Porte-conteneurs géant le MSC SVEVA : un réel danger

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le Porte-conteneurs géant le  » MSC SVEVA  » était baptisé le 20 juillet 2016  dans le port du Havre  » ces événements sont devenus des faits divers d’une telle banalité, et pourtant……ce Porte-conteneurs qui peut transporter avec ses 395 mètres, ses 59 mètres et ses 16 mètres de tirant d’eau 19 224 conteneurs . Ce navire n’est ni banal, ni commun comme quelques autres navires déjà existants,

le gigantisme est un réel danger en cas de difficulté.

Pour l’Association MOR GLAZ ces navires sont de vrais dangers en cas d’avarie ou d’incendie qu’il se produise en mer, dans les détroits, ou au port lors d’escale. Le gigantisme est là, nous devons le subir avec tous ses  » ces  » dangers, tous ces risques, que nous ne maitrisons plus !

LAssociation MOR GLAZ, demande de vrais moyens de sauvetage pour faire face à toute éventualité, tant en mer que dans les ports… des remorqueurs plus puissants et plus nombreux.

L’armateur italo-suisse du  » MSC SVEVA  » est le 2ème armateur mondial du transport maritime par Porte- conteneurs, il est aussi un armateur de paquebots géants.

Pour la énième fois et malgré les déclarations rassurantes que nous pouvons entendre ici ou là, l’Association MOR GLAZ doute sur la suffisance des moyens nautiques pour secourir ces géants des mers, les équipages, les passagers et les biens.

Les 20 Milliards de tonnes de marchandise qui sont passés en 2016 par les mers doivent être sécurisés et ne représenter aucun danger pour l’Homme et l’Environnement.

Les remorqueurs portuaires et de sauvetage existants sont-ils capables de faire face aux dangers que représentent ces navires par des vents violents ?

Parmi les priorités, les obligations préconisées par l’Association MOR GLAZ :

Le Bracket Smit sur tous les navires, pouvant supporter une traction adéquate à chaque navire, ainsi qu’une remorque de secours.

l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (AESM) doivent l’imposer, ainsi que le JMLD Ecologic System ( voir lien) . Les équipages doivent être en effectif suffisant, ils doivent être bien formés, des professionnels de la mer avec une certaine expérience professionnelle.

LE BON CHOIX DU COMMANDANT DU REMORQUEUR « CROISIC » de ne pas remorquer le « COLBERT » sans une bonne couverture météorologique….

 Pourquoi le Colbert reste-il scotché dans le port de Brest ?

L’association MOR GLAZ constate que l’ex-COLBERT a du mal à quitter le port de Brest, port dans lequel il a été construit.

Après avoir pollué durant 8 ans les eaux de la zone NATURA 2000 à Landévennec, et depuis le mois de février 2016 le port de Brest, le COLBERT ne peut quitter le port de Brest pour des raisons de conditions météorologiques dans le Golfe de Gascogne et pour certaines clauses du contrat de remorquage passé entre la société de remorquage BOLUDA et son client.

Pour l’association MOR GLAZ ce navire n’aurait jamais dû quitter le port de Brest, il aurait dû être déconstruit sur place.

L’association MOR GLAZ ne conteste pas le choix de BORDEAUX BASSENS, le COLBERT sera déconstruit en FRANCE, mais au plus près c’eût été mieux, les compétences sont sur place, les espaces aussi.

L’Association MOR GLAZ, s’interroge sur le choix du remorqueur portuaire  » CROISIC  » ses 50 tonnes de traction suffiront-elles à ramener cette coque à BORDEAUX BASSENS en cas de conditions météorologiques imprévues ?

L’association MOR GLAZ ne souhaite qu’aucun risque ne soit pris par le Commandant et l’équipage du  » CROISIC « .

Le COLBERT est bien plus dangereux à remorquer que certains pourraient le penser, il y a le Golfe de Gascogne à traverser et cela n’est pas une mince affaire même pour des marins confirmés comme ceux qui sont à bord du  » CROISIC « .

Le président de l’association MOR GLAZ Jean-Paul HELLEQUIN

MOR GLAZ se félicite de la déconstruction du  » CAPTAIN TSAREV  » à Brest. La présence du navire ne nuira en rien aux fêtes maritimes !

À quelques semaines des fêtes maritimes qui se tiendront du 13 au 19 juillet 2016 à Brest, le sort du cargo poubelle  » Captain Tsarev « , bloqué  » abandonné «  laissé à quai depuis 2008 par un pseudo-armateur, sera « enfin  » déconstruit à Brest. L’association MOR GLAZ qui milite depuis des années pour la création d’une filière Nationale et Bretonne de déconstruction de vieux navires civils et militaires, salue le bon sens de la Région Bretagne qui l’a enfin emporté sur les idées préconçues et les palabres concernant la déconstruction des vieux navires dans le port de Brest.

Le bon sens l’a enfin emporté et le choix effectué par la Région Bretagne de déconstruire à Brest le cargo-poubelle  » Captain Tsarev  » ne peut-être que salué pour diverses raisons. La Société  » Les Recycleurs Bretons  » qui va déconstruire ce navire est locale. La déconstruction va s’effectuer au plus près. La déconstruction sera effectuée dans le respect de l’Homme et de l’Environnement. Cette déconstruction donnera de l’activité aux sociétés de dépollution, elle créera une activité et quelques emplois.

L’association MOR GLAZ espère qu’il y aura d’autres navires

à se faire déconstruire à Brest.

Cette activité ne nuira en rien aux activités existantes sur le port de Brest.

Cette déconstruction ne nuira en rien aux fêtes maritimes de juillet 2016. 

Une opportunité à saisir pour l’association MOR GLAZ… l’entreprise les Recycleurs Bretons… et la Région Bretagne pour expliquer durant cette fête maritime que de déconstruire des navires est une activité industrielle comme une autre et qui pourrait se développer à Brest ainsi que dans d’autres ports du littoral Français. La déconstruction des navires n’est pas une sous activité, elle fait partie de l’industrie navale, au même titre que la construction et la réparation navale !

L’association MOR GLAZ rappelle qu’il est dû 100.000 dollars d’arriérés de salaires aux marins du  » CAPTAIN TSAREV » qui avaient été abandonnés en 2008 par un pseudo-armateur Grec sans scrupule, sans aucun respect pour ces  » ses  » marins Ukrainiens et Russes.

Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Couler le cargo  » MODERN EXPRESS  » comme cela a été envisagé n’aurait pas été la bonne solution, les endroits refuges tant prônés par la France et l’Union Européenne se trouveraient-ils au fond des océans ?

L’association MOR GLAZ souhaite réagir à l’option qui a été envisagée par les autorités Françaises de couler le cargo  » MODERN EXPRESS  » afin de mettre fin à son périple dans le Golfe de Gascogne fin janvier début février 2016.

L’association MOR GLAZ est choquée que cette option ait pu être seulement envisagé. Couler ce navire avec sa cargaison, mais aussi avec son fioul de propulsion, ses huiles et autres produits certainement toxiques pour la faune et la flore, donc pour l’Homme… ceux qui ont abandonné ou qui se sont opposés à cette option ubuesque voire absurde doivent être salués.

Alors qu’il nous est sans cesse vanté  » répété  » que la France possède des moyens pour faire face à toutes les situations, que les endroits refuges seraient tous recensés pour accueillir les navires en difficultés, que des équipes d’interventions seraient prêtes, que les remorqueurs portuaires seraient prêts à agir, etc.…. la réalité nous semble être tout autre.

L’association MOR GLAZ reconnaît qu’une telle situation n’est pas facile à gérer, mais l’option de couler le navire était une mauvaise option, elle est l’option de l’impuissance face aux accidents maritimes. Entre couler le navire et le laisser s’échouer sur les plages Vendéennes, l’association MOR GLAZ préfère la deuxième solution qui est la moins pire…….

L’association MOR GLAZ ne peut pas rester sans réagir à une telle option qui a été évoquée, la France organisatrice de la COP 21! le discours et la façon d’agir sont diamétralement opposés.

Face à un pétrolier, à un porte-conteneurs abandonné par l’equipage, l’option des coups de canon et des missiles sera-t-elle aussi celle qui pourrait être préconisée puis retenue…. ou alors celle du sauvetage avec des moyens suffisants en hommes et en moyens.

Parmi les priorités, les obligations : Le Smit Bracket sur tous les navires, pouvant supporter une traction adéquate à chaque navire, ainsi qu’une remorque de secours. L’Organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (AESM) doivent l’imposer, ainsi que le JMLD Ecologic System.

 

Remorqueur à La Rochelle : M. Valls répond à Dominique .Bussereau – L’Association MOR GLAZ réagit

  Lettre ouverte adressée à Monsieur Manuel VALLS

        Landerneau le 19 avril 2016

Objet : Les moyens nautiques pour couvrir la zone du Golfe de Gascogne.

Monsieur le Premier Ministre,

L’association MOR GLAZ souhaite répondre à votre courrier du 12 courant, adressé à Monsieur Dominique BUSSEREAU et paru dans la presse. Nous craignons que vous traitiez  » considériez  » la sécurité maritime comme un sujet assez banal et que vous ne soyez hors sujet.

L’association MOR GLAZ, vous rappelle, que plusieurs parlementaires devenus depuis Ministres dans votre gouvernement demandaient, exigeaient le remplacement du remorqueur dans le Golfe de Gascogne qui avait quitté sa zone le 1er Septembre 2011 pour rejoindre le détroit du Pas-de-Calais.

L’association MOR GLAZ maintient que les moyens nautiques manquent pour couvrir la large zone du Golfe de Gascogne. Nous sommes par ailleurs assez surpris, que vos Conseillers ne sachent pas faire la différence entre un supply et un remorqueur de sauvetage. Nous sommes étonnés et surpris que vos Conseillers n’aient retenu que la distance pour vous démonter que le port de La Rochelle était plus éloigné de la position du  » Modern Express  » que le port de Brest. Monsieur le Premier Ministre, il aurait fallu calculer tous les paramètres existants ce jour là (direction du vent, force de la mer, la position du remorqueur s’il y en avait eu un de positionné à La Rochelle etc.….).

Monsieur le Premier Ministre, lorsqu’un paquebot géant, lorsqu’un porte-conteneurs géant ou autres navires se trouveront en difficulté, une fois encore nous ne serons que des spectateurs d’une situation qui aurait pu  » dû  » être évitée. Nous constatons que les responsables politiques et les pouvoirs publics de notre pays ne connaissent rien ou pas grand-chose aux sujets maritimes et plus particulièrement dans le domaine du sauvetage en mer.

L’association MOR GLAZ, constate que dans certains cas, les moyens de sauvetage sont dépassés (en 10 ans la capacité des porte-conteneurs a doublé… celle des paquebots a triplé). Les responsables du sauvetage et les pouvoirs publics doivent prendre en conscience qu’il est temps d’adapter les moyens de secours. Chaque exercice, chaque incident, chaque accident maritime devrait accélérer vos décisions de Premier Ministre.

Parmi les priorités : Le Bracket Smit pouvant supporter une traction de plus de 270 tonnes sur les gros navires devrait être rendu obligatoire par l’Organisation Internationale Maritime (OMI) et l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (AESM). Une remorque de secours devrait être à poste sur tous les navires, prête à être connecté en cas de besoin, facilitant ainsi la tâche des sauveteurs.

L’association MOR GLAZ, estime sans tomber dans la caricature, que les moyens nautiques sous l’autorité des Préfets Maritimes doivent être plus nombreux et plus puissants, il suffit pour cela d’être un peu réaliste.

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

Jean-Paul HELLEQUIN

Président de l’association MOR GLAZ

Une bonne initiative qu’il faut saluer ! Le port de Brest et tous les acteurs portuaires peuvent remercier le Maire de Carhaix, pour cette belle réussite, réalisée avec les industriels Chinois de la société SYNUTRA.

 

L’association MOR GLAZ, se félicite que le port de Brest ait été associé à ce développement industriel, situé sur la Commune de Carhaix dans le Finistère.

Cette implantation industrielle (qui créera 700 emplois à moyen terme) pilotée depuis plusieurs années par Christian TROADEC Maire de Carhaix n’était pas gagnée….mais sa détermination aura été gagnante pour le développement d’emplois en Bretagne et pour le développement du port de Brest.

Certes, le port de Brest va y gagner… mais aussi les entreprises diverses (transport routier, les prestataires portuaires etc..) et surtout les demandeurs d’emplois de notre Région.

L’association MOR GLAZ ne peut que soutenir  » apprécier  » cette belle victoire pilotée par Christian TROADEC Maire de Carhaix, et tous ceux qui l’ont suivi dans le développement et cet engagement pour sa Commune et le Département.

Faire transiter de nombreux conteneurs chargés de lait en poudre par le port de Brest pour la Chine… est l’idée la plus réaliste, car le port de Brest est proche de la zone de production et le mieux situé géographiquement, d’où l’intérêt défendu par l’association MOR GLAZ, de créer les sites industriels sur ou à proximité des ports afin de faciliter l’exportation.

L’association MOR GLAZ durant la dernière campagne municipale de 2014 avait suscité le débat sur le développement des ports Bretons et plus particulièrement celui de Brest ( sur sa capacité industrielle, sa capacité à se diversifier, sur l’obligation d’aménagements afin de recevoir des navires de plus en plus nombreux, avec des tirants d’eau plus importants).

Lors de cette même campagne municipale, l’association MOR GLAZ avait insisté sur la diversification industrielle obligatoire y compris la déconstruction des navires (les offres pour déconstruire le Captain Tsarev doivent être déposées ce jour 7 avril 2016 (nous savons que les sociétés Turcs et Belges ont abandonné le parcours juridiques et administratifs interminables semé d’embûches).

Comme tous les ports, le port de Brest est un élément fondamental dans  » pour  » la vie économique de notre Région et de notre Pays. Les ports permettent 90% des échanges mondiaux. La réussite économique de notre Région a démontré depuis longtemps que l’agroalimentaire et le maritime sont très liés.

. L’association MOR GLAZ veillera que les navires qui transporteront ce lait rempliront toutes les normes sociales et environnementales.

. L’association MOR GLAZ souhaite que les armateurs et le pavillon Français y trouvent leur place.

Après avoir été membre du jury le 16 juin 2016 à l’ENIB, l’ Association MOR GLAZ de nouveau sollicitée pour un débat le 10 novembre 2016

Atelier 3 : la déconstruction des navires :  » les navires poubelles  » (3 heures) Approche systémique d’une problématique maritime : la déconstruction des navires

Intervenants : Jean Paul Hellequin, président de Mor Glaz, Laure Tallonneau inspectrice de la Fédération internationale des transports, Emmanuel Godillon président Waste Marine.

L’association MOR GLAZ remercie Madame Delphine TOQUET Professeur en Sciences Humaines pour l’Ingénieur, Responsable pédagogique Inter-semestre- Projets Ingénieur Honnête Homme .

Jeudi 31 mars de 9h00 à 12h00 (B)

L’association MOR GLAZ remercie Madame Delphine TOQUET Professeur en Sciences Humaines pour l’Ingénieur, Responsable pédagogique Inter semestre- Projets Ingénieur Honnête Homme .

L’Asie, un cimetière de navires bon marché, meurtrier et hors normes non respectueux de l’Homme ni de l’Environnement ! L’océanisation du cargo  » VICTOR  » en 2002 au large de Brest par 2000 mètres, et le retour du  » CLEMENCEAU  » le 17 mai 2006 à Brest avaient relancé le débat sur la déconstruction des vieux navires.

La majorité des navires de toutes tailles en fin de vie échouent en Asie dans le but d’être déconstruits. Chaque année, entre 800 et 1300 épaves de vieux navires rejoignent le Bangladesh, l’Inde, la Chine ou le Pakistan. Les règles de sécurité, moins strictes (voire inexistantes) qu’en Europe, sont jugées alarmantes, notamment pour les ouvriers exposés à des éléments radioactifs et à des substances mortelles, amiante et autres produits dangereux.

Avec 225 bateaux et 2.3 millions de tonnes de ferrailles traitées, le Bengladesh fut en 2015 le premier pays pour la démolition de navires. Il devance l’Inde (215 bateaux, 1.9 million de tonnes), le Pakistan (105 bateaux, 1.3 million de tonnes), la Chine (74 bateaux, 750 tonnes) et la Turquie (87 bateaux, 411.000 tonnes).

Subissant une mauvaise conjoncture, les vraquiers ont constitué la principale catégorie de navires à partir à la casse, 356 unités détruites pour 4.3 millions de tonnes de métal, les porte-conteneurs (80 navires, 896.000 tonnes), les tankers (97 navires, 876.000 tonnes) et les transporteurs de marchandises diverses (106 navires, 477.000 tonnes).

766 navires à la casse en 2015, soit un repli de -21% par rapport à 2014. Le tonnage de métaux traité a été de 7 millions de tonnes, pour 8 millions en 2014. Ce fut l’année la plus faible pour la déconstruction depuis 2010. Les prix d’achat des navires ont fondu. La tonne est passée de 400 $ début 2015 à moins de 300 $ en fin d’année dans le sous-continent indien. En Turquie, la baisse a atteint 40% ; en Chine, les prix ont été divisés par 2 et plafonnent à 140 $ pour les tankers.

Pavillons du dernier voyage: Au moins 125 navires (16%) ont été dépavillonnés avant leur dernier voyage: les pavillons préférés des armateurs et des courtiers pour effectuer le dernier voyage Saint-Kitts-et-Nevis devant les Comores, l’archipel de Palaos en Indonésie apparu en 2014, et en 2015 l’île de Niue, 1190 habitants, 260 km2, un pays du Pacifique sud reconnu par l’Organisation des Nations Unies et membre de l’Organisation Maritime Internationale. Niue est inscrit sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l’Union Européenne en juin 2015.

Détention et Démolition : plutôt bon pour la sécurité maritime : les navires sous-normes continuent d’être poussés vers la sortie. 55% des navires démolis (423) avaient été préalablement détenus dans les ports du monde entier. Le taux de détention des transporteurs de divers est de 74% ; il est de 71% pour les vraquiers, 62% pour les chimiquiers, 45% pour les porte-conteneurs.

Le port le plus rigoureux, le plus sérieux en matière de contrôle des navires est le port de Newcastle en Australie, au nord de Sydney, spécialisé dans l’exportation de charbon. Il a procédé à 49 détentions parmi les navires partis à la casse. Il précède le port russe de Novorossiysk (33 détentions), Hong Kong (25 détentions) et un trio de ports européens, Rotterdam, Hambourg (21 détentions) et Anvers (19 détentions). Les ports anglais et français sont absents de ce tableau d’honneur et ce malgré tous les discours bien construits. Mademoiselle Laure TALLONNEAU répondra à vos questions sur les détentions des navires.

90% des navires envoyés tous les ans à la casse sont démolis en Asie, ces mêmes navires qui permettent 90% des échanges mondiaux soit 20 Milliards de tonnes de marchandise en 2015.

Sous prétexte que « L’Asie a besoin de ferraille qu’elle transforme », la tonne est « vendue environ 400 euros contre 200 euros en Europe. Dans ces chantiers de la honte et d’un autre temps, le coût de la main-d’œuvre est quasiment nul, le respect pour l’Homme et l’Environnement souvent mis entre parenthèse les règles de sécurité inexistantes, et la gestion des déchets est effectuée sans précaution. Ces navires, d’une moyenne d’âge de 30 ans, selon la demande et l’exigence du marché ne sont pas très bien entretenus, ils sont de véritables foyers pour l’amiante, le plomb, les boues d’hydrocarbures, les PCB (polychlorobiphényles) et bien d’autres types de déchets toxiques qu’il faut recycler, ou plutôt il faut s’en débarrasser et les expédier dans des pays pas très regardant, la question est pourquoi ne pas effectuer ces recyclages en Europe et pourquoi pas en France, certains industriels sont pourtant demandeurs.

Sur un pétrolier de 300 mètres, « il y a 24 tonnes de peinture toxique (antifouling) sur la coque extérieure » dont le but est d’empêcher les algues et coquillages de s’y fixer. Il y a également 2.000 tonnes de boues d’hydrocarbures et six à huit tonnes d’amiante dans ce type de navire. Cette industrie, autrefois concentrée dans les pays développés, comme en Espagne dans le port de Barcelone a été déplacée dans les années 1980 sur la côte du Pakistan, de l’Inde et du Bangladesh.

A ce jour et depuis quelques décennies le Bangladesh est devenu le leader mondial de la déconstruction de 27% des navires, suivi de l’Inde 22%, la Chine 19%, le Pakistan 16%, et la Turquie 7%… Les ouvriers chargés du recyclage des déchets sont exposés à des matières dangereuses, notamment à des risques d’asphyxie faute de ventilation dans les locaux de travail. Un mauvais dégazage des navires expose ces travailleurs malmenés et d’un autre temps à certaines maladies véhiculées par les rongeurs et insectes qui se trouvent à bord de ces navires. Ces chantiers sont les chantiers de la honte que les armateurs mondiaux alimentent, plus de 150 morts par an en Inde sur ces chantiers de déconstruction de vieux navires d’après une étude universitaire.

L’association MOR GLAZ réclame depuis plus de 10 ans un encadrement social, environnemental, et juridique à l’industrie  » l’activité  » la plus meurtrière du monde. Les armateurs mondiaux doivent se fixer des règles respectueuses de l’Homme et de l’Environnement, les Organismes Internationaux doivent exiger une moralité de la part des armateurs. Le parcours est semé de tempêtes, la mer sera agitée, les difficultés nombreuses, mais nous y arriverons tôt ou tard. Cette activité industrielle doit trouver sa place dans notre environnement industriel , certains industriels souhaitent la développer , voilà pourquoi la présence de monsieur Emmanuel GODILLON. Pour l’association MOR GLAZ il faut saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent.

 

Le dernier épisode du feuilleton du « CAPTAIN TSAREV » amarré au port de Brest touche-t-il à sa fin ?

Ce navire avait été remorqué à Brest en novembre 2008. Le navire devra impérativement avoir quitté le port de Brest pour le 31 mai 2016….. fêtes maritimes du mois de juillet obligent……

L’association MOR GLAZ apprend ce jour que le courtier ayant en charge ce dossier n’aurait sollicité à ce jour que des chantiers en Turquie et un Lituanien sans consulter les ports Français habilités à déconstruire ce type de navires.

Les consultations se feraient-elles comme trop souvent dans ce milieu de la déconstruction navale entre amis ? Les entreprises de démolition ont jusqu’au 7 avril 2016 pour déposer leur offre.

Pour l’association MOR GLAZ ce navire doit être déconstruit à Brest. Les compétences sont sur place, les espaces aussi, personne ne devrait pouvoir interdire cette activité de déconstruction sur les espaces payés par l’argent du contribuable !! des Sociétés Françaises et locales peuvent effectuer ce travail puis exporter la ferraille.

L’Association MOR GLAZ ne pourrait que saluer la décision de faire déconstruire ce navire à Brest, nous savons que cela est possible. La déconstruction des vieux navires reste une problématique en France et en Europe,

L’association MOR GLAZ a retenu les propos de certains créanciers qui seraient prêts à abandonner leurs créances au profit des Equipages (92739 USD pour les salaires, plus de 155739 USD avec les frais de rapatriement et de justice) ces propos ont été réitérés lors d’une Commission du bien être des Gens de Mer qui se tenait à Brest en décembre 2015. Les Marins du  » CAPTAIN TSAREV  » doivent percevoir la totalité de leurs salaires manquants sur la vente des 5000 tonnes de ferraille.

L’association MOR GLAZ réitère sa demande de déconstruire au plus près, les navires abandonnés dans le port de Brest  » ANTIGONE Z  »  » KARL « , et ce dans les meilleurs délais, l’espace et le savoir faire sont là, il ne manque que la volonté locale, départementale et régionale.

Les lobbyings brestois (cités dans le rapport du Député Pierre CARDO) opposés à la déconstruction des vieux navires civils et militaires devront tôt ou tard admettre que cette activité peut et doit s’effectuer à Brest lorsque les opportunités se présentent, la déconstruction du  » CAPTAIN TSAREV  » et ceux cités plus haut en sont…

Pour l’association MOR GLAZ, non seulement cette activité créera quelques d’emplois mais aussi un trafic maritime portuaire significatif dans le port de Brest, trafic qui s’ajoutera à celui déjà existant dû à l’exportation des métaux vers les fonderies de la péninsule ibérique. Aucune activité ne doit être marginalisée ni sous évaluée. Sous des prétextes futiles, allons-nous continuer à exporter nos déchets vers des pays moins regardants sur les aspects sociaux et environnementaux ?

Périple du CAPTAIN TSAREV