La réflexion de l’Association MOR GLAZ sur le Cabotage en Bretagne et le développement de la Bretagne lors de l’université d’été organisée par L’Union Démocratique Bretonne (UDB) à Nantes les 24/25/26 août 2016.

La mer, cette autoroute naturelle qui nécessite aucun entretien, juste un peu de surveillance ! Le 26 août 2014 le communiqué de presse de l’association MOR GLAZ commençait ainsi :

Le pays de la subvention à tout va (parfois injustifiée dans certains secteurs) va-t-il saborder cette autoroute qui permet de transporter en polluant cinq fois moins et en consommant sept fois moins de carburant (par tonne de marchandise transportée) que par la route tout type de marchandise en toute sécurité……

Depuis des années, l’association MOR GLAZ défend toutes les activités maritimes et notamment les autoroutes de la mer. Mettre des camions sur des navires pour éviter de passer par la route est une belle idée et une évidence, mais les idées sont-elles suffisantes, lorsque le transport maritime passe au second plan politique en France et en Région y compris en Bretagne, et ce, malgré toutes les déclarations de bonnes intentions formulées par les uns et les autres.

Les autoroutes de la mer ne deviennent-elles pas qu’un rêve lorsque les gouvernements successifs ne font que communiquer sur les activités maritimes, sans chercher à approfondir les enjeux humains, environnementaux, économiques et de sécurité.

Les gouvernements successifs semblent donner toujours priorité au transport par la route, et pourtant ce moyen coûte très cher aux collectivités en infrastructures, entretien etc.…..

Continuer d’encourager un transport routier et vouloir le maintenir comme premier moyen de transport alors que celui-ci connaît un dumping social effréné le rendant dangereux est d’une utopie devenue intolérable et inacceptable.

Les gouvernants doivent trouver absolument une alternative au transport routier. L’association MOR GLAZ continue de soutenir le cabotage maritime, ainsi que le développement des ports secondaires.

Selon la fondation Vinci autoroutes : 1 conducteur de poids lourd sur 3 s’estime susceptible d’avoir un accident à cause de la somnolence, 3 sur 4 ont roulé récemment sur les lignes blanches sonores le long de la bande d’arrêt d’urgence.

D’autres solutions que la route existent, le chemin de fer, le fluvial et la mer cette autoroute naturelle qui nécessite aucun entretien, juste un peu de surveillance.

L’association MOR GLAZ constate que le réseau ferré étant tellement pitoyable, que la seule vraie solution existante en complément de la route est la mer…..Le transport de remorques par la mer doit devenir une priorité, il doit attirer les transporteurs routiers, et devenir la vraie alternative à la route. Après avoir décerné un Carton Vert le 9 mars 2011 à Louis DREYFUS ARMATEURS pour avoir mis en place cette ligne maritime Nantes-Gijón, l’association MOR GLAZ remettait un Carton Rouge à ceux qui n’ont pas permis la continuité de cette ligne !!

La Bretagne ne joue plus qu’un rôle insignifiant dans le trafic maritime, par rapport à sa culture, son Histoire et aussi sa géographie, ses côtes dépassant plus du quart du littoral français.

Si à partir des XVème et XVIème siècle la Bretagne était une des premières puissances maritimes mondiales, elle était encore aux XVIIIème et XIXème et de loin, la première province maritime française. La Bretagne possédait à elle seule une flotte de pêche et de commerce supérieure en nombre et en tonnage à celle de l’Espagne. Le vieillissement des flottes et surtout le manque d’investissement pour passer du stade artisanal à une échelle plus importante fera pratiquement disparaître ces activités. Si nous comparons à la Norvège, le Danemark, la Grèce qui sont trois régions à peu près comparables à la Bretagne et qui ont su maintenir une politique de la mer, nous nous apercevons qu’à elles trois, elles contrôlent aujourd’hui plus du quart de la flotte mondiale. Les gouvernements français n’ont mené depuis trente ans qu’une politique de soutien minimal à sa marine de commerce, se limitant à gérer le déclin afin qu’il reste socialement acceptable pour les marins et les ouvriers de la construction et la réparation navale. L’Europe draine à elle seule plus du tiers du flux maritime mondial, le trafic est pratiquement concentré dans les seuls ports du Nord : Hambourg, Anvers, Gand, Zeebrugge, Rotterdam et le Havre. Cette situation devrait encore s’amplifier au cours de la prochaine décennie avec une recrudescence du transport des marchandises avec des navires, souvent sous normes et des compagnies maritimes totalement incontrôlables avec des navires sous pavillon de complaisance. Le seul port de Rotterdam totalise l’équivalent du trafic de l’ensemble des ports français, ces marchandises reviennent en France et sont redistribuées au sein de l’Union Européenne que trop souvent par la route. Tout l’aménagement de l’espace européen est conçu autour de critères fixés par la commission européenne. Ainsi, pour définir le schéma d’aménagement du territoire, on ne prend en compte un port que s’il dépasse un certain seuil en tonnage ! Le retard accumulé ne sera rattrapé qu’avec une autorité  » volonté  » politique très affichée et très ambitieuse !

Mesdames, Messieurs, ne laissez pas sombrer nos ports Bretons ni les ports Régionaux, ils ne doivent pas être voués à la mort ou réorientés pour survivre comme bassins pour la plaisance ! Il faut une autre vocation pour la marine de commerce et le développement du cabotage, donc des petits ports appelés ports secondaires. Pourquoi poursuivre une activité routière effrénée qui pourrait être remplacée par le cabotage maritime : 90 % des transports commerciaux s’effectuent par la mer (10 Milliards de tonnes en 2015)

.En Europe du Nord 80 % de ces échanges s’opèrent entre Le Havre et Hambourg, sur seulement 3 % du périmètre côtier européen. L’ensemble des ports de l’Atlantique ne représente que 4 à 5 % de ces échanges. La logique de l’économie mondialisée se caractérise par la concentration des flux maritimes sur uniquement quelques sites. La France n’est plus maîtresse de ses choix puisque désormais c’est au niveau de l’Europe que tout se décide en suivant une logique planétaire des marchandises transportées en continu, sans rupture de charge autour de la planète. Désormais les enjeux d’évolution sont fixés à l’échelle mondiale par les opérateurs internationaux. La recherche de compression des coûts est réalisée par la massification des marchandises transportées sur des navires géants, (19 300 conteneurs sur un même navire) des trajets directs vers les gros hinterlands (« arrière-pays » en anglais).

Ces opérateurs tiennent à privilégier d’abord les ports les mieux placés et les mieux pourvus: Installation de nombreux portiques qui doivent permettre à leurs navires d’effectuer un temps d’escale minimum, ce qui impose pour le port élu, l’obligation d’immenses espaces de stockage à proximité des quais et d’importantes dessertes terrestres.

Cette concentration au nord de l’Europe correspond bien à leurs exigences , d’écouler le plus rapidement et le plus loin possible leurs marchandises en construisant des nouvelles autoroutes, des réseaux ferrés, l’écoulement par les fleuves en drainant ainsi toute l’Europe en profondeur et en constituant « des corridors de fret ». Pour ces décideurs, l’Europe doit se transformer en fonction de leurs besoins et aux frais des contribuables.

En moins d’une génération nous sommes passés de la notion de port, point de passage obligé de la marchandise, à la notion de port élément d’une chaîne complexe permettant aux grands groupes financiers de façonner l’Europe suivant leurs besoins, suivant leurs envies, afin d’écouler rapidement leurs produits. Nous entrons bien ici dans le cadre d’une mondialisation dans son aspect le plus vif et le plus dur.

De telles concentrations ne sont-elles pas porteuse de déséquilibre, et se font au détriment des ports secondaires, mais, favorisent le transport par la route même lorsque cela serait possible par la mer, l’exemple concret de ce qui peut être réalisé : la poudre de lait qui sera fabriquée à Carhaix pour la Chine sera transportée au Havre par la mer au départ du port de Brest.

Depuis une trentaine d’années nous devrions pourtant assister à une nouvelle mutation du transport : Le navire ne fait que confirmer son avance sur tous les autres moyens de transports terrestres, sa consommation est par exemple dix fois plus faible que celle du train… Il n’est pas tributaire des contraintes de gabarit de hauteur ni de poids… Il n’est pas tributaire ni de l’état ni de l’entretien des routes… ni de la construction de nouvelles autoroutes pour écouler les marchandises. Il est bon de rappeler que la seule autoroute qui existe depuis toujours et qui ne coûte pas cher aux contribuables c’est l’autoroute maritime. Pour l’Association MOR GLAZ, les industries exportatrices devraient s’implanter d’avantage sur les zones portuaires. Le navire marchand peut  » doit  » donner une nouvelle dimension maritime aux Régions.

Mesdames, Messieurs, ayez et développez cette volonté maritime, cette volonté de développer les ports de vos Régions, les ports secondaires, de diversifier les activités, la mono activité est la cause de la faillite d’un port et son manque d’attractivité pour les investisseurs, les armateurs, les chargeurs et autres professionnels !

Pour l’Association MOR GLAZ le développement des ports et la protection de l’Environnement ne sont pas incompatibles. Le cabotage est une occasion de renouer avec ce qui a constitué la force de nos régions dans le passé, en créant une autre logique d’aménagement du territoire. Il faut Mesdames et Messieurs, développer les infrastructures portuaires, redynamiser celles qui existent, elles sont dans l’attente d’une relance. Depuis le désengagement de l’Etat, les Régions doivent montrer leurs intérêts pour les ports et relancer une politique portuaire. Mesdames et Messieurs les Elus optez pour le cabotage, privilégiez un transport plus propre !

Ces espaces portuaires décentralisés offriraient l’opportunité de s’orienter autour de quelques atouts principaux, comme la constitution d’une nouvelle flotte, une nouvelle relance des arrières pays et des zones portuaires. Les villes portuaires peuvent devenir à nouveau les interfaces majeures du commerce international. Bien organisées, bien pourvues, elles deviendront indispensables entre les zones de production et celles de consommation.

La ville portuaire et toute sa région doit dépasser le système hexagonal français, où tout est concentré, centralisé vers Paris. il faut privilégier un autre système de coopération entre les régions: L’Arc Atlantique regroupe à lui seul, plus de vingt deux régions, de l’Irlande au Portugal, mais d’autres pôles existent qui seraient également partants, comme la Mer Baltique, Les Iles, La Mer du Nord et une grande partie de la Méditerranée, l’ensemble regroupant aujourd’hui 180 ports.

L’Association MOR GLAZ pense que le cabotage s’inscrit dans la modernité, il est moins polluant et moins énergivore. Un tel choix appartient à chacun de nous, à chacun de vous Elus UDB, chacun avec ses moyens propres.

Il est un moyen nouveau de dynamisation pour développer nos économies régionales avec une autre logique d’utilisation de l’espace la mer. Il permet une répartition plus équilibrée des hommes et des richesses afin de renforcer la cohésion économique et sociale, il œuvre pour la coopération interrégionale par une meilleure prise en compte des particularités des régions périphériques comme la Bretagne.

Le cabotage redevient un projet global socialement et économiquement intéressant pour tous. Une idée nouvelle et innovante pour une relance des activités économiques.

Un trafic routier trop engorgé, dangereux pour l’Homme et l’Environnement un seul exemple: l’axe routier Bordeaux-Irun enregistre bon an mal an un flux de plus 7000 poids lourds par jour dont plus de la moitié ne font que transiter entre l’Europe du Nord et la Péninsule ibérique. Il est prévu un doublement du trafic tous les sept ans. L’autoroute de la mer elle, elle est gratuite et ne nécessite aucun entretien !

Avec l’Association MOR GLAZ nous devons ensemble imposer une politique plus volontariste pour soutenir les activités maritimes et pour ensemble briser la spirale du déclin. Cela devrait être un des grands objectifs de la régionalisation bretonne.

La mer mériterait un Ministère, un grand Ministère, entièrement consacré aux activités maritimes et au Cabotage, il doit être demandé  » exigé  » par les Régions. Ces Régions qui devront obtenir certaines réformes pour relancer le cabotage ! Le maritime une nouvelle chance à saisir pour la Bretagne.

Le système politique jacobin français a fait en sorte que la Région Bretonne ne puisse être directement maîtresse des décisions concernant son territoire comme de son devenir. Un Conseil Régional possédant des pouvoirs réels ne doit plus être une utopie, c’est pourquoi, nous ne pouvons qu’être favorable aux transferts des compétences de l’Etat vers les Régions en particulier la nôtre. Mais ceux-ci ne doivent pas se limiter à quelques déplacements des compétences, de façon plus ou moins tronquées. La décentralisation que l’on nous propose ne doit pas consister à créer une nouvelle féodalité de petits chefs régionaux, il faudra des décideurs, qui décideront en tenant compte des demandes des citoyens !!

La richesse de la Bretagne doit être à nouveau son intelligence: retour à des unités agricoles plus petites, mieux ciblées, transformation par la création de tout un secteur de Bio-industrie avec la recherche agronomique et aquacole qui devrait aboutir à la production et la vente de nouveaux produits pouvant s’écouler facilement sur toute l’Europe, voire le monde entier en produits finis par conteneurs frigorifiques transportés par les navires caboteurs. Des îles pouvant produire des algues, des poissons, des coquillages dans ses fermes aquacoles.

La Bretagne doit tirer profit de sa situation maritime privilégiée, elle peut offrir des possibilités immenses pour les échanges à travers le monde avec un nouveau type de bâtiment adapté, rapide, pouvant être chargé et déchargé rapidement. La filière agriculture/ industrie/ mer constituant l’axe essentiel de développement, la terre et la mer dans notre Région sont très liées. La Bretagne après un relatif isolement doit devenir un lieu de croisement et de développement grâce à ses ports. Toutes les grandes métropoles sont des ports, certaines villes ne se sont développées que par leur port.

L’Europe est une chance pour la Bretagne, l’inverse est aussi vrai ! ainsi que pour toutes les régions périphériques, encore faut-il créer un type de développement original et surtout différent de celui qui résulte du jeu prédateur du néolibéralisme actuel.

Pour cela , avec l’Association MOR GLAZ nous devons ensemble exiger : de conserver intact notre patrimoine commun que constitue la mer par une lutte constante de protection et de mise en valeur… d’assurer la relance de la marine de commerce, de cabotage, de la pêche hauturière et côtière, la construction navale, l’aquaculture etc.…. de proposer une nouvelle dynamique d’évolution des ports, particulièrement nombreux en Bretagne, car ce sont des portes ouvertes sur le monde permettant de saisir toutes les opportunités. Une nouvelle dynamique de valorisation du territoire, prenant en compte une nouvelle économie enfin, au service de l’Homme…de pouvoir intervenir sur les marchés commerciaux européens en faisant jouer les notions de qualités des produits soutenant ainsi activement l’arrière pays agricole au lieu de le laisser mourir, assurant ainsi l’insertion puissante de la Bretagne dans l’économie planétaire nouvelle qui se dessine.

Nous pouvons faire que tous, associations, syndicats, professionnels se mobilisent avec les Elus politiques Bretons pour une même logique: la relance des activités maritimes, la conception et le lancement d’une nouvelle flotte de navires, la définition et la mise en place d’une autre politique de surveillance, de sécurité maritime et de protection des côtes avec de nouveaux remorqueurs plus puissants et plus nombreux.

N’est-il pas temps qu’ensemble nous nous mobilisions et travaillions à ces projets en réaffirmant, haut et fort, face aux tenants de « la pensée unique » et de leur logique de mondialisation économique et d’uniformisation culturelle, les valeurs représentant notre particularité Bretonne. Face donc à cette mondialisation qui, insidieusement entend s’imposer partout, il est plus que temps d’affirmer notre volonté de rester debout en défendant nos valeurs.

L’ouverture sur le monde est une nécessité pour affirmer notre personnalité, notre vocation, nos objectifs. La Région Bretonne ne sera véritablement reconnue dans le monde que si elle joue sa propre carte, en prenant toutes les initiatives pour son développement, y compris pour ses ports…Il faut relancer le commerce maritime vers l’Europe à partir de nos ports car, la Bretagne ne peut exister qu’avec une flotte et des moyens portuaires conséquents. …Il faut un nouvel avenir pour Brest, Lorient, Saint Nazaire, Concarneau, Douarnenez mais également pour toutes les villes et les ports de la façade atlantique, de la Manche et plus largement !..Brest aspire aujourd’hui avec d’autres, à devenir la Ville européenne de la mer, le grand pôle touristique, la métropole maritime à la porte de l’Europe comme Nantes et Lorient.

La Bretagne et ses Elus UDB doivent envisager sereinement l’avenir des Bretons. N’est-ce pas ensemble en s’engageant avec l’Association MOR GLAZ et avec convictions dans de telles propositions que nous pourrons être à nouveau les leaders régionaux et européens incontestés dans le domaine maritime. Une lueur d’espoir et un certain intérêt, depuis quelques temps pour le port de Brest après les Chinois, la CMA CGM à affrété deux caboteurs qui feront escale à Brest et dans plusieurs ports du nord de l’Europe !!!

Synthèse de Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’Association MOR GLAZ

Dossier préparé par l’Association MOR GLAZ et par François Pellennec, ancien technicien des arsenaux. Ecrivain dont son livre « Au temps de la Voile dans la rade de Brest » a été couronné par l’Académie de Marine en 1999, il vient d’achever son second livre « Une autre ambition maritime pour la Bretagne ». François aujourd’hui malade a été bénévole dans le milieu associatif pour la valorisation du patrimoine maritime et l’insertion sociale des jeunes en difficultés et pour l’Association MOR GLAZ dès 2000 qui regroupe à Brest, en France et en Europe de nombreux militants et acteurs locaux qui luttent ensemble pour obtenir au niveau de la France et de l’Europe un service de sécurité maritime enfin digne de ce nom.

LE BON CHOIX DU COMMANDANT DU REMORQUEUR « CROISIC » de ne pas remorquer le « COLBERT » sans une bonne couverture météorologique….

 Pourquoi le Colbert reste-il scotché dans le port de Brest ?

L’association MOR GLAZ constate que l’ex-COLBERT a du mal à quitter le port de Brest, port dans lequel il a été construit.

Après avoir pollué durant 8 ans les eaux de la zone NATURA 2000 à Landévennec, et depuis le mois de février 2016 le port de Brest, le COLBERT ne peut quitter le port de Brest pour des raisons de conditions météorologiques dans le Golfe de Gascogne et pour certaines clauses du contrat de remorquage passé entre la société de remorquage BOLUDA et son client.

Pour l’association MOR GLAZ ce navire n’aurait jamais dû quitter le port de Brest, il aurait dû être déconstruit sur place.

L’association MOR GLAZ ne conteste pas le choix de BORDEAUX BASSENS, le COLBERT sera déconstruit en FRANCE, mais au plus près c’eût été mieux, les compétences sont sur place, les espaces aussi.

L’Association MOR GLAZ, s’interroge sur le choix du remorqueur portuaire  » CROISIC  » ses 50 tonnes de traction suffiront-elles à ramener cette coque à BORDEAUX BASSENS en cas de conditions météorologiques imprévues ?

L’association MOR GLAZ ne souhaite qu’aucun risque ne soit pris par le Commandant et l’équipage du  » CROISIC « .

Le COLBERT est bien plus dangereux à remorquer que certains pourraient le penser, il y a le Golfe de Gascogne à traverser et cela n’est pas une mince affaire même pour des marins confirmés comme ceux qui sont à bord du  » CROISIC « .

Le président de l’association MOR GLAZ Jean-Paul HELLEQUIN

MOR GLAZ se félicite de la déconstruction du  » CAPTAIN TSAREV  » à Brest. La présence du navire ne nuira en rien aux fêtes maritimes !

À quelques semaines des fêtes maritimes qui se tiendront du 13 au 19 juillet 2016 à Brest, le sort du cargo poubelle  » Captain Tsarev « , bloqué  » abandonné «  laissé à quai depuis 2008 par un pseudo-armateur, sera « enfin  » déconstruit à Brest. L’association MOR GLAZ qui milite depuis des années pour la création d’une filière Nationale et Bretonne de déconstruction de vieux navires civils et militaires, salue le bon sens de la Région Bretagne qui l’a enfin emporté sur les idées préconçues et les palabres concernant la déconstruction des vieux navires dans le port de Brest.

Le bon sens l’a enfin emporté et le choix effectué par la Région Bretagne de déconstruire à Brest le cargo-poubelle  » Captain Tsarev  » ne peut-être que salué pour diverses raisons. La Société  » Les Recycleurs Bretons  » qui va déconstruire ce navire est locale. La déconstruction va s’effectuer au plus près. La déconstruction sera effectuée dans le respect de l’Homme et de l’Environnement. Cette déconstruction donnera de l’activité aux sociétés de dépollution, elle créera une activité et quelques emplois.

L’association MOR GLAZ espère qu’il y aura d’autres navires

à se faire déconstruire à Brest.

Cette activité ne nuira en rien aux activités existantes sur le port de Brest.

Cette déconstruction ne nuira en rien aux fêtes maritimes de juillet 2016. 

Une opportunité à saisir pour l’association MOR GLAZ… l’entreprise les Recycleurs Bretons… et la Région Bretagne pour expliquer durant cette fête maritime que de déconstruire des navires est une activité industrielle comme une autre et qui pourrait se développer à Brest ainsi que dans d’autres ports du littoral Français. La déconstruction des navires n’est pas une sous activité, elle fait partie de l’industrie navale, au même titre que la construction et la réparation navale !

L’association MOR GLAZ rappelle qu’il est dû 100.000 dollars d’arriérés de salaires aux marins du  » CAPTAIN TSAREV » qui avaient été abandonnés en 2008 par un pseudo-armateur Grec sans scrupule, sans aucun respect pour ces  » ses  » marins Ukrainiens et Russes.

Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Couler le cargo  » MODERN EXPRESS  » comme cela a été envisagé n’aurait pas été la bonne solution, les endroits refuges tant prônés par la France et l’Union Européenne se trouveraient-ils au fond des océans ?

L’association MOR GLAZ souhaite réagir à l’option qui a été envisagée par les autorités Françaises de couler le cargo  » MODERN EXPRESS  » afin de mettre fin à son périple dans le Golfe de Gascogne fin janvier début février 2016.

L’association MOR GLAZ est choquée que cette option ait pu être seulement envisagé. Couler ce navire avec sa cargaison, mais aussi avec son fioul de propulsion, ses huiles et autres produits certainement toxiques pour la faune et la flore, donc pour l’Homme… ceux qui ont abandonné ou qui se sont opposés à cette option ubuesque voire absurde doivent être salués.

Alors qu’il nous est sans cesse vanté  » répété  » que la France possède des moyens pour faire face à toutes les situations, que les endroits refuges seraient tous recensés pour accueillir les navires en difficultés, que des équipes d’interventions seraient prêtes, que les remorqueurs portuaires seraient prêts à agir, etc.…. la réalité nous semble être tout autre.

L’association MOR GLAZ reconnaît qu’une telle situation n’est pas facile à gérer, mais l’option de couler le navire était une mauvaise option, elle est l’option de l’impuissance face aux accidents maritimes. Entre couler le navire et le laisser s’échouer sur les plages Vendéennes, l’association MOR GLAZ préfère la deuxième solution qui est la moins pire…….

L’association MOR GLAZ ne peut pas rester sans réagir à une telle option qui a été évoquée, la France organisatrice de la COP 21! le discours et la façon d’agir sont diamétralement opposés.

Face à un pétrolier, à un porte-conteneurs abandonné par l’equipage, l’option des coups de canon et des missiles sera-t-elle aussi celle qui pourrait être préconisée puis retenue…. ou alors celle du sauvetage avec des moyens suffisants en hommes et en moyens.

Parmi les priorités, les obligations : Le Smit Bracket sur tous les navires, pouvant supporter une traction adéquate à chaque navire, ainsi qu’une remorque de secours. L’Organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (AESM) doivent l’imposer, ainsi que le JMLD Ecologic System.

 

Remorqueur à La Rochelle : M. Valls répond à Dominique .Bussereau – L’Association MOR GLAZ réagit

  Lettre ouverte adressée à Monsieur Manuel VALLS

        Landerneau le 19 avril 2016

Objet : Les moyens nautiques pour couvrir la zone du Golfe de Gascogne.

Monsieur le Premier Ministre,

L’association MOR GLAZ souhaite répondre à votre courrier du 12 courant, adressé à Monsieur Dominique BUSSEREAU et paru dans la presse. Nous craignons que vous traitiez  » considériez  » la sécurité maritime comme un sujet assez banal et que vous ne soyez hors sujet.

L’association MOR GLAZ, vous rappelle, que plusieurs parlementaires devenus depuis Ministres dans votre gouvernement demandaient, exigeaient le remplacement du remorqueur dans le Golfe de Gascogne qui avait quitté sa zone le 1er Septembre 2011 pour rejoindre le détroit du Pas-de-Calais.

L’association MOR GLAZ maintient que les moyens nautiques manquent pour couvrir la large zone du Golfe de Gascogne. Nous sommes par ailleurs assez surpris, que vos Conseillers ne sachent pas faire la différence entre un supply et un remorqueur de sauvetage. Nous sommes étonnés et surpris que vos Conseillers n’aient retenu que la distance pour vous démonter que le port de La Rochelle était plus éloigné de la position du  » Modern Express  » que le port de Brest. Monsieur le Premier Ministre, il aurait fallu calculer tous les paramètres existants ce jour là (direction du vent, force de la mer, la position du remorqueur s’il y en avait eu un de positionné à La Rochelle etc.….).

Monsieur le Premier Ministre, lorsqu’un paquebot géant, lorsqu’un porte-conteneurs géant ou autres navires se trouveront en difficulté, une fois encore nous ne serons que des spectateurs d’une situation qui aurait pu  » dû  » être évitée. Nous constatons que les responsables politiques et les pouvoirs publics de notre pays ne connaissent rien ou pas grand-chose aux sujets maritimes et plus particulièrement dans le domaine du sauvetage en mer.

L’association MOR GLAZ, constate que dans certains cas, les moyens de sauvetage sont dépassés (en 10 ans la capacité des porte-conteneurs a doublé… celle des paquebots a triplé). Les responsables du sauvetage et les pouvoirs publics doivent prendre en conscience qu’il est temps d’adapter les moyens de secours. Chaque exercice, chaque incident, chaque accident maritime devrait accélérer vos décisions de Premier Ministre.

Parmi les priorités : Le Bracket Smit pouvant supporter une traction de plus de 270 tonnes sur les gros navires devrait être rendu obligatoire par l’Organisation Internationale Maritime (OMI) et l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (AESM). Une remorque de secours devrait être à poste sur tous les navires, prête à être connecté en cas de besoin, facilitant ainsi la tâche des sauveteurs.

L’association MOR GLAZ, estime sans tomber dans la caricature, que les moyens nautiques sous l’autorité des Préfets Maritimes doivent être plus nombreux et plus puissants, il suffit pour cela d’être un peu réaliste.

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

Jean-Paul HELLEQUIN

Président de l’association MOR GLAZ

Après avoir été membre du jury le 16 juin 2016 à l’ENIB, l’ Association MOR GLAZ de nouveau sollicitée pour un débat le 10 novembre 2016

Atelier 3 : la déconstruction des navires :  » les navires poubelles  » (3 heures) Approche systémique d’une problématique maritime : la déconstruction des navires

Intervenants : Jean Paul Hellequin, président de Mor Glaz, Laure Tallonneau inspectrice de la Fédération internationale des transports, Emmanuel Godillon président Waste Marine.

L’association MOR GLAZ remercie Madame Delphine TOQUET Professeur en Sciences Humaines pour l’Ingénieur, Responsable pédagogique Inter-semestre- Projets Ingénieur Honnête Homme .

Jeudi 31 mars de 9h00 à 12h00 (B)

L’association MOR GLAZ remercie Madame Delphine TOQUET Professeur en Sciences Humaines pour l’Ingénieur, Responsable pédagogique Inter semestre- Projets Ingénieur Honnête Homme .

L’Asie, un cimetière de navires bon marché, meurtrier et hors normes non respectueux de l’Homme ni de l’Environnement ! L’océanisation du cargo  » VICTOR  » en 2002 au large de Brest par 2000 mètres, et le retour du  » CLEMENCEAU  » le 17 mai 2006 à Brest avaient relancé le débat sur la déconstruction des vieux navires.

La majorité des navires de toutes tailles en fin de vie échouent en Asie dans le but d’être déconstruits. Chaque année, entre 800 et 1300 épaves de vieux navires rejoignent le Bangladesh, l’Inde, la Chine ou le Pakistan. Les règles de sécurité, moins strictes (voire inexistantes) qu’en Europe, sont jugées alarmantes, notamment pour les ouvriers exposés à des éléments radioactifs et à des substances mortelles, amiante et autres produits dangereux.

Avec 225 bateaux et 2.3 millions de tonnes de ferrailles traitées, le Bengladesh fut en 2015 le premier pays pour la démolition de navires. Il devance l’Inde (215 bateaux, 1.9 million de tonnes), le Pakistan (105 bateaux, 1.3 million de tonnes), la Chine (74 bateaux, 750 tonnes) et la Turquie (87 bateaux, 411.000 tonnes).

Subissant une mauvaise conjoncture, les vraquiers ont constitué la principale catégorie de navires à partir à la casse, 356 unités détruites pour 4.3 millions de tonnes de métal, les porte-conteneurs (80 navires, 896.000 tonnes), les tankers (97 navires, 876.000 tonnes) et les transporteurs de marchandises diverses (106 navires, 477.000 tonnes).

766 navires à la casse en 2015, soit un repli de -21% par rapport à 2014. Le tonnage de métaux traité a été de 7 millions de tonnes, pour 8 millions en 2014. Ce fut l’année la plus faible pour la déconstruction depuis 2010. Les prix d’achat des navires ont fondu. La tonne est passée de 400 $ début 2015 à moins de 300 $ en fin d’année dans le sous-continent indien. En Turquie, la baisse a atteint 40% ; en Chine, les prix ont été divisés par 2 et plafonnent à 140 $ pour les tankers.

Pavillons du dernier voyage: Au moins 125 navires (16%) ont été dépavillonnés avant leur dernier voyage: les pavillons préférés des armateurs et des courtiers pour effectuer le dernier voyage Saint-Kitts-et-Nevis devant les Comores, l’archipel de Palaos en Indonésie apparu en 2014, et en 2015 l’île de Niue, 1190 habitants, 260 km2, un pays du Pacifique sud reconnu par l’Organisation des Nations Unies et membre de l’Organisation Maritime Internationale. Niue est inscrit sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l’Union Européenne en juin 2015.

Détention et Démolition : plutôt bon pour la sécurité maritime : les navires sous-normes continuent d’être poussés vers la sortie. 55% des navires démolis (423) avaient été préalablement détenus dans les ports du monde entier. Le taux de détention des transporteurs de divers est de 74% ; il est de 71% pour les vraquiers, 62% pour les chimiquiers, 45% pour les porte-conteneurs.

Le port le plus rigoureux, le plus sérieux en matière de contrôle des navires est le port de Newcastle en Australie, au nord de Sydney, spécialisé dans l’exportation de charbon. Il a procédé à 49 détentions parmi les navires partis à la casse. Il précède le port russe de Novorossiysk (33 détentions), Hong Kong (25 détentions) et un trio de ports européens, Rotterdam, Hambourg (21 détentions) et Anvers (19 détentions). Les ports anglais et français sont absents de ce tableau d’honneur et ce malgré tous les discours bien construits. Mademoiselle Laure TALLONNEAU répondra à vos questions sur les détentions des navires.

90% des navires envoyés tous les ans à la casse sont démolis en Asie, ces mêmes navires qui permettent 90% des échanges mondiaux soit 20 Milliards de tonnes de marchandise en 2015.

Sous prétexte que « L’Asie a besoin de ferraille qu’elle transforme », la tonne est « vendue environ 400 euros contre 200 euros en Europe. Dans ces chantiers de la honte et d’un autre temps, le coût de la main-d’œuvre est quasiment nul, le respect pour l’Homme et l’Environnement souvent mis entre parenthèse les règles de sécurité inexistantes, et la gestion des déchets est effectuée sans précaution. Ces navires, d’une moyenne d’âge de 30 ans, selon la demande et l’exigence du marché ne sont pas très bien entretenus, ils sont de véritables foyers pour l’amiante, le plomb, les boues d’hydrocarbures, les PCB (polychlorobiphényles) et bien d’autres types de déchets toxiques qu’il faut recycler, ou plutôt il faut s’en débarrasser et les expédier dans des pays pas très regardant, la question est pourquoi ne pas effectuer ces recyclages en Europe et pourquoi pas en France, certains industriels sont pourtant demandeurs.

Sur un pétrolier de 300 mètres, « il y a 24 tonnes de peinture toxique (antifouling) sur la coque extérieure » dont le but est d’empêcher les algues et coquillages de s’y fixer. Il y a également 2.000 tonnes de boues d’hydrocarbures et six à huit tonnes d’amiante dans ce type de navire. Cette industrie, autrefois concentrée dans les pays développés, comme en Espagne dans le port de Barcelone a été déplacée dans les années 1980 sur la côte du Pakistan, de l’Inde et du Bangladesh.

A ce jour et depuis quelques décennies le Bangladesh est devenu le leader mondial de la déconstruction de 27% des navires, suivi de l’Inde 22%, la Chine 19%, le Pakistan 16%, et la Turquie 7%… Les ouvriers chargés du recyclage des déchets sont exposés à des matières dangereuses, notamment à des risques d’asphyxie faute de ventilation dans les locaux de travail. Un mauvais dégazage des navires expose ces travailleurs malmenés et d’un autre temps à certaines maladies véhiculées par les rongeurs et insectes qui se trouvent à bord de ces navires. Ces chantiers sont les chantiers de la honte que les armateurs mondiaux alimentent, plus de 150 morts par an en Inde sur ces chantiers de déconstruction de vieux navires d’après une étude universitaire.

L’association MOR GLAZ réclame depuis plus de 10 ans un encadrement social, environnemental, et juridique à l’industrie  » l’activité  » la plus meurtrière du monde. Les armateurs mondiaux doivent se fixer des règles respectueuses de l’Homme et de l’Environnement, les Organismes Internationaux doivent exiger une moralité de la part des armateurs. Le parcours est semé de tempêtes, la mer sera agitée, les difficultés nombreuses, mais nous y arriverons tôt ou tard. Cette activité industrielle doit trouver sa place dans notre environnement industriel , certains industriels souhaitent la développer , voilà pourquoi la présence de monsieur Emmanuel GODILLON. Pour l’association MOR GLAZ il faut saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent.

 

Le porte-conteneurs  » KALLIOPI RC  » fait route vers la baie d’ALANG pour y être déconstruit…. comme d’habitude les mêmes méthodes sournoises sont utilisées…pour l’ultime voyage. Le mardi 22 mars 2016 au matin il a repris sa route. Comment ce navire a-t-il pu quitter le port du Havre alors qu’il est hors norme. Le périple du porte-conteneurs vers les plages indiennes est semble-t-il loin d’être terminé, sauf si une administration courageuse décidait de ne pas le laisser repartir lors de sa prochaine escale !

Pour l’association MOR GLAZ Le porte-conteneurs  » KALLIOPI RC  » fait route vers la baie d’ALANG pour y être déconstruit…. comme d’habitude les mêmes méthodes sournoises sont utilisées…pour l’ultime voyage.

Le porte-conteneurs KALLIOPI RC, long de 294 mètres et battant pavillon du Libéria, est reparti le jeudi 17 mars 2016 du port du Havre (port dans lequel il avait été remorqué le 3 mars 2016 par l’ABEILLE LIBERTE suite à une avarie). Le KALLIOPI RC est parti en direction du Pirée par ses propres moyens.

L’association MOR GLAZ déplore tout comme l’ONG Robin des bois, le départ du navire vers la baie d’ALANG pour y être déconstruit, car ne soyons pas dupe !!. Le scénario est classique.

Pour l’association MOR GLAZ, le KALLIOPI RC appartient bien à un armateur Allemand, qui a choisi en toute impunité et de manière irresponsable d’envoyer son navire à la déconstruction en Inde. Comment ce navire a-t-il pu quitter le port du Havre alors qu’il est hors norme (pour preuve le KALLIOPI RC en passant le détroit de Gibraltar est tombé en avarie le lundi 21 mars 2016 dans l’après midi et a dérivé toute la nuit à 1,7 nœud dans cette zone que chacun sait très fréquentée) Le mardi 22 mars 2016 au matin il a repris sa route.

Le périple du porte-conteneurs vers les plages indiennes est semble-t-il loin d’être terminé, sauf si une administration courageuse décidait de ne pas le laisser repartir lors de sa prochaine escale !

Pour l’association MOR GLAZ, les vieux navires doivent être déconstruits au plus près pour diverses raisons : sociales, humaines, environnementales et industrielles.

Un reportage du Grand Reporter Marc de CHALVRON diffusé le 20 mai 2015 au 20h de France TV sur la 2, donne froid dans le dos… il devrait faire réfléchir. Ce sujet de plus de 5 minutes incontestablement est le meilleur depuis des années, dans ce reportage, nous découvrons la triste vérité sur la déconstruction des vieux navires qui appartiennent, ou ont appartenu à des armateurs Européens.

Voilà pourquoi l’association MOR GLAZ défend depuis plus de 10 ans la déconstruction des navires en France dès qu’une opportunité se présente, et il y en a des opportunités. Pour l’association MOR GLAZ, les vieux navires doivent être déconstruits au plus près lorsque cela est possible, et le rendre obligatoire pour les armateurs Européens (d’ailleurs notre position avait été soutenue par la Ministre Madame Ségolène ROYAL en 2014, et puis ?)

La Loi dite MACRON devait encourager et aider (si nécessaire) toutes les activités industrielles qui pourraient s’implanter sur les ports.

En France, tous les industriels ne sont pas à la recherche de subventions, ils sont à la recherche d’espaces sur les ports, afin de pouvoir exercer des activités jusque là boudées par la France, telle que la déconstruction des vieux navires. Ces industriels sont aussi demandeurs de moins de tracasseries administratives qui les découragent à vouloir s’implanter dans des lieux stratégiques pour leurs activités. Une demande d’implantation d’entreprise de démantèlement de navires sur le port de Calais depuis plusieurs mois, fait polémique car, trop de tracasseries administratives, non justifiées, inutiles, entre celles et ceux qui pourraient donner les autorisations rapides pour que l’activité de déconstruction de navires s’installe sur le port de Calais (dans ce port, dans un premier temps 10 navires pourraient être déconstruits, ce chantier créerait immédiatement 10 emplois, mais aussi un pouvoir d’achat pour 10 familles, et créerait forcément une activité de cabotage dans ce port, afin d’exporter la ferraille).

les vieux navires doivent être déconstruits au plus près

Pour l’association MOR GLAZ, il est préférable de développer les activités y compris la déconstruction des navires, sur les ports Français et Européens en créant une activité complémentaire à toutes celles existantes.

Assez de faire déconstruire tous ces navires au Bangladesh dont 20% des travailleurs ont de 12 à 14 ans.

Assez de tenir des discours incohérents du genre  » nous leur apportons du travail « .

Une chose est indiscutable, nous leurs exportons nos déchets, des vieux navires qui ont transporté nos richesses ( 90% des échanges mondiaux, 20 milliards de tonnes en 2015)

Nous leur exportons la mort sur ces chantiers d’un autre temps.

outes les conventions internationales, accords d’apparence ne changent pas grand-chose sur les pratiques au Bangladesh et ailleurs, aucune évolution en 40 ans. Pour l’association MOR GLAZ, toute implantation d’entreprise doit être encouragée sur un port, si celle-ci est respectueuse de l’Homme et de l’Environnement. Chaque emploi créé doit être perçu comme une victoire contre le chômage et la pauvreté. Sachons montrer le savoir faire Français dans tous les domaines, y compris dans celui de la déconstruction navale.

Assez de constater que les pays du Nord se débarrassent sous de futiles prétextes de leurs déchets (vieux navires) vers le Bangladesh, l’Afrique où ailleurs. Optons pour les activités diverses dans les ports Français et Européens, y compris pour déconstruire les vieux navires.Jean-Paul

Jean-Paul HELLEQUIN,     Président de l’association MOR GLAZ

COMMENT APPREHENDER LE GIGANTISME DES DERNIERES GENERATIONS DE PORTE-CONTENEURS Traduction d’un Article écrit par 2 Pilotes de Rotterdam dans la Revue  » Port Technology International « 

Le 16 décembre 2012 le  » CMA CGM MARCO POLO  » effectuait son escale inaugurale à Rotterdam. Ce porte-conteneurs (PC) d’une capacité de plus de 16 000 EVP (Conteneurs de 20 pieds de long) ainsi que ses sister-ship sont actuellement les plus grands au monde, mais d’ici quelques mois ils seront détrônés par la série des  » Triple E  » de la Compagnie danoise Maersk qui eux auront une capacité de 18 000 EVP ! Cette course au gigantisme dans le transport conteneurisé n’est pas un cas isolé puisque dans d’autres segments du transport maritime nous assistons à la même dérive (Chez les vraquiers il y a ceux que l’on appelle les  » Valemax « , chez les paquebots la sortie de la série  » Oasis of the seas  » dont les chantiers de l’Atlantique construiront le prochaine exemplaire à repousser toutes les limites et pour les gaziers même course au gigantisme avec les  » Q Max « ). Cette tendance met la pression sur tous les acteurs portuaires. Dans cet article les auteurs se focalisent sur l’impact de ces  » baleines  » dans l’environnement portuaire.

Caractéristiques des  » Ultra Large PC « 

Les navires de la série  » EMMA MAERSK  » (lancé en 2006) et ceux de la série  » MSC BEATRICE  » (lancé en 2009) ont désormais transité dans de nombreux ports. Les dimensions générales du  » CMA CGM MARCO POLO  » et ceux de la série  » Triple E  » diffèrent peu de celles de la série  » EMMA MAERSK  » dans les premières lignes du tableau ci-dessous. On notera que le  » MARCO POLO  » est moins large mais transport davantage de conteneurs que  » EMMA MAERSK « . Ceci s’explique par le nouveau concept de château déporté sur le 1/3 avant permettant de charger sans limite de visibilité derrière ce même château. En descendant plus bas dans le tableau quelques différences intéressantes apparaissent. Le déplacement de la série des  » Triple E  » est nettement plus important que le  » MARCO POLO  » mais leur puissance machine est de 20 % inférieure ! Cet écart est par ailleurs démontré lorsque l’on examine le rapport Puissance machine / Déplacement. Les  » Triple E  » ont 30 % de puissance en moins par tonne de déplacement que les 3 autres séries de navire. Cet écarts’explique par le souhait de Maersk de faire naviguer les  » Triple E  » à vitesse réduite (ndlr : Moins de vitesse = Moins de consommation avec plus de conteneurs chargés, business is business !). Puisque la vitesse n’est pas le critère retenu pour les  » Triple E  » la largeur est donc plus importante expliquant une fois encore sa plus grande capacité et son plus fort déplacement. La surface vélique des  » Triple E  » est également nettement plus importante mais le rapport Puissance des Propulseurs d’étrave / Surface vélique est quasi similaire pour les navires Maersk et meilleur que les 2 autres séries de navires (MARCO POLO et MSC Béatrice).

Sur la base de ces résultats on peut conclure que les capacités d’arrêt et de giration des  » Triple E  » sont plus réduites tandis que leur faculté à contrôler l’avant demeure intacte. Ce constat associé aux 22,5 % de surface vélique supplémentaire induit des conséquences non négligeables pour les remorqueurs lors des manœuvres portuaires.

Anticipation de la manœuvre de ces géants

Dans de nombreux ports la pratique courante est que les remorqueurs attendent à l’abri des digues. Une fois le remorqueur arrière croché, la maitrise du navire s’en trouve facilité. Toutefois comme la prise de remorque et son capèlement prend quand même quelques minutes l’aide des remorqueurs ne peut vraiment avoir lieu que lorsque le navire est déjà bien engagé à l’intérieur du port ! Les porte-conteneurs géants répondant plus lentement à la machine un nouveau  » timing  » s’impose : les remorqueurs doivent être crochés plus tôt. Pour certains ports cela signifie à l’extérieur des digues c’est à dire en zone de mer agitée. L’extension des digues est une solution au problème, mais préparer les remorqueurs, leurs équipages ainsi que les pilotes aux prises de remorque par mer agitée peut s’avérer plus économique. Les pilotes, les capitaines de remorqueurs ainsi que les commandants devront faire face aux challenges suivants avec l’arrivée de ces nouveaux géants :

– Les remorqueurs devront pouvoir crocher et travailler par mer agitée (cas d’Antifer)

– Les pilotes et les capitaines de remorqueur devront se familiariser avec la lenteur de réaction de ces grands PC.

– Ces grands PC s’avèrent être très vulnérables par fort vent Par conséquent mieux vaut pour ces acteurs impliqués dans la manœuvre d’être le mieux préparé.

EntrainementIl

est important que les pilotes et les capitaines de remorqueur soient bien préparés avant l’arrivée dans leur port de ces porte-conteneurs géants d’autant qu’une nouvelle approche de la manœuvre s’impose. Pour ce faire l’entrainement sur simulateur doit être combiné en impliquant à la fois le pilote embarqué sur le porte-conteneurs et le capitaine de remorqueur d’autre part, chacun étant dans un simulateur dédié. De cette façon les aspects techniques tel que d’une part le temps de réponse du remorqueur une fois l’ordre du pilote transmis et d’autre part l’aspect humain lors des communications entre les deux parties sont complètement analysés. La figure 1 montre des images d’un récent entrainement ou le pilote avait en charge un grand gazier LNG depuis la passerelle multi mission www.marin.nl , tandis que deux capitaines de remorqueur expérimentés étaient embarqués l’un sur le remorqueur avant et l’autre sur le remorqueur arrière depuis des simulateurs de manœuvre compact. Ces simulateurs compacts reproduisant la configuration de remorqueurs ASD avec la commande des treuils de remorque.

Lors de ces entrainements simulés, le rendu du monde virtuel se doit d’être aussi fidèle que possible du monde réel. Le retour qu’ont les pilotes hollandais de leurs clients passant sur simulateur confirme une fidélité très proche de la réalité ceci en raison de leur expérience en la matière depuis 30 ans. Toutefois les progrès constant en matière de numérisation rendront la simulation incontournable.

Efficacité du remorqueur par mer agitée et sécurité du remorqueur

Le passage de remorque et le travail du remorqueur par mer agitée soulèvent quelques questions tant sur le design du remorqueur que sur la conduite à tenir par son équipage. Des recherches pointues ont été menées par www.marin.nl sur ces points dans le cadre d’un projet commun intitulé  » SAFETUG « .

Un des points qui soulève le plus de questions lors du remorquage par mer agitée est la tension sur la remorque : des à-coups brutaux sur la remorque peuvent engendrer sa rupture. Cette rupture peut être évitée en installant un treuil de remorque actif ou passif amortissant les à-coups sur la remorque. Dans des conditions de mer pas trop agitée l’emploi de queue de remorque en nylon peut permettre également d’encaisser les surcharges. Une autre action peut être entreprise en minimisant les mouvements du remorqueur. Ce dernier point présente également l’avantage d’améliorer la sécurité et le confort de l’équipage du remorqueur présent sur le pont.

En dehors de l’aspect technique permettant d’améliorer prise de remorque et remorquage par mer agitée, l’effet des mouvements du remorqueur sur les performances de son équipage a également été scruté dans le cadre de  » SAFETUG « . Cette étude a été mené en effectuant un comparatif entre la simulation d’un remorquage fait depuis la plate-forme fixe du simulateur MARIN et le même exercice effectué sur le simulateur  » dynamique  » Desdemona. Le simulateur TNO Desdemona comprend une mini cabine de conception basique ne pouvant contenir qu’une personne à la fois (le capitaine de remorqueur). Dans cette cabine la scène est projetée sur 210°. Cette cabine est montée sur une plateforme dynamique (Voir figure 2). Le capitaine de remorqueur doit exécuter des manœuvres d’escorte de navire sous remorque et par mer agitée alors que la cabine remue de la même manière qu’un remorqueur en pareils circonstances dans la réalité. Afin de mesurer la charge de travail du capitaine de remorqueur ce dernier doit presser un bouton poussoir dès qu’un voyant rouge s’allume sur son pupitre.

L’un des premiers résultats obtenu par cette expérience montre que le capitaine le plus expérimenté assurait nettement mieux son travail de remorquage par mer agitée que le moins expérimenté. De manière générale les capitaines de remorqueur effectuaient un meilleur travail quand leur charge de travail était moindre. Par conséquent gagner de l’expérience par l’entrainement a un effet positif sur la fiabilité générale du remorqueur. Les résultats de  » SAFETUG  » ont également été utilisés pour améliorer notre simulateur. La réponse au remorquage par mer agitée ne peut être obtenue qu’en étant à l’écoute des essais effectués grandeur nature et www.marin.nl a en particulier la capacité de modéliser des cas complexes d’utilisation de treuils de remorque. Les compagnies de remorquage peuvent jouer sur les réglages du treuil de remorque et voir les effets induits sur la charge encaissée par la remorque lors d’interventions par mer agitée.

A l’heure actuelle www.marin.nl travaille sur un projet dont l’objectif est la sécurité du remorqueur et les scénarios possibles en situation d’urgence.

Force exercée par le vent

Un autre point à prendre en compte dans la manœuvre de ces nouveaux porte-conteneurs géants est la modélisation des forces exercées par le vent. Les forces exercées par le vent sur un navire sont habituellement calculées à 10 mètres de haut c’est à dire à la position du centre de gravité en prenant en compte des coefficients selon la dénomination de la force (latérale, frontale et moment giratoire) et la vitesse du vent. Ces coefficients sont souvent déterminés par mesures en soufflerie sur un profil type. Bien que cette méthode de calcul donne des résultats acceptables pour les navires situés au large, la même approche ne convient pas à la navigation en zone portuaire. Une zone soumise au vent dans un port est plus complexe à appréhender en raison des abris créés par exemple par les tanks d’hydrocarbure, les constructions hautes ou les autres navires alentours. En outre le vent agissant sur un navire n’est pas uniforme sur toute sa longueur et sur toute sa hauteur. Les variations de vitesse de vent sur la longueur d’un navire peuvent affectées sa manœuvre de manière non négligeable. Les essais effectués en soufflerie ne donnent pas de solution sur de tels effets de même que pour la façon de les prendre en compte en simulation.

La conséquence sur la manœuvre d’un navire peut se manifester de deux façons : surestimation ou sous-estimation de la force exercée par le vent. En appliquant une vitesse de vent uniforme agissant comme au large sur un navire, les effets de rugosité et d’abri évoqués plus haut ne sont pas pris en ligne de compte. Les études récentes entreprises par l’Université Technique d’Eindhoven pour le Port de Rotterdam montrent que les effets des obstacles sur la vitesse du vent à basse altitude sont non négligeables. Cela se remarque en particulier pour les terminaux à conteneurs ou le stockage de ces derniers à un effet sur la vitesse du vent rencontrée dans le bassin contiguë.

Applying results of such calculated wind fields……

 

 

Voilà plusieurs jours que l’association MOR GLAZ est informée d’une gestion technique dans certains armements qui nous parait inquiétante… elle nous parait suffisamment importante pour la diffuser.

EN BAS DE PAGE: traduction d’un article écrit par deux pilotes de Rotterdam dans la revue  » Port Technology International »

Cette nouvelle gestion technique des grands armements de porte-conteneurs prend un cap qui ne peut pas satisfaire l’association MOR GLAZ. En effet voilà plusieurs fois que l’association MOR GLAZ est alertée par des sentinelles, sur la réduction de puissance des moteurs des grands porte-conteneurs. Certains porte-conteneurs devraient ainsi prochainement passer en cale sèche en Asie pour modifier la forme des bulbes mais plus grave… pour réduire de façon drastique la puissance des moteurs principaux.

Un grand porte-conteneurs de 366 m de long , transportant 14 000 conteneurs avait à sa sortie du chantier en 2010 un moteur principal d’une puissance de quasiment 100 000 Cv.

La politique actuelle des grands armements est de réduire la puissance du moteur principal à environ 60 000 Cv, c’est à dire quasiment la puissance qu’avaient les grands porte-conteneurs il y a 15 ans mais qui eux transportaient 3 fois moins de  » conteneurs « . L’intérêt économique n’échappera à personne et ce, sous couvert de jouer la carte de la protection de l’environnement.

L’association MOR GLAZ met en garde ces armements sur la contrepartie préjudiciable que cela engendre sur le contrôle du navire en mer. Il faut de la réserve de puissance pour affronter des conditions météorologiques dégradées telles que du vent de travers, ainsi que sur la capacité d’arrêt de ces navires en zone portuaire…..Bref, à vouloir faire des économies sur le combustible, on risque de le payer cher sur la sécurité en mer et lors des escales !

Sous couvert de l’anonymat, un commandant nous avouait il y a quelques semaines, que sur un grand porte-conteneurs de 400 m de long, transportant 18 000 conteneurs pour seulement 87 000 Cv qu’il avait eu du mal à contrôler son navire avec 25 nœuds de vent de travers en Manche en raison de la faible puissance de la propulsion de son navire.

L’association MOR GLAZ comprend l’inquiétude des pilotes dans certains grands ports Européens, y compris à Rotterdam, pour eux rien ne justifie cette dérive, de la diminution de la puissance des moteurs sur ces grands navires de la part de certains grands armateurs.

L’association MOR GLAZ, demande aux pouvoirs publics, aux autorités portuaires, aux assureurs, à l’Organisation Maritime Internationale, à l’Agence Européenne de Sécurité Maritime, aux Sociétés de classification, et aux autorités civiles et militaires ayant en charge le sauvetage en mer de s’inquiéter et d’empêcher la diminution de puissance motrice envisagée sur ces navires de plus en plus gigantesques. Ces navires sont déjà suffisamment dangereux, par leur prise au vent, par leurs cargaisons, il ne faut pas tenter le diable.

traduction d’un article écrit par deux pilotes de Rotterdam dans la revue  » Port Technology International » CLIQUEZ….

Les  » géants des mers » peuvent ils être remorqués en cas d’avarie, par toutes les conditions météorologiques lorsqu’ils sont chargés en marchandise et en carburant ? La synthèse de l’exercice qui se passe en ce moment au large de la Bretagne nous le dira….des conséquences en seront forcément tirées….

En ce moment (le 1 mars 2016) un exercice de remorquage se déroule au large de la Bretagne avec le remorqueur  » ABEILLE BOURBON  » et le porte-conteneurs  » EMMA MAERSK « . Cet exercice est réalisé afin de vérifier si les moyens de remorquage sont suffisants pour maintenir au cap souhaité ces géants des mers s’ils rencontraient des difficultés.

L’association MOR GLAZ remercie la société maritime  » MAERSK  » comme nous l’avions fait le 9 mars 2013 lors de l’exercice avec le  » MARCO POLO  » de la  » CMA CGM «  les armateurs veulent savoir quels sont les moyens de sauvetages existants.

L’association MOR GLAZ tient à féliciter tous ceux qui ont permis  » organisé  » la réalisation de cet exercice et tous ceux qui en sont à l’initiative. Ces exercices sont utiles et ils devraient être plus fréquents, car la flotte mondiale a opté pour le gigantisme des navires. L’argent qui aura été utilisé aujourd’hui pour réaliser cet exercice aura été utilement dépensé, car c’est de la prévention…. pour tester les moyens, il faut les utiliser pour en tirer certaines conclusions.

Le gigantisme de ces navires reste cependant un danger, les Etats et les armateurs mondiaux doivent se rencontrer et trouver ensemble des solutions pour faire face aux dangers que représentent ces grands navires en mer et dans les ports.

En janvier 2007 les deux plus puissants remorqueurs d’Europe furent mobilisés pour faire face à l’accident du  » MSC NAPOLI  » qui se trouvait dans la Manche qui ne transportait que 2200 conteneurs dont certains représentaient 1700 tonnes de produits toxiques (recensés), 4000 m3 de fioul lourd pour sa propulsion et 142 m3 de gasoil.

Même si cet exercice est déjà un succès par sa réalisation, les moyens de sauvetage et d’intervention ne sont pas suffisants sur le littoral Atlantique.

Par ailleurs, si le  » EMMA MAERSK » avait été en difficulté ….vers quel endroit refuge puis vers quel port aurait il été remorqué ?

En cas de perte de conteneurs, quels sont les moyens mis à la disposition des Préfets Maritimes pour les récupérer. Contrairement à ce que nous avons parfois entendu, tout engin à l’eau… bois… conteneurs et autres engins… sont dangereux pour la navigation, et la mer n’est pas une poubelle.

Cet exercice, même s’il est utile, ne freinera en rien les rencontres de l’association MOR GLAZ afin d’obtenir plus de moyens…. des remorqueurs plus nombreux, plus puissants et plus modernes pour intervenir lorsque cela sera nécessaire.

La prévention depuis 1978 a évité plus de 21 catastrophes équivalentes à celle de  » AMOCO CADIZ « .

Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ