Présentation au Député Jean LASSALLE des activités Maritimes par l’association MOR GLAZ ( Sécurité, volumes et valeurs échangés, emplois liés à cette activité etc….)a

Merci aux organisateurs d’avoir invité ce soir l’association MOR GLAZ, nous allons essayer d’apporter nos réflexions les plus lisibles, les plus  éclairées à vous Monsieur le Député et aux personnes présentes sur les activités maritimes et plus précisément le transport.

Présentation rapide de l’association MOR GLAZ, les Membres de son bureau, l’objet et les résultats effectués durant ces dernières années, déconstruction des navires, développement des petits ports avec des activités nouvelles, cabotage, mais aussi  nos objectifs.

Monsieur le Député Jean LASSALLE, merci d’avoir choisi d’effectuer une escale sur les quais du port de Brest 1er port dans une Bretagne qui en compte 22, 16% des habitants de  notre péninsule vivent directement ou indirectement des activités maritimes, la Terre et la Mer sont ici très liés !

Le port de Brest ressemble sur sa politique de développement à celui de Bayonne, des  ports par lesquels  transitent des marchandises qui rejoignent le port du Havre et autres  par la mer, d’où l’intérêt de développer les ports secondaires de la façade Ouest de notre pays, notre développement industriel y dépend, ici la Terre et la Mer ne font qu’un !

Comme nous Monsieur le Député, vous êtes à la fois Terrien et Marin, nous savons que vous êtes un Député passionné, atypique  avec une originalité toute particulière, celle d’aller à la rencontre des citoyens, pour cette raison, nous sommes honorés d’être présents ce soir. L’association MOR GLAZ dont je suis le Président, va essayer en quelques paragraphes tout en respectant le temps alloué par les organisateurs de vous dresser le monde du transport maritime, ce moyen qui permet  d’échanger 90% des volumes mondiaux  et 80% des valeurs marchandes.

Pour l’association MOR GLAZ le transport maritime est la première puissance mondiale y compris avant les banques et les pouvoirs politiques tout y est pour faire pression sur les acteurs économiques et les Marins : paradis fiscaux, pavillon de complaisance, mais aussi moins de pollution et de carburant par tonne transportée ce qui en fait un monde particulier avec plus de 1million 800.000 Marins recensés, car dans cette activité tout chiffre doit être énoncé avec une certaine prudence.

En 1956, l’année du premier cargo pouvant transporter  58 remorques de camion est bien lointaine, aujourd’hui les navires sont devenus de véritables villes et entrepôts flottants. Une course au gigantisme effrénée avec des navires pouvant transporter 22000 conteneurs et 8500 personnes, une insécurité maritime dangereuse et non maitrisée en cas de panne de ces géants des mers !

Ce gigantisme, permet de diviser le fret maritime par deux (un téléviseur d’une valeur de 700€ coûte 10€ à transporter par la mer). La part du transport excède rarement 1,5% du prix final du produit. Le transport maritime, pénalisé par sa lenteur, se démarque par sa très grande rentabilité et ses faibles émissions en CO².

Impossible d’imaginer le commerce sans le fret maritime à l’heure de la mondialisation. Et pourtant, le secteur reste mal connu du grand public alors même qu’on en profite indirectement tous les jours

En 2014, l’ensemble de l’industrie maritime mondiale a transporté 10 milliards de tonnes de marchandises, plus de 12 milliards en 2017 et des perspectives à 16 milliards pour 2025.

90% des volumes transportés et 80% des valeurs transitent par la voie maritime, la principale route étant celle qui relie la Chine à l’Europe via le canal de Suez (dernièrement agrandi). Par comparaison, le fret aérien transporte à peine 2 millions de tonnes de marchandises.

En France, près des trois quarts des importations et exportations se font par voie maritime. Les navires français transportent annuellement plus de 500 millions de tonnes de marchandises. Si les produits manufacturés (high-tech, électroménager…) et l’alimentation sèche (riz, blé…) restent les biens les plus transportés, les produits réfrigérés (fruits, légumes, viandes) passent de plus en plus souvent par la mer, ce qui est le cas pour le port de Brest (viandes et céréales).

Plus de 5.200 porte-conteneurs naviguent dans le monde

Ils représentent plus de 10% de l’ensemble des navires (transport de personnes, de pétrole, de gaz…) en circulation sur la planète

442.000 emplois liés à l’activité économique maritime en France,  emplois directs générés par l’ensemble des activités économiques maritimes et portuaires en France. . C’est huit fois plus que le total des emplois dans l’aéronautique et l’espace. Parmi eux, on compte 10.000 personnels navigants et plus de 5.000 personnels sédentaires.

Mais le danger est omniprésent et croissant, l’intérêt « l’obligation »  serait d’équiper ces navires de Sécurité Passive Embarquée, ce sujet sera débattu ce soir au centre culturel de Plouzané lors d’une réunion publique  par Christian BUCHER le  Vice-Président de l’association MOR GLAZ.

D’où l’intérêt de développer le nombre de remorqueurs de haute mer sur le littoral Français pour faire face au danger du transport maritime, Monsieur le Député, Mesdames et Messieurs il y a 40 ans  au mois de mars 1978 à quelques milles d’ici s’échouait le pétrolier « AMOCO CADIZ » et des moyens furent mis à la disposition des Préfets Maritimes, sous la pression des Citoyens, et uniquement pour cette raison. En 40 ans, 23 catastrophes équivalentes  à celle du mois de mars 1978 ont été évité, mais il ne faut pas baisser la garde, bien au contraire il faut renforcer les moyens y compris dans le Golfe Gascogne, où aucun moyen de sauvetage n’existe.

Monsieur le Député, nous aurions pu également développer sur les Energies renouvelables liées directement à la mer, sur le développement industriel souhaitable sur les ports, sur la pêche, le Brexit qui pourrait mettre à mal l’activité des ports de l’Ouest de la France,  etc…. Toutes les grandes métropoles dans le monde sont des ports, il faut donc y accorder un très grand intérêt dans le respect de l’Homme et de l’Environnement.

 

Texte de Jean-Paul HELLEQUIN