L’Association MOR GLAZ est en colère par le naufrage au Groenland du navire Océanographique « 

Le naufrage de ce navire survenu le 20 septembre 2024 après avoir touché une roche dans la nuit de mercredi à jeudi aura forcément des conséquences dans cette zone du Groenland. Cette pollution devrait déjà avoir suscité des réactions tant de la part de l’Organisation Maritime Internationale que de l’Agence Européenne de Sécurité Maritime, dont les missions sont aussi de prévenir des pollutions Maritimes et autres missions y compris Sociales et Environnementales !

 

Les soutes de ce navire contiendraient encore entre 15.000 et 20.000 litres de gazole un volume déclaré très approximatif alors que sur un navire les combustibles et autres produits  sont relevés chaque jour par les Officiers Mécaniciens et notés dans le cahier machine.

Depuis quelques décennies, l’Association MOR GLAZ attire l’attention sur la Sécurité Maritime qui doit être rigoureusement appliquée et respectée et bien plus encore dans ces Régions qui sont très fragiles et dangereuses !

Si des règles ne sont pas rigoureusement appliquées attention aux catastrophes avec le développement des autoroutes polaires !

La navigation dans ces zones devrait avoir des normes au-dessus de toutes : en nombre et en qualité des Marins embarqués, parlant toutes et tous la même langue pour des raisons évidentes de réactivité en cas de besoin, la navigation ne devrait qu’être autorisée qu’aux navires d’une rare qualité technique afin d’éviter tout accident, et ils devraient être contrôlés scrupuleusement ainsi que leurs Equipages !

Tous les navires qui fréquentent ces Régions devraient obligatoirement être équipés de Sécurité Passive Embarquée et plus précisément du JLMD System Ecologic qui équipe 96 gros navires y compris d’Armateurs Français.

Par ailleurs annoncer la mise en place de barrages flottants est une démarche d’un autre temps, tout dépendra des conditions météorologiques, des Personnels disponibles etc. …. Cherchons plutôt à traiter en amont en rendant obligatoire la Sécurité Passive Embarquée système créé en 2004 par un Industriel Français.

Le « ADOLF JENSEN » bat pavillon GROENLANDAIS, le fiord de « NANORTALIK » est déjà touché par cette pollution ! Comme toute pollution en Mer elle sera difficile à contenir, à maîtriser pour diverses raisons. Cette fois pas de naufragé, seule la Mer la Faune et la flore vont souffrir et cela par manque de décision qui devrait être dictée y compris par les Assureurs, Affréteurs et autres acteurs des Activités Maritimes.

Pour l’Association MOR GLAZ   Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Un Ministre Délégué à la Mer et à la Pêche, plutôt une bonne idée !

L’Association MOR GLAZ qui défend tous les Marins et les Activités Maritimes respectueuses de l’Homme et de l’Environnement est satisfaite par la nomination d’un Ministre Délégué à la Mer et à la Pêche. Dès le 5 septembre 2024 nous avions dans un courrier manuscrit suggéré la nomination d’un Ministre de la Mer et des Activités Maritimes au Premier Ministre Michel BARNIER .

Cependant nous aurions préféré qu’il soit aussi le Ministre Délégué aux Activités Maritimes et tout ce qui est lié -« bien être des Marins de tous les Marins et notamment les plus défavorisés, ce Ministre devra exiger des Armateurs qui reçoivent des aides parfois incontrôlées, une certaine objectivité et des  contres parties, arrêtons de jeter par-dessus bord les aides publiques » !

Il devra réaliser un audit sur les Affaires Maritimes et redéfinir les moyens et les missions, redonner des moyens réels aux Personnels des Organismes Sociaux Maritimes et redéfinir les missions de l’Action de l’Etat en Mer, du Secrétariat Général de la Mer !    

Monsieur le Ministre Fabrice LOHER, est le Maire du port de Lorient en Bretagne et Président de la Communauté des Communes de Lorient, en principe il connait les difficultés rencontrées par les Marins de la pêche et du Commerce.

Qu’il soit Centriste peu importe : -«  pour nous il devra être le Ministre de tous les Marins, il devra peut-être même oublier certaines de ses amitiés, il devra être à l’écoute de toutes celles et ceux qui souhaiteraient le rencontrer puis, défendre auprès du Premier Ministre le plus justement possible sans aucun préjugé ses dossiers pour le bien de toutes et de tous.

L’Association MOR GLAZ souhaite que tous les sujets qui préoccupent notre Association MOR GLAZ puissent être évoqués avec le Ministre ou l’un de ses Conseillers !  

Monsieur le Ministre dénonce la « radicalité » de certaine Association, nous aussi parfois, tout dépend des sujets -« pas de politique politicienne autour des Activités Maritimes » !

L’Association MOR GLAZ défend une Pêche raisonnée, nous dénonçons la mauvaise idée de la Pêche minotière et autres Pêches dévastatrices et celles pratiquées dans des zones sensibles !.28 mars 2020….9 février 202427 mai 2024.

L’Association MOR GLAZ dénonce avec force toutes les dérives à l’encontre des Marins, de la Sécurité Maritime et autres attaques honteuses, dumping social et autres exploitations de certains Armateurs que rarement condamnés !

Bienvenue Monsieur le Ministre dans un Ministère parfois secoué par des tempêtes de force 12, tenez bon la barre, mais, tenez compte de tous les avis afin de prendre le bon cap pour toutes et tous dans la logique d’un Commandant qui souhaite une belle entrée au port !

 Pour l’Association MOR GLAZ                Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

L’arrivée dans le port du Havre du Remorqueur VB LOUP, sa traction de 83 tonnes au bollard et ses 7000 Chevaux avec un Sister-ship annoncé pour 2025, pour un coût de plus de 18 Millions d’euros et une volonté d’en faire construire six unités, mais aussi une nécessité face au gigantisme des navires.

Depuis la fin des années 90, avec à la barre du Groupe BOURBON Maritime, Messieurs Jacques de CHATEAUVIEUX et Christian MUNIER, le Remorquage Portuaire et Hauturier avaient pris un nouveau cap et notamment : celui de la Sécurité Maritime au service des Prestataires et des Usagers dans les ports Français et vers l’Action de l’Etat en Mer avec la Société « Les Abeilles INTERNATIONAL » avec un renouvellement de la flotte des Remorqueurs et une modernisation sous pavillon Français 1er Registre.

Lors du rachat du Remorquage portuaire en 2007 par le Groupe Franco-Espagnol BOLUDA, la même politique de développement de la flotte fut confirmée et même accentuée dans certains ports Français !

Les Associations MOR GLAZ et du Remorquage ont souvent fait part de leurs satisfactions y compris dans le domaine Social au sens le plus large.

La flotte du Groupe BOLUDA portuaire était jusqu’à présent standardisée (mêmes remorqueurs à Dunkerque, Le Havre, St Nazaire et Marseille) les tractions n’excédaient pas 70 tonnes.

L’arrivée dans le port du Havre du Remorqueur VB LOUP, sa traction de 83 tonnes au bollard et ses 7000 Chevaux avec un Sister-ship annoncé pour 2025, pour un coût de plus de 18 Millions d’euros et une volonté d’en faire construire six unités, mais aussi une nécessité face au gigantisme des navires.

Le Havre est le port Français doté des Remorqueurs les plus puissants et performants d’après nos informations ! Une Sécurité Maritime assurée, que devrait apprécier tous les Acteurs du port du Havre !

Les Associations MOR GLAZ et du Remorquage aiment rappeler, que la puissance des Remorqueurs portuaires est importante,

Il y a plus de 10 ans, nous réclamions des Remorqueurs plus puissants et plus nombreux dans certains ports et sur le littoral.

Le 6 juillet 2017 lors de notre rendez-vous à l’Hôtel MATIGON, les Associations avaient également mis l’accent sur la nécessité de doter les gros porte-conteneurs des systèmes Smith Bracket et JLMD ( à l’époque, Seuls les Armateurs Français CMA-CGM et DREYFUS ARMATEURS commençaient un effort significatif dans le domaine de la Sécurité Passive Embarquée) que défend toujours l’Association MOR GLAZ. Nous avions aussi évoqué tous les sujets Maritimes qui nous semblaient urgents !

Une telle flotte portuaire devrait rejoindre la flotte stratégique, et englober tous les navires impliqués dans l’Action de l’État en Mer !

Les Associations renouvellent leurs satisfactions du rachat de la Société « Les Abeilles INTERNATIONAL » par le Groupe BOLUDA et d’avoir ainsi éloigné les fonds de pension pour acquérir la Société Maritime !

Pour les Associations précitées      Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

L’Association MOR GLAZ est satisfaite pour le Commandant Vladimir MARTUS et l’Equipage du voilier « SHTANDART ».

Ces Marins que nous soutenons vont enfin pouvoir escaler après trois semaines d’errance incomprise par un grand nombre de Marins et professionnels de la mer. Une incompréhension qui commence à être de plus en plus commentée. Ces Marins que l’Association MOR GLAZ soutient depuis le mois de juin 2024 pour des raisons évidentes, vont pouvoir escaler à Quiberon au port de Haliguen de manière plus calme. Enfin un avitaillement dans le calme « en toute sérénité »!

L’Association MOR GLAZ a eu connaissance de certains échanges entre le Commandant Vladimir MARTUS et Monsieur Bruno POTIN Chef de Service de la Direction Départementale du Territoire et de la Mer du Morbihan. Nous apprécions ces échanges courtois et constructifs entre les deux Hommes. L’Association MOR GLAZ est reconnaissante et apprécie malgré une marge de manœuvre réduite, une possibilité d’escaler pour le navire « STHANDART ».

L’Association MOR GLAZ remercie également les Plaisanciers qui ont livré de la nourriture au voilier ! Nous saluons toutes les Toulines lancées et les mains tendues afin de rendre plus normale la vie de cet Equipage que nous avons rencontré !

 Merci à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour rendre momentanément cette escale plutôt bien plus simple qu’à Cancale il y a quelques jours !

L’Association MOR GLAZ, souhaiterait que les Autorités Maritimes tant Civiles que Militaires et Préfectorales cherchent à découvrir le dessous des cartes, au lieu d’appliquer une directive Bruxelloise contre ce Commandant et son Equipage qui fera tôt ou tard sombrer une entreprise essentielle pour certaines formations Maritimes. Une entreprise qui par ailleurs n’a plus aucun lien avec la Russie !

Bonne escale d’avitaillement au Commandant et à son Equipage, puis, belle Mer bon cap et bonne navigation.

 Pour l’Association MOR GLAZ     Jean-Paul HELLEQUIN

le 24 août 2024 : Le bateau russe shtandart renvoyé du port de Cancale 

 

L’édition Ouest-France de ce 24 août 2024 en page Bretagne est traité le sujet du voilier École «SHTANDART » sous le titre « Le bateau russe shtandart renvoyé du port de Cancale » ! d’après ce que nous savons, renvoyé est très modéré d’après ce qui nous a été rapporté hier après-midi !

photo Adhérent Association MOR GLAZ

Pour l’Association MOR GLAZ  qui soutient les Equipages de ce navire depuis le mois de juin 2024, les contenus de cet article sont inexacts   :

-le navire n’a plus de lien avec la Russie, le navire n’est plus Russe, ni la Société qui le gère, comme d’ailleurs son Pavillon hissé dans la mâture qui est celui des Îles-Cook depuis le mois de juin 2024 au grand regret de l’Association MOR GLAZ qui lutte contre tous les Pavillons de complaisance  !

Monsieur le Maire de Cancale aurait peut-être dû « pu » s’informer un peu plus avant de diffuser son communiqué dans lequel il essaie de justifier la position du port de Cancale en évoquant une Guerre dont toutes et tous nous sommes opposés. Monsieur le Maire aurait aussi peut-être dû « pu » faire l’effort d’aller à la rencontre de ces errantes et errants des Mers afin d’en savoir un peu plus sur ces Femmes et ces Hommes qui sont des passionnés de plusieurs Nationalités, qui préféreraient peut-être vivre cette passion de la mer et de la voile  dans de meilleures conditions que celles imposées par des technocrates Bruxellois et quelques autres !

Monsieur le Maire, lorsqu’un Marin demande d’entrée dans un port (vous lance la Touline), les Autorités portuaires doivent saisir cette Touline. L’Association MOR GLAZ est scandalisée par cette situation honteuse qui ne se juxtapose pas aux propos Maritimes tenus par les uns et les autres !

Merci au port de St Cast le Guildo en Bretagne, en Côtes d’Armor, d’avoir proposé une escale exceptionnelle de 3 heures le dimanche 25 août 2024 au « SHTANDART ». Nous croyons savoir que le Commandant Vladimir MARTUS l’aurait refusée pour des raisons évidentes que les Marins et les Adhérents de MOR GLAZ comprendront : -« raisons météorologiques avec  les vents forts attendus  dans la Baie de Saint Brieuc ».

Tous les Marins savent –«  Qu’en Mer seule la météo impose les décisions qui doivent être prises. Seul le Commandant sait et choisit ce qui peut être autorisé et réalisé,  tant pour le navire que pour la sécurité de son Equipage , éventuellement des Passagers et de la cargaison . Le Professionnalisme et le Sens Marin d’un Commandant est important et définit sa qualité face à la Mer qui est toujours la plus forte » !

Pour l’Association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Les Marins du Voilier Russe « SHTANDART » avaient aperçu il y a quelques jours une lueur d’espoir avec une escale technique en Espagne dans le fond d’une baie, bien caché à l’abri des regards !   L’horizon dégagé un court instant s’est rapidement assombri :

-« le navire  inspecté par la police Espagnole, évacué des eaux Espagnoles, surveillé par les Garde-Côtes en utilisant des moyens dignes d’un navire dangereux armé par un Equipage d’envahisseurs dangereux ! Pour l’Association MOR GLAZ toutes ces gesticulations sont grotesques. Le « SHTANDART » est la réplique d’un navire de guerre originellement construit en 1703 par Le Tsar de Russie Pierre Le Grand, la réplique de ce merveilleux navire fut construite en 1999. Ce navire n’a plus aucun lien avec la Russie, même pas le pavillon. Sur la demande du 1er Ministre Gabriel ATTAL, le Commandant et Propriétaire du navire Vladimir MARTUS, avait accepté de descendre le pavillon Russe et d’immatriculer le « SHTANDART » aux Iles COOK, mais cette exigence n’aura pas suffi. –«  Jusqu’où faudra-t-il aller » ? 

Une escale en Espagne pour une escale technique, le temps de refaire les niveaux, de l’eau et quelques vivres. Puis de ressortir des eaux territoriales Espagnoles « manu militari » :  les forces utilisées, un Hélicoptère, et autres moyens nautiques , facturation du Remorqueur et la GARDIA CIVILE venue du port de VIGO juste pour escorter le dangereux « SHTANDART »! –« Des comportements contre des Marins, un zèle que nous dénonçons avec force !

L’Association MOR GLAZ dénonce cet acharnement et ces injustices contre le Commandant « Vladimir MARTUS » et son Equipage, les mille-Feuilles administratifs des Pays Européens sont bien moins sévères, voire même indulgents face aux « pseudo-armateurs » qui font naviguer et escaler des navires dangereux tant pour les Marins que pour l’Environnement !

 Nous demandons à nos Adhérents influents -et il y en a – de mettre fin à cette chasse aux Marins qui composent cet Equipage !

 Il faudra bien que tôt ou tard cette décision venue des technocrates de Bruxelles soit remise en cause et que chaque Etat reprenne la liberté de laisser accoster ce navire « SHTANDART » qui ne représente aucun danger, ni trouble à l’ordre public !

-« Ces Marins ne sont ni responsables de cette guerre, ni dangereux pour les ports qui les accueilleront. Si le pavillon de Complaisance des Iles Cook était banni des eaux Européennes, cela va poser rapidement des soucis au niveau des échanges ! Les navires de Sociétés Allemandes sont-ils eux aussi interdits des eaux Européennes, sous prétexte que son Commandant est Russe.

 Vous trouverez en ligne sur  www.morglaz.org  les positions sur ce triste, si triste sujet. L’Association MOR GLAZ défend tant et tant de Marins tout au long de l’année et peu importe leur Religion ou leur Nationalité, y compris des Marins Russes et Ukrainiens qui naviguent sur les mêmes navires !

L’Association MOR GLAZ dénonce tous les conflits, tous les massacres, il suffit de passer une soirée débat avec le Professeur Raphaël  PITTI et vous comprendrez. L’Association MOR GLAZ ne souhaite pas être, une spectatrice d’un racisme anti-Russe ! -« Aucune Escale ne serait même possible, y compris en cas de besoin d’assistance technique, qui sont celles et ceux qui osent et prennent de telles décisions ?  Ces déclarations, sont d’une gravité inqualifiable ! Un port est avant tout un refuge, une baie également, au nom de quoi ce droit élémentaire peut-il être sabordé par quelques illuminés ?

 Pour l’Association MOR GLAZ    Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

C/C : SGMer, Secrétaire d’Etat à la Mer

 

Quelques faits et chiffres sur le bilan de l’Abeille Flandre, dont l’hélice tribord est fixée a l’entrée du parc à chaines sur le port de Brest. L’hélice de ce navire est désormais un Symbole sur le port de Brest, merci à la Mairie pour ce choix

De septembre 1979 au 1er janvier 2000 l’Abeille Flandre a réalisé 759 missions au large d’Ouessant, évitant 1 142 000 tonnes de pollution au mazout aux côtes bretonnes.

Sur ce nombre :

– 195 navires étaient en effet en difficultés majeures. Pour notamment 12 pétroliers, 7 transporteurs chimiques et deux ferries, la catastrophe a été évitée de justesse, dans des conditions météo extrêmes.

– 187 missions d’escorte pour des navires en avarie. Parmi eux, 19 pétroliers et huit chimiquiers.

– enfin, à 279 reprises, et pour notamment 14 pétroliers et six chimiquiers, elle s’est aussi portée à proximité de navires, pour une mission dite d’alerte ou « stand-by ».

Le week-end du naufrage de l’Erika, 400 bateaux, dont 84 hors normes, empruntaient le rail d’Ouessant selon la Préfecture maritime.  Face à cette menace perpétuelle, le Préfet maritime dispose d’une arme valable dans les eaux territoriales, et même dans les eaux internationales si les intérêts de l’Etat côtier sont menacés : la mise en demeure. Dans les faits, le capitaine et l’armateur du navire sont sommés de faire cesser la situation de danger. Un délai de 1 h, 6 h ou 12 h est accordée, selon l’urgence et la gravité de la situation. S’ils n’obtempèrent pas, l’Etat se substitue à eux et décide d’amener le bateau vers le port, ou vers le large, aux frais de l’armateur.

Bilan 2005 :

– 825 opérations depuis 25 ans, dont 211 missions de secours à des navires en difficulté, 217 escortes pour navires en avarie, 294 opérations de mise en alerte à proximité des navires, 82 opérations diverses, 21 exercices pétroliers.

Toutes ces opérations représentent plus de 21 catastrophes équivalentes au naufrage de l’AMOCO CADIZ. Cette statistique est la dernière que j’ai transmise à la presse il y a quelques temps, largement reprise et diffusée par l’ancienne Présidente des Abeilles International Madame Samira DRAOUA et bien d’autres avant elle !!!! Jean-Paul Hellequin

 Le vrai faux naufrage de l’East-Sea

Dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 février 2001, le vraquier « East-Sea » sous pavillon cambodgien navigue cap à l’ouest au large des côtes varoises, la mer est belle et la surveillance du littoral absente. En effet, le week-end vient de commencer et le sémaphore de Saint-Jean Cap-Feret est mis en sommeil jusqu’au lundi matin !!!

Ceci dit, l’activation des sémaphores n’empêcherait pas un navire d’aller s’échouer volontairement en prenant un cap perpendiculaire à la côte. La manœuvre est rapide et la surveillance permettrait simplement d’activer les secours, évitant aux « naufragés » de quitter le navire pour aller réveiller les riverains afin d’alerter les secours, et qui sait, d’appréhender les trafiquants ! Le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) ne risque pas de recevoir un appel de détresse de l’East-Sea, ce dernier ayant mis volontairement le cap sur la plage de Boulouris. Dans la précipitation à vouloir quitter le navire ou se fondre aux émigrants, l’équipage « voyou » a sous- estimé la dérive, loupant la plage d’une centaine de mètres et fracassant l’avant sur l’enrochement ouest, provoquant une brèche dans le bordé tribord avant sous la flottaison, le moteur laissé en marche avant à demi-puissance. Le vraquier trouve ainsi une position d’équilibre que j’entretiens en réglant la propulsion en avant très lente afin de limiter les contraintes sur la coque.

L’East-Sea naviguait « incognito » dans les eaux territoriales des 12 milles soit dans la zone économique exclusive des 200 milles, sous couvert de la convention internationale de Montego Bay (1982), risquant simplement un contrôle des garde-côtes sensibles à la contrebande (armes, drogue, alcool, tabac etc…), à l’ immigration clandestine, et le plus important, à la pollution (c’est ce qui se voit le plus sur les plages !).

Cette convention établit pour tous les navires un régime de « droit de passage inoffensif » dans les eaux territoriales. Le comportement devant être un transit normal, ne portant pas atteinte à la paix, à l’ordre et à la sécurité de l’état riverain et s’effectuant en conformité avec les règles de droit international. Toutefois un état peut réglementer dans certains domaines (sécurité à la navigation, préservation des ressources et protection contre la pollution) de façon raisonnable, sans imposer aux navires étrangers des restrictions à l’exercice du droit de passage inoffensif.

J’ignore dans quelle mesure « le passage incognito » est encore sous le régime du « droit de passage inoffensif anonyme », car compte tenu de la généralisation des systèmes de détection AIS (Automatic Identification System) cela permet de connaître en temps réel l’identification et tous les paramètres de navigation d’un navire (cap, vitesse et position). Il sera toujours facile de couper l’alimentation électrique de l’émetteur AIS pour interrompre l’envoi automatique des données.

Définir une politique communautaire serait peut-être une bonne approche pour endiguer le flux d’immigration clandestine, mais comment y parvenir ?

La France proposait à l’encontre des passeurs une amende de 5000 € par clandestin en cas d’accordement de l’asile ! Ainsi que de rendre responsable le transporteur, pas étonnant que de nombreux candidats au passage préfèrent payer à prix d’or un système organisé via des passeurs mafieux, que celui de monter discrètement à bord de cargos, au risque d’être jetés à la mer en pâture aux requins lorsqu’ils sont découverts… J’ignore aujourd’hui où nous en sommes, mais les sanctions étaient par exemple d’environ 750 000 € en Finlande, 3 000 € au Royaume Uni, 1 500 € en France et 75 € en Belgique… Belle harmonisation européenne. Le trafic de clandestins reste une affaire juteuse ; dans le cas de l’East-Sea cela coûtait environ 3 000 € par adulte et 1 000 € par enfant. Retirons le prix du navire, environ 120 000 € (valeur à la démolition), ça laisse encore environ 1,5 millions € aux organisateurs. L’âge moyen des trafiquants est de 35 ans et les peines de prison prononcées entre 8 et 10 ans par le tribunal correctionnel de Draguignan le 16/12/2008. 10 ans par défaut à Majeed Mohammad (Syrien), Abdulkader Houban (Syrien) Sali Lukman etc… presque tous syriens sauf le propriétaire du bateau, Wissam Abbas Al Rai (Libanais) condamné à 6 ans. La convention de Dublin (15/06/1990) précise qu’on ne peut demander l’Asile que dans le Pays où l’on est arrivé !

Les mineurs non expulsables sont placés en centre d’accueil et souvent les émigrés sont sans papiers, ce qui facilite pour certains une fausse déclaration sur l’âge, et surtout sur le pays d’origine, la règle étant de ne pas renvoyer un émigrant provenant d’un pays en guerre.

Dans le cas de l’East-Sea, les 900 Kurdes en provenance d’Irak, fuyant le régime de Saddam Husseim, provenaient en réalité de Syrie, une communauté Yazidie, consciente que la vérité sur leur provenance risquait de les faire reconduire chez eux. Malgré le fait que les Kurdes, qu’ils soient d’Irak, de Syrie ou de Turquie, sont amenés à fuir la répression. Ainsi les trois quarts ont obtenus l’APS (Autorisation Provisoire de Séjour).

 Ce vrai faux naufrage ne doit pas faire oublier les vrais :

-« décembre 1996, le « Yolam » au large de la Sicile : 300 morts

en 1997, au sud-ouest de la Turquie : 21 morts ;Tanger : 23 morts; Tarifa : 37 puis 30 morts ; Otrante : 16 ; Montenegro : 100 ; Otrante : 60 ; littoral Turc : 60 ; Sud Italie : 180 …plus récemment au large de la Lybie : 220 morts. Une liste interminable. En 2008, l’Italie compte 36 000 arrivées par mer en provenance d’Afrique du nord (dont 75% sont demandeurs d’asile).

Au delà du titre « Coques en Stock » un clin d’œil à Tintin « coke en stock » dans le trafic d’esclaves embarqués en fond de cale, je crains un autre type de trafic , celui de l’océanisation des vieilles coques dans les profondeurs des océans, avec des cargaisons douteuses du genre « déchets » nucléaires, réglant de fait le coût du retraitement, facile à faire, et je pense sans scrupules pour les mafias du monde, j’aimerai espérer que cela ne soit que de la fiction ou un mauvais rêve de ma part. 

Je termine par un rapport de mer amplifié puisque j’étais à bord de l’East-Sea.

RAPPORT de MER [version amplifiée]

 Je soussigné MOUNES Yves Capitaine de 1ère classe de la Navigation maritime, exerçant la fonction de « Salvage Master » à la société « Les Abeilles International « basé à Le Havre quai L’amandé, certifie:

 Samedi 17 février 2001, vers 08h45 M. Christian QUILLIVIC directeur d’exploitation de LAI m’informe par GSM de l’échouage du vraquier » East-Sea « près de St Raphaël au niveau de Boulouris et me demande de m’y rendre afin d’évaluer la situation. Après confirmation de la disponibilité de M. F.Ferrandiz maître d’équipage, nous faisons route vers le lieu de l’échouage que nous atteignons à llh15.Le navire est échoué à la position 43°25,02N & 006°49,5E Cap au 265° gîte bâbord entre 5° et 10°. Moteur principal en avant Demi, la coque en appui au niveau de l’étrave sur l’enrochement ainsi que le bordé sur l’avant tribord.

Les secours ont déjà installé des passerelles en bois ainsi qu’une coupée du navire reposant sur l’enrochement au tiers avant tribord, procédant au débarquement un à un des passagers. Il doit en rester environ la moitié à bord soit près de 500. A la passerelle je rencontre deux représentants des Affaires Maritimes, un maître Principal de la section antipol de Toulon et les responsables des Marins pompiers dirigeant cette opération.

En effet monsieur QUILLIVIC (L.A.I.) me confirme que nous ne sommes pas manager et mon rôle se limite à l’aspect consultatif, j’en informe le commandant du Mérou, m’en remettant ainsi à sa disposition.

J’effectue un examen de la cale principale, accessible par 3 panneaux de descente (1 à l’avant et 2 sur l’arrière ouverts pour ventiler la cale, les 2 panneaux de cale étant fermés.)

[ j’effectue la descente dans l’unique cale du navire en apnée, tellement l’odeur d’urine est forte, imaginez 908 personnes enfermées dans une cale sans panneaux ouverts, pendant une dizaine de jours, hommes, femmes et enfants, sachant que trois naissances y ont eu lieu dans ces conditions d’hygiène épouvantables] Un mélange composé de plusieurs centaines de couvertures, matelas et vêtements de toutes sortes abandonnés pêle-mêle commence à flotter sur le plafond de ballast, alimenté en eau de la fissure générée par le déchirement de la tôle sur une longueur horizontale d’environ un mètre, entre deux membrures légèrement au-dessus du plafond de ballast ainsi qu’une deuxième déchirure horizontale commençant à se former 80 cm plus haut. Ces fissures correspondent au point d’appui de la coque sur une protubérance rocheuse, qui sous l’effet des mouvements de la houle de SSE s’agrandit lentement mais inexorablement. Les pompiers tentent de colmater au mieux les fissures à l’aide de chiffons et coins de bois.

L’assiette positive du navire fait couler l’eau vers l’arrière, laissant accessible la préparation d’un batardeau qui ne sera rempli de ciment qu’à la fin du débarquement des passagers, une fois la propulsion stoppée.

En effet la position d’équilibre du navire est due à son appui sur les roches, son amarrage sur divers rochers à tribord et la poussée de l’hélice, la barre étant à zéro.

Je mets en garde les pompiers du fait que la présence des chiffons et couvertures flottant dans la cale entraverait le fonctionnement des pompes. Je m’entends répondre qu’il n’est pas nécessaire de retirer cet amas de couvertures, leur pompe étant adaptée.

Ce à quoi je fais remarquer que je n’ai jamais vu de pompe capable de fonctionner dans ce cas!] Afin de diminuer les contraintes de la coque sur la roche, je règle la vitesse du moteur principal au minimum sans le caler, la bouteille d’air tribord est vide et la pression de télécommande à Zéro. Le groupe électrogène bâbord est en service, mais l’embrayage de la pompe hydraulique attelée est hors d’état, d’où l’inutilisation des apparaux de pont. Aucun plan ni document des circuits machine n’est présent à bord, seuls certains volants et commutateurs possèdent des identifications en « arabe « . Vers 12h45 la remorque en polypropylène du Mérou est disposée par le chaumard central arrière et tournée sur 3 bittes, la connexion s’effectue avec prudence le moteur principal étant toujours en avant très lente. Le Mérou attend remorque molle la fin du débarquement.

Je demande aux remorqueurs s’ils possèdent des moto-pompes d’assèchement disponibles à nous transborder, le niveau d’eau augmentant doucement, laissant entrevoir un léger mouvement de carène liquide occupant un tiers de la surface de la cale. Les pompiers me font remarquer qu’il n’est pas envisageable de vouloir utiliser du matériel thermique dans une cale fermée, alors qu’ils vont disposer d’un système à flux hydraulique!

Vers 13h00 le Super Frelon dépose le groupe motopompe hydraulique  » Stanley » sur le panneau de cale ainsi que les pompes et flexibles. Les marins pompiers disposent leur matériel et commencent le pompage par le panneau d’accès bâbord arrière. La pompe est partiellement immergée dans un panier plastique pour limiter l’engorgement par les chiffons, pendant qu’un autre pompier essaye d’éloigner les objets flottants à l’aide d’une planche. Le débit de la pompe est même supérieur à celui de la brèche, le niveau commençant à diminuer lentement. J’avise les pompiers qu’une fois le navire à flot, le tirant d’eau avant et le débit augmenteraient, aussi il serait bon de prévoir une seconde pompe, afin de pouvoir faire route sur Toulon.

Vers 14h00 le débarquement des passagers est terminé, la coupée embarquée, huit pompiers, un maître principal antipol et deux LAI restent à bord. Les avaries dans la cale se sont un peu aggravées, les coups successifs de la coque sur la roche ont allongé les fissures de part et d’autre des deux membrures concernées. La pose du ciment prompt dans le batardeau améliore bien le colmatage de la brèche.

Vers 14h15 je stoppe la propulsion de l’East-Sea « , le Mérou monte progressivement en puissance, tractant le plus possible vers l’Est, un pâté rocheux se situant sur le travers bâbord. A 14h35 le navire a reculé de 2 mètres, et les trois bittes où était tournée la remorque se sont cisaillées. Vers 15h00 le GPD fait une plongée pour inspection de la coque pendant que nous recommençons la manœuvre de passage du même gréement, ceinturant la partie arrière tribord du pavois, le bâti du cabestan et la paire de bittes restante.

A 16h00 la remorque est parée, le Mérou remet progressivement en tension, jusqu’au déséchouage vers 16h15. L’East-Sea prend rapidement de l’erre en arrière, route vers le large, le Mérou diminuant sa traction. La gîte du navire se stabilise entre 5 et 10 degrés sur tribord, conduisant à l’interruption du pompage pour disposer l’aspiration sur tribord arrière. Les pompiers m’ayant assuré disposer d’une autonomie au moins égale à « H +24 « , le remorquage doit pouvoir s’effectuer sereinement. Vers 17h00 le Mérou est largué, pour connecter sur l’arrière une aussière en polypropylène plus légère de la Carangue. Le Mérou peut ainsi rentrer son matériel de déséchouage, et préparer la remorque de mer avec sa pantoire fusible.

La pompe hydraulique cale fréquemment, stoppant le groupe Stanley. La deuxième pompe hydraulique se semble pas être compatible, [en effet les raccords hydrauliques sont différents, donc pas adaptables, ce qui signifie que la deuxième pompe restera hors service] le pompage est donc interrompu, l’eau continuant à monter dans la cale, la gîte atteignant les 15 degrés.

Un va-et-vient est établi entre le gaillard du navire et le Mérou par l’intermédiaire des deux chaumards avant. Une fois la pantoire à bord, l’œil est capelé sur une paire de bittes. Il est 17h30 le Mérou peut entreprendre le remorquage dès le largage de la Carangue (Remorqueur affrété par l’Etat Français afin d’assurer la protection du littoral en Mer Méditerranée). 18h00 le pompage est toujours stoppé, le carburateur du groupe Stanley est démonté pour recherche de panne.

La gîte est passée à 20 degrés tribord, aussi je me fais confirmer par le commandant des marins pompiers, que la phase pompage est très sérieusement compromise. [où sont-ils les « H+24 »?] Après nouvel examen de la situation ,j’ observe que le mouvement de carène liquide occupe toute la surface de la cale, nous mettant dans le cas le plus défavorable de perte de stabilité (ce navire n’ayant qu’une seule cale) et considérant qu’un mouvement non prévisible dû à la houle, peut entrainer le chavirage du navire.[J’essaie d’expliquer aux marins pompiers que la perte de stabilité d’un navire diminue avec le carré de la surface liquide et que nous sommes dans le cas le plus défavorable d’un navire à une seule cale!

Aussi j’envisage avec certitude le fait que le navire coulera vers minuit, mais je ne puis prévoir à quel moment il risque de chavirer ! L’enfoncement continue sur l’arrière, l’eau atteint le niveau du faux-pont et sur l’avant, la brèche est immergée d’environ 1.5 à 2 m. Après avoir informé le Mérou de mes observations, il est envisagé une évacuation du navire. Les pompiers assurant le pompage seront transférés sur la Carangue par zodiac.[François, le bosco des « Abeilles » doit se résigner à devoir se faire hélitreuiller pour la première fois, car sa présence dans le zodiac semble créer le seuil de « surcharge » Je profite de la présence sur zone de la vedette Gendarmerie Maritime  pour lui demander de se rapprocher coté tribord afin  d’être parée à intervenir en cas d’homme à la mer et il m’ait répondu qu’il n’est pas question d’approcher la coque du navire afin d’éviter d’éventuelles avaries !!!

Vers 18h15 arrivée du Super Frelon, hélitreuillage du groupe Stanley, du bosco LAI, des deux officiers marin pompiers [laissant le super-frelon en « stationnaire au-dessus du navire, je redescends dans la cale afin de prendre les mesures de période de roulis en fonction de l’envahissement de l’eau dans la cale, observations utiles pour mieux anticiper les phénomènes de chavirages] et moi-même. Dernier survol de la zone avant de faire route vers la DZ de l’arsenal de Toulon où nous débarquons vers 18h45.

 19h30 rencontre au Centre Opérationnel de la Marine  avec l’amiral Habert pour débriefing. C’est toujours le week-end, il n’est donc pas prévu qu’un chauffeur de l’arsenal puisse nous raccompagner à ma voiture laissée à Boulouris, c’est donc un militaire en fin de quart qui se propose de nous ramener dans sa voiture et hors de son service !  20h00 retour vers Boulouris pour récupération de véhicule personnel 21h30  » fin de mission »

J’affirme ce rapport sincère et véritable me réservant le droit de l’amplifier si besoin est.

Marseille le 19/02/2001

L’East-Sea a sombré le 18/02 à 00h00 par 1000m de fond en position N43°25′.5 et E007°01′.47

 Le Commandant Yvon MOUNES est Membre de l’Association MOR GLAZ

Le samedi 29 juin 2024  à 18h00 à la PAM se tenait un vernissage un peu hors du commun, très humaniste. Intitulé « ECLAIREUSES D’HUMANITE, VISAGE DE FEMMES EN MEDITERRANEE ».

 

 

Les positions de MOR GLAZ le 6 octobre 2018/ 14 août 2021 et diverses déclarations sur le net.

Dans le prolongement de ce vernissage le 3 juillet 2024 à 18h30 se tiendra un débat au même endroit animé par François THOMAS Président de SOS Méditerranée.

Jean-Paul HELLEQUIN

Président de l’Association MOR GLAZ

Membre des 500 Personnalités #OnboardAquarius