L’ex-porte-avions Français « FOCH » devenu « SAO PAULO » depuis 2000, remorqué par le  supply  « ALP CENTRE » peine à atteindre le détroit de Gibraltar à une vitesse de 1,6 nœud. Espérons qu’il ne soit jamais autorisé à franchir le détroit. Pensons à ceux qui devront déconstruire cet ancien navire Français sans cartographie des produits dangereux à bord.

Pour l’Association MOR GLAZ la déconstruction des vieux navires dans le plus grand respect de l’Homme et de l’Environnement est un combat continu.

L’effet Boomerang, pour la France était inévitable. En 2000 l’Etat  Français en vendant, refilant en se débarrassant  du « FOCH » vers le Brésil s’exposait à cet effet Boomerang, il fallait être bien naïf, ou d’une prétention  pour ne pas anticiper ce qui arrive aujourd’hui, et pourtant la France  reste certainement le Pays des réunionites, conférences et autres colloques desquels pas grand-chose ne sort !  Le 11 août 2021, le port de Brest acceptait de réparer un dock flottant amianté « Quelle hypocrisie, quand on connaît les dégâts de l’amiante et la supposée mobilisation des Autorités Françaises sur le sujet ! ».

Pour l’Association MOR GLAZ la Turquie refoule à juste raison l’ex-porte-avions « FOCH devenu SAO PAULO en août 2000 »  plutôt une bonne nouvelle, pour tous les chantiers qui pratiquent cette activité industrielle (encadrée) pour déconstruire les navires et les recycler ! Le chantier d’ALIAGA serait-il soudain devenu un concurrent loyal dans cette activité Industrielle. –« Nous en doutons, mais,  rêvons juste un court instant, pour la énième fois nous dénonçons l’homologation par l’Union Européenne du chantier d’ALIAGA en Turquie.

Une piteuse odyssée se prépare pour ce convoi, des contre-vérités et un jeu de poker menteur, tant que le remorqueur aura des soutes et des vivres. Que vont bien pouvoir nous élucubrer tous ceux qui ont motivé cette vente en 2000.

-« L’EX-CLEMENCEAU » fut expédié au chantier Able UK de  HARTLEPOOL au nord-est du Royaume-Uni, contre l’avis des populations locales de cette Région et plusieurs Associations Françaises dont, le Syndicat CGT des Marins  et quelques Associations Environnementales. 

Le Gouvernement Français, en vendant en 2000 le « FOCH » au Brésil pensait être définitivement débarrassée du colis, et de ses « ces »  contenus dangereux pour l’Homme et l’Environnement, sauf que : Selon l’Organisation Non Gouvernementale Ban Abestos France, seulement 12% du navire a été étudié et les rapports sous-estiment la quantité d’amiante.

L’Identification des Matériaux Dangereux ( IMD) du « SAO PAULO »  estime à seulement 9,6 tonnes la quantité de matériaux contaminés par l’amiante à bord du navire. Cependant, le « CLEMENCEAU »  le bateau  jumeau du « SAO PAULO » contenait au moins 600 tonnes d’amiante ( toujours d’après Ban Abestos France). Lors de la vente du « FOCH » en 2000 par la France  ils y étaient ces 600 tonnes et autres déchets toxiques ! Toujours selon  Ban Abestos le navire a été impliqué dans les essais nucléaires atmosphériques dans le Pacifique. La présence de 170 tonnes de peinture au plomb/cadmium pourrait retenir la contamination radioactive, ainsi que le manque d’informations sur le retrait préalable des équipements radioactifs, font craindre que le navire soit contaminé malgré les affirmations contraires, estime l’Association. Et s’il regagnait Brest qui possède les infrastructures et un Industriel Professionnel respectueux des normes défendues par l’Association MOR GLAZ ?

 Pour l’Association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Comme un effet Boomerang, retour de Flamme ou autres adjectifs peu ou pas élogieux pour le Brésil certes, mais aussi pour la France qui durant des décennies n’a pas su gérer la déconstruction de ses  vieux navires en agissant comme un « pseudo armateur » !

La Turquie refoule l’ex-porte-avions « FOCH devenu SAO PAULO en août 2000 pour une poignée de Dollars , parti début août 2022 du Brésil pour y être déconstruit en Turquie dans les conditions sans cesse dénoncées par l’Association MOR GLAZ !

Ce porte-avions fut avec le « CLEMENCEAU » un fleuron de la Marine Nationale Française, combien de Marins y ont déposé leurs sacs, combien de milles parcourus, combien d’appontages et de décollages, combien d’escales et de prises de Commandements !

Construit en France au début des années 1960, le porte-avions « FOCH » frère jumeau du « CLEMENCEAU » ce dernier  quitta Brest  le 3 février 2009 avec une partie de ses produits toxiques et dangereux, après des allers-retours, et un périple qui fut sur  la gestion du dossier la risée du Monde entier. Une piteuse odyssée qui dura des années.

 

Puis après des positions contradictoires, le « CLEMENCEAU » fut expédié au chantier Able UK de  HARTLEPOOL au nord-est du Royaume-Uni, contre l’avis des populations locales de cette Région et plusieurs Associations Françaises dont MOR GLAZ, le Syndicat CGT des Marins  et quelques Associations Environnementales.  

Le gouvernement Français, en vendant en 2000 le « FOCH » au Brésil pensait être définitivement débarrassée du colis et de ses contenus dangereux pour l’Homme et l’Environnement, sauf que, avec la Marée souvent la vase nauséabonde  remonte à la surface.

La France  lors de la vente du « FOCH » contestée par l’Association MOR GLAZ et quelques autres, exige quelques normes au Brésil lorsqu’il devra faire déconstruire « l’ex-FOCH ». Retenir une entreprise dont les installations devront être agréées par l’Union Européenne, respect de la Convention de Bâle etc… pour la déconstruction des navires.

Mais voilà, la Turquie fait savoir le vendredi 26 août 2022 qu’elle avait annulé l’autorisation  d’accès  à ses eaux territoriales au convoi. Si cette décision est dans le souci de protéger les Salariés et l’Environnement, MOR GLAZ ne peut que se réjouir de « par » cette décision. Rappelons cependant que les Chantiers  installés en Turquie malgré les « agréments » délivrés par l’Union Européenne, ne déconstruisent pas les navires Civils et Militaires en respectant les normes imposées à d’autres !

Les Chantiers Turques seront-ils enfin des concurrents loyaux dans cette activité Industrielle. –« parfois il est permis de rêver juste un court instant, ou ce refus aurait-il d’autres raisons » ?

 Pour l’Association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN