Remorqueurs. Les Abeilles cedées à un fonds de pension ? Dans une question publiée au Journal officiel, le 21 décembre 2023, le sénateur finistérien Philippe Paul interroge Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la Mer, au sujet d’une possible cession des remorqueurs Abeille à un fonds de pension. Une information qu’il tient de la CGT des marins et de l’association Mor Glaz.

Les mythiques remorqueurs de sauvetage pourraient être vendus à un fonds de pension. Le sénateur finistérien Philippe Paul interpelle Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la mer, sur le sujet. | Ouest-France Marion GONIDEC. Publié le 22/12/2023 à 14h43 Newsletter La Matinale

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Les rumeurs enflent sur la possible cession des remorqueurs de haute-mer Abeilles, propriété depuis 2020 du groupe Econocom, à un fonds de pension. Dans une question publiée au Journal officiel, le 21 décembre 2023, le sénateur finistérien Philippe Paul a souhaité interroger Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la Mer au sujet du devenir de la société Abeille International, qui exploite quatre remorqueurs de haute mer, dont l’Abeille Bourbon (Brest).

Alerté par la CGT des Marins « J’ai été alerté par différents moyens, en particulier la CGT des marins et le président de l’association Mor Glaz, Jean-Paul Hellequin », confie Phillipe Paul. « Qu’en est-il exactement ? L’État entend-il prendre la main ? Car pour le moment, on sait simplement qu’un fonds de pension étranger serait intéressé », développe le sénateur. Jean-Paul Hellequin, syndicaliste et président de Mor Glaz, est un ancien des Abeilles, il a navigué pendant plus de 27 ans. « Nous avons déjà failli être vendus à un fonds de pension en 1990, ce que nous avions réussi à éviter de justesse. Les Abeilles, à l’époque, avaient été rachetées par le groupe G7, des taxis parisiens », rappelle Jean-Paul Hellequin, qui confirme que plusieurs fonds de pension se sont montrés intéressés récemment pour racheter la société Abeille International. « Je ne souhaite surtout pas que les Abeilles soient rachetées par un fonds de pension. Surtout, surtout, que les Abeilles soient rachetées par un armateur français. Faisons attention qu’elles ne soient pas rachetées par n’importe qui, dans n’importe quelles conditions. J’ai beaucoup lutté pour que les Abeilles fassent leurs missions avec des marins confirmés et que la Marine Nationale puisse avoir une totale confiance en nous. Si demain, il s’agit d’un fonds de pension, les intérêts ne sont pas les mêmes, au vu des exigences très rapides de rentabilité », développe Jean-Paul Hellequin.