Ce navire ne doit pas repartir avant d’être aux normes Sociales et Techniques

Le vieux navire poubelle M/V TAJ n° OMI 9010060  construit en 1991, appartenant  au pseudo-armateur Turc   «  UNIFLEET   MANAGEMENT CO SA » et géré par   « HMK Denizcilik Sanayi ve Ticaret Ltd Sti », battant  pavillon de complaisance du Panama est arrivé à Saint-Malo le 2 décembre 2018  avec à son bord 22 marins Syriens, Egyptiens et Indiens.

Représenté à St Malo par l’agence BLP SHIPPING (BOLLORE) le navire a déchargé ses 10 000 tonnes de potasse naturelle provenant du port d’Akaba. Mais le navire est en escale prolongée forcée.

Le navire a été détenu par les affaires maritimes pour de multiples déficiences.

Fin novembre 2018, dans le Golfe de Gascogne le navire a fait face à un coup vent violent et à des vagues de 8 mètres. Son mât de charge est tombé et une embarcation  de sauvetage a été fortement endommagée. Le Capitaine du M/V TAJ avait-il signalé cet incident aux autorités maritimes et aux Cross ? 

 

Toutes les déficiences, ne sont pas dues qu’à ce coup de vent ! Elles étaient là depuis bien longtemps !  Des installations électriques défectueuses (tableau électrique pas fermé et câbles non protégés), des portes coupe-feu manquantes ou qui ne se ferment pas automatiquement, des bouches d’incendie qui ne fonctionnent pas, des treuils corrodés, l’absence d’isolation incendie et de turbocompresseur, des raccordements électriques sans protection, l’absence d’isolation du tuyau d’échappement, la commande à distance de la soupape de sécurité de la chaudière qui est déconnectée et hors d’usage, des marques de franc-bord  absentes, des balustrades manquantes ou cassées sur le pont,  des chaînes de protection manquantes,  des moyens d’accès aux grues non sécurisés,  des lumières et installations électriques dans les cabines non sécurisées , des chasses d’eau qui ne fonctionnent pas, des  feux de navigations à remplacer, des douches dans un état lamentable etc.

Quant aux salaires, l’Association MOR GLAZ a de forts doutes sur leurs paiements puisque le navire a déjà été épinglé en 2017  pour des rappels de 3 mois de salaires… Et un navire en dessous de toutes les normes techniques est toujours en dessous de toutes les normes sociales.  Ce navire ne doit pas pouvoir repartir tant que toutes ces déficiences ne soient réglées. Ces marins ont droit aussi à des conditions de vie, de travail et d’emploi décentes. Ce n’est pas parce qu’ils fuient la misère et la guerre que l’on doit tolérer qu’ils soient exploités… par des « pseudo-armateurs »

 

Pour l’association MOR GLAZ    Le Président Jean-Paul HELLEQUIN