant Malbert, une longue histoire du Sauvetage en Mer !

Inauguration de l’Hélice de l’Abeille Flandre lors des Fêtes Maritimes de Brest le 14/07/2024

Honoré d’avoir pu remettre ce énième don au Président  de l’ADOSM, Bernard DEPARDON, en présence d’anciens Membres d’Equipage et d’Amis, du Maire de Brest François CUILLANDRE,  des Autorités Civiles et Militaires ainsi que Monsieur Pierre ROLLAND, ancien Président de la Société Les Recycleurs Bretons  Donateur de l’hélice..

Dimanche 14 juillet lors des fêtes maritimes de Brest à eu lieu l’inauguration d’une hélice du remorqueur Abeille Flandre. La cérémonie est présidé par Charles Claden, ancien commandant du remorqueur, de Monsieur le Maire de Brest, François Cuillandre ainsi que du Préfet maritime de l’Atlantique, Jean-François Quérat.
La manifestation « fêtes maritimes Brest 2024 », à laquelle s’est associée la Marine Nationale, se déroule du vendredi 12 au mercredi 17 juillet 2024 à Brest. Le site de la fête se situe à la fois en PENFELD rives droite et gauche, sur le port du château, dans le port de commerce et sur une partie du plan d’eau militaire. Une fête consacrée au patrimoine maritime qui fait montre de toute la diversité et l’intensité des disciplines en lien avec le monde marin et les territoires maritimes, l’occasion pour la ville de Brest et la Marine nationale d’accueillir une myriade de bateaux traditionnels venant du monde entier.

Pour l’Association du Remorquage      Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Ce 17 juillet 2024 au Centre Social Maritime qui se situe au 45 quai de la Douane Audrey de Saint RIQUIER Conseillère en orientation, et Jean-Paul Hellequin Président de l’Association MOR GLAZ seront présents pour recevoir le public : -« donner à des Jeunes et moins Jeunes des  envies de pratiquer un des nombreux métiers proposés dans le secteur Maritime, la première activité Mondiale …..

 

L’Association LA TOULINE donne « conseil » tout au long de l’année  le bon cap à des Femmes et des Hommes qui souhaitent prendre la Mer et épouser ses « ces »  nombreux métiers !

Jean-Paul HHELLEQUIN    0684624452

12 juillet 204 :L’Association MOR GLAZ expose quelques reproductions de ses cartes de vœux au Centre Social Maritime de Brest durant ces Fêtes Maritimes.

Ces reproductions sont des Aquarelles, des Gouaches, de la Peintre de la Marine Anne SMITH, des Peintures à l’Huile des Artistes Peintres Dominique ABRAHAM et Henri BELBEOC’H de l’Académie des Arts et des Sciences de la Mer, et cette Photo de Charles MARION représentant le phare d’Ar Men.

Ces reproductions sont dédicacées par quelques Personnalités sensibles à nos engagements pour la Mer et les Marins : – » Françoise GAILL, Nolwenn LEROY, Clarisse LAVANANT, Audrey CRESPO-MARA, Peggy BOUCHET, Anne QUEMERE, Michel GLEMAREC, Francis VALLAT, l’Amiral Laurent MERER, Philippe Louis DREYFUS, Christian BUCHET, Bernard RUBINSTEIN,  Olivier De KERSAUSON, Louis COZAN, DAN Ar BRAZ, Hervé HAMON, le Commandant Jean BULOT et bien d’autres encore !

Merci à toutes celles et ceux qui adhèrent à l’Association MOR GLAZ depuis de nombreuses années. Amitiés Maritimes et à bientôt sur les Fêtes Maritimes Brest 2024 qui sait. Amitiés Maritimes les plus Sincères

 L’Association MOR GLAZ a rencontré cet après-midi 14 juillet 2024 durant plus d’une heure le Commandant « Vladimir MARTUS » et une partie de son Equipage !

Ces Marins ont rencontré bien plus de solidarité à Brest que les textes Bruxellois (sortis d’un mille-feuilles Administratif juste pour nuire) qui  interdisent au navire de toucher un port du Finistère. –« Et quelle sera la suite » ?

Cet Equipage composé de 18 Marins( Femmes et Hommes) seront sans eau d’ici quelques jours, puis rapidement sans vivres. Qui peut interdire à un navire d’escaler pour effectuer de l’avitaillement ? 

 L’Association MOR GLAZ constate avec tristesse des Administrations bien plus zélées  pour interdire ce navire d’accoster, que pour négocier une Paix durable !

 Ces Marins voulaient participer avec d’autres Equipages du Monde comme cela se déroule dans cette Manifestation Internationale l’une des plus belle ! Ils voulaient faire découvrir leur navire, et quel navire !

L’Association MOR GLAZ dénonce cet arrêté Préfectoral qui n’a aucun sens deux jours avant l’arrivée du navire à quai au port de Brest. Pour celles et ceux que naviguent sur le SHTANDART , ces ordres et contrordres atteignent le moral des Equipages; Cette situation est « UBUESQUE », d’ailleurs cet Equipage ne rencontre que des soutiens !

le mardi 16 juillet 2024 à partir de 15h à 18h le Commandant du « SHTANDART » Tiendra un point presse au bar « LA RASKETTE » à BREST.  Après l’avoir entendu vous saurez que ces Marins sont des passionnés, certainement pas les ennemis de qui que ce soit.

 Pour l’Association MOR GLAZ   Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

 Le vrai faux naufrage de l’East-Sea

Dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 février 2001, le vraquier « East-Sea » sous pavillon cambodgien navigue cap à l’ouest au large des côtes varoises, la mer est belle et la surveillance du littoral absente. En effet, le week-end vient de commencer et le sémaphore de Saint-Jean Cap-Feret est mis en sommeil jusqu’au lundi matin !!!

Ceci dit, l’activation des sémaphores n’empêcherait pas un navire d’aller s’échouer volontairement en prenant un cap perpendiculaire à la côte. La manœuvre est rapide et la surveillance permettrait simplement d’activer les secours, évitant aux « naufragés » de quitter le navire pour aller réveiller les riverains afin d’alerter les secours, et qui sait, d’appréhender les trafiquants ! Le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) ne risque pas de recevoir un appel de détresse de l’East-Sea, ce dernier ayant mis volontairement le cap sur la plage de Boulouris. Dans la précipitation à vouloir quitter le navire ou se fondre aux émigrants, l’équipage « voyou » a sous- estimé la dérive, loupant la plage d’une centaine de mètres et fracassant l’avant sur l’enrochement ouest, provoquant une brèche dans le bordé tribord avant sous la flottaison, le moteur laissé en marche avant à demi-puissance. Le vraquier trouve ainsi une position d’équilibre que j’entretiens en réglant la propulsion en avant très lente afin de limiter les contraintes sur la coque.

L’East-Sea naviguait « incognito » dans les eaux territoriales des 12 milles soit dans la zone économique exclusive des 200 milles, sous couvert de la convention internationale de Montego Bay (1982), risquant simplement un contrôle des garde-côtes sensibles à la contrebande (armes, drogue, alcool, tabac etc…), à l’ immigration clandestine, et le plus important, à la pollution (c’est ce qui se voit le plus sur les plages !).

Cette convention établit pour tous les navires un régime de « droit de passage inoffensif » dans les eaux territoriales. Le comportement devant être un transit normal, ne portant pas atteinte à la paix, à l’ordre et à la sécurité de l’état riverain et s’effectuant en conformité avec les règles de droit international. Toutefois un état peut réglementer dans certains domaines (sécurité à la navigation, préservation des ressources et protection contre la pollution) de façon raisonnable, sans imposer aux navires étrangers des restrictions à l’exercice du droit de passage inoffensif.

J’ignore dans quelle mesure « le passage incognito » est encore sous le régime du « droit de passage inoffensif anonyme », car compte tenu de la généralisation des systèmes de détection AIS (Automatic Identification System) cela permet de connaître en temps réel l’identification et tous les paramètres de navigation d’un navire (cap, vitesse et position). Il sera toujours facile de couper l’alimentation électrique de l’émetteur AIS pour interrompre l’envoi automatique des données.

Définir une politique communautaire serait peut-être une bonne approche pour endiguer le flux d’immigration clandestine, mais comment y parvenir ?

La France proposait à l’encontre des passeurs une amende de 5000 € par clandestin en cas d’accordement de l’asile ! Ainsi que de rendre responsable le transporteur, pas étonnant que de nombreux candidats au passage préfèrent payer à prix d’or un système organisé via des passeurs mafieux, que celui de monter discrètement à bord de cargos, au risque d’être jetés à la mer en pâture aux requins lorsqu’ils sont découverts… J’ignore aujourd’hui où nous en sommes, mais les sanctions étaient par exemple d’environ 750 000 € en Finlande, 3 000 € au Royaume Uni, 1 500 € en France et 75 € en Belgique… Belle harmonisation européenne. Le trafic de clandestins reste une affaire juteuse ; dans le cas de l’East-Sea cela coûtait environ 3 000 € par adulte et 1 000 € par enfant. Retirons le prix du navire, environ 120 000 € (valeur à la démolition), ça laisse encore environ 1,5 millions € aux organisateurs. L’âge moyen des trafiquants est de 35 ans et les peines de prison prononcées entre 8 et 10 ans par le tribunal correctionnel de Draguignan le 16/12/2008. 10 ans par défaut à Majeed Mohammad (Syrien), Abdulkader Houban (Syrien) Sali Lukman etc… presque tous syriens sauf le propriétaire du bateau, Wissam Abbas Al Rai (Libanais) condamné à 6 ans. La convention de Dublin (15/06/1990) précise qu’on ne peut demander l’Asile que dans le Pays où l’on est arrivé !

Les mineurs non expulsables sont placés en centre d’accueil et souvent les émigrés sont sans papiers, ce qui facilite pour certains une fausse déclaration sur l’âge, et surtout sur le pays d’origine, la règle étant de ne pas renvoyer un émigrant provenant d’un pays en guerre.

Dans le cas de l’East-Sea, les 900 Kurdes en provenance d’Irak, fuyant le régime de Saddam Husseim, provenaient en réalité de Syrie, une communauté Yazidie, consciente que la vérité sur leur provenance risquait de les faire reconduire chez eux. Malgré le fait que les Kurdes, qu’ils soient d’Irak, de Syrie ou de Turquie, sont amenés à fuir la répression. Ainsi les trois quarts ont obtenus l’APS (Autorisation Provisoire de Séjour).

 Ce vrai faux naufrage ne doit pas faire oublier les vrais :

-« décembre 1996, le « Yolam » au large de la Sicile : 300 morts

en 1997, au sud-ouest de la Turquie : 21 morts ;Tanger : 23 morts; Tarifa : 37 puis 30 morts ; Otrante : 16 ; Montenegro : 100 ; Otrante : 60 ; littoral Turc : 60 ; Sud Italie : 180 …plus récemment au large de la Lybie : 220 morts. Une liste interminable. En 2008, l’Italie compte 36 000 arrivées par mer en provenance d’Afrique du nord (dont 75% sont demandeurs d’asile).

Au delà du titre « Coques en Stock » un clin d’œil à Tintin « coke en stock » dans le trafic d’esclaves embarqués en fond de cale, je crains un autre type de trafic , celui de l’océanisation des vieilles coques dans les profondeurs des océans, avec des cargaisons douteuses du genre « déchets » nucléaires, réglant de fait le coût du retraitement, facile à faire, et je pense sans scrupules pour les mafias du monde, j’aimerai espérer que cela ne soit que de la fiction ou un mauvais rêve de ma part. 

Je termine par un rapport de mer amplifié puisque j’étais à bord de l’East-Sea.

RAPPORT de MER [version amplifiée]

 Je soussigné MOUNES Yves Capitaine de 1ère classe de la Navigation maritime, exerçant la fonction de « Salvage Master » à la société « Les Abeilles International « basé à Le Havre quai L’amandé, certifie:

 Samedi 17 février 2001, vers 08h45 M. Christian QUILLIVIC directeur d’exploitation de LAI m’informe par GSM de l’échouage du vraquier » East-Sea « près de St Raphaël au niveau de Boulouris et me demande de m’y rendre afin d’évaluer la situation. Après confirmation de la disponibilité de M. F.Ferrandiz maître d’équipage, nous faisons route vers le lieu de l’échouage que nous atteignons à llh15.Le navire est échoué à la position 43°25,02N & 006°49,5E Cap au 265° gîte bâbord entre 5° et 10°. Moteur principal en avant Demi, la coque en appui au niveau de l’étrave sur l’enrochement ainsi que le bordé sur l’avant tribord.

Les secours ont déjà installé des passerelles en bois ainsi qu’une coupée du navire reposant sur l’enrochement au tiers avant tribord, procédant au débarquement un à un des passagers. Il doit en rester environ la moitié à bord soit près de 500. A la passerelle je rencontre deux représentants des Affaires Maritimes, un maître Principal de la section antipol de Toulon et les responsables des Marins pompiers dirigeant cette opération.

En effet monsieur QUILLIVIC (L.A.I.) me confirme que nous ne sommes pas manager et mon rôle se limite à l’aspect consultatif, j’en informe le commandant du Mérou, m’en remettant ainsi à sa disposition.

J’effectue un examen de la cale principale, accessible par 3 panneaux de descente (1 à l’avant et 2 sur l’arrière ouverts pour ventiler la cale, les 2 panneaux de cale étant fermés.)

[ j’effectue la descente dans l’unique cale du navire en apnée, tellement l’odeur d’urine est forte, imaginez 908 personnes enfermées dans une cale sans panneaux ouverts, pendant une dizaine de jours, hommes, femmes et enfants, sachant que trois naissances y ont eu lieu dans ces conditions d’hygiène épouvantables] Un mélange composé de plusieurs centaines de couvertures, matelas et vêtements de toutes sortes abandonnés pêle-mêle commence à flotter sur le plafond de ballast, alimenté en eau de la fissure générée par le déchirement de la tôle sur une longueur horizontale d’environ un mètre, entre deux membrures légèrement au-dessus du plafond de ballast ainsi qu’une deuxième déchirure horizontale commençant à se former 80 cm plus haut. Ces fissures correspondent au point d’appui de la coque sur une protubérance rocheuse, qui sous l’effet des mouvements de la houle de SSE s’agrandit lentement mais inexorablement. Les pompiers tentent de colmater au mieux les fissures à l’aide de chiffons et coins de bois.

L’assiette positive du navire fait couler l’eau vers l’arrière, laissant accessible la préparation d’un batardeau qui ne sera rempli de ciment qu’à la fin du débarquement des passagers, une fois la propulsion stoppée.

En effet la position d’équilibre du navire est due à son appui sur les roches, son amarrage sur divers rochers à tribord et la poussée de l’hélice, la barre étant à zéro.

Je mets en garde les pompiers du fait que la présence des chiffons et couvertures flottant dans la cale entraverait le fonctionnement des pompes. Je m’entends répondre qu’il n’est pas nécessaire de retirer cet amas de couvertures, leur pompe étant adaptée.

Ce à quoi je fais remarquer que je n’ai jamais vu de pompe capable de fonctionner dans ce cas!] Afin de diminuer les contraintes de la coque sur la roche, je règle la vitesse du moteur principal au minimum sans le caler, la bouteille d’air tribord est vide et la pression de télécommande à Zéro. Le groupe électrogène bâbord est en service, mais l’embrayage de la pompe hydraulique attelée est hors d’état, d’où l’inutilisation des apparaux de pont. Aucun plan ni document des circuits machine n’est présent à bord, seuls certains volants et commutateurs possèdent des identifications en « arabe « . Vers 12h45 la remorque en polypropylène du Mérou est disposée par le chaumard central arrière et tournée sur 3 bittes, la connexion s’effectue avec prudence le moteur principal étant toujours en avant très lente. Le Mérou attend remorque molle la fin du débarquement.

Je demande aux remorqueurs s’ils possèdent des moto-pompes d’assèchement disponibles à nous transborder, le niveau d’eau augmentant doucement, laissant entrevoir un léger mouvement de carène liquide occupant un tiers de la surface de la cale. Les pompiers me font remarquer qu’il n’est pas envisageable de vouloir utiliser du matériel thermique dans une cale fermée, alors qu’ils vont disposer d’un système à flux hydraulique!

Vers 13h00 le Super Frelon dépose le groupe motopompe hydraulique  » Stanley » sur le panneau de cale ainsi que les pompes et flexibles. Les marins pompiers disposent leur matériel et commencent le pompage par le panneau d’accès bâbord arrière. La pompe est partiellement immergée dans un panier plastique pour limiter l’engorgement par les chiffons, pendant qu’un autre pompier essaye d’éloigner les objets flottants à l’aide d’une planche. Le débit de la pompe est même supérieur à celui de la brèche, le niveau commençant à diminuer lentement. J’avise les pompiers qu’une fois le navire à flot, le tirant d’eau avant et le débit augmenteraient, aussi il serait bon de prévoir une seconde pompe, afin de pouvoir faire route sur Toulon.

Vers 14h00 le débarquement des passagers est terminé, la coupée embarquée, huit pompiers, un maître principal antipol et deux LAI restent à bord. Les avaries dans la cale se sont un peu aggravées, les coups successifs de la coque sur la roche ont allongé les fissures de part et d’autre des deux membrures concernées. La pose du ciment prompt dans le batardeau améliore bien le colmatage de la brèche.

Vers 14h15 je stoppe la propulsion de l’East-Sea « , le Mérou monte progressivement en puissance, tractant le plus possible vers l’Est, un pâté rocheux se situant sur le travers bâbord. A 14h35 le navire a reculé de 2 mètres, et les trois bittes où était tournée la remorque se sont cisaillées. Vers 15h00 le GPD fait une plongée pour inspection de la coque pendant que nous recommençons la manœuvre de passage du même gréement, ceinturant la partie arrière tribord du pavois, le bâti du cabestan et la paire de bittes restante.

A 16h00 la remorque est parée, le Mérou remet progressivement en tension, jusqu’au déséchouage vers 16h15. L’East-Sea prend rapidement de l’erre en arrière, route vers le large, le Mérou diminuant sa traction. La gîte du navire se stabilise entre 5 et 10 degrés sur tribord, conduisant à l’interruption du pompage pour disposer l’aspiration sur tribord arrière. Les pompiers m’ayant assuré disposer d’une autonomie au moins égale à « H +24 « , le remorquage doit pouvoir s’effectuer sereinement. Vers 17h00 le Mérou est largué, pour connecter sur l’arrière une aussière en polypropylène plus légère de la Carangue. Le Mérou peut ainsi rentrer son matériel de déséchouage, et préparer la remorque de mer avec sa pantoire fusible.

La pompe hydraulique cale fréquemment, stoppant le groupe Stanley. La deuxième pompe hydraulique se semble pas être compatible, [en effet les raccords hydrauliques sont différents, donc pas adaptables, ce qui signifie que la deuxième pompe restera hors service] le pompage est donc interrompu, l’eau continuant à monter dans la cale, la gîte atteignant les 15 degrés.

Un va-et-vient est établi entre le gaillard du navire et le Mérou par l’intermédiaire des deux chaumards avant. Une fois la pantoire à bord, l’œil est capelé sur une paire de bittes. Il est 17h30 le Mérou peut entreprendre le remorquage dès le largage de la Carangue (Remorqueur affrété par l’Etat Français afin d’assurer la protection du littoral en Mer Méditerranée). 18h00 le pompage est toujours stoppé, le carburateur du groupe Stanley est démonté pour recherche de panne.

La gîte est passée à 20 degrés tribord, aussi je me fais confirmer par le commandant des marins pompiers, que la phase pompage est très sérieusement compromise. [où sont-ils les « H+24 »?] Après nouvel examen de la situation ,j’ observe que le mouvement de carène liquide occupe toute la surface de la cale, nous mettant dans le cas le plus défavorable de perte de stabilité (ce navire n’ayant qu’une seule cale) et considérant qu’un mouvement non prévisible dû à la houle, peut entrainer le chavirage du navire.[J’essaie d’expliquer aux marins pompiers que la perte de stabilité d’un navire diminue avec le carré de la surface liquide et que nous sommes dans le cas le plus défavorable d’un navire à une seule cale!

Aussi j’envisage avec certitude le fait que le navire coulera vers minuit, mais je ne puis prévoir à quel moment il risque de chavirer ! L’enfoncement continue sur l’arrière, l’eau atteint le niveau du faux-pont et sur l’avant, la brèche est immergée d’environ 1.5 à 2 m. Après avoir informé le Mérou de mes observations, il est envisagé une évacuation du navire. Les pompiers assurant le pompage seront transférés sur la Carangue par zodiac.[François, le bosco des « Abeilles » doit se résigner à devoir se faire hélitreuiller pour la première fois, car sa présence dans le zodiac semble créer le seuil de « surcharge » Je profite de la présence sur zone de la vedette Gendarmerie Maritime  pour lui demander de se rapprocher coté tribord afin  d’être parée à intervenir en cas d’homme à la mer et il m’ait répondu qu’il n’est pas question d’approcher la coque du navire afin d’éviter d’éventuelles avaries !!!

Vers 18h15 arrivée du Super Frelon, hélitreuillage du groupe Stanley, du bosco LAI, des deux officiers marin pompiers [laissant le super-frelon en « stationnaire au-dessus du navire, je redescends dans la cale afin de prendre les mesures de période de roulis en fonction de l’envahissement de l’eau dans la cale, observations utiles pour mieux anticiper les phénomènes de chavirages] et moi-même. Dernier survol de la zone avant de faire route vers la DZ de l’arsenal de Toulon où nous débarquons vers 18h45.

 19h30 rencontre au Centre Opérationnel de la Marine  avec l’amiral Habert pour débriefing. C’est toujours le week-end, il n’est donc pas prévu qu’un chauffeur de l’arsenal puisse nous raccompagner à ma voiture laissée à Boulouris, c’est donc un militaire en fin de quart qui se propose de nous ramener dans sa voiture et hors de son service !  20h00 retour vers Boulouris pour récupération de véhicule personnel 21h30  » fin de mission »

J’affirme ce rapport sincère et véritable me réservant le droit de l’amplifier si besoin est.

Marseille le 19/02/2001

L’East-Sea a sombré le 18/02 à 00h00 par 1000m de fond en position N43°25′.5 et E007°01′.47

 Le Commandant Yvon MOUNES est Membre de l’Association MOR GLAZ

Combien de « PRINCESSE JESSICA » sur les Océans ? Le dernier Pavillon de ce navire était celui du TOGO mais, rien à bord ne le prouve, donc il est devenu un engin flottant ! 

Tel un Médecin qui suivrait un Malade dangereux et contagieux, l’Association MOR GLAZ essaie de prendre des nouvelles des Marins que nous avons essayé de « secourir ». Certains de ces Capitaines « sauvés avec l’aide modeste de MOR GLAZ » plusieurs années après communiquent toujours, le Capitaine du « ANTIGONE Z » par exemple, ce Capitaine refusa de repartir avec un navire en mauvais état contre le triplement de son salaire (que de toute manière il n’aurait jamais perçu) ! La mauvaise aventure de cargo « ANTIGONE Z » fut aussi réglée grâce à la ténacité de l’Inspectrice CGT/ITF Laure TALLONNEAU et de la CGT des Marins du Grand Ouest et de l’Union Locale de Douarnenez et de quelques Amis !

En ce moment l’une des Vice-Présidentes de l’Association MOR GLAZ  se trouve au SENEGAL et plus précisément sur les quai du Grand port de « DAKAR ». Laure TALLONNEAU a ainsi retrouvé le cargo « ONDA » devenu depuis le « PRINCESSE JESSICA » quel beau nom pour un navire !

au centre : l ‘Inspecteur ITF : SEYDINA OUSMANE KEITA avec les deux Marins du Cargo PRINCESSE JESSICA ( ONDA en 2023 devenu depuis Princesse Jessica)

 

Le 16 janvier 2023, l’émission sur le Front sur France 5 sous l’objectif de la caméra des Equipes du Journaliste Hugo CLEMENT 

mettait en avant l’Association MOR GLAZ sur notre défense des Marins du Monde. Le navire ciblé était le «ONDA », que sont devenus les pauvres Marins qui se trouvaient à bord, et quel avenir pour ceux qui y sont !  

L’Association MOR GLAZ se demande si ce genre de navire pourrait encore escaler en Europe et repartir tranquillement afin de libérer la place à quai –« ni vu, ni connu » ! Ces vieilles bailles sont souvent sauvées par des mille-feuilles Administratifs et Juridiques, loi du pavillon etc… !

L’Union Européenne quant à elle et la France sont aussi « INSOCIALES » envers ces Marins   du Monde comme souvent en larguant les aussières de navires qui pourraient devenir gênants : –«  le cas du navire SKY III en décembre 2023, parti avec l’autorisation des Administrations Françaises qui se sont couchées devant l’Etat du pavillon « TANZANIEN », en est un bel exemple parmi tant d’autres !

En 2003, Francis VALLAT lors de la remise du Grand Prix de l’Institut Français de la Mer (IFM) qui m’avait été décerné pour mon soutien aux Marins du Monde, je l’avais partagé avec toutes celles et ceux qui menaient ce combat pour les Marins du Monde. Parfois, j’ai le sentiment que nous avançons, et puis ce chiffre de 1700 Marins abandonnés en 2023 donne des frissons, il vous ramène à la triste réalité sociale et aux véritables conditions de vie de ces pauvres Marins du Monde et de leurs Familles !

La vice-Présidente de l’Association MOR GLAZ dont l’activité est Inspectrice du Syndicat ITF (Fédération Internationale des ouvriers de Transports) nous rapporte, que tant et tant de Marins pourraient se plaindre, -« mais que la crainte d’être black listé par les Sociétés de Manning est plus forte que la dignité à pouvoir se défendre » !

L’Association MOR GLAZ quant à elle, continuera de venir en aide et de dénoncer au plus haut niveau ces dérives Sociales ! Nous continuerons de mettre celles et ceux qui devraient faire respecter certaines règles face à leurs responsabilités !

Combien de « PRINCESSE JESSICA » sur les Océans ? Le dernier Pavillon de ce navire était celui du TOGO mais, rien à bord ne le prouve, donc il est devenu un engin flottant ! 

Pour l’Association MOR GLAZ      Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

ASSOCIATIONS MOR GLAZ et du Remorquage

 

Comme rappelé dans l’Article d’Ouest-France ci-dessous, l’Association MOR GLAZ est satisfaite du rachat de la Société « Les Abeilles INTERNATIONAL » par le Groupe « BOLUDA ». L’Association MOR GLAZ  espère sincèrement    que tous ces Marins sauront « naviguer » ensemble pour assurer la Sécurité Maritime dans les ports et au large du littoral Français !

Photo Abeille bourbon
L’abeille bourbon en mer

Les premiers maillons de la Sécurité Maritime tant en Mer de dans les ports sont : le Pilotage, le Remorquage puis les Officiers de port et le Lamanage !

Bonne mission à toutes et tous Personnels Sédentaires et Navigants !

 

Jean-Paul HELLEQUIN

Président des Associations précitées

Le navire Russe « SHTANDART » n’est plus souhaité dans aucun port Français, dommage pour le Commandant de ce navire et de son Equipage, tels des pestiférés !

Aucune Escale ne serait possible, y compris en cas de besoin d’assistance technique, qui sont celles et ceux qui osent et prennent de telles décisions ?

L’Association MOR GLAZ, ne fait pas de politique, (toutes et tous vous le savez) mais, qu’ont fait ces Marins  embarqués à bord de ce Grand Voilier Russe « SHTANDART » ,  des charpentiers pour bon nombre, pour mériter ce bannissement ? L’Association MOR GLAZ trouve cette manière de faire bien triste.

Lorsqu’un organisateur de rassemblements Maritimes s’exprime de la manière suivante  –«  On ne veut pas d’histoire, ni de bâton pour nous faire battre » cela est bien triste pour ces Marins, qui ne sont coupables de rien mais surtout pas de cet abominable conflit !

En cette période électorale, serions-nous tombés dans une xénophobie délirante et manipulatrice ? Pour l’Association MOR GLAZ les fêtes Maritimes doivent être ouvertes à tous les Marins, quel que soit leur Nationalité et le Pavillon du navire !

En février 2024  nous sommes montés à bord du navire Russe « VLADIMIR LATYSHEV » mais aussi sur des navires ou cohabitent des Marins Russes et Ukrainiens, ( 25 mars 2022 et 11 août 2023) quelle leçon de Paix et d’entente !

RAPPELONS : Sans les Marins Russes une partie des navires sous Registre  International  Français resteraient le long du quai !  Les 274.000 Marins Russes et Ukrainiens, représentent quasiment 15% des Marins du Monde ! Plus de 198.000 Russes et 76.000 Ukrainiens recensés, sans eux tout change, la circulation des produits de première nécessité et autres. Cela signifie que ces Equipages sont bien au-dessus des faiseurs de guerre, des pavillons de complaisance, des Armateurs complaisants et autres paradis fiscaux qui savent bien profiter durant cette période difficile, y compris certainement de ces Equipages qui assument et conduisent les navires à bon port ! Pourquoi s’attaquer de manière aussi « ZELEE » à ces Marins, alors que parfois ces mêmes Administrations sont inexistantes ou absentes sur les quais pour soutenir des Marins, contrôler les navires etc…!

Si le « SHANDART » transportait des marchandises jugées nécessaires ces mêmes donneurs d’ordre fermeraient-ils les yeux, comme cela s’est passé durant des mois dans le port de Brest et ailleurs . L’Association MOR GLAZ avait dénoncé  en avril en 2021 un boycott à géométrie variable. -« Le gazole rendait-il aveugle et plus clément ou alors le « gel »,  et l’immobilisation des navires serait-il appliqué selon les biens transportés ? Un flou administratif qui permettrait d’assouplir les consignes ?  « Le pétrolier Russe NS-Point suscitait quelques interrogations : il bat pavillon du Liberia mais est la propriété de la compagnie Russe SCF, filiale de la plus grande Compagnie Maritime Russe dans le transport d’hydrocarbures et partenaire de Total ».

Pour l’Association MOR GLAZ         

Le Président Jean-Paul HELLEQUIN …La Vice-Présidente Laure TALLONNEAU

Le 25 juin 2024 :L’Association MOR GLAZ  est donc satisfaite de la décision prise par le Secrétariat Général de la Mer » ! Monsieur Régis LERAT, n’a pas à se justifier plus que nécessaire, ces Marins de plusieurs nationalités vivent ensemble en Equipage, ils montrent qu’ils sont bien plus intelligents et tolérants que celles et ceux qui essaient de nous convaincre que cela serait impossible ! Ce navire aura dû cependant changer de pavillon, mais ce changement leur permettra d’être présents à Brest, à part quelques Rabat- joie  qui ne seront pas satisfaits par cette décision, nous, nous la saluons

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Chalutier géant de la Compagnie des Pêches à Saint-Malo : Berville dit non au transfert des activités.

 

les communiqués : 13 février 2024…….16 février 2024

Par Steeven Pellan

Le 24 mai 2024 à 20h59

Vendredi 24 mai, Hervé Berville a reçu les salariés et la direction de la Compagnie des Pêches, à Saint-Malo (35). Il refuse le transfert des quotas de pêche vers le chalutier géant sous pavillon polonais Annelies Ilena.

Le secrétaire d’État à la mer et à la biodiversité était en visite à Saint-Malo ce vendredi 24 mai. Il a rencontré la direction de la Compagnie des pêches et ses salariés. « Il n’y aura pas de transfert » des activités de pêche mais « il faut structurer l’avenir » selon Hervé Berville. (Le Télégramme/Steeven Pellan)

Vendredi 24 mai, le secrétaire d’État chargé de la Mer et de la Biodiversité, Hervé Berville s’est rendu à Saint-Malo où il a reçu la direction et les salariés de la Compagnie des Pêches.  il a annoncé qu’il décidait de ne pas autoriser le transfert des activités du navire français Joseph-Roty II vers le navire polonais Annelies Ilena. « J’ai écouté et entendu la direction et les salariés. Il n’y aura pas de transfert. Pourquoi ? Ils s’étaient engagés à faire un navire français. On est dans une situation où on ne débarque plus ses tonnes à Saint-Malo mais aux Pays-Bas. Notre but est de réduire nos importations, justifie Hervé Berville. J’assume mes décisions. »

 

La disparition de la Goélette « DE GALLANT » un moment douloureux pour les Marins et les Gens de Mer !

 

Mesdames Messieurs,

Nous avons attendu la fin des recherches avant de vous adresser ces quelques lignes que nous n’aurions jamais souhaité écrire suite au naufrage de la Goélette « DE GALLANT ».

Nous adressons aux Familles des deux disparues nos plus vives et sincères condoléances !

Ayons toutes et tous à l’esprit dans cet instant douloureux : -« qu’elles sont disparues en Mer en effectuant non pas un métier, mais une passion, celle de Marin ». –« Ces deux membres d’Equipage souhaitaient donner une autre image plus positive du transport Maritime, des échanges Mondiaux et renouer des liens autres plus respectueux entre les Producteurs et les Consommateurs !

Le Monde Maritime est endeuillé ! L’Association MOR GLAZ est persuadée que ces deux Femmes Marins, Navigatrices, laisseront forcément une trace dans l’histoire des échanges et d’un transport Maritime plus propre.

Mesdames Messieurs, courage, gardez le cap du renouveau et du bon sens. Bon rétablissement aux six Membres d’Equipage sauvés par les Sauveteurs que nous respectons tant !

L’Association MOR GLAZ sait qu’ils ont tout mis en œuvre pour retrouver les deux Marins !

Sincères condoléances Maritimes.

Jean-Paul HELLEQUIN    Président de l’Association MOR GLAZ