L’escale du navire « St ELIAS » venu livrer pour 2 Millions d’Euros de tourteaux de Soja dans le port de Lorient en Bretagne le 2 juillet 2018 aurait pu sans la vigilance de l’Inspectrice ITF/CGT Laure TALLONNEAU et de l’Association MOR GLAZ repartir sans être inquiété ! Qui ne veut pas voir ces situations, sociales tristes des Marins et la dangerosité d’un tel navire ? Honteux et scandaleux dans une Europe qui détient 40% de la flotte mondiale.
Une Europe qui devait protéger ses Marins, elle devait améliorer la vie des Marins, elle devait harmoniser les acquis sociaux vers le haut, elle devait rendre plus fiable et sécurisé le transport maritime après avoir édité des milles feuilles administratifs !
L’Association MOR GLAZ rétiaire ses demandes : le Centre de Sécurité des Navires de Lorient et l’Agence Européenne de Sécurité Maritime ne doivent pas être influencés ni par l’État du Pavillon le Panama, ni par la société de classification POLSKI REJESTR STATKOW,… ni par quiconque !
Ce cargo « St ELIAS »doit remplir toutes les conditions sociales et techniques avant d’appareiller de Lorient !
Le « pseudo armateur » doit régler les 65.000 dollars qu’il doit aux Marins Roumains !
Les Marins Ukrainien embarqués depuis le 7 juillet 2018, devraient déjà se méfier, car chaque jour qui passe les dettes s’amoncèlent. Si chacun avait joué son rôle lors des escales, ce navire détenu 4 fois depuis 2016, aurait été banni du Mémorandum de Paris. Les règles sont les mêmes pour tous !
Ces « pseudo-armateurs » ces bandits des Mers, sont la honte de la communauté maritime, ils n’ont aucun respect pour les Marins du Monde. L’Armateur Philippe Louis Dreyfus écrivait pour MOR GLAZ en 2014
« Aucune activité maritime ne serait possible sans les navigants, prêts à défier la Mer avec passion et respect. Merci donc à Mor Glaz, vigie attentive de leurs conditions de vie et de travail. Bon vent et bonne Mer à Mor Glaz ».
L’association MOR GLAZ dénonce ces dérives dans la première activité mondiale ! Les agents, les affréteurs, les assureurs, les receveurs de la cargaison, l’État du pavillon (ici le Panama), les sociétés de classification, les autorités portuaires et autres … devraient être plus rigoureux, scrupuleux, avant de donner ces autorisations de naviguer, d’utiliser et d’assurer les navires !
La journaliste Kattalin LANDABURU écrivait en 2002 après une enquête de plusieurs mois sur le transport maritime : « Aboli formellement le 20 décembre 1848, l’esclavage a pris de nouvelles formes sur les mers du globe. Si le commerce du « bois d’ébène » fait parti d’un passé révolu, les navires continuent de transporter, avec eux, un monde d’inégalité et de précarité sociale. Pourtant ce monde de transport est loin d’être marginal, en 30 ans il a enregistré une progression de près de 430% et son coût, lui, a baissé de plus de 30%. Ces économies ont été réalisées en exploitant des vieux navires âgés parfois de plus de 30 ans, mal ou pas entretenus, ils acheminent en grande quantité des marchandises coûteuses. Que font les États membres pour protéger leurs gens de mer, pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. Pavillon « bis » ou pavillon de complaisance : les nouveaux négriers, la convention de Genève sur l’immatriculation des navires existe. Elle vise à un meilleur contrôle de l’État de pavillon et à la protection de ses marins.
Pour l’association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN