Il y a 20 ans ( le 12 décembre 2019)  au large de la Bretagne, les Autorités Maritimes Civiles et Militaires, l’Action de l’État en Mer, les Marins de « Abeille FLANDRE » après une nuit agitée venaient de comprendre après avoir joué chacun leur rôle avec professionnalisme et compétence, que le vieux trop vieux pétrolier « ERIKA » allait vomir sur les côtes Bretonnes des milliers de tonnes d’un déchet pétrolier.

 

Ce déchet pétrolier allait souiller plus de 400 kilomètres de notre littoral, tuer plus de 150.000 oiseaux, et vraisemblablement transformer pour plusieurs décennies la Flore et la Faune et mettre en difficulté des Entreprises etc. Lorsque cela est écrit, rien n’est fait, juste un triste constat !

Ce navire « ERIKA » n’aurait jamais dû quitter le port de Dunkerque, mais comme trop souvent, il vaut mieux tourner la tête  et ainsi ne pas voir les vieux navires en escale ici ou là, ne pas avoir de décision à prendre, afin de stopper un navire dangereux pour l’Homme et l’Environnement.

Cette catastrophe n’a pas renforcé les contrôles, elle a multiplié les mille-feuilles administratifs.  Tant que  les ports en France, en Europe et dans le Monde seront concurrentiels, il excitera, règnera un certain laxisme sur les contrôles des navires et les conditions sociales des Gens de Mer.

Oui ce genre d’accident reste possible mais en pis encore, aujourd’hui plusieurs navires transportent dans leurs soutes (réservoirs) bien plus que le volume transporté par « ERIKA ». Les moyens de secours existent-ils pour faire face à ces grands navires en cas de difficultés l’Association MOR GLAZ en doute !

Certains porte-conteneurs gigantesques transportent 23.000 conteneurs, que contiennent-ils ? souvent des  produits bien plus dangereux que le déchet transporté par « ERIKA ».

La Sécurité Passive Embarquée doit donc être rendue obligatoire par l’Organisation Maritime Internationale,  elle doit être impulsée par les Assureurs, Affréteurs et autres acteurs du transport maritime.

Après cette catastrophe écologique, que savons-nous de la santé des bénévoles qui se sont rués sur les plages en décembre 1999 ?

Que sont devenus les pétroliers double-coques? Cette bonne mauvaise idée prônée dans l’urgence et le déferlement médiatique 

Et ces 1.850 000 Marins recensés, sont-ils mieux traités ?, sont-ils mieux considérés ?, après que soit  refusé par l’Union Européenne le paquet « ERIKA 3 » qui devait protéger les Marins, traiter du droit social de ces derniers qui contribuent largement aux échanges entre les continents, et au business de la première activité mondiale qu’est le transport maritime.

Pour l’Association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN