Charles Guyard, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : MARCEL MOCHET / AFP 06h13, le 02 novembre 2023
Ce jeudi, le Finistère, les Côtes-d’Armor et la Manche ont été placés par Météo-France en vigilance rouge vent jusqu’à 10 heures. Sur place, des rafales pouvant atteindre 170 km/h sont attendues. À Brest, le bateau remorqueur « Abeille Bourbon », capable de tracter plus de 200 tonnes, est placé en alerte.
Transports limités ce jeudi, vigilance orange étendue à 30 départements, appels à la prudence : les autorités ont multiplié les mises en garde alors que la puissante tempête Ciaran a déferlé sur un grand quart nord-ouest du pays dans la nuit de mercredi à jeudi. Le Finistère, les Côtes-d’Armor et la Manche sont en vigilance rouge vent depuis mercredi soir minuit, et ce jusqu’à 10 heures ce jeudi. Pour l’occasion, Europe 1 s’est rendue à Brest.
« Le rail d’Ouessant, c’est plus de 200 navires par jour »
« Ce qui va se passer en mer peut finir à terre », comme le rappelle le préfet du Finistère, Alain Espinasse, tout ce qui va venir du large durant la nuit de tempête risque en effet de martyriser le littoral. Le département s’attend à de fortes vagues et des rafales de vents soutenus, mais pas seulement. « Un navire en perdition finissant sur les côtes ça peut provoquer différents types de dégâts », précise le préfet au micro d’Europe 1. Et c’est pour éviter au maximum un naufrage d’envergure que l’Abeille Bourbon a été placée en alerte. Ce remorqueur capable de tracter plus de 200 tonnes a déjà appareillé
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Il mouille actuellement proche du rail d’Ouessant, l’un des passages maritimes les plus fréquentés au monde où, malheureusement, le trafic ne s’arrête pas, même quand les éléments sont déchaînés, comme le rappelle Jean-Paul Hellequin qui a servi 23 ans sur l’Abeille. « Le rail d’Ouessant, c’est plus de 200 navires par jour. Le transport maritime circule tout le temps. Un porte conteneurs qui doit arriver au Havre ce matin, par exemple, va essayer de passer la tempête. Il va vous annoncer qu’il a perdu dix conteneurs et puis, au moment du chargement, on va s’apercevoir qu’il en a peut-être perdu 300 ou 400. Ce qui arrive fréquemment tous les hivers. Un navire qui transporte des conteneurs peut transporter plus qu’un pétrolier du type Erika », assure-t-il à Europe 1.
Ils sont douze marins partis pour une durée indéterminée, en sachant qu’une nouvelle dépression est annoncée pour le week-end prochain.