L’attrait pour ces zones éloignées et hostiles se développe à mesure que le réchauffement climatique fait son œuvre. Le pire est à envisager, l’association MOR GLAZ qui soutient bon nombre d’activités maritimes, ne souhaite pas soutenir les activités dans ces zones polaires qui doivent » devraient » être interdites !!!!
L’exploitation maritime des zones polaires est en pleine expansion elle sera dommageable. Intérêts militaires, halieutiques, ressources naturelles, raccourcis commerciaux (passages nord), développement du tourisme en mer et pourquoi pas des séjours à terre … Plus rien ne freine la présence de l’homme ni des profits dans les régions les plus préservées du globe, MOR GLAZ s’oppose à ces activités pourquoi :
Les navires évoluent loin des moyens de secours, malgré tous les discours bien lissés et rassurants. Les équipages doivent avant tout compter sur eux-mêmes en cas de difficultés. » Les conditions de navigation dans le nord demandent de l’adaptation et de l’expérience « . La navigation au radar est compliquée, à cause des débords de glaces autour des côtes, la navigation de nuit est délicate et doit se faire à vitesse réduite, avec projecteurs et guetteurs, à cause des plus petits blocs de glace que ne détectent pas les instruments, les conditions météorologiques sont très changeantes. Si un jour l’activité maritime pouvait » devait » se développer, elle devrait se faire de manière harmonieuse et respectueuse des populations et de l’environnement « .
L’association MOR GLAZ ne croit pas à un code polaire qui donne un cadre d’exploitation et de qualité pour les navires qui fréquentent ces zones Les sociétés de classification des navires délivreront les précieux sésames à leurs clients (parfois même sous la pression ?). Les Bretons, victimes d’accidents de mer sur des navires réputés en parfait état par leur société de classification, peuvent émettre des doutes. L’association MOR GLAZ a été fondée en 2000 après le naufrage de l’ERIKA.
Si les armateurs et les tour-operators ne cessent de vanter ces destinations lointaines, le débat est bel et bien ouvert par les militants de l’association MOR GLAZ : » Amener des milliers de touristes à ces endroits sur ces navires géants est complètement irresponsable, autant d’un point de vue humain qu’environnemental « , entendait-on dans la salle lors du » SAFER SEAS » qui se tenait à Brest les 26 et 27 octobre 2015, de la part de Laure Tallonneau, inspectrice de l’ITF et membre active de l’association MOR GLAZ qui sait de quoi elle parle ! On pense au drame du Costa Concordia, particulièrement sous ces latitudes tourmentées. » Il n’est pas rare de croiser aujourd’hui dans ces parages des navires de 3.000 à 4.000 passagers dont les équipages peuvent être composés de plus de 35 nationalités. Les conditions d’intervention seraient très compliquées et même impossibles.
L’association MOR GLAZ se demande d’ailleurs, que vont faire des touristes dans des zones qui devraient être protégées, si ces touristes pouvaient seulement devenir des ambassadeurs de la protection de ces zones polaires. Si seulement, leur présence participait au soutien des maigres populations locales… Certains viennent tout bonnement y faire du business dans un des derniers sanctuaires naturels de la planète, à une époque où, dans le même temps, la prise de conscience de la pression exercée sur l’environnement terrestre n’a jamais été aussi forte. Ou du moins présentée comme tel !!!!