ARCHIVES 2008

20 décembre 2008-

14 décembre 2008-Traduction en français d’un quotidien anglais, concernant la venue de  » l’ex-Clemenceau »

13 décembre 2008-.La Marine Nationale s’active pour préparer la traversée de  » l’Ex- Clemenceau  » pour son grand départ.Mais pour le faire remorquer où…..Ce navire ne pourrait pas entrer à Hartlepool………..baptisé pour la circonstance  » chantier de déconstruction

15 novembre 2008– L’association Mor Glaz se constitue partie civile contre les responsables de la pollution effectuée par le cargo le  » DOBRUDJA  » dans le Golfe de Gascogne le 30 juillet dernier

13 novembre 2008-l’association britannique  » friends of Hartelpool  » à été débouté par la Cour Suprême de Justice de Londres « .

9 novembre 2008-l’association MOR GLAZ scellait officiellement son partenariat avec le Club de HANDBALL de Ploudiry (petite commune du Finistère).

5 novembre 2008-L’Ex- Clemenceau prend l’eau par les tôles de la coque et l’étambot…..

26 octobre 2008-communiqué 26octobre 2008  » Chantier de déconstruction de vieux navires à Concarneau »

16 octobre 2008-communiqué 16 octobre 2008  » l’Ex CLEMENCEAU »

5 septembre 2008-communiqué 4 septembre 2008  » l’Ex CLEMENCEAU »

2 septembre 2008– traduction de la déposition de Maître GAVIN SULLIVAN

1er septembre 2008-Hé! Non, la coque de  » l’Ex- CLEMENCEAU  » n’est peut-être pas encore partie….mais alors que vont-en faire…

1er juillet 2008– la Livraison de l’ex Clemenceau aux Anglais est un échec pour Brest, la région et pour la France

1er juillet 2008– décision commune entre Armateurs de France et les Organisations non gouvernementales pour la responsabilité de l’Etat du pavillon du navire.

6 juin 2008- Hé oui, la coque de l’ex-« Clemenceau  » sera là…. en rade de Brest pour la fête maritime internationale

ARCHIVES 2007

6 juillet 2007- le thonier senneur russe le  » MARGINELLA » ramené à bon port.

4 juin 2007- retour à BREST du COLBERT

23 mai 2007– lettre aux candidats aux législatives..

18 mai 2007- AG MOR GLAZ

18 mai 2007- lettre à monsieur JUPPE Ministre d’Etat chargé des transports, de la mer, de l’écologie et de l’aménagement drable.

12 février 2007- à Paris s’ouvrait le procès de l’ERIKA…… mascarade ou réelle volonté de sanctionner les coupable, afin de changer les us et coutumes du transport maritime international.

Février 2007 – Procès ERIKA

10 février 2007–  » MICRO TROTTOIR » organisé par l’association MOR GLAZ et les bénévoles de la radio www.cotontige.net

23janvier 2007- Conférence organisée sur les démantèlement des navires par les Master2 EGEL IUEM

18 janvier 2007- Le remorquage par Les Abeilles BOURBON et LIBERTE du  » MSC Napoli »

10 janvier 2007– Le détournement du navire City Of Paris

09 janvier 2007-  » L’ABEILLE BOURBON » a évité l’échouage du cargo Maltais  » WILSON TANA »qui venait de Montoir près de Nantes et qui se rendait à Rouen.Bravo aux équipages des Abeilles International et à tous ceux qui ont œuvré pour éviter cet accident maritime

sauvetage réussi du thonier senneur le  » MARGINELLA » le 6 juillet 2007 par l’équipage de l’ABEILLE LIBERTE sous l’autorité du préfet maritime de Cherbourg

reproduction interdite

Le 6 juillet 2007, l’ABEILLE LIBERTE a ramené à bon port à Cherboug, le thonier senneur Russe  » MARGINELLA » et ses 23 hommes d’équipage. Ce navire était à la dérive en black out total.

l’association MOR GLAZ félicite la Marine Nationale et les équipages de la société Les Abeilles International pour cette nouvelle opération bien menée.

L’association MOR GLAZ a constaté sur place le très mauvais état de ce navire.

Le MARGINELLA arrêté par le centre de sécurité de Cherbourg ne reprendra la mer, espérons le, que lorsque celui-ci remplira toutes les normes de sécurité pour les marins et la navigation.

L’Association MOR GLAZ continue de revendiquer un moyen nautique Franco-Français supplémentaire dans le Pas de Calais et dans le Sud de la CORSE

lettre aux candidats aux législatives..

Mesdames Messieurs,

Vous êtes candidats pour siéger à l’Assemblée Nationale, bravo pour votre engagement, si vous êtes élus, nous espérons que vous saurez être à l’écoute de tous les citoyens y compris après le 17 juin 2007.

L’association MOR GLAZ www.morglaz.org continue de défendre la déconstruction des vieux navires civils et militaires en Europe, en France et pourquoi pas à Brest. Le navire  » COLBERT  » qui a séjourné le long des quais à Bordeaux durant plusieurs années revient à Brest le 4 ou le 5 juin 2007. L’Association MOR GLAZ n’est pas opposée à ce retour, aux seules conditions que ce vieux navire soit remorqué à Brest pour y être déconstruit sur place en respectant toutes les règles sociales et environnementales de notre pays.

La députée du Finistère, Madame Marguerite Lamour, rapporteur d’un rapport sur la déconstruction des navires en fin de vie (suite au retour du CLEMENCEAU à Brest) évoque que les navires militaires en fin de vie sont sous la responsabilité des Etats qui en sont les propriétaires.

La France doit montrer l’exemple en traitant ici à Brest les navires militaires et pourquoi pas civils en fin d’exploitation. Il n’est plus possible (il devrait être interdit, nous devrions nous interdire) d’envoyer nos déchets ailleurs, pour des raisons évidentes et de bon sens ….nous devrions être capables de les traiter nous même. N’envoyons plus nos déchets en Asie sous le prétexte d’aider ces peuples, ceci est immoral. L’association MOR GLAZ estime que les femmes et les hommes politiques de notre région, de notre pays et de l’Union Européenne jouent sur la touche depuis le retour du CLEMENCEAU. L’association MOR GLAZ constate qu’ils n’ont pas imposé une réelle volonté politique sur un tel dossier.

Vous vous exprimez toutes et tous comme de grands économistes en nous expliquant et en essayant parfois même de nous convaincre que de procéder différemment n’est pas économiquement possible , vous vous trompez, il faudra bien trouvez une solution durable pour déconstruire le CLEMENCEAU et tous les autres navires militaires puis les navires civils. Sachez lorsque cela est nécessaire associer l’économie, le social et l’environnement……

Le Président de la République, chef des armées doit imposer sa volonté pour faire en sorte que le CLEMENCEAU soit déconstruit à Brest, dans une cale sèche militaire ou sur un dock flottant qui est disponible dans le port du Havre. Les arguments avancés par la Préfecture maritime de Brest sont faux et ne sont que des arguments de salons parisiens, trop souvent éloignés des vrais problèmes et des réalités.

L’association MOR GLAZ rencontrera lors de débats publics tous les candidats sur ce sujet mais aussi sur la politique maritime que vous défendriez à l’Assemblée Nationale si vous étiez élus.

· Qu’elle sera votre politique sur le développement du cabotage et sur les autoroutes de la mer,

· Certains d’entre vous seront des élus de la pointe Bretagne et du littoral, quelles seront vos ambitions pour défendre à l’Assemblée Nationale une réelle politique maritime pour les ports Régionaux Français et de l’Union Européenne,

· Défendrez-vous une antenne régionale de l’Agence Européenne de Sécurité Maritime à Brest ou bien accepterez-vous le cap pris par vos prédécesseurs, en laissant d’autres instances décider pour vous.

· Le pavillon Français sera t-il pour vous une priorité, la mise en place d’un pavillon Européen vous semble t-il réalisable,

· défendrez-vous à l’Assemblée Nationale le maintien des Régimes sociaux spécifiques dont celui des marins,

· pensez-vous défendre et améliorer les conditions de vie des marins de l’Union Européenne et plus particulièrement celles des marins pêcheurs,

· dénoncerez-vous la concurrence déloyale qui se pratique en ce moment sur la rade de Brest entre une société privée et une entreprise affrétée par l’Etat, sur le transmanche, au Havre etc.….

· étendrez-vous l’exonération des charges ENIM à tous les armements qui créent des emplois de marins Français,

· le procès de l’ERIKA va s’achever dans quelques jours, depuis cet accident maritime, pensez-vous que la sécurité maritime s’est améliorée, pour l’association MOR GLAZ la réponse est Non même si des essais ont été marqués car il est toujours possible aujourd’hui d’affréter un ERIKA, PRESTIGE ou autres navires encore plus dangereux.

· remettrez-vous en cause l’assurance chômage que se sont octroyés les Députés au mois de février 2007, à une période ou tant de citoyens souffrent.

Mesdames, Messieurs, dans un courrier daté du 19 avril 2007 adressé à l’association MOR GLAZ, le Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy, s’engageait à faire de la sécurité maritime et plus largement de l’environnement maritime l’une des propriétés de son futur gouvernement, il s’engageait à lutter contre l’insécurité maritime en luttant contre les comportements irresponsables (pour employer ses termes), je ne peux qu’apprécier son analyse et sa position sur ce sujet si sensible. Il prenait comme exemple, la catastrophe évitée du MSC Napoli, même si une catastrophe majeure a été évitée lors de cet accident maritime, je vous confirme que la France manque d’un remorqueur de haute mer type  » Abeille Bourbon  » dans le Pas-de-Calais et d’un remorqueur de Haute mer dans le sud de La Corse car cette région est très exposée, dans ces deux régions les moyens nautiques manquent sous l’autorité du Préfet maritime.

Mesdames, messieurs, pouvez-vous nous assurer avant que les électeurs ne fassent leur choix

· que vous aurez les ambitions et la volonté nécessaire pour défendre ces idées, même si vous avez des appartenances politiques autres que celles du Président de la République.

· Lorsqu’un texte sera soumis au vote, voterez vous systématiquement comme votre camp politique même si vous jugez que ce texte n’est pas très favorable aux citoyens…….

En l’attente, nous vous prions d’accepter et de croire, Mesdames et Messieurs, en nos respectueuses et sincères salutations.

Pour l’association MOR GLAZ, le président

Jean-Paul Hellequin

Lettre envoyée le 18 mai 2007 à : Monsieur Alain Juppé Ministre d’Etat, chargé des transports, de la mer de l’écologie et de l’aménagement durable

Monsieur le Ministre d’Etat,

Félicitations pour votre nomination à ce ministère que je connais bien, vos responsabilités seront lourdes, car le transport maritime est un enjeu majeur trop souvent traité au second plan. Le développement du cabotage et la sécurité maritime doivent être des priorités, tout comme l’écologie, la prévention des ressources et de l’environnement marin.

Monsieur le Ministre, l’association MOR GLAZ www.morglaz.org a défendu et continue de défendre la déconstruction des vieux navires civils et militaires en Europe, en France et pourquoi pas à Brest.

 » Le Colbert  » qui a séjourné le long des quais à Bordeaux durant plusieurs années revient à Brest à la fin du mois de mai 2007. L’Association MOR GLAZ n’est pas opposée à ce retour, aux seules conditions que ce vieux navire soit remonté à Brest pour y être déconstruit sur place en respectant toutes les règles sociales et environnementales de notre pays.

La députée du Finistère, Madame Marguerite Lamour rapporteur d’un rapport sur La déconstruction des navires en fin de vie (suite au retour du Clemenceau à Brest) évoque bien que les navires militaires en fin de vie sont sous la responsabilité des Etats qui y sont propriétaires. La France doit montrer l’exemple en traitant ici à Brest les navires en fin d’exploitation . Il n’est plus possible (il devrait être interdit) d’envoyer nos déchets ailleurs, nous devons être capables de les traiter nous même. L’Association MOR GLAZ souhaiterait être reçu par vous-même sur ce sujet sensible.

Monsieur le Ministre, dans un courrier daté du 19 avril 2007 adressé à l’association MOR GLAZ, le Président de la République Monsieur Nicolas Sarcozy s’engageait à faire de la sécurité maritime et de l’environnement maritime l’une des propriétés de son futur gouvernement. Il s’engageait à lutter contre l’insécurité maritime en luttant contre les comportements irresponsables pour employer ses termes. Je ne peux qu’apprécier son analyse et sa position sur ce sujet si sensible.

Le Président prenait comme exemple, la catastrophe évitée du MSC Napoli, même si une catastrophe majeure a été évitée lors de cet accident maritime, je vous confirme que la France manque d’un remorqueur de haute mer type  » Abeille Bourbon  » dans le Pas-de-Calais et d’un remorqueur de Haute mer dans le sud de La Corse, car dans cette région très exposée, les moyens nautiques sous l’autorité du Préfet maritime manquent.

Dans ce même courrier, le Président me répondait précisément que la concurrence dans le port du Havre avec l’arrivée de la Société Nouvelle de Remorquage Havrais ne pouvait se faire qu’à concurrence égale, dans le respect des lois sociales et de la sécurité maritime car la sécurité commence dans les ports et que l’activité de la SNRH ne pouvait continuer qu’aux seules conditions de respecter toutes les lois de la République pour assurer un service public dans les meilleures conditions de sécurité possible. Je vous confirme que ni la loi ni les règles ne sont respectées à ce jour par la SNRH.

Monsieur le Ministre, vous avez dans ce gouvernement un ministère important, nous regrettons que la mer n’ait pas son Ministre. Faites que cette activité, l’une des premières au monde soit reconnue, faites que notre pavillon national soit présent sur toutes les mers du globe. Vous devez encourager les armateurs français tels que la BAI, BOURBON et quelques autres à construire des navires et à créer des emplois de marins nationaux.

En plein procès de l’ERIKA, sachez Monsieur le Ministre, qu’il est toujours possible aujourd’hui d’affréter un ERIKA, PRESTIGE ou autres navires aussi dangereux voire plus dangereux.

En l’attente, nous vous prions d’accepter et de croire Monsieur le Ministre en nos respectueuses et sincères salutations.

Pour l’association MOR GLAZ,

le président Jean-Paul Hellequin

le 12 Février 2007 à Paris s’ouvrait le procès de l’ERIKA…… mascarade ou réelle volonté de sanctionner les coupable, afin de changer les us et coutumes du transport maritime international

merci à notre adhérente Marinette Colin de nous informer

sur le proces de l’ERIKA Cliquez…..

Procès de l’ErikaTGI – Audience du 14 février 2007 Procès de l’Erika .

Quel était l’état du vieux bateau ?

Impressions d’audience Marinette COLIN vendredi 16 février 2007 . .

Etant donné la richesse des informations recueillies, j’ai envisagé de donner quelques coups de projecteur sur des points qui m’ont frappée (basés sur les notes prises pendant l’audience).

Ce mercredi 14 février, le Président du Tribunal de Paris interroge d’une manière très serrée deux protagonistes essentiels capables de donner des précisions sur l’état de l’Erika avant son naufrage. Monsieur le Président a décidé de suivre l’histoire du bateau. Face à lui, parleront alternativement M Savarèse, armateur propriétaire du bateau depuis 1996, responsable de la société d’armement Trevere Shipping et M Pollara de la société Panship gestionnaire du bateau depuis cette même date. Après avoir entendu l’un et l’autre, on peut avoir quelques impressions dominantes.

Inspections aléatoires, entretien et réparations aussi.

Nous apprenons par le Président que l’Erika a été inspecté en 1996 selon les règles intertionales en vigueur (visite intermédiaire entre deux visites « des 5 ans » plus approfondies et pratiquées en cale sèche). Suite à cette visite, de nombreuses défaillances sont constatées. Le président en lit tous les détails techniques (contenus dans le rapport d’instruction) ; Il note en plus que la visite a été difficile, des dépôts pollués ayant empêché l’inspection de certaines parties… Cependant, concernant la corrosion, les résultats de mesures effectuées par l’inspecteur de la société Véritas (qui certifiait le navire à l’époque) sont favorables : 5 à 10% de corrosion. Un fait intrigue toutefois M le Président. Il constate que suite à cette visite, des parties métalliques peu corrodées selon les mesores de l’inspecteur, ont été changées.

Question à M Pollara : « Si elles ont été changées, c’est que vous avez jugé cela nécessaire ? »

M Pollara : « Oui, sinon c’est un contre-sens.« 

Le Président : « Et si on a changé ces parties c’est donc que les mesures effectuées n’étaient pas fiables ? »

M Pollara : « Nous sommes en démocratie. Chacun peut penser ce qu’il veut ! »

Le Président poursuit et signale que l’existence de ces travaux n’a pas été signalée au juge lors de l’interrogatoire d’instruction…

Suite à cet échange, nous voici avec quelques doutes. N’existerait-il pas des inspections complaisantes ? Nous pouvons nous interroger sur la manière dont est géré l’entretien d’un bateau. Dans le droit maritime actuel c’est le propriétaire du bateau – l’armateur – qui prend les décisions au vu des informations fournies par le responsable de l’entreprise gestionnaire. Dans le cas de l’Erika, M Pollara prend donc des décisions de réparation sur les ordres de M Savarèse qu’il a préalablement informé des défaillances du bateau auxquelles il convient de remédier. Le Président s’interesse donc beaucoup au contrat qui lie les deux sociétés en cause : la société d’armement (représentée par M Savarèse) et la société gestionnaire(représentée par M Pollara). L’interrogatoire va donner des réponses édifiantes.

Pouvoir de l’armateur : entretien et réparations nuisent gravement à mon profit

En examinant le contrat qui liait les deux sociétés, le Président remarque que M Pollara ne touchait que 5000$ par mois et par navire pour l’entretien d’un bateau. M Pollara : « Ce sont les armateurs qui ont le pouvoir et ils veulent diminuer au maximum les frais. »

Quelques temps plus tard, lorsque le fonctionnement financier de Panship est décortiqué par le Président, M Pollara lâche au détour d’une phrase :  » ceux qui gagnent dans l’affaire, ce sont les armateurs » . Du coup, le Procureur intervient pour savoir s’il y a un rapport de force entre le gestionnaire et l’armateur, M Pollara confirme « Les armateurs veulent le maximum »

. Nous voici donc bien prévenus et un peu inquiets pour la suite.

Pour la suite nous apprenons qu’en 1998, l’Erika change de société de classification. [1]

Le Président précise que début 98, M Savarèse, en accord avec M Pollara, décide de changer de société de classification pour l’Erika. Pour des raisons de commodité, ils désirent quitter la société Véritas et se tournent vers la société italienne RINA. En vue de ce transfert, une visite de l’Erika est effectuée par un inspecteur du RINA dans le port turc d’Aliaga. Il ausculte le bateau pendant deux jours. Le Président a entre les mains le rapport de M Pisceda, l’ingénieur naval qui a inspecté l’Erika.

L’oeil de l’inspecteur et l’oeil de l’armateur

La lecture du rapport faite par le Président laisse stupéfait : corrosion importante de toutes les plaques du pont, corrosion des parois, perte d’épaisseur des tôles de 50 à 60% par endroits. En plus : problèmes de cables électriques, d’enduits disparus, de joint qui fuit, pas de possibilité d’accéder à la citerne d’observation tant il ya de dépôts de pollution. Conclusion de ce rapport « navire pas acceptable pour la classification ». Sauf changement et réparations importantes.

Interrogation du Président : »Qu’est-ce qui est fait après ces deux jours d’inspection de février 98 ? » Rien constate-t-il. La société Véritas, qui classe le bateau jusqu’à expiration de validité des certificats (juin) n’est pas prévenue. M Pollara et M Savarèse ne lui disent rien.

Le Président rappelle que, pendant l’interrogatoire d’instruction, M Pollara a dit qu’ « il n’y avait pas assez d’éléments pour prévenir Véritas » et que, selon les avis des propres inspecteurs de Panship dépêchés sur place en même temps que M Pisceda, « il n’y avait pas de problèmes de structure ».

Le Président signale que le représentant du RINA, lors de ce même interrogatoire, pensait, lui, qu’il aurait fallu signaler la situation à Véritas …

A ce propos, quelque temps plus tard, Me Corbier, avocate du Collectif marée noire pose à M Ponasso (représentant du RINA) la question logique : « Pourquoi alors RINA n’a-t-il rien signalé à Véritas ? »

Réponse de M Ponasso : « Rien ne nous y obligeait alors. Cela a changé depuis. » Et il explique que, après le naufrage de l’Erika des dispositions internationales ont été prises pour obliger les sociétés de classification à se communiquer leurs informations. Ainsi, nous avons confirmation d’une évolution positive : le naufrage aura permis, avant tout procès, de changer un élément important dans la surveillance de l’état des bateaux : le black-out sur le passé et l’état d’un navire n’est théoriquement plus possible.

Reprenons le fil de l’interrogatoire de M Pollara par le Président : « il y a contradiction entre votre avis et celui de M Ponasso sur la nécessité de prévenir Véritas. Alors ? » M Pollara se lance dans une réponse d’anthologie.

Extraits : « L’inspecteur regarde le bateau d’un oeil différent de celui de l’armateur ». (Et pour cause, l’un se soucie de sécurité, l’autre de profit).

« Si on fait venir un autre inspecteur, il dira autre chose. C’est subjectif ! » (Et pour cause, nous pouvons supposer que les inspecteurs peuvent être plus ou moins arrangeants – voir plus haut).

Le Président évoque alors l’existence de photos parlantes prises par M Pisqueda. Réponse : « les photos montrant la corrosion peuvent paraître scandaleuses mais un bateau a 5000 m2 de surface et ces photos ne veulent rien dire ! … le rapport Pisqueda ne signifie rien ! Il ne signifie rien ! »

« L’Erika a navigué. Il a été jusqu’Bijela (chantier de réparation au Montenegro) et on l’a réparé … il y avait seulement un joint qui fuyait ! … Je n’étais pas alarmé ». Et il redit que ses inspecteurs l’avaient assuré qu’il n’y avait pas de problèmes de structure.

Le Président interroge ensuite M Savarèse. Lorsqu’il a pris connaissance du rapport Pisceda, M Savarèse soutient qu’il n’a pas été inquiet. Et il s’essaie à démontrer pourquoi : « M Pisceda lui-même avait dit que l’état de l’Erika n’était pas surprenant pour un navire de 23 ans… De toute façon, des réparations sont toujours prévues avant la visite des 5 ans qui devait commencer en juin… Après l’inspection de février 1998, le bateau a navigué sans problème partout en Europe … Il a remonté la Tamise, il a été à Londres, à Rotterdam … Il a été dans des grands ports d’Europe où il y a des contrôles… Si le bateau avait été précaire, quelqu’un aurait prévenu, sur la Tamise ou ailleurs.

 » M Savarèse justifie donc la navigabilité du bateau par le fait qu’il a été affrété sans cesse après l’inspection Pisceda et qu’il n’aurait subi aucun contrôle défavorable.

Nous, nous apprenons que ce bateau a circulé sans être navigable (selon l’ingénieur du RINA). Et nous pouvons penser qu’il a peut-être eu la chance de passer au travers des mailles du contrôle. Nous pouvons penser aussi que … c’était le printemps, que la mer était belle et que même un rafiot courait peu de risques. La démonstration de M Savarèse ne semble pas tenir. Pour lui, tout est bon pour défendre la navigation prolongée de l’Erika jusqu’à la date d’expiration des certificats Veritas. L’Erika avait toujours des certificats en règle, qu’importe ce qu’ils valaient !

Après les déclarations de M Savarèse, le Président lui fait cependant finement remarquer que fin juin, inspecté par Véritas à Naples, l’Erika a seulement obtenu une dérogation de navigation de 20 jours pour se rendre au chantier de réparation de Bijela sur l’Adriatique…

Et pour finir, une question d’avocat de partie civile pourrait, peut-être entamer la belle assurance de M Savarèse : « Et l’inspection de l’Etat du port à Stavanger au printemps 98 ? »

Comme l’audience a été longue ce mercredi 14, Monsieur le Président réserve cette question pour la semaine prochaine…

Que retenir des déclarations de MM Pollara et Savarèse sur l’état et le suivi de l’Erika ?

M Pollara gestionnaire naval direct de l’Erika a été soumis à rude épreuve. Le Président l’a cerné dans ses contradictions. Par exemple, M Pollara a dit avoir été président de Panship « sans la diriger ». Il assume, peut-être avec un certain agacement, ces contradictions étonnantes. Il laisse entendre que l’armateur, voulant faire le maximum de profit, diminue au maximum les dépenses d’entretien ; mais il affirme aussi que malgré un rapport alarmant, il n’a pas dissuadé M Savarèse de faire naviguer l’Erika de février à juin 1998.

Ainsi, il montre deux facettes. Il semble être à la fois victime et complice de M Savarèse.

Victime : il affirme au cours de l’audience que, lui, travaillait 16 heures par jour (contrairement à M Savarèse ?). Il affirme aussi que, jusqu’au naufrage, il ne savait pas que M Savarèse était le vrai propriétaire de l’Erika. Pour lui, M Savarèse était le président de la société d’armement Trevere Shipping. Point c’est tout. Devant les doutes du Président, il déclare « moins on est curieux, mieux cela vaut pour nous dans notre milieu » Avait-il affaire à plus fort que lui dans ce milieu ?

Mais complice aussi : il discredite l’inspection, apparemment scrupuleuse de M Pisqueda, il défend ardemment « l’oeil de l’armateur » et et il reconnaît avoir « reçu son dû » pour son travail. Donc, le système de navigation à risques lui a profité aussi … Des deux prévenus concernés par l’entretien de l’Erika, sa position semble la plus difficile.

rédigé les 15 et 16 février 2007. Marinette COLIN [1] Petit rappel : Les sociétés de classification sont indispensables au transport maritime puisqu’elle délivrent entre autres, les certificats de navigabilité réglementaires pour que puisse circuler chaque navire conformémebt au droit maritime international. C’est l’armateur qui choisit la société (privée) qui inspecte le navire pour lui donner ou lui refuser ces certificats. L’inspecteur de la société de classification apprécie l’état du navire selon des règles et des mesures très précises et indique à l’armateur les réparations à effectuer pour obtenir la certification. A tout moment, un propriétaire de bateau peut décider de changer de société de classification.

Procès de l’Erika – TGI – Audience du 19 février 2007

Procès de l’Erika . Pour ceux qui veulent savoir comment un bateau est classé navigable

Incursion dans un monde opaque Marinette COLIN vendredi 23 février 2007 . .

Ce jour-là nous avons appris que, pour être en règle, un bateau a besoin d’une société de classification sachant classifier, d’un inspecteur sachant inspecter, d’un mesureur sachant mesurer …

(à partir des notes d’audience du 19 et 20 février 2007)

Si vous n’êtes pas au courant des procédures de certification et de contrôles d’un bateau selon les règles internationales, vous devenez imbattable sur la question après l’audience ! Bien sûr si votre attention l’a emporté sur l’ennui ! Car le Président l’a reconnu lui-même après : « ces audiences (19 et 20) étaient peut-être fastidieuses ». Je vais donc donner mes impressions en essayant de ne pas lasser ; mais c’est sans garantie !

Certificats : qui donne quoi et pour quoi ? Il faut un certain temps pour s’y reconnaître.

Le 19 février, il fut d’abord question des certificats nécessaires à un bateau en application de divers codes et conventions internationaux. Un bateau doit avoir, d’une part, un certificat dit ISM, exigé à partir du 1er juillet 1998 [1], pour respecter un code de sécurité maritime. Il doit aussi avoir, d’autre part, en application de conventions plus anciennes, le fameux « certificat de classe » qui autorise ensuite son enregistrement officiel et sa navigabilité (certificat réglementaire de l’Etat du pavillon). Vous suivez ?

« Le certificat de classe est la base de tout » dit lui-même M Ponasso du RINA. Pour les certificats de l’Erika, le Président est intrigué par le fait que RINA a accordé un certificat ISM début juin alors que le certificat de classe du RINA n’a été accordé que début août. M Pollara explique qu’il fallait anticiper pour être en règle au 1er juillet et précise que le certificat délivré par Véritas était toujours valable (quelques jours encore …). Tout était dans les règles puisque les deux certificats peuvent être donnés … par deux sociétés différentes !

Le nouveau certificat de classe de l’Erika : une affaire d’épaisseur de tôle ?

En cette fin d’après-midi du 19 février, le Président du Tribunal va éplucher pendant trois heures toutes les incertitudes du dossier. Il interroge les prévenus pour qu’ils s’expliquent sur cette fameuse visite quinquenale face aux conclusions des experts, consciencieusement relues.

En effet, on arrive à la question centrale du degré de corrosion de l’Erika. Chacun défend son point de vue. Les prévenus, face aux conclusions d’experts, le font avec une certaine vigueur : « ils n’y connaissent rien ! … ils n’ont qu’à changer de métier ! … dans la concurrence entre sociétés (agréées pour les mesures d’épaisseur) ils n’auront pas beaucoup de clients !  »

Dans ces débats vifs, tout a tourné autour des mesures d’épaisseur de tôle du bateau. Dans quelles conditions se font-elles ? Ces mesures sont-elles fiables ou peuvent-elles être « arrangées » ? De cette dernière réponse dépend bien-sûr la crédibilité du certificat de navigabilité.

Nous apprenons au passage quelques conditions générales sur la nécessité et la manière de faire une appréciation de l’état des tôles d’un navire. D’abord, pour de pauvres profanes, les épaisseurs signalées commencent par surprendre : 12mm, 14 – 16 mm … Bon, ce ne sont pas des tôles de voitures qui fendent seulement l’air. Les bateaux affrontent les tempêtes en mer, ils sont lourdement chargés et en milieu humide, nous apprenons que ces tôles rouillent inexorablement et perdent jusqu’à 1 mm par an.

Nous apprenons aussi que les chargements liquides (pour les pétroliers par exemple) doivent être dans des citernes séparées dont il est essentiel de contrôler l’étanchéïté et l’état de corrosion. Que l’examen -essentiel- de ces citernes ne peut être fait que si elles sont vides, nettoyées et libérées de tout gaz toxique ou inerte qui empêche qu’on y entre. [2]

Donc, l’examen de l’état des citernes ne peut avoir lieu que lorsque le bateau est en cale sèche, notamment lors de la visite des cinq ans. Nous apprenons que cette visite se fait sous la responsabilité d’un inspecteur de société de classification mais que les mesures d’épaisseur de tôle sont habituellement déléguées à une société agréée qui ira sur le bateau avec techniciens et matériel.

Nous apprenons que cette société devra faire des milliers de mesures à des endroits précis en respectant les instructions de la société de classification, elles-mêmes conformes aux directives de l’IACS (prononcez aïe-aks, à l’anglaise !). Association Internationale des Sociétés de Classification qui a défini la pertinence des endroits à mesurer.

Et pour finir, presque tout le monde (sauf ceux qui ont vu autrefois les cheminots frapper au marteau les roues et bielles des locomotives à vapeur en gare) apprendra que le marteau est un instrument classique d’un inspecteur qui « écoute » l’état des tôles …

Pour l’Erika, inspecteur et mesureurs ont-ils bien travaillé ? Nous laisserons de côté les débats de pourcentage autour de l’état de corrosion acceptable pour la certification et nous retiendrons des choses simples qui ont intrigué le Président ou le Procureur.

Pour l’inspection, d’abord. L’inspection RINA commence le 23 juin 1998. Tiens ! ce n’est plus le même inspecteur qu’en février. Le Président du Tribunal s’interroge. « M Pischeda était indisponible. Il faisait par ailleurs une inspection importante. » explique le représentant du RINA. Et ce fut M Patane.

Le Président relève que des travaux étaient déjà commencés sur l’Erika, 5 jours avant l’arrivée de l’inspecteur du RINA qui a refusé des mesures faites en son absence … C’est ensuite une accumulation de difficultés diverses qui assaillent cet inspecteur. Il se sent mal renseigné par les responsables du chantier de Bijela. Normalement, c’est à lui de déterminer l’étendue des travaux nécessaires pour que le bateau soit à nouveau navigable. Ici, tout a été vite.

M Pollara spécifie alors que l’armateur prévoit la visite de longue date, que certaines réparations pouvaient être anticipées logiquement et qu’on gagnait ainsi du temps. « Sinon, on immobilise le bateau pendant 6 mois ! ». Bien sûr, si nous nous souvenons que le fret du bateau est de 8.000$ par jour, quel manque à gagner représente l’immobilisation du bateau ! D’après les dates de présence au chantier monténégrin, cela a duré seulement 6 semaines. [3] Poursuivons. L’inspecteur s’est plaint aussi de l’absence de plans ou de planning pour ces travaux. La remise en état du bateau semble donc avoir été faite bien rapidement et sans méthode. Les protestations de M Pollara ne dissipent pas cette impression. Nous savons par ailleurs qu’il était, avec M Savarese, ordonnateur final des travaux, et que sa phrase favorite est « business is business » …

Et les mesures ?

Le Président note des bizarreries. Dans le rapport de la société mesureuse, on trouve des mesures concernant des parties du bateau … qui n’existent pas sur l’Erika ! Ailleurs, certaines épaisseur trouvées sont supérieures … à l’état neuf ! Malgré cela, le calcul de synthèse réalisé ensuite dans les bureaux du RINA à Gênes, arrive à la déduction d’une corrosion et d’une solidité du bateau dans les limites admises. Conclusion : bateau navigable …

Inutile de dire que, devant les constatations des experts commis par l’instruction, le représentant du RINA a fait valoir que ces experts ne valaient rien, que les spécialistes du RINA avaient évidemment corrigé les quelques anomalies et qu’ils avaient fait les calculs appropriés. Leur jugement était bon et justifié !

Le Procureur n’a pas été convaincu : « Vos mesures n’indiquent aucune marge d’erreur comme cela doit exister dans tout document scientifique. »  » Tous ces calculs n’ont-ils pas été faits justement pour obtenir le résultat désiré d’avance ? »

‘Affirmation sans preuve » …

Resterons-nous sur notre faim ?

Nous sommes perplexes. D’autant plus que des avis divergents existent sur le nombre de mesures nécessaires pour apprécier l’état des tôles. Dans les documents d’instruction mêmes, certain disent qu’il y en a eu trop, d’autres pas assez. Que penser devant cette complexité des inspections et de leurs zones d’ombre ? Nous pourrions espérer nous consoler en nous disant qu’une inspection et des mesures contestables peuvent ne pas être aussi graves que ça, si le bateau a été réparé pour bien assurer la solidité des parties essentielles. Mais là, à l’audience du 20 février voilà que nous apprenons de la bouche du Président, qu’à une audition d’instruction, un représentant du RINA a déclaré : « nous n’excluons pas que certains travaux effectués aient pu être à l’origine des fissures » (de l’Erika qui s’est cassé en deux) Alors ?

Travaux certifiés mais travaux mal faits ? Nous n’aurons pas d’explication des chantiers de Bijela puisqu’ils n’ont pas été entendus à l’instruction.

Travaux à l’économie ? Trop peu de parties changées, emploi de tôles trop fines ? La question est reprise le 20 février.

Et voilà encore une histoire d’épaisseur de tôle !

Là, du coup, j’abandonne pour aujourd’hui !

Ce n’était qu’un coup de projecteur sur ce monde où chacun semble avoir bonne conscience l’instant que les formes soient respectées et que les affaires continuent.

Marinette COLIN le 23 février 2007

« Micro Trottoir » organisé par l’association MOR GLAZ le samedi 10 février 2007 et les bénévoles de la radio www.cotontige.net Nous avons souhaité lors de ces rencontres

avoir l’opinion des citoyens sur les naufrages du type ERIKA, PRESTIGE et autres….

Lire l’analyse de l’association MOR GLAZ

· le 13 décembre 1999 l’ERIKA sombrait au large des côtes françaises,

· le 31 octobre 2000 le  » IVOLI SUN  » inspecté lui aussi par la société de classification  » RINA « 

· le 13 novembre 2003 le  » PRESTIGE « ,

et bien d’autres depuis….. tout ceci est évitable

Pour l’association MOR GLAZ les choses ne changent pas ou peu dans le transport maritime international…. seuls des textes s’empilent depuis plusieurs années…. qu’en est-il réellement ….. Quelles sont les responsabilités de l’Etat du pavillon du navire, des sociétés de classification, des affréteurs, des assureurs et des pseudo armateurs qui dévalorisent les marins et l’ensemble des activités maritimes…..

Le 12 février 2007 débutera à Paris ce procès tant attendu par les sinistrés et par les professionnels du monde maritime.

· Espérons que ce procès ne se transforme pas une fois encore en une simple procédure.

· Espérons que tous les responsables de ces catastrophes humaines, sociales, économiques, maritimes et écologiques paient le juste prix pour tous les méfaits qu’ils peuvent occasionner ici et ailleurs par négligences graves et par soucis de profits.

L’ERIKA : une facture de plus d’un milliard d’euros de dégâts dont certains ne seront jamais réparés. Les jours qui suivirent ce naufrage ont connu tant de la part du Président de la République française que du Premier ministre et de bien d’autres spécialistes des effets d’annonces de toutes sortes…. Criminel… voyous des mers… situations intolérables… doubles coques… éloignons ces navires dangereux de nos rivages….(cela sera difficile dans le Pas-de-Calais, Gibraltar et autres détroits).

1. Concrètement quelles sont les mesures applicables et efficaces mises en place depuis ces dernières années, mis à part ces annonces fracassantes…..

2. Qu’y a-t-il eu de concret pour supprimer tous les voyous des mers et autres acteurs montrés du doigt lors de ces accidents …

La France contrôlerait pour satisfaire les directives de Bruxelles prés de 30% des navires en escale dans nos ports ( cela est aussi un bel effet d’annonce)

· Comment la France serait-elle passée de moins de 10% de navires contrôlés à près de 30% alors que le trafic maritime est croissant et que les des navires sont de plus en plus sophistiqués. La Fédération de Russie inspecte plus de 60% des navires en escale dans ses ports, le PRESTIGE venait de Russie. Les armateurs peu sérieux ont plutôt tendance à faire contrôler les navires dans ces pays plus tolérants…….)

· Comment sont contrôlés les navires dans les ports

· Quels sont les réels moyens et pouvoirs des inspecteurs face aux toutes puissantes sociétés de classification.

· Quel est le nombre de navires arrêtés dans les ports Français et européens suite à un contrôle et que deviennent ensuite ces navires, les conditions des marins qui sont embarqués sur ces navires intéressent-elles vraiment les autorités.

Affréter un ERIKA un PRESTIGE est-il toujours possible……OUI….

Bref rappel :ERIKA :

· propriétaire nominal européen …..· propriétaire réel européen…..· gestionnaire nautique européen…..· affréteur à temps européen …..· affréteur au voyage européen …..· pavillon européen  » avec l’entrée de Malte dans l’UE « 

Pourquoi l’ERIKA n’a-t-il pas été contrôlé à Dunkerque…… et ce malgré son facteur de risques……

PRESTIGE :

· pavillon Bahamas, …..· assureur Angleterre…..· armateur Libéra siège en Grèce …..· propriétaire Libéria affréteur en suisse

· dernière inspection au Pays-Bas facteur de risques élevés et pourtant autorisé à prendre la mer

Malgré ces naufrages médiatisés, nous craignons ( nous savons ) que les mêmes sociétés de classification continuent de contrôler  » avec le même sérieux  » les navires pour les mêmes armateurs et les trouvent toujours aptes aux voyages.

L’association MOR GLAZ demande :

· de vraies mesures,

de vraies lois les mêmes pour tous, contre tous les contrevenants qui se rendent coupables de délinquance à l’encontre des marins, de la sécurité maritime, de la mer, de la flore, de la faune marine, de pollutions volontaires et autres méfaits …….

· que l’Etat du pavillon du navire soit responsabilisé ainsi que l’Etat du port qui a contrôlé le dernier le navire.

Pour éliminer les mauvais acteurs du transport maritime il faut un courage politique, une réelle volonté de vouloir supprimer tous ceux qui nuisent aux bons armateurs et aux marins. Nous constatons que les candidats à la présidentielle et à l’élection législative ne s’intéressent pas au monde maritime qui est l’une des premières activités internationales (qui croît chaque année) et qui devrait être bien encadrée. Pour faire changer les us et coutumes dans ce milieu, l’Union Européenne doit montrer sa détermination face à l’Organisation Maritime Internationale et au Bureau International du Travail.

Landerneau le 10 février 2007

Texte de J-Paul Hellequin

Président de l’association MOR GLAZ

Pourquoi les vieux navires doivent-ils être déconstruits en Europe et pourquoi pas à Brest

Pourquoi les vieux navires doivent-ils être déconstruits en Europe et pourquoi pas à Brest….

Le 17 mai 2OO6, jour du retour du CLEMENCEAU à Brest, en dépit des lois qui interdisent l’océanisation des navires, un porte-avions américain a été océanisé au large de la Floride. Il me paraissait important de le rappeler.

L’association MOR GLAZ souhaite que la déconstruction des vieux navires qu’ils soient civils ou militaires, devienne par une loi internationale une activité qui devra se conformer aux règles sociales et environnementales de nos pays européens. Ces lois que nous prônons et que nous sommes souvent incapables de nous appliquer…..

Il y a trois mois, le cargo « PRODO KOALA  » quittait un port de l’Union Européenne avec à bord des déchets toxiques. Ces déchets qui venaient de l’Union Européenne ont tué des personnes au Sénégal.

Les péripéties du NORWAY du CLEMENCEAU et du COLBERT auront permis à tous ceux qui l’ignoraient, de savoir que les navires en fin de vie ne peuvent plus être déconstruits par des hommes qui travaillent dans des conditions d’un autre temps. Cette activité effectuée dans des pays pauvres ou en voie de développement ne peut pas  » plus  » nous satisfaire, ceci est une drôle de manière de vouloir aider ces pays en leur expédiant nos déchets. Chacun d’entre nous doit dénoncer avec force ces situations d’un autre temps. Certains sont persuadés et chercheraient même parfois à nous convaincre que faire réaliser cette sale besogne par d’autres serait l’un des moyens de les aider …. Parce que ces pays ont besoin d’acier cela serait nous dit on pour ces peuples une aubaine. Ne nous laissons pas berner derrière cette délocalisation qui cache un vrai business et une forme de colonisation économique honteuse…..

Rappelons à ceux qui auraient perdu la mémoire que c’est la cour suprême indienne qui a refusé de déconstruire le CLEMENCEAU.

Le NORWAY pose aussi problème….même si ce navire est moins médiatisé.

Nous faire croire que les chantiers en Asie seraient aux normes, c’est bien nous prendre pour des demeurés…. c’est bien pour cela que ce travail doit être effectué chez nous dans les conditions optimales pour les salariés et l’environnement. Prétendre que ces chantiers sont aux normes est grotesque. Le ministre du travail a reconnu qu’en France, 2 chantiers de désamiantage sur 3 ne respectent pas entièrement la réglementation en vigueur. Nous savons par de multiples témoignages, y compris devant les commissions d’enquête parlementaire , la situation catastrophique de ce type de chantier en Inde…..mais il n’y a pas que les problèmes liés à l’amiante…. il y a aussi les conditions de travail de ces pauvres gens. Dans la région où se trouve le chantier d’Alang, il y a 140 pseudo chantiers sur 10 kms de littoral…….. L’objectif créer un chantier de déconstruction à Brest est ambitieux mais réalisable.

Lors de la table ronde organisée à Brest le 8 avril 2006 par l’association MOR GLAZ, les responsables politiques, industriels et autres… sont venus nombreux, seule manquait la CCI.

La conférence que vous avez préparez ce soir avec beaucoup de soin ne doit pas être comme trop souvent une conférence de plus sans résultat ni sans suite….. Nous, participants et vous toutes et tous devons montrer une réelle volonté si nous voulons que ce projet se réalise en Europe et pourquoi pas ici chez nous à Brest. Si nous voulons lancer un tel chantier de déconstruction de vieux navires à Brest, pour être en conformité avec les discours de la commission européenne et correspondre aux normes, il faut que tous les acteurs locaux se fédèrent. Nous devons aussi faire prendre conscience à tous les acteurs du secteur maritime qu’il faudra désormais prévoir le coût de la déconstruction d’un navire dès sa construction, cela doit désormais être la nouvelle norme internationale. Espérons que les responsables politiques ont encore un pouvoir face à l’Organisation Maritime Internationale et à l’Organisation Internationale du Travail. Nous devons, associations…syndicats…et citoyens interpeller l’Organisation Maritime Internationale (qui est le seul organisme capable par le n° IMO d‘avoir la traçabilité d’un navire) et l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (qui a été inauguré officiellement à Lisbonne le 14 septembre 2006).

Il faut imposer par la loi à tous les armateurs de nouvelles obligations. La déconstruction des navires civils et militaires ne concerne pas que les navires de l’UE mais tous les navires de tous les pays, de toutes les immatriculations, sous tous les pavillons.

Un tel chantier bien dirigé, bien géré ne peut qu’être positif pour Brest, la région et notre pays. Certains industriels brestois y croient, félicitations messieurs tenez bon…… L’Union Européenne doit participer activement à la déconstruction des 700/750 puis des 1200 navires qui seront à démanteler chaque année à partir de 2010. Dans les prochaines années ce chantier pourrait connaître une importante charge de travail car il est prévu la suppression de 55 navires militaires français qui ne correspondent plus aux normes mais également 44 navires britanniques sans parler de ceux des autres pays européens. Mais aussi les 2000 pétroliers à simple coque devenus obsolètes ou qui le deviendront suite aux bonnes décisions qui avaient été prises par madame de Pallacio et la Commission européenne, d’imposer les pétroliers et autres navires à double coque.

Si les navires étaient plus sérieusement contrôlés et de la même manière dans tous les ports il faudrait en déconstruire le double chaque année, surtout parmi les navires de 90 à180 mètres L’UE avec la deuxième flotte marchande au monde (depuis l’entrée de Malte et Chypre dans l’Union Européenne) doit donner le bon cap, montrer le bon exemple.Elle doit imposer des règles pour déconstruire tous les navires civils et militaires. Le monde maritime serait-il encore cette fois à côté de ce qui est imposé dans tous les autres secteurs industriels.

Nous avons appris il y a quelques semaines que Malte, Chypre, la Grèce et quelques autres pays se seraient réunis à Londres afin que le transport maritime ne figure pas dans la convention de Bâle. Le transport maritime, première activité internationale doit être capable d’appliquer les mêmes règles pour tous.

Envoyer ses déchets ailleurs ne sera désormais plus possible car il faut l’interdire, l’interdire par la loi ou faire appliquer simplement les lois existantes. Respectons les traités et conventions que nous signons et faisons les respecter par tous……et partout.

Lorsque nous sanctionnons les pollueurs des mers sur notre littoral nous avons une bonne démarche pour défendre l’environnement chez nous, menons la même démarche hors de nos frontières en traitant nous mêmes nos déchets. Ne tournons pas le dos à nos responsabilités, cela serait incompris et immoral envers ceux qui les reçoivent.

· Brest doit saisir avec d’autres ports européens cette opportunité industrielle.

· Brest doit se doter d’un chantier de déconstruction de navires, celui-ci devra être labellisé et aidé dans un premier temps si nécessaire par l’Union Européenne.

Brest doit se doter d’un chantier attractif pour les armateurs internationaux comme elle sait le faire pour la réparation navale. Et puis Brest peut-elle s’offrir ce luxe de garder une mono activité.

La déconstruction des navires doit être une activité supplémentaire, un complément d’activité. · Brest doit saisir cette opportunité, cette chance pour l’emploi dans ce bassin où notamment le secteur de la métallurgie a beaucoup souffert durant ces dernières années, déconstruire des navires n’est pas une activité dégradante ni une sous activité.

Un pays comme la Hollande a su provisionner 64M€ pour activer prochainement un chantier de déconstruction de navires.

La France va-t-elle encore cette fois tourner le dos à une activité proche du secteur maritime, ou bien ce sujet serait-il devenu tabou, cette activité serait elle considérée par certain comme une basse besogne qui ne mériterait pas d’être défendue.

nous devons ensemble convaincre l’Union Européenne sur l’implantation des chantiers de déconstruction de navires en Europe et pourquoi pas à Brest.

nous devons gagner ensemble sur ce dossier pour le respect de l’Homme et de l’environnement.

nous devons gagner pour Brest.

Notre port doit être le port où sera implanté le chantier de référence pour cette nouvelle activité aux normes sociales et environnementales que nous prônons. Enfin au lieu de s’obstiner, le gouvernement devrait reconnaître qu’il s’agit d’un problème économique qu’il devra régler cet imbroglio-commercialo-politique qui n’a que trop duré. Certes, au prix de la ferraille le CLEMENCEAU ne vaut pas le coût d’un désamiantage effectué dans les règles en France, est-ce pour cette raison que nous devons faire réaliser cette sale besogne par d’autres…..NON……

Les armateurs privés et les Etats devront désormais prévoir la déconstruction des navires civils et militaires en prévoyant une ligne budgétaire dès la construction….

les Etats qui possèdent une flotte militaire devront changer leurs textes et les armateurs leurs habitudes.

Il faut que nous traitions les vieux navires comme nous savons le faire pour d’autres déchets.

Où trouver l’argent ? Ce type de chantier est-il économiquement viable ? Oui, il suffit pour cela d’imposer aux armateurs, aux assureurs, aux affréteurs, à l’Etat du pavillon du navire ainsi qu’à tous les acteurs du transport maritime de nouvelles obligations internationales rigoureuses.

La première activité mondiale ne peut pas encore cette fois rester à côté des lois, des financements peuvent être prélevés sur les marchandises transportées (en 2005 plus de 7 milliards de tonnes de marchandise ont été transportées par la mer et le volume est en constante progression), mais aussi sur les frais d’escale des navires. Une partie des aides à la construction accordées aux armateurs devra être désormais provisionné par un organisme international (sérieux et contrôlé) pour déconstruire les vieux navires en respectant toutes les normes.

Non, l’idée de déconstruire autrement et chez nous les vieux navires n’est pas une utopie, par contre confier cette tache à d’autres sous prétexte de les aider est une forme de colonialisme économique honteux et peu louable.

L’association MOR GLAZ continuera à militer pour des chantiers de déconstruction de vieux navires en Europe et dans notre région, car nous constatons encore cette fois que sur ce dossier lié au secteur maritime le manque de volonté de la part d’un trop grand nombre d’élus de notre région, de notre pays et de l’Union Européenne.

Pourquoi la France pourrait-elle démanteler ses sous-marins nucléaires et pas ses navires de surface, le discours économique de nos élus est irrecevable lorsque nous connaissons les conséquences sur la santé des gens qui effectuent ce travail.

La conférence à Brest en décembre 2006 de madame Annie Thébault-Mony (sociologue, chercheur au CNRS sur les maladies professionnelles) a motivé un peu plus les militants de l’association MOR GLAZ à continuer ce combat pour déconstruire autrement et chez nous les vieux navires. Il faut déconstruire mieux et ici en Europe et pourquoi pas à Brest……. il faut instaurer au niveau mondial une chartre sociale et environnementale sur la déconstruction des vieux navires. Il faut associer le social, l’économique et l’environnemental.

L’association MOR GLAZ milite depuis 2000 pour une filière de déconstruction des navires, notre première position publique sur la déconstruction de CLEMENCEAU date du 07 novembre 2003. Cette aventure doit prendre fin ici à Brest,

Brest 2008 n’est plus un obstacle, et je suis personnellement satisfait de voir la position du président de Brest Métropole Océane. Depuis deux ans, la déconstruction des vieux navires est en régression cela est très mauvais pour la sécurité maritime, pour les marins et l’environnement le  » MSC Napoli  » et le  » Rokia Delmas  » sont les derniers exemples……

Pour l’association MOR GLAZ le président Jean-Paul Hellequin

L’Est de la baie de Lyme au Sud de l’Angleterre vit depuis 48 heures une pollution majeure

L’Est de la baie de Lyme au Sud de l’Angleterre vit depuis 48 heures une pollution majeure, parce que des amateurs du transport maritime ont pensé que tout leur était permis et que les lois sont faites pour les autres.

Les conséquences Humaines, économiques et environnementales vont être catastrophiques puisque certains spécialistes considèrent déjà cette catastrophe majeure.

Certains de ces conteneurs sont à la dérive depuis quelques heures, ils renferment des produits très dangereux et cancérigènes. Bon courage aux habitants de cette baie ……

Bravo, aux deux Préfectures Maritimes de Brest et de Cherbourg et au capitaine du  » MSC Napoli  » qui a sauvé tous ses marins. CLIQUEZ…...

Où sont les moyens de sauvetage nautiques des Anglais si importants nous clame t-on sans arrêt…..

Seuls les moyens Français financés par le contribuable Français étaient sur place y compris l’Argonaute.

Où se trouvait le cablier  » Ile de Bréhat  » navire nous dit-on dépollueur, affrété par l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (AESM) si ce navire intervient nous allons pouvoir juger si c’est vraiment un moyen efficace, car rappelons que le  » MSC Napoli  » renferme dans ses soutes 3500 tonnes de fuel n°2, le même que celui de l’Erika, et que celui-ci risque de s’échapper du  » MSC Napolis « 

Même si 99% des cargaisons arrivent à bon port, nous constatons aujourd’hui que le  » Rokia Delmas  » est échoué sur l’île de Ré depuis plusieurs mois, et que le  » MSC Napoli  » est échoué dans un endroit refuge dans la baie de Lyme.

  • Que fait l’Agence Européenne de Sécurité Maritime……
  • que font nos élus, que pensent-ils de ces situations…

L’association MOR GLAZ pense qu’ils se sont rendus impuissants face à l’Organisation Maritime International et au Bureau International du Travail. Le  » milieu  » du transport maritime est opaque, des populations vont encore cette fois y faire les frais……

 

Lettre adressée ce jour à l’Amiral Alain Oudot de Dainville Chef d’Etat Major de la Marine

Amiral,

Alors que s’achève avec succès l’opération de remorquage du  » MSC Napoli  » et que la pression est retombée chez les sauveteurs Français, je me permets de vous adresser au nom de l’association MOR GLAZ toutes nos félicitations, bravo, belle opération.

Bravo à la Marine Nationale et aux deux Préfectures maritimes qui ont su gérer cette crise avec la société  » Les Abeilles International  » et ses marins. Le système de protection du littoral en France est l’un des plus performant en Europe sous l’autorité des Préfets Maritimes de Cherbourg, Brest et Toulon. Laissons aux rêveurs l’utopie d’une garde de côtes Européenne…..à l’Américaine.

Où étaient les moyens nautiques Anglais lors de cette opération, moyens qui seraient très importants nous disait-on……

Pour l’association MOR GLAZ il n’y a aucune ambiguïté, le système de protection du littoral renforcé avec la présence des Abeilles Bourbon, Liberté, Languedoc, Flandre et Argonaute vient de montrer son efficacité même s’il a fallu six longues années pour convaincre les technocrates parisiens qui pensent trop souvent que la mer s’arrête aux plage (sauf lorsque celles-ci sont polluées). Les difficultés commencent justement après la plage, au large, parce que ces mêmes technocrates ont trop souvent montré leur impuissance par leur méconnaissance face au milieu maritime (l’Agence Européenne de Sécurité Maritime est la continuité de cette politique de l’autruche) …. Trop souvent ces  » décideurs  » ont une idée étroite du transport maritime international, c’est vraisemblablement l’une des raisons pour laquelle nous sommes trop souvent confrontés à des situations comme celles que vous avez rencontré durant ces derniers mois le  » Rokia Delmas  » et le  » MSC Napoli  » pour ne citer que ces deux navires.

L’association MOR GLAZ constate même si l’Abeille Bourbon a retrouvé son poste depuis le 22 janvier 2007, que les routes maritimes au large de Ouessant et du Cotentin (170 navires par jour pour l’une et plus de 450 pour l’autre… dont plusieurs MSC Napoli) sont restées sous la surveillance de moyens que nous jugeons insuffisants durant ces 72 heures.

L’insécurité maritime est omniprésente même si 99% des cargaisons arrivent à bon port à l’intérieur de l’Union Européenne. Pour l’association MOR GLAZ les moyens manquent sur le littoral Français. Un remorqueur type Abeille Bourbon dans le Pas-de-Calais et un autre remorqueur en Méditerranée pour suppléer l’Abeille Flandre qui est le seul moyen réel de sauvetage pour couvrir une aussi large zone (après cet accident, sachons ensemble en tirer les conclusions, tout en sachant que la France ne peut compter que sur ses propres moyens pour protéger son littoral, nous en avons cette fois la preuve…..).

Pour l’association MOR GLAZ les moyens qui sont mis à votre disposition par le pouvoir politique sont insuffisants. Nous sommes en campagne électorale, nous constatons que cette fois encore, pas un seul des candidats n’a inclus dans son programme une politique de la mer ni de l’environnement marin…..L’association MOR GLAZ tente pourtant de les motiver. Aucun des candidats n’aborde vraiment les sujets sur la sécurité maritime, ni sur la déréglementation sociale dans cette activité l’une des premières au monde. La politique maritime n’intéresse pas nos  » élites « …….

Amiral, une fois encore vous avez été confronté à la complaisance : pavillon Anglais, affréteur Italien et armateur Grec société de classification Norvégienne etc… L’aventure continue comme s’il n’y avait jamais eu d’Erika, Prestige, Ivoli-Sun, Ece et bien d’autres…… les populations du littoral et l’environnement ont bien failli (ayons une pensée pour nos amis Anglais qui subissent une pollution) être cette fois encore des victimes de l’insécurité maritime et du danger que peuvent représenter les pseudo armateurs affréteurs sociétés de classification, sociétés de Manning et autres amateurs du transport maritime international devenus parfois majoritaires dans certaines régions.

Pour l’association MOR GLAZ, il n’y a pas de circonstances atténuantes lorsque les erreurs sont aussi flagrantes et graves, mettant en danger la vie des 26 marins qui se trouvaient à bord. Est-il nécessaire et au nom de quoi d’armer ce navire (et bien d’autres) avec 6 nationalités différentes de cultures aussi éloignées, depuis 2002 combien de marins ont risqué leur vie sur ce navire…..

Le  » MSC Napoli  » est bien connu dans certains ports français, comme celui du Havre par exemple. L’association MOR GLAZ a recueilli des témoignages de professionnels sous couvert de l’anonymat, ils nous confiaient que ce navire est très limite depuis qu’il est la propriété de la société  » Zodiac Maritime Agencies « , pourtant ce navire n’est jamais arrêté pourquoi…… il n’entre peut-être pas dans les 25% des navires qui doivent être contrôlés. Le  » MSC Napoli  » venait d’escaler dans un port européen, et quel port !!!!! Anvers port cité comme référence pour le volume des marchandises qui y transitent annuellement, quant à la qualité du contrôle des navires dans ce port nos doutes se confirment.

Y aurait-il des failles dans le système des contrôles des navires en Europe…. Que fait l’Agence Européenne de Sécurité Maritime pour y remédier…..

L’association MOR GLAZ revendique plus que jamais une antenne régionale à Brest.

Amiral, le 12 février 2007 s’ouvrira à Paris le procès de l’Erika, ce procès devrait nous dit-on déterminer les responsables du naufrage de ce  » navire « . Deux officiers de la Préfecture Maritime de Brest seront sur le banc des accusés, eux aussi ont été victimes de la complaisance, et de toutes ses dérives néfastes et ravageuses en l’encontre de tous ceux qui la côtoient de près ou de loin. La Marine Nationale vient de démonter une fois encore lors du sauvetage du  » MSC Napoli  » que le travail est effectué sans relâche jour et nuit et souvent dans des conditions difficiles face à des armateurs et capitaines peu ou pas coopératifs. Depuis 1978 les Préfectures Maritimes et les moyens nautiques mis à la disposition de la Marine Nationale ont permis d’éviter 21 catastrophes équivalentes à celle de l’Amoco Cadiz. Les officiers de l’Action de l’Etat en Mer et des C.R.O.S.S sont toujours sur le pont….les responsables de ces accidents voir de ces catastrophes maritimes, humaines, économiques et écologiques sont les conséquences de dérives graves. Le banc qu’occuperont les deux officiers devrait être occupé par l’Etat du pavillon du navire de l’Erika, l’Etat du port qui a contrôlé cette poubelle flottante mais aussi par les Etats des ports qui ne l’ont pas contrôlé….La Marine Nationale et les deux officiers ont mon soutien à titre personnel mais aussi celui des deux associations que je préside dont celle du remorquage Hauturier (qui compte parmi ses adhérents que des anciens et des actifs du remorquage),

Amiral, l’association MOR GLAZ défend la mer et les marins, tous les marins surtout lorsque ces derniers deviennent des victimes de la complaisance.….

Je vous prie d’accepter, Amiral, mes sincères et respectueuses salutations.

Pour l’association MOR GLAZ le président    Jean-Paul Hellequin

C/C : Premier ministre

Secrétariat général à la mer Ministre des transports