Un Marin est décédé à bord du navire type roulier (RoRo)  le « FREMANTLE HIGHWAY » et 16 autres Marins ont été  blessés en luttant contre un incendie qui s’est déclaré à bord.

Tous les Marins au nombre de 23 ont tous été évacués du navire, dans des conditions très difficiles pour certains, qui se seraient jetés par-dessus bord !

L’Association MOR GLAZ adresse toutes ses condoléances les plus sincères aux proches du Marin qui a perdu la vie et bon rétablissement aux autres Marins. Les Marins du Monde pratiquent tous à des niveaux différents un métier dangereux, celui de Marin. Le navire se trouve à 20 milles nautiques au large de l’île d’AMELAND située dans la Mer des WADDEN, au nord des Pays-Bas.

Le navire « FREMANTLE HIGHWAY »  IMO n° 9667344 battant pavillon du Panama transportait près de  3000 véhicules. L’Armateur est Japonais   :   Shoei Kisen KK (Shoei Kisen Kaisha Ltd) est propriétaire de  plus de 150 navires. !

-« Pauvres Marins, pauvres Mers et Océans, un drame, une pollution de plus. Cette Région fut déjà souvent polluée : »perte de conteneurs et naufrages, ces navires du type Roulier (RoRo)   sont des navires dangereux, ils ne transportent pas que des véhicules neufs, ce sont de grands garages flottants propulsés, la sécurité  à bord de ces navires doit être particulièrement pointue et toutes les conditions de préventions d’accidents optimales ! Le plus redouté est comme pour tous les navires l’incendie et la voie d’eau et plus particulièrement encore sur ces navires ! Chaque fois, ce sont des Marins qui meurent, ou qui sont traumatisés. Les Océans quant à eux  subissent les agressions de divers produits polluants et bien plus encore lorsque le navire sombre…..

-« Car tout navire qui sombre pollue forcément ».

Le moindre mal, si ces mots peuvent être écrits,  dans cette dramatique situation  serait que le navire puisse être remorqué vers une zone refuge puis ramené dans le port le plus proche pouvant l’accueillir et faire ainsi toute la lumière sur ce drame Maritime.

Pour l’Association MOR GLAZ, il faut éviter à tout prix le naufrage, la Mer en a assez de digérer tous ces déchets et autres pollutions !

L’Association MOR GLAZ félicite les Marins du « FREMANTLE HIGHWAY » qui ont essayé d’éteindre en vain cet incendie, certainement dans de pénibles et dangereuses conditions, les sauveteurs et les garde-côtes Néerlandais et toutes les personnes investies pour sauver les Marins et maintenant le navire afin  d’éviter des collisions dans cette zone très fréquentée !

Courage aux Familles des Marins qui étaient embarqués à bord de ce navire, que l’enquête révèle toute la vérité sur cet incendie qui permettra d’en éviter d’autres. Le pire serait de mettre en danger d’autres Marins et la Mer !

Si ce navire devait sombrer, ce qu’il faut éviter :-« il n’est pas équipé de la Sécurité Passive Embarquée for system JLMD,  ce qui est dommage.     

 Pour l’Association MOR GLAZ      Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Le Conseil d’Etat annule le licenciement du Capitaine « Achille Martin-Gousset » Capitaine humilié, bafoué par son Armateur ainsi que celles et ceux qui souhaitaient passer cette affaire aux abysses de la Fosse des Mariannes ! L’association MOR GLAZ « savoure » cette décision. Enfin ce Capitaine va retrouver sa dignité et pouvoir ainsi retrouver sa fierté de Capitaine et une vie normale.   

Parfois, l’expression « le pot de terre contre le pot de fer peut devenir une légende » !

Le Conseil d’Etat annule le licenciement du Capitaine « Achille Martin-Gousset » Capitaine humilié, bafoué par son Armateur ainsi que celles et ceux qui souhaitaient passer cette affaire aux abysses de la Fosse des Mariannes ! L’association MOR GLAZ « savoure » cette décision. Enfin ce Capitaine va retrouver sa dignité et pouvoir ainsi retrouver sa fierté de Capitaine et une vie normale.   

Lorsque le Capitaine avait fait appel à l’Association MOR GLAZ en septembre 2022, ( articles : 6octobre 2022, 16 novembre 2022,  sur la recommandation d’un Adhérent lui aussi Capitaine, nous avions aussitôt souhaité le rencontrer. L’Association avait confié le dossier aux Adhérents les plus capables (Bernard et Patrick) ceux qui  saisissent  et savent  déceler les anomalies et les failles dans ce types de dossiers. Avec l’accord et la présence d’Achille MARTIN-GOUSSET nous avions rencontré la presse, qui avait relaté cette affaire « ubuesque et scandaleuse » à l’encontre de ce Capitaine. Lors de cette première et seule rencontre nous avions devant nous un Marin seul, il nous adressait un mayday !

Le 21 Octobre 2022, la Cour Administrative d’Appel de Nantes avait rendu publique la décision d’annuler le jugement du Tribunal Administratif de Rennes et la décision du Ministre du Travail autorisant le licenciement de Monsieur Achille MARTIN  GOUSSET, Capitaine du navire   à passagers « BREIZH NEVEZ1 », suite au talonnage de ce dernier, le mardi 19 Février 2019 au passage de la Citadelle dans le port de Lorient.

L’Association avait publiquement apporté son soutien au Capitaine MARTIN GOUSSET à travers les médias, la décision de la Cour d’Appel de Nantes est la victoire du droit, confirmée ce mardi 3 juillet 2023 par le Conseil d’Etat face à la compromission des différents services des Affaires Maritimes et notamment du Bea Mer qui s’est illustré par la remise d’un rapport à charge contre ce Capitaine. Que notre Association avait publiquement dénoncé lors d’un point presse à Brest !

Dans cette affaire du BREIZH NEVEZ 1, l’Association MOR GLAZ salue le travail remarquable effectué par l’Inspection du Travail de Lorient qui, contre vents et marées, a refusé le licenciement du Capitaine MARTIN GOUSSET. Ce travail d’enquête est remarquable et fait honneur aux services, la hiérarchie de cet Inspecteur devait être fière  d’avoir de tels Agents qui font l’honneur des Services et du droit !

L’Association MOR GLAZ,  tient à rappeler à la Région Bretagne que le licenciement « abusif » de ce Capitaine par la Compagnie Océane ne fait pas honneur au monde Maritime Breton ! Il serait fortement souhaitable que la Région Bretagne, en charge de la desserte des Iles Bretonnes depuis 2017, s’assure dès à présent du bon fonctionnement de toutes les Compagnies et Sociétés Maritimes  délégataires, mais aussi de la qualité de vie au travail de leurs Equipages et Personnels Sédentaires.

L’Association MOR GLAZ qui n’est pas un Syndicat et tient à le rappeler, tentera de soutenir tous les Marins qui lanceront un Mayday. Ce métier étant particulièrement difficile tous les Marins doivent être défendus. Nous sommes satisfait comme évoqué plus haut que ce Capitaine puisse retrouver son honneur, espérons, souhaitons que Monsieur Achille MARTIN GOUSSET et ses proches oublient l’injure faite à leur égard. L’Association souhaite bonne Mer et réussite à ce Capitaine.

Pour l’Association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN Président

Objet : dumping Social sur le Transmanche :  s’unir est une priorité afin de faire sombrer ces pirates du transport Maritime ici et ailleurs.

L’Association MOR GLAZ est toujours très attentive à ce qui se passe dans le transport Maritime International et forcément au plus près de chez nous !

Trop souvent les Activités Maritimes sont pilotées par des dirigeants « invisibles »  dont les Sociétés sont sagement installées dans des paradis fiscaux (qui abritent ces fameux pavillons de complaisance qui permettent d’échapper à toutes les règles de la concurrence et notamment Sociales.  Les premières victimes, les Marins du Monde, ces Marins sont traités trop souvent comme des sous-Hommes (documentaire sur le front du 16 janvier 2023).

Aux Assises Citoyennes de la Mer et du Littoral qui se tenaient  à Brest le 1er  décembre 2022 lors d’une table ronde, le Président de la Brittany Ferries (BAI)  Jean-Marc ROUE explique que la situation des Marins du cargo « CAPTAIN TSAREV » resté bloqué à Brest plusieurs années avait été pour lui le déclencheur des situations ubuesques et scandaleuses des Equipages et jusqu’où pouvait aller le dumping Social (documentaire « en rade » tourné lors de cet abandon !

Cet Armateur/ Paysan,  dirige la Société qui arme ses navires sous pavillon Français 1er Registre, il tient bon la barre de la Société Maritime qui permet les échanges et les évasions !

La Brittany Ferries (BAI)  est la Société Maritime Française qui emploie le plus grand nombre de Personnels Navigants Français, cette particularité, cette volonté ne peut que satisfaire et être partagée par l’association MOR GLAZ. Nous ne sommes pas toujours d’accord avec cet Armateur et ses façons de procéder, mais, cette fois la lutte est commune, une alliance obligatoire, pour les Marins, la Bretagne, la Normandie et plusieurs secteurs de notre économie.-« Prenons tous le même cap sous le même pavillon ».

Laisser ces « pseudo-armateurs » s’installer serait dangereux, dangereux pour tous les Personnels de la BAI mais pas uniquement, ne laissons pas ces pirates du transport Maritime couler le pavillon Français et ses Marins.

L’Association MOR GLAZ tire sans relâche contre la complaisance sur le transmanche et ailleurs, des positions claires et sans ambiguïté  les 24 août et 10 octobre 2022 etc..

Le dumping Social est la vague scélérate  qui risque à tout moment de faire giter puis sombrer les Sociétés Maritimes, de laisser définitivement les Marins sur le quai, car ne soyons pas dupes, les navires eux repartiront tôt ou tard.

Les Salariés et les Armateurs concernés unis comme un Equipage, dans un Monde qui change, en pleine mutation, certains changements,  habitudes peuvent surprendre, cela a déjà permis de gagner certains « combats ». L’Association MOR GLAZ sait appliquer parfois ces manières de faire, ces méthodes. L’Association MOR GLAZ  a appris depuis longtemps lors de ses nombreux « abordages » Sociaux  pour les Marins et les Activités Maritimes qu’il faut sauver le navire et l’Equipage !

Le 9 juin 2024 les Elections des Députés Européens : des mois de débats, sachons ensemble côte à côte mettre l’objet de ce communiqué au centre des débats ! Mais, ne soyons pas naïfs, « –Comment pouvoir compter sur des Elus qui laissent les Etats créer leur propre pavillon si près de la complaisance ?

–« Comment faire confiance dans ces conditions à celles et ceux qui auraient pu aider les activités Maritimes et les Marins ? –« Il y a quelques mois l’Action de l’Etat en Mer a affrété deux vieux navires sous pavillon du Panama et Danois afin de secourir les Migrants dans le Pas-de-Calais,  -« attention aux belles phrases et aux envolées lyriques » ! –« Sachons lancer la Touline dans la même direction » ! 

Pour l’Association MOR GLAZ   Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Enquête de Maïa Courtois et Simon Mauvieux pour le journal « Médiapart » sur les moyens mis en place dans le détroit du Pas de Calais afin de venir en aide aux Migrants.

MOR GLAZ le 15 juin 2023

Migrations Enquête

Dans la Manche, l’État sous-traite le sauvetage d’exilés à une société privée

Le ministère des armées a signé un marché avec l’entreprise SeaOwl, qui fournit, depuis le printemps, deux bateaux pour des missions de sauvetage au large de Dunkerque et de Calais. Une première. D’après nos informations, des questions émergent autour de la formation des équipages et des performances des navires.

Maïa Courtois et Simon Mauvieux

27 juin 2023 à 11h30

Accosté à un quai du port de Dunkerque, l’Esvagt Charlie se remarque de loin. Sa coque rouge de 40 mètres de long sur laquelle sont inscrits les mots « RESCUE ZONE » ne laisse aucun doute : il s’agit de l’un des deux nouveaux moyens de sauvetage déployés par la France dans la Manche. Sur le pont, quatre marins s’activent, avant de se murer dans le silence à la moindre question. La capitaine renvoie vers la préfecture maritime. Tous ont l’ordre de ne pas parler à la presse.

Les deux marchés conclus en mars et en avril 2023 entre le ministère des armées et l’entreprise SeaOwl, qui fournit ces bateaux et leur équipage, sanctionnent en effet de pénalités financières toute communication sans « accord préalable de l’autorité maritime ». Ce marché public est une première : jamais l’État français n’avait lancé d’appel d’offres en direction du privé pour une mission entièrement dédiée au sauvetage d’exilé·es.

Depuis 2019 et l’augmentation du nombre de passages par la mer, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord coordonne en effet les opérations de sauvetage avec les moyens de la marine nationale, des douanes, de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), de la gendarmerie maritime ou des Abeilles, ces remorqueurs destinés aux bateaux de marchandises ou ferries. Parmi tous ces acteurs, seule la SNSM, une association d’utilité publique, est exclusivement dédiée  au sauvetage et composée de sauveteurs bénévoles.

En optant pour une société privée, l’État montre son incapacité à mobiliser ses propres moyens. « Dans le Pas-de-Calais, tout le système a été conçu pour le sauvetage des biens et des gros bateaux. Jamais personne n’a vu venir la question de la mort massive en mer », analyse Vincent Guigueno, historien spécialiste des enjeux maritimes et conférencier à Sciences Po Paris.

Deux bateaux ont ainsi été affrétés par SeaOwl : l’Esvagt Charlie, depuis début avril à Dunkerque ; et l’Apollo Moon, depuis début mai à Calais. Coût du marché, d’après nos informations : 4 millions d’euros par an pour chaque bateau, renouvelable au bout de quatre années.

Rachetée en 2021 par l’homme d’affaires Walter Butler, SeaOwl est spécialisée dans les technologies de défense maritime (drones flottants armés, surveillance, navire d’entraînement pour la marine) et propose des services de sécurité pour des plateformes offshore en Asie, en Afrique ou au Moyen-Orient.

Quand on fait les choses dans l’urgence, on fait n’importe quoi, n’importe comment.

Jean-Paul Hellequin, porte-parole des marins CGT du Grand Ouest

Ce recours au privé a été annoncé en décembre 2022 par la première ministre Élisabeth Borne, après qu’un naufrage a fait 27 morts et quatre disparus à la fin 2021, et dans la foulée de révélations du Monde sur l’attitude, ce jour-là, de certains militaires du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez – sept militaires ont depuis été mis en examen pour « non-assistance à personne en danger ».

Mais si les spécialistes du monde maritime interrogés saluent le renforcement du dispositif de sauvetage, les interrogations se multiplient quant à l’efficacité opérationnelle des deux navires de SeaOwl, à l’heure où la capacité des embarcations d’exilé·es augmente jusqu’à 40 voire 60 personnes. « Il fallait vite mettre quelque chose en place. Sauf que quand on fait les choses dans l’urgence, dans le domaine du sauvetage, on fait n’importe quoi, n’importe comment », expose Jean-Paul Hellequin, marin à la retraite, porte-parole du syndicat des marins CGT du Grand Ouest et président de l’association de défense des marins Mor Glaz.

Ainsi, à l’arrivée de l’Esvagt Charlie, à la mi-avril, « il y avait zéro personne formée à bord », témoigne sous couvert d’anonymat l’un des membres d’équipage. « Il n’y en a pas un qui ait de l’expérience dans ce que ce bateau est censé faire : sauver beaucoup de gens à la fois. » À bord, ils sont six marins recrutés par SeaOwl, à alterner tous les quinze jours avec une autre équipe.

En plus de ces marins, les navires embarquent en permanence « des agents de sécurité, ni marins ni secouristes ». Embauchés eux aussi par SeaOwl, il s’agit d’« une équipe dite de protection, composée de trois personnes », confirme le secrétariat général de la mer, organe interministériel dirigé par l’ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement, sous l’autorité de la première ministre. Mission : « Aider à prendre en charge et gérer les naufragés ».

Pas de formation en sauvetage de masse prévue dans l’appel d’offres

Mais avec quelle formation ? « Leur métier est la sécurité, ils ne sont pas là pour prendre soin… Ils sont là pour fouiller les naufragés, fustige le marin déjà cité. Cela relève d’un fantasme entourant ces gens qui traversent, comme s’ils pouvaient représenter un danger. » « Le cas échéant, [cette équipe] est en mesure de protéger l’équipage », soutient le secrétariat général de la mer.

Le cahier des clauses, consulté par Mediapart, reste vague quant aux exigences de formation de l’équipage. « Il n’existe pas de formation institutionnelle en matière de sauvetage de masse définie par l’organisation maritime internationale. Cela ne pouvait donc pas être intégré dans les prérequis de l’appel d’offres », justifie l’équipe de Didier Lallement. En renvoyant la balle au titulaire du marché : « Il [lui] appartient de prendre les dispositions requises pour que ses navires soient en mesure de réaliser la mission ordonnée dans de bonnes conditions. »

Pourtant, des formations sont organisées depuis janvier 2022 auprès de plusieurs administrations intervenant dans la Manche, comme la marine, les douanes, les affaires maritimes… Elles sont délivrées par Arnaud Banos, formateur pour la SNSM, l’une des rares personnes à pouvoir former au sauvetage de masse en France. Directeur de recherche au CNRS et sauveteur auprès d’ONG en Méditerranée, Arnaud Banos affirme avoir été contacté « début juin » par la préfecture maritime afin de former les équipages de SeaOwl. Mais aucune date n’a pour l’instant été fixée.

L’Esvagt Charlie est déjà intervenu sur quatre opérations de sauvetage (38 personnes le 18 mai, 17 dans la nuit du 27 au 28 mai, 45 le 12 juin, et 54 dans la nuit du 20 au 21 juin), et les semaines continuent donc de défiler sans équipage formé. « Le jour où un naufrage avec quelque chose de grave se passe, ça va être le gros merdier », craint un marin.

« Les opérations de sauvetage impliquant des dizaines de naufragés sont très complexes à mener et mettent en danger aussi bien les naufragés que les équipages », complète Arnaud Banos.

Un vieux navire censé jouer les ambulances

Par ailleurs, pour plusieurs experts interrogés, les caractéristiques techniques des bateaux ne sont pas à la hauteur des enjeux. L’Esvagt Charlie, un bateau vieux de presque 50 ans, ne dépasse pas les 10 nœuds (18 km/h) ; pas plus que son homologue l’Apollo Moon, ex-navire de pêche. À titre de comparaison, certains canots de la Royal National Lifeboat Institution (RNLI) anglaise ou de la SNSM atteignent les 25 nœuds (46 km/h), soit plus du double.

« On ne transforme pas en quelque temps des chalutiers ou de vieux navires en des ambulances de la mer », raille Jean-Paul Hellequin. « La rapidité d’intervention est primordiale », complète un acteur expérimenté du sauvetage dans la Manche, souhaitant pour sa part rester anonyme. « S’il y a une urgence vitale, dans une nuit très chargée, ils ne pourront pas agir dans la seconde », abonde Flore, responsable communication de l’association d’aide aux exilé·es Utopia 56. « En période hivernale, quand les personnes sont gelées, avec les risques d’hypothermie, il y a aussi un vrai enjeu à rentrer vite au port », s’inquiète-t-elle.

L’accord-cadre exige certes un tirant d’eau maximum (partie immergée du bateau) de 4,5 mètres, afin de pouvoir opérer dans les zones de petits fonds du détroit. Ceux des deux navires atteignent 4,20 mètres… Encore trop, selon le spécialiste du sauvetage interrogé sous anonymat : « En mer du Nord, il y a des bancs de sable partout, durs comme la pierre. À 4,20 mètres ça ne passe pas : s’ils les touchent, ils s’échouent et ne peuvent pas intervenir sur les embarcations. »

Enfin, le franc-bord (hauteur entre la ligne de flottaison sur l’eau et le pont principal) de l’Apollo Moon est très haut. « Même avec un franc-bord d’à peine un mètre, c’est déjà un défi de sortir les gens de l’eau », insiste cet acteur du sauvetage. L’Esvagt Charlie et l’Apollo Moon fonctionnent avec des zodiacs mis à l’eau par une grue. L’accord-cadre prévoit que les bateaux disposent d’une zone de sauvetage « abaissée » pour faciliter la remontée des naufragé·es depuis ces zodiacs. L’Esvagt Charlie en a une, mais pas l’Apollo Moon.

Son pont, situé à plusieurs mètres au-dessus de l’eau, rend donc impossible la remontée sans utiliser à nouveau les grues. Avec ce système, « on ne prend que quelques naufragés à chaque fois, pas 50. Cela peut durer longtemps : le problème de l’hypothermie arrive très vite, on risque de perdre du monde », avertit l’expert interrogé. « Je pense que les armateurs français auraient pu fournir des navires plus modernes et plus adéquats », conclut pour sa part Jean-Paul Hellequin.

« Obligation de moyens, pas de résultats »

D’autres experts sont plus nuancés. « La question, c’est les compétences de l’équipage. Les compétences s’articulent à l’outil technique que vous avez », recentre Vincent Guigueno. Les traversées dans la Manche sont « une situation neuve. La période d’adaptation est courte. L’État fait ce qu’il peut », relève aussi le marin interrogé sous anonymat.

En janvier dernier, lors de la présentation du bilan annuel de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, le préfet Marc Véran a déclaré que « l’État a une obligation de moyens, pas de résultats ». Et de comparer les risques encourus par les exilé·es à ceux liés aux avalanches pour les skieurs en hors-piste : « Les sauveteurs vont tout faire pour vous sauver, mais ils n’y arriveront peut-être pas. Nous, c’est pareil. » Ces deux nouveaux bateaux permettent donc à l’État de répondre à son obligation de moyens…

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29 janvier 2021

Alors que l’État va dépenser 550 millions d’euros reçus du Royaume-Uni (via un accord signé en novembre 2022) dans la sécurisation du littoral et l’interception des départs, aucun investissement n’est pour le moment prévu pour renforcer ses effectifs de sauvetage en mer. En revanche, 500 agents de police supplémentaires doivent être déployés, et un centre de rétention administrative (CRA) construit.

« Les différentes administrations se demandent sur qui va retomber la responsabilité dans le cas d’un nouveau naufrage », conclut l’historien Vincent Guigueno. « L’idée, c’est de mettre en place le storytelling, et de pouvoir dire : “On a mis des moyens supplémentaires”, si un nouveau drame se produit. »

Maïa Courtois et Simon Mauvieux

L’Action de l’Etat en Mer (AEM) vient d’affréter deux navires après un appel d’Offre plutôt simplifié et allégé ! Une urgence pour se donner bonne conscience face au flux migratoire en Manche Mer du Nord.

 

L’AEM et ses grands décideurs, sont d’habitude bien plus rigoureux lorsqu’il faut affréter des navires (12 ans pour changer les Abeilles Flandre et Languedoc). Ces deux navires pour secourir les Migrants seront sous l’autorité du Préfet Maritime de la Manche Mer du Nord.

Cet appel d’Offre a été obtenu par la Société Maritime SEA OWL. Appel d’Offre obtenue avant même d’avoir les navires, nouvelle pratique, plutôt curieuse. Autre curiosité, la qualité des navires pour des missions spéciales et humanitaires « humanistes » et très sensibles. L’Association  MOR GLAZ à souvent communiqué sur ces missions de sauvetage à risque. L’Association connait des Marins qui ont participé à ces opérations, des opérations de sauvetage de Personnes qui sont toujours difficiles physiquement et psychologiquement (certains Marins ne sont pas préparés à être confrontés à ce type de Missions).

Après avoir interrogé quelques Personnes nous pouvons écrire que l’attribution de ce « marché » soulève  des interrogations.

Sur l’appel d’Offre, sur l’attribution du « marché » et sur les qualités des navires :

Les navires « APOLLO MOON », et le « ESVAT CHARLIE » affrétés par la Société Maritime SEA OWL pour le sauvetage des Migrants dans la Manche, depuis le mois de mai 2023, sont-ils adaptés, et les Equipages  – SEA WOL devrait acheter  ces deux navires dans deux  2 ans. Comment  l’Etat Français accepte-t-il de telles manœuvres, rappelons que ces navires doivent se porter au secours de Personnes, qui devront être bien accueillies, par des Marins assistés eux-mêmes du corps médical, que ces navires doivent être en mesure de recueillir et d’accueillir  dans un certain confort ces pauves naufragés.

Apollo Moon : https://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/shipid:464949/mmsi:373169000/imo:9305829/vessel:APOLLO_MOON

Esvagt Charlie : https://www.marinetraffic.com/fr/ais/details/ships/shipid:156772/mmsi:219297000/imo:7432226/vessel:ESVAGT_CHARLIE

 

Pour l’Association MOR GLAZ        Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

L’Association MOR GLAZ était forcément présente aux 20ème journées de la Médecine des Gens de Mer, qui se déroulaient les 8 et 9 juin 2023 à Brest. MOR GLAZ était  présente puisque le bien- être et le vivre mieux  des Gens de Mer étaient au centre des débats !

 

Le Métier des Navigants reste très difficile, physiquement et psychologiquement. Aller et travailler en Mer, n’est pas une activité humaine naturelle, il faut avoir des envies, du courage, cela peut devenir une vocation, cependant nous savons que plusieurs dizaines de milliers de Marins naviguent eux par obligation plus que part plaisir !

Nous devons tous « Associations, Administrations, Ministères, Syndicats, tous les Services Sociaux des Gens de Mer et Armateurs faire que les Activités liées à la Mer  redeviennent attractives, y compris pour les Marins d’ailleurs ! –« Attention à ne pas fragiliser un peu plus encore celles et  ceux qui permettent 90% des échanges Mondiaux –«  prendre le plus grand soin de leur santé est une priorité absolue, mais, pour ce faire : 22 Médecins des Gens de Mer et leurs Assistantes et Assistants  sont-ils suffisants pour surveiller la santé des 38.000 Navigants en France. Et comment sont surveillés les 1.850.000 Marins de la Marine de commerce  recensés dans le Monde. Le rôle de l’Etablissement National des Invalides de la Marine (ENIM) devrait peut-être lui aussi évoluer concernant certaines maladies professionnelles et les causes !

Vous trouverez joint l’ordre du jour de ces journées:  https://www.mer.gouv.fr/sante-securite-au-travail-et-aptitude-medicale-des-gens-de-mer#scroll-nav__8

Des débats bien organisés en la présence du Docteur Dominique JEGADEN ( au centre)  Président d’Honneur de la Société Française de Médecine Maritime (SFMM).

au centre : Docteur Dominique JEGADEN

Plusieurs intervenantes et intervenants de qualités, parfois à plusieurs milles nautiques des réalités et des difficultés rencontrés par les Marins, mais leurs regards sont néanmoins précieux.

 

Le Docteur Dominique JAGADEN et moi nous nous connaissions, nous avons mené le difficile  « combat » contre l’abus de consommation  d’alcool à bord des navires, nous nous apprécions.

Toutes celles et ceux qui s’intéressent au sujet du bien être des Gens de Mer devraient avoir dans leur bibliothèque « La Santé mentale des Gens de Mer » un ouvrage édité par la Société Française de la Médecine Maritime (SFMM) il permet de mieux comprendre les réelles difficultés de milliers de Marins.-«  le regard de scientifiques et autres permet  une approche différente et plus juste des problèmes de santé des Gens de Mer » !

« La prévention du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles dans le milieu maritime ». Un sujet dans un milieu compliqué « différent »  il est inutile d’en rajouter évitons une course aux meilleures idées ! J’entends  cependant que le sexisme et le harcèlement au travail serait toute proportion gardée moins présent dans la Marine qu’ailleurs. L’Association MOR GLAZ prend note de cette bonne nouvelle, à bord d’un navire chacune est chacun doit pouvoir s’épanouir. Un navire reste un lieu de travail différent,  restreint et parfois hostile (conditions météorologiques, éloignement etc….) chacun doit s’adapter, cela est réalisable et doit se concrétiser pour le bonheur de toutes et de tous !

A bord d’un navire chacun doit savoir qu’il y a des mots, et comportements qui ne doivent jamais être employés ni utilisés, celles et ceux qui ne le sauraient pas n’ont pas de place à bord  d’un « du » navire, d’un Equipage (les temps changent, mais,  suis contre l’idée de c’était mieux avant), toute agression doit être réprimandée, condamnée si nécessaire y compris devant les tribunaux après une enquête sérieuse et impartiale. A ma question, ou commence le sexisme, agressions verbales et autres,  –« je n’ai eu aucune réponse » !

–« lorsque je cite des exemples sur des agressions en évoquant la consommation excessive d’alcool » -« aucune réponse » ! Des murmures dans l’amphi, ce sujet est bien toujours aussi sensible et tabou.

Lorsque le Marin  embarque, tous ses repères changent, il faut être quelqu’un d’autre de différent pour accepter cette vie. Les relations entre navigants sont le plus souvent limitées à la nécessité du bon fonctionnement du navire ! N’est pas Marin qui veut.  Cette Activité peut devenir une vocation, ces Marins-là sont plus performants,  plus aptes à l’éloignement de leurs proches, plus adaptés aussi à devenir un Membre de l’Equipage.  Le stress est  un facteur de risques, il faut savoir que le confort et Internet  à bord des navires n’a pas forcément rendu la vie des Marins plus agréable, plus sociale, ils auront peut-être tendance à s’isoler à avoir moins de relations, avec les moyens « modernes » plus de nouvelles déstabilisantes pour le Marin et sa Famille.

Le vendredi 9 au matin : -«  Prévention des risques professionnels maritimes ».

Cette matinée fut très enrichissante, plusieurs intervenants sur les risques, souvent dû à la fatigue à bord des navires, des  cadences soutenues, à bord de tous les navires et plus particulièrement à bord des navires transporteurs de passagers types « FERRY » et « CABOTEURS »  et à bord des navires de pêche avec des journées de travail en pêche qui pouvant parfois dépasser les 16 heures chaque jour souvent de manière continue et par mauvais temps !

Pour l’Association MOR GLAZ ces journées d’échanges sont utiles, utiles pour le bien être des Gens de Mer, notre présence était fondée.

Nous avons  également entendu les risques encourus par les Pilotes Maritimes et autres intervenants, nous confirmons qu’un autre regard sur nos Activités est nécessaire.

Merci aux Organisateurs, et aux Intervenants, pour l’Association MOR GLAZ, les Marins doivent être plus que jamais protégés afin d’éviter des accidents tant en Mer qu’au Port durant les escales, les Seamen’s Club seront de plus en plus indispensables lors des escales des navires, les Equipages y trouvent du réconfort et peuvent parfois créer des liens.

Pour l’Association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Un point presse s’est tenu le 7 juin 2023 au Restaurant « LE REMORKEUR » en présence de Madame Germaine APPERE et de ses deux Fils. Ces généreuses personnes ont offert la maquette du Remorqueur « Abeille Flandre » à l’Association MOR GLAZ, qui a souhaité  en faire « profiter » l’Association Des Œuvres Sociales de la Marine.

La maquette du Remorqueur  « Abeille Flandre »  qui est exposée depuis le 30 novembre 2022 au restaurant  « LE REMORKEUR » au port de commerce à Brest vient d’être vendue : achetée par Monsieur Gilles IZOULET le Maître des lieux qui l’a acquise « obtenue » pour 800€. Ces 800€ seront intégralement reversés à l’Association Des Œuvres Sociales de la Marine ADOSM.

La Maquette a été réalisée par un passionné du Remorqueur mythique  « Abeille Flandre » surnommé Dédé, décédé en janvier 2012. La veuve Madame Germaine APPERE, avait souhaité  l’offrir à l’Association MOR GLAZ. Nous avions aussitôt décidé de la vendre au profit de l’Association Des Œuvres Sociales de la Marine.

Cette maquette de l’Abeille est la reconstitution du Remorqueur en septembre 1979 lors de son arrivée à Brest. Dans la cheminée le P  qui était le logo de la Société Maritime de « PROGEMAR » le Groupe propriétaire du Remorqueur jusque dans la fin des années 80,  et de la totalité des remorqueurs portuaires en France métropolitaine, en outre-mer,  et dans plusieurs grands ports de l’Afrique occidentale …..

Cette maquette a donc une dimension sentimentale  exceptionnelle, d’où le manque de certains éléments qui n’existaient pas lorsque le maquettiste a décidé de la construire. Monsieur APPERE avait commencé la construction au milieu des années 90  jusqu’en  2002 (même si pour lui elle n’était pas tout à fait terminée) son Fils Dominique me disait :

–« je pense qu’il serait fier de savoir que sa maquette vous intéresse, parce-que vous avez navigué à bord et qu’elle va aider une Association ».

Pour l’Association MOR GLAZ      Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

L’association des remorqueurs de haute mer fait escale à Perros-Guirec Publié le 29 mai 2023 à 15h21 Petite escale perrosienne pour les membres de l’association des remorqueurs de haute mer, lundi 29 mai 2023.

La mer n’est jamais loin pour l’association des remorqueurs de haute mer. Ce lundi, l’association qui compte 165 adhérents, faisait escale à Perros-Guirec. Présidée depuis 2005 par Jean-Paul Hellequin, l’association du Remorquage a organisé durant des années les visites des remorqueurs Abeilles sur le littoral Français, et notamment celles des Abeilles Flandre (remplacée depuis juillet 2022 par l’Abeille Méditerranée), Languedoc (remplacée depuis juin 2022 par l’Abeille Normandie), Liberté et Bourbon à Brest.

Ces visites ont permis de reverser plus de 500 000 € de dons en quinze ans à la recherche contre la mucoviscidose, à l’association des œuvres sociales de la Marine, à des associations caritatives aidant des enfants, comme Petit prince du soleil, ce qui est son objectif premier.

« Les visites devraient reprendre en septembre 2023, au profit de l’Association pour les œuvres sociales de la Marine, mais il va falloir recréer les contacts avec des partenaires qui nous permettent d’œuvrer », anticipe Jean-Paul Hellequin.

le télégramme

Assemblée Générale de l’Association du  Remorquage  26 mai 2023

 

C’est à Lannion que se sont retrouvés les membres de l’Association du Remorquage en cette jolie fin de mois de mai 2023.

Le petit vent d’ « Amont » n’a pas réussi à refroidir l’ambiance chaleureuse et conviviale de cette rencontre annuelle.

Jean-Paul HELLEQUIN, président de l’Association a tout d’abord accueilli les nouveaux Adhérents présents Sidy et Benoit  puis a évoqué l’arrivée du Remorqueur  « Abeille Flandre » à Brest le 30 septembre 2022.

Une réussite possible par l’aide apportée de  certains membres de l’Association, merci à Sidy, Danielle, Benoit, Franck, François, Dominique, Bernard, André, deux membres de l’Equipage de l’Abeille Flandre et du Remorqueur « Abeille Bourbon » à quai ce jour-là. Merci aussi aux Recycleurs Bretons et aux Lamaneurs du port de Brest, au Bagad ADARRE de Plougastell !

Une minute de silence a permis ensuite d’avoir une pensée en hommage aux membres de l’Association disparus au cours de l’année écoulée.

Jean-Paul HELLEQUIN  a ensuite rappelé le déroulé d’activités de cette année qui fut  riche en événements. Il a précisé que l’Association vit essentiellement des cotisations de ses 165 Adhérents et ne bénéficie d’aucune aide publique.

L’organisation des visites du Remorqueur « Abeille Bourbon » permettent par la participation des visiteurs et la vente d’objets divers de récolter des sommes reversées intégralement aux Œuvres Sociales de la Marine (ADOSM) et d’aider les recherches contre les maladies infantiles et la mucoviscidose. Le retour du mythique « Abeille Flandre » aura permis de reverser 4530€ en décembre 2022 à l’ADOSM !

2023 devrait permettre de renouer avec ces visites toujours très appréciées du public.

2024 sera l’année de l’organisation de la grande fête maritime de Brest du 12 au 17 juillet. Des partenariats sont en cours de constitution.

Nous souhaitons qu’ils puissent aboutir pour nous permettre d’être présents et actifs à l’occasion de cet événement majeur. Rouen accueille « la Grande Armada » en juin prochain  mais nous nous heurtons à des difficultés d’organisation et de moyens.

Jean-Paul HELLEQUIN souligne à ce propos que la réunion de l’Association MOR GLAZ qui défend la Mer, les Marins, la faune et la flore maritimes avec l’Association du Remorquage depuis trois ans  a été très bénéfique et permet déjà d’envisager plus sereinement notre participation à « Brest 2024 » Nous pourrions travailler sur la présentation d’un thème spécifique par jour, ce qui fut le cas en 2016.

Le Président rappelle que nous sommes prêts à participer à toute initiative évoquant la Mer, les bateaux et la vie des travailleurs de la Mer.

Il évoque également l’ action permanente pour que les anciens des « Abeilles »  puissent continuer de bénéficier d’une Mutuelle protectrice et aussi pour les plus jeunes,  la nécessaire pédagogie à mettre en œuvre pour faire comprendre que les acquis en matière de protection sociale sont le fruit de négociations soutenues et ne « tombent pas du ciel ». Une rencontre est prévue au Havre en septembre 2023.

Enfin, Jean-Paul HELLEQUIN  rappelle la disponibilité de l’Association pour participer ou animer des rencontres, conférences comme  en 2022 avec  IFREMER/GENAVIR, clubs nautiques etc…….

Les échanges qui ont suivi ont permis de préciser les divers points abordés. Les cotisations restent inchangées et ce depuis 12 ans, l’Association se porte bien, nous remercions le Groupe ECONOCOM et le Comité Economique et Social de la Société Maritime « LES ABEILLES INTERNATIONAL » pour leur contribution, sans celle-ci, l’Association aurait des difficultés et ce lien Social risquerait de faire  rapidement naufrage.

Compte rendu : Alain BOHERE Secrétaire de séance

quotidiens : 

L’éloge il y a quelques jours que Monsieur  Bernard MAZUEL successeur de Monsieur Claude GRESSIER à l’Académie de Marine, un grand spécialiste des ports et du monde Maritime. Claude était Adhérent à l’Association MOR GLAZ. Dès le départ de Claude, son Epouse Fanny a pris le relais au sein de l’Association en y adhérent, nous la remercions pour cette délicate attention !

 

Claude Gressier (1943-2018)

 

Depuis sa disparition le 7 janvier 2018, de nombreux hommages ont été rendus à Claude Gressier. Celui de l’Académie de Marine intervient bien tard, plus de cinq années après son décès, la pandémie ayant mis à mal le programme de travail d’ordinaire bien huilé de l’Académie. Je me suis largement inspiré de ces vibrants hommages pour rédiger celui de notre Académie.

Claude, Marie, Edmond GRESSIER est né le 2 juillet 1943 à Valenciennes d’un père, Robert GRESSIER, ingénieur des mines et Directeur de société, et d’une mère, née Lucienne FALCE, ingénieur-chimiste.

Il étudie au Collège Notre-Dame à Valenciennes, à l’Oratory School à Woodcote en Grande-Bretagne, puis à l’Ecole Sainte-Geneviève de Versailles et à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.

Brillant élève, il intègre l’Ecole Polytechnique en 1963 et quitte l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en 1968.

Il épouse le 23 juin 1967 Mlle Fanny DANSET, Normalienne et Agrégée de lettres, Universitaire. Ensemble ils auront 5 enfants : Alexis, Ambroise, Aurélien, Agathe et Violaine, dont deux sont présents ainsi qu’Alban, l’époux de Violaine ; et 16 petits-enfants : Chantal et Antoine ; Eleonore, Jean-Baptiste, Timothée, Martin et Anne-Charlotte ; Valentine, Sibylle et Côme ; Augustin, Juliette et Clément ; Georgia, Anouk et Ysé, dont trois sont ici présents.

Jeune ingénieur des ponts et chaussées, il découvre tour à tour le métier d’ingénieur d’arrondissement à la direction départementale de l’équipement (DDE) de la Somme de 1968 à 1971, celui de l’administration centrale comme chargé du bureau des voiries urbaines de 1971 à 1974, puis de la sous-direction des études et des programmes de 1974 à 1976 à la Direction des Routes.

Il devient conseiller technique au cabinet de Vincent Ansquer, alors ministre de la qualité de la vie, en 1976, avant d’être nommé l’année suivante Directeur du centre d’études des transports urbains au Ministère des Transports, poste qu’il occupera jusqu’en 1982. C’est lors de cette période qu’il publie en 1978  avec Jean-Louis Deligny, « Mieux se déplacer dans votre ville » aux éditions du Moniteur.

Il est nommé en 1982 Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et rejoint le Conseil Régional d’Île-de-France comme chargé de mission pour les transports jusqu’en 1984, puis comme Directeur des Transports et de la Circulation jusqu’en 1986.

Ainsi, en à peine quinze ans s’est-il initié aux problématiques des routes, des transports urbains, aux amorces des politiques environnementales et connaît aussi bien les travaux opérationnels, l’administration centrale et les services techniques, que les collectivités locales.

La période des transports terrestres (1986-1993)

Claude Gressier est nommé en 1986 Directeur des Transports Terrestres au Ministère des Transports, poste qu’il occupera jusqu’en 1993. À la tête de la Direction des Transports Terrestres, Claude Gressier veille aussi bien sur les transports routiers, les transports ferroviaires, et sur les transports collectifs urbains que sur les voies navigables ; il dispose aussi d’une solide sous-direction des affaires sociales, d’une sous-direction des affaires économiques et internationales et réunit régulièrement les missions du Tunnel sous la Manche et des matières dangereuses.

 

Claude Gressier sera sur presque tous les fronts : peu après sa prise de fonction pendant l’hiver 1986- 1987, les cheminots mènent leur plus long mouvement de grève depuis la création de la SNCF en 1937, du 18 décembre 1986 au 15 janvier 1987. La RATP en sera aussi affectée du 22 au 24 décembre 1986. Il sera notamment très impliqué dans l’élaboration de la directive relative au développement des chemins de fer communautaires qui initie, par leur séparation comptable, le processus de séparation de la gestion de l’infrastructure ferroviaire et de l’exploitation des services de transport des entreprises ferroviaires, et qui ouvre à la concurrence les transports combinés internationaux de marchandises.

Sur cette même période 1986-1993, il est également membre du Conseil d’Administration de la Régie Nationale des Usines Renault.

L’entrepreneur ferroviaire et routier (1993-1997)

En février 1993 et pendant plus d’un an, Claude Gressier rejoint la SNCF comme Directeur Adjoint en charge du secteur « Europe et marché » puis il est nommé en juin 1994 Président du groupe CTT SCETA dont, il poursuit la restructuration en profondeur, amorcée une dizaine d’années auparavant. Le 20 décembre 1995 la compagnie générale Calberson absorbe les sociétés Bourgey Montreuil, SCETA Transport et SCETA International et adopte la nouvelle dénomination de Groupe Geodis qui devient alors le premier groupe français de transport routier. Claude Gressier devient, dès sa création en décembre 1995, Président de ce nouveau géant français du transport. Sous sa présidence, le groupe est privatisé le 20 août 1996 et se restructure en quatre branches d’activités : la Logistique, l’Overseas, la Messagerie et la Route, structure qui perdure encore aujourd’hui.

A la tête de Géodis qu’il va rapidement développer, Claude Gressier va également – et ceci touche aux activités de l’Académie – perpétuer le contrat de sponsoring initié sous SCETA, permettant ainsi au navigateur Christophe Auguin de remporter le 17 février 1997 le Vendée Globe, course autour du monde en solitaire sans escale ni assistance, sur « Géodis », un 60’ Imoca en carbone, et d’établir par la même un nouveau record du monde en 105 jours. Géodis est l’ex-Sceta-Calberson remis à niveau avec notamment la mise en place d’une quille pivotante, innovation dont Géodis est le premier 60 pieds à profiter avec le PRB d’Isabelle Autissier.

Cette victoire contribuera grandement à la notoriété auprès du grand public du tout jeune groupe Géodis, Claude Gressier se révélant à cette occasion un excellent communicant.

Le temps de l’aventure portuaire (1998-2001)

Un an plus tard, en février 1998, notre confrère va découvrir un nouveau pan du secteur des transports : Il retourne en administration centrale comme Directeur des transports maritimes, des ports et du littoral et il est à ce titre nommé en mai 1998 Commissaire aux transports maritimes. Il assume également sur cette même période la Vice-Présidence du Conseil Supérieur de la Marine Marchande, le CSMM. Il occupera ces trois fonctions jusqu’en 2001.

Claude Gressier a abordé le monde portuaire en bénéficiant de sa large expérience du fret. Il co-produira plus tard un rapport sur la modernisation des ports autonomes décrivant les transformations à y opérer pour rendre ce secteur plus compétitif, rapport qui servira de base à la réforme portuaire de 2008.

Son expérience du secteur des transports enrichie des secteurs maritimes et portuaire, aucun des modes de transport ne lui aura été étranger.

Le Président de la section économie du conseil général des ponts et chaussées (CGPC) (2001- 2009)

 En 2001, Claude GRESSIER est nommé Président de la section Economie et Transports du Conseil Général des Ponts et Chaussées qui deviendra en 2008 le CGEDD, le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable. Il le restera 8 ans, jusqu’en 2009, tout en siégeant en parallèle au Conseil d’Administration de la SNCF d’août 2006 à février 2013 et pendant près de dix ans à celui d’Air-France KLM, de 2004 à 2013.

Tout en présidant cette section, Claude Gressier produit vingt rapports dont dix sous sa seule signature. Ses thèmes de prédilection sont à la fois l’économie des transports et notamment la couverture des coûts des infrastructures routières, mais aussi les grandes infrastructures de transport ferroviaires : LGV Lyon-Chambéry, LGV Sud-Europe-Atlantique, autoroute ferroviaire Perpignan-Bettembourg. Il conduit également un audit des grands projets d’infrastructure et une démarche de prospective des transports. Cette dynamique se poursuit encore aujourd’hui au sein du Conseil Général du Développement Durable.

En parallèle, il préside de 2001 à 2009 la Commission des comptes du logement et est également Vice-Président de la Commission des comptes des transports de la nation.

Une retraite active et engagée (2009-2018)

Claude Gressier prendra sa retraite en 2009, mais va poursuivre durant celle-ci son activité au service du Ministère des Transports en y exerçant plusieurs éminentes fonctions :

° Délégué interministériel au Lyon-Turin à partir de 2009 : il a négocié avec une grande habileté l’accord gouvernemental de ce corridor avec la partie italienne, explique Noël de Saint-Pulgent, et obtenu des avantages significatifs pour notre pays, non seulement sur la gouvernance, mais aussi sur le financement de l’infrastructure.

° Président du Conseil de coordination interportuaire de la Seine à la DGITM, de 2009 à 2014,

Il a de plus apporté jusqu’à ses derniers jours une intense contribution à la vie associative professionnelle et à de nombreux cercles de réflexion :

  • Premier délégué de la section française de l’AIPCN (Association mondiale pour des infrastructures de transport maritime et fluvial) de 2002 à 2015.
  • Vice-président de la COFHUAT (Confédération française pour l’habitat, l’urbanisme et l’aménagement du territoire) de 2010 à 2018.
  • Vice-Président de l’association Centre-ville en Mouvement de 2005 à 2018.
  • Et Membre (2009-2018) du conseil scientifique du think-tank TDIE (Transports, Infrastructures et Mobilités) et du Cercle des Transports. C’est dans le cadre de TDIE que je l’ai connu et apprécié – il a activement participé à l’organisation du colloque sur les ports que TDIE et l’Union des Ports de France ont conjointement organisé, colloque s’est tenu au Palais de la Bourse, à Paris, le 16 octobre 2016. Il avait été précédé de très nombreuses auditions et de deux déplacements, à Marseille et au Havre – où je me souviens que nous avions été reçus à dîner par le maire et membre actif du Conseil de Surveillance du Grand Port Maritime du Havre, M. Edouard Philippe. Je garde en mémoire à la fois le souvenir des immenses compétences de Claude et du respect que j’avais pour lui à ce titre, mais aussi celui de ses grandes qualités humaines, sa simplicité, sa facilité à partager ses connaissances et à discuter. Un grand Monsieur !

 

  • Enfin, il a été élu en 2017 Membre de la section Marine Marchande, Pêche et Plaisance de l’Académie de Marine, où il succédait à un autre grand personnage du secteur maritime et portuaire, notre ancien Président Jean Chapon qui venait de demander l’honorariat et avait proposé Claude pour lui succéder. Claude est disparu prématurément et n’a malheureusement pas eu le temps de nous faire profiter de la pleine mesure de ses immenses compétences.

Claude Gressier était Commandeur de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite.

Sur un plan plus personnel, il aimait les voyages, la musique et l’opéra. Il était animé d’une grande foi.

Mme Gressier a eu l’extrême amabilité de nous ouvrir son album de souvenirs, qui a permis de constituer le diaporama qui défile en ce moment. Beaucoup de photos de l’homme public, et quelques-unes plus intimes du mari, du père et grand-père aimant et regretté qu’il a été. Merci Madame !

En octobre 2017, Claude et Fanny GRESSIER avaient invités leurs 5 enfants et 16 petits-enfants à venir célébrer avec eux leurs 50 ans de mariage à New-York. Claude se savait déjà bien malade et a tenu à partager avec tous les siens ce très beau moment de bonheur familial dont vous avez pu découvrir quelques photos dans ce diaporama.

Il est décédé le 7 janvier 2018. Sa messe de funérailles a eu lieu dans sa paroisse, en l’église Sainte- Bernadette de Versailles, le 12 janvier, et une messe du souvenir a été célébrée le 26 janvier dans cette même église.            Sa disparition a ému beaucoup de monde, les hommages rendus ont été nombreux et unanimes à décrire un homme d’un immense talent qui savait en toutes circonstances se montrer pédagogue, modeste et généreux.

Parmi les nombreux commentaires élogieux reçus de tous ceux qui l’ont connu, je voudrais en citer cinq ou six, sur lesquels je concluerai cet éloge :

Mme Chantal Lecomte : « Il était capable de piloter un nombre infini d’affaires, tout en déléguant et en faisant confiance à son équipe. Il pouvait discuter et négocier avec un nombre d’interlocuteurs impressionnant, élus régionaux ou nationaux, patrons de grandes entreprises, responsables de grandes organisations professionnelles, en passant par tous ses homologues des autres ministères, sans parler des relations avec les cabinets d’un ministre de droite puis de gauche. »

Jean-Marc Médio : « J’ai passé 12 années enrichissantes aux côtés de Claude, j’ai toujours apprécié sa simplicité, sa disponibilité, son sens de l’écoute et le bon sens de ses propositions. Les congrès, les Assemblées Générales annuelles, ont été l’occasion de voyages enrichissants et ont permis de nouer entre nous, avec nos épouses, des relations amicales solides. Une pensée particulière pour Fanny Gressier qui toujours, aux côtés de son époux, animait nos conversations de sa grande culture littéraire. »

Professeur Michel Hagège : « Les multiples expertises de Claude Gressier, grand ingénieur et manager, dans tous les modes de transport, sa clairvoyance et sa rigueur intellectuelle, le rendaient incontournable dans maints débats de fond ou en amont de prises de positions importantes de politiques publiques. »

Noël de Saint-Pulgent : « Claude Gressier a été l’un des plus brillants ingénieurs des Ponts de sa génération, un grand serviteur de l’état pour lequel j’avais beaucoup de considération et d’amitié. Soucieux d’aller au fond des choses et dont les décisions s’appuyaient sur de solides connaissances techniques. »

Olivier Paul-Dubois-Taine : « Discrètement mais avec une grande fermeté, Claude était un homme extrêmement bien organisé, respectueux de son entourage, faisant un maximum lui-même, doté d’une grande capacité de jugement, il avait bien compris avant l’heure le management moderne des femmes et des hommes. Il avait le talent de savoir exposer à un politique de manière compréhensible des problématiques extrêmement complexes. »

Et je terminerai en citant son ami Geoffroy Caude, qui regrette de ne pouvoir être parmi nous : « Sa clairvoyance, sa perspicacité et son sens aigu de la chose publique nous ont tous marqués et sa disparition laisse un grand vide ».

Je vous remercie de votre attention.