Et déjà ça tangue, le rafiot roule bord sur bord, donne de la gite, la coque grince. L’ancre dérape, les écoutilles sont fermées, déjà ça fait eau de toutes parts. Le gouvernail tourne seul dans l’étambot ; la vague arrive elle déferle… De mémoire de vieux loups, la plus grosse de tous les temps
L’artimon est à l’eau, le beaupré cassé pend encore retenu par des filins
Pauvre coquille à la dérive qui risque d’être drossée sur des brisants.
Le sextant est à la mer, le compas inutilisable.
-Mais où sommes-nous capitaine
Dans les embruns une voix forte répond
– Dans la main de Dieu !
La vague arrive, énorme … effrayante…