Le 25 juin 2020 sera la journée internationale des Gens de Mer, à quoi servent réellement toutes ces journées?

 

Cette journée symbolique dénouera-t-elle la situation des 200.000 Marins « recensés » bloqués à bord de navires dans le monde entier, la pandémie aura fait ses ravages Humains, Sociaux et Économiques dans la première activité Mondiale.

Les périodes d’embarquement pour certains Marins ont largement dépassé l’année, une situation dangereuse, inédite et surtout inimaginable pour ces Marins du Monde, pour ces Équipages ! Des situations catastrophiques pour leurs Familles, mais aussi pour les Marins qui devaient les relever. Une dérive de plus dans cette activité pas toujours reconnue comme elle le mériterait, un peu abandonnée dans ce fort coup de vent !

Il y a quelques jours, Monsieur Stephen COTTON Secrétaire Général de la Fédération Internationale des Transports  (ITF) a tranché :- « nous ne dirons plus aux gens de mer qu’ils doivent rester à bord. S’ils veulent partir, nous les aiderons ».

L’Association MOR GLAZ s’interroge, quelles  aides ? car ceci étant dit,  qu’adviendra-t-il pour ces Marins qui attendent de pouvoir débarquer s’ils débarquaient, abandon de poste et du navire ? Mise en danger du navire si le minima d’effectif ne serait pas respecté ? Cette déclaration nous parait certes très ferme mais ambiguë, quels Marins pourraient débarquer ? Qui déciderait ? et surtout quels risques pour ces Marins ? Il ne suffit pas de débarquer, il faut pouvoir rentrer rapidement au pays, et le souci est bien celui-là !

Pour l’Association MOR GLAZ, nous l’avions déjà écrit lors du confinement, l’État du pavillon du navire, l’État d’origine des Marins, les Sociétés de Manning et les Armateurs doivent coopérer, s’organiser afin de relever au plus vite les Équipages (nous savons que certains Armateurs souhaitent relever les Équipages)

L’Organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) se réunissent suffisamment, se connectent, elles devraient pouvoir prendre une décision commune et rapide pour  rapatrier ces Marins en souffrance, ils deviennent malgré eux,  dangereux pour eux, pour la vie en Équipage et pour la Sécurité Maritime.

Cette crise sanitaire planétaire, va confirmer les profonds dysfonctionnements du système « secteur »  maritime international très souvent dénoncés par l’Association MOR GLAZ ! Elle va aussi révéler le peu de reconnaissance et d’intérêts des pays pour les activités Maritimes et leurs Marins qui permettent 90% échanges et autres activités cruciales pour notre avenir et notre bien être !

L’Association MOR GLAZ a le cas précis, d’un Adhérent Officier qui était parti pour un embarquement de 28 jours, il est débarqué le 107ème jour (lui il n’aurait pas abandonné son poste), à bord il y avait des Africains qui cumulaient 6 mois de bord, voilà la réalité de certains Marins durant la pandémie et pour un grand nombre,  cette pénibilité n’est pas terminée. Il faut être Marin pour savoir ce que cela signifie !

 

Pour l’Association MOR GLAZ    Le Président Jean-Paul HELLEQUIN