carton vert la société maritime Française CMA CGM
qui a choisi le port de Brest pour faire escaler deux de ses navires affrétés !
Le » Windhoek » 172 mètres et le » Christopher » 170 mètres.
Ces initiatives doivent être saluées et encouragées !
Quelques dizaines de milliers de conteneurs qui passeront par la mer plutôt que sur le réseau routier de plus en plus endommagé et encombré, avec les risques que cela suscitent. Des conséquences insupportables à court terme : L’axe routier de la frontière Belge à la frontière Espagnole enregistre un flux quotidien de 9000 à 10 000 poids lourds dont plus de la moitié ne font que transiter entre l’Europe du Nord et la Péninsule ibérique. Une telle situation n’est plus tolérable. L’impact économique et environnemental ainsi que les risques d’accidents se multiplient, accidents de la circulation bien sûr, mais aussi et surtout, accidents dus aux matières dangereuses transportées.
La mer, moyen de communication naturel : Il convient de rappeler que le transport par la mer est le moyen le plus économique, le plus sûr et le plus respectueux de l’environnement. En comparaison avec les moyens de transports terrestres, on observe que, à charge équivalente, le bateau présente un besoin en énergie dix fois plus faible que celui du train et cinq fois moindre que celui du camion. Il n’est pas tributaire des contraintes de gabarit de hauteur ou de poids. Il n’est pas dépendant de l’état des routes et ne nécessite pas la construction de nouvelles infrastructures routières. Doit-on continuer à investir l’argent des contribuables dans des autoroutes terrestres pour satisfaire le lobby des transporteurs routiers et enrichir des sociétés privées alors que des voies naturelles gratuites existent, celles de la mer ? Ces autoroutes maritimes ne nécessitent aucun entretien.
La relance du cabotage est une urgence absolue : Le cabotage, avec une utilisation des autoroutes maritimes, est une alternative à privilégier, avons-nous encore le choix ? Il s’agit de ramener par mer vers les industriels et les entrepôts des centrales d’achat, les produits débarqués dans des grands ports et de diminuer ainsi considérablement le trafic routier.
La relance du cabotage est dans l’air du temps, même si elle peine à se concrétiser. L’Association MOR GLAZ encouragera chaque fois les bonnes initiatives comme celle annoncée à Brest.
Le cabotage, outil du développement régional et de l’interrégionalité européenne : La Bretagne doit et peut avoir un avenir dans une logique d’aménagement du territoire plus cohérente, plus humaine, mieux équilibrée et dans une perspective de développement durable. En ce qui concerne le port de Brest les QR2- QR3 représentent environ 500 m de linéaires de quai sur lesquels les grues sont implantées, soit au maximum trois feeders moyens en même temps. Le tissu industriel de l’extrême ouest doit se développer et ramener les industries sur les ports ! Il ne faut pas manquer cette opportunité.
Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’Association MOR GLAZ