Il y a 5 ans aujourd’hui que le  » Ivoli-Sun  » chimiquier battant pavillon Italien bis sombrait au large de Cherbourg en bordure de la fosse des Casquets devenue tristement célèbre par les déversements passés de déchets de toutes sortes y compris nucléaires……

Quelles ont été les véritables conséquences pour les hommes et l’environnement……. La cargaison du chimiquier  » Ivoli-Sun  » était composée de trois produits dont 4000t de Styrène (produit hautement toxique et dangereux au contact de l’eau) et de deux autres produits moins dangereux paraît-il….

Ces produits étaient transportés pour trois affréteurs différents, pourquoi avoir plutôt affrété ce navire qu’un autre……

Le  » Ivoli-Sun  » battait pavillon Italien économique (le même que celui mis en place depuis par la France le Registre International Français RIF)

Ce navire âgé de douze ans, ayant une double coque, pavillon d’un Etat membre, remplissait apparemment toutes les conditions imposées par l’Union Européenne sauf que son facteur de risques était de 35 (celui de l’Erika était officiellement de 12 ). Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné pour que ce navire se casse en deux ….le sérieux de la société de classification, les contrôles dans les ports où ce navire a fait escale, ou bien le laisser-faire dans un secteur où tout est permis….Ce type de pavillon échapperait-il à certaines règles élémentaires de sécurité….

Pour l’association MOR GLAZ ce genre d’accident est un acte  » volontaire  » de pollution causée par négligence grave pouvant nuire à autrui dans la mesure où personne n’a osé immobiliser ce navire avec un facteur de risque de niveau 35 et transportant des produits dangereux.

Le transport par la mer de produits chimiques et très toxiques ne cesse de progresser.

*Dans quelles conditions ces produits sont-ils réellement transportés….

*sur quels types de navires,

* lorsque ces produits sont transportés par conteneurs ceux-ci sont-ils bien identifiés…… Lorsque certains de ces conteneurs tombent à la mer, leur perte est-elle immédiatement signalée…..Quels sont les moyens pour les récupérer…Les armateurs, affréteurs, assureurs et autres ont-ils vraiment envie de les récupérer…..

*Comment et où sont lavées les citernes des chimiquiers….avec quelles conséquences sur l’environnement donc à très court terme sur les hommes.

Pourquoi le Ivoli-Sun a-t-il sombré précisément à cet endroit…..dans quelles conditions…..le port du Havre était-il prêt à accueillir ce navire…..Quels ont été les dommages sur la faune et la flore marines et sur la santé des personnes…..

Qu’est-ce qui a changé depuis tous ces naufrages médiatisés même si des essais semblent été marqués.

*l’Union Européenne a mis sur liste noire plusieurs navires dont des chimiquiers. Ces navires ne peuvent plus théoriquement escaler dans les ports de l’Union Européenne, mais ils peuvent toutefois continuer à escaler ailleurs dans des pays où les contrôles sont inexistants ou presque. Un navire pas ou peu fiable chez nous devrait l’être partout dans le monde et devrait être détruit pour ne pas nuire.

L’association MOR GLAZ demande des chantiers de destruction de navires dans l’Union Européenne afin que toutes les normes d’hygiène, de sécurité et environnementales soient respectées. Aujourd’hui, trop de navires sont détruits par des enfants, des femmes et des hommes dans des pays où aucune règle n’est respectée.

Les contrôles des navires sont trop souvent des contrôles papiers : Les Etats des pavillons sont toujours aussi peu responsabilisés, ainsi que l’Etat du port qui immatricule et contrôle les navires, les sociétés de classification ont toujours les mêmes prérogatives. Ce milieu du transport maritime est toujours aussi impénétrable et obscur……

L’Agence Européenne de Sécurité Maritime (AESM) » est installée  » mais qu’a-t-elle comme pouvoir…… et quelles sont ses réelles ambitions…. face aux armateurs, aux sociétés de classification, aux affréteurs, aux Etats des pavillons etc….

L’association MOR GLAZ revendique

toujours une antenne Régionale de Sécurité Maritime à Brest .

Notre rencontre avec monsieur Williem de Ruiter directeur de (AESM) nous a plutôt encouragé à continuer de défendre l’implantation d’une agence régionale à Brest.

Les responsables politiques ont-ils cette volonté……l’association MOR GLAZ en doute…..

Pour l’association MOR GLAZ, le président  Jean-Paul Hellequin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *