mais que se cache-t-il en réalité derrière les hublots de ces milliers de navires sous pavillon de complaisance appartenant trop souvent encore à des « pseudo-armateurs » sans scrupule, sans respect envers les Marins, l’environnement, ni l’image des activités maritimes.

RAMINE

A l’occasion de la journée internationale des Marins « des Gens de mer », l’association MOR GLAZ a voulu rappeler les conditions de vie parfois extrêmement difficiles des Gens de mer. Lors de toutes ces journées que ce soit celle-ci, ou d’autres, les Secrétaires Généraux de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) ou du Bureau  International du Travail (BIT)  ont toujours de très belles envolées lyriques aux tribunes,

L’association MOR GLAZ rappelle le rôle indispensable « essentiel »  des 1.8 million Marins recensés dans le Monde qui acheminent 90% du commerce mondial, « 12 milliards de tonnes de marchandise en 2018, 16 milliards en 2025 »  Il faut une vraie reconnaissance du rôle vital de ces Marins, ils ne sont pas traités par tous comme ils le méritent. Les Organisations Internationales et les Armateurs doivent répondre ensemble aux aspirations de ces Marins du Monde, en leur offrant un hébergement confortable, en respectant leurs droits, en faisant  progresser ces derniers et notamment en s’imposant des obligations  humaines et sociales.

Au  21ème siècle certaines dérives sont à bannir à l’encontre des Marins.

Le 8 juin 2019 à Brest l’inspectrice CGT/ITF Laure TALLONNEAU, vient d’être confrontée une fois de plus à une forme de dérive à l’encontre d’un Marin Ukrainien agressé à bord du navire hôtel « GNV AZZURRA ». Ce navire était armé avec des Marins de 5 nationalités sous pavillon Italien « économique » !  Dans sa négociation pour aider ce Marin, Madame TALLONNEAU était bien seule face au géant  Mediterranean Shipping Compagny (MSC), toutes les Autorités et Administrations si zélées ont été très peu réactives, mais pis encore, le Centre de Sécurité des Navires (CSN) de Brest était ces jours-là en sous-effectif. Sans l’aide de Madame TALLONNEAU et du P&I Club, que serait devenu ce Marin dont c’est la journée en ce 25 juin, qu’a-t-il bien pu faire pour démériter ?

L’association MOR GLAZ rappelle,  que « 4 marins sur 5 sont originaires de pays pauvres souvent exploités par des « pseudo-armateurs » qui profitent de la pauvreté et de la naïveté des habitants des pays d’Afrique, d’Asie ou de pays dans lesquels la pauvreté n’est pas qu’un « slogan ».

L’enquête menée en 2002 par la journaliste Kattalin LANDABURU, dénonce un nouvel esclavagisme. -« Si le commerce du bois d’ébène fait partie d’un passé révolu, les navires continuent de transporter, avec eux, un monde d’inégalité et de précarité sociale. Ces économies ont été réalisées en exploitant des vieux navires âgés parfois de plus de 30 ans, mal ou pas entretenus, ils acheminent en grande quantité des marchandises coûteuses ». Nous rencontrons de plus en plus de marins malheureux avec des salaires et des conditions de travail et de vie déplorables.

Que font les États du pavillon qui ne contrôlent ni l’état des navires ni les conditions sociales des marins. Que font les Autorités et Administrations portuaires pour signaler les dérives constatées sur les quais partout dans le monde, il est plus facile de ne pas voire, mais derrière ces hublots il y a aussi des Marins qui souffrent loin de chez eux et cela, il est juste de le dénoncer !

Pour l’association MOR GLAZ….Le Président Jean-Paul HELLEQUIN