Bienvenue à Brest au déchet « RIO TAGUS »

Bloqué à Sète depuis plus d’une décennie, le navire «RIO TAGUS» ancien chimiquier de 80 m de long a enfin quitté le port de Sète après un long séjour le long d’un quai !

Ce vieux navire fait route (il passe en ce moment le détroit Gibraltar) vers le port de Brest, embarqué sur le « Yacht Express » transporteur de navire (plus souvent des navires de luxes que des navires poubelles). Dans quelques jours, le convoi arrivera à Brest et sera pris en charge par la Société Navaleo filiale des Recycleurs Bretons pour y être déconstruit et recyclé, « recyclé » est important.

Le «RIO TAGUS » n’est  que le triste feuilleton des navires abandonnés avec leurs Equipages dans les ports du Monde (des Marins qui revendiquent leur dû, et celui qui les exploite ne comprend pas et les abandonne, en essayant souvent de récupérer son bien).

L’épave était amarrée depuis plus de 10 ans à Sète, en raison d’un abandon par le « pseudo-armateur » et de procédures judiciaires avortées. Des tentatives d’amateurs de le démanteler sur place furent même tentées, en effet, un temps le port de Sète pensait pouvoir assurer la démolition sur site et avait lancé une consultation en février 2019. Mais « heureusement » la procédure avait été retoquée par le Tribunal Administratif de Montpellier du fait d’un  risque de naufrage, et de la proximité d’habitations.

L’Association MOR GLAZ tient à rappeler que la déconstruction et le recyclage des vieux navires est une activité industrielle. Cette activité industrielle nous la défendons depuis des décennies lorsqu’elle est respectueuse de l’Homme et de l’Environnement ! Le nombre de navires qui partent se faire déconstruire dans des chantiers qui ne respectent pas les règles Sociales et Environnementales est scandaleux, nous continuerons de le dénoncer avec force !

Un très long épilogue pour ce navire « RIO TAGUS » construit en 1979 et abandonné par un « pseudo-armateur » Américain (basé au Panama comme par hasard) avec son Equipage composé de Marins Guinéen, Egyptien et Ukrainien.

L’Association MOR GLAZ dénonce ces situations qui assombrissent les activités Maritimes et les Armateurs respectables. Le milieu Maritime doit se discipliner concernant la déconstruction et le recyclage des navires.

L’Association MOR GLAZ, souhaite bonne Mer au Commandant et à l’Equipage du « Yacht Express », et bienvenue dans le port de Brest.

 

Pour l’Association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Il y a quelques jours nos Amis Militants de l’Association Robin des Bois titraient dans un communique de presse « Un navire poubelle se fait la malle à Sète » !

Pour l’Association MOR GLAZ, cette histoire rocambolesque, ubuesque s’est déroulée le 23 juillet 2021 dans le port de Sète. Elle pourrait se dérouler dans une science-fiction de mauvais goût, dans un autre pays que la France, et surtout pas sur un continent nous dit-on très Maritime, avec tous ces « ses » mille feuilles, garde-fous, ports protégés et Administrations très soudées afin de garantir la meilleure sécurité pour les Marins et l’Environnement

 Et bien tout ceci en réalité n’est que du baratin, puisque le navire poubelle « ODEEP ONE » navire de 190 m de long, immobilisé dans le port de Sète depuis novembre 2019 est passé entre les maille du filet « virtuel » et a quitté le port de Sète en catimini sous pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis. Guidé par un Pilote de port, et par deux Remorqueurs, il paraitrait que le Centre de Sécurité des Navires de Sète n’aurait pas été informé de cet appareillage.

Le CSN  qui pourtant aurait  prévenu le consignataire du navire  et le « pseudo-armateur » qu’une inspection à bord était obligatoire avant tout mouvement du navire ciblé par le Mémorandum de Paris sur le contrôle des navires par l’État du Port.

Le navire « ODEEP ONE » est stoppé en Mer Méditerranée au Sud de la Sardaigne, attendrait-il du fret ?  se dirige-t-il vers un chantier de déconstruction en TURQUIE ? L’Association MOR GLAZ qui a connu les assauts et les excès de zèle des Administrations portuaires, se demande comment de telles infractions peuvent être possibles.

 Le port de Sète aurait-il arrangé et contourné la loi afin de faire « laisser » appareiller ce navire ? Cela nous parait évident. Sans complicités, les amarres ne peuvent être larguées, un Pilote ne peut pas monter à bord et des Remorqueurs ne peuvent pas aider à la manœuvre sans l’autorisation des Officiers du port pour faciliter la fuite du navire, car il s’agit bien d’une évasion, d’une fuite, d’un pied de nez au CSN et aux Autorités.  Au moment de son départ le « ODEPP ONE » aurait provoqué un déballastage qui a obligé la ville de Sète à fermer momentanément et par précaution les plages des criques de la Vigie et de l’Anau.

 

 

L’Association MOR GLAZ s’interroge sur les suites qui seront données par les Ministères et les Administrations concernés, et le financier Hollandais auquel appartiendrait ce navire hors norme sera-t-il seulement interrogé, inquiété, pollueur payeur !

 

Pour l’Association MOR GLAZ        Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

 

 

C/c : aux Ministères et Administrations concernés

A Jean-Claude GAYSSOT Président du Directoire du port de Sète