Ces navires devraient être remplacés depuis plus de 5 ans et puis comme dans notre pays tout est compliqué, procédurier etc… un appel à candidature vient enfin d’être publié mais, quel appel à candidature ! Les Associations MOR GLAZ et du Remorquage, ne peuvent pas seulement imaginer que les utilisateurs des remorqueurs « les 3 Préfets Maritimes » aient pu être consultés.
Cet appel à candidature a suscité quelques interrogations de la part des spécialistes de l’Association MOR GLAZ et il faudra être courageux pour candidater sur un texte aussi flou :
Point positif, il est demandé des remorqueurs pour effectuer ces missions de sauvetage en Mer, cette demande est importante, il suffit d’avoir participé à quelques sauvetages, assistances et autres missions pour faire la différence entre un remorqueur et un navire de type supply (navire qui n’est plus à l’ordre du jour depuis quelques années).
Points négatifs, les contrats envisagés sont de 10 ans « non renouvelables », sachant qu’un remorqueur du type Abeille Bourbon et Liberté (il faut au moins des remorqueurs de ce type) coute environ 70 à 80 millions € l’unité selon leur fiabilité, aucun Armateur sérieux ne prendrait la Mer pour une aventure aussi incertaine, les écueils seraient trop nombreux, trop de brume, une trop faible visibilité.
Les missions de protection du littoral sont des missions sérieuses, qui ne peuvent être assurées qu’avec des navires de qualité, bien armés en effectif en nombre et en qualité. Ces navires devront-être puissants, modernes, sous pavillon Français 1er Registre, avec des taux d’affrètements de bons niveaux (les taux d’affrètement des navires affrétés sont sous payés et la tendance reste à la baisse). Cet appel à candidature évoque un certain bricolage administratif qui n’a rien d’économique ni de maritime, un sentiment de ne connaître ni les missions ni les moyens nécessaires, un certain amateurisme !
Qui sont celles et ceux qui peuvent bien élaborer de tels textes, et dans 10 ans ?
Pour les Associations MOR GLAZ et du Remorquage, nous croyons avoir deviné un certain désengagement de l’État pour les missions d’assistance et de sauvetage en Mer, sous l’autorité des Préfets Maritimes (Préfets de la Mer).
Un certain bricolage pour les 10 prochaines années, puis l’inconnue ! Celles et ceux qui feraient le mauvais choix se retrouveront un jour face à leurs responsabilités et devront répondre aux citoyens très attachés à ces missions de service public.
Il y a 42 ans «AMOCO CADIZ » … !
Rappelons que depuis 2011, les moyens de sauvetages manquent dans le Golfe de Gascogne et en Corse, nous l’avons souvent évoqué.
Pour les Associations Jean-Paul HELLEQUIN