un élévateur à bateaux de 250 tonnes dans le port de BREST

 

Le port de Brest avec un élévateur à bateaux de 250 tonnes, va forcément satisfaire quelques professionnels du port Breton ! Cependant, cela équivaut à courir le cent mètres avec des sabots en bois si les ambitions industrielles  étaient d’attirer vers Brest des navires de plus de 25 mètres !!

La décision d’accorder un élévateur à bateaux  que de 250 tonnes à Brest qui en réclamait un de 450 à 600 tonnes ne va pas apaiser les tensions entre les ports Bretons ni mettre fin aux « rivalités » pas toujours très fondées.

Cet élévateur à bateaux permettra toutefois et c’est déjà ça de pouvoir  remonter sur le quai des navires de 250 tonnes, équivalents à des navires de pêche de 20 mètres.

L’association MOR GLAZ souhaite réussite à ce projet qui va permettre d’élargir des activités navales et industrielles sur le port de Brest, et ce dès que le quai sera aménagé en 2020 !

Offrir  un terre-plein, un espace  spécifique sur le port de la péninsule, permettra aux entreprises de nouvelles capacités de développement de leurs marchés, tant pour les navires du patrimoine (nous pensons au chantier du  GUIP  ) que pour la construction navale, la réparation et les activités de déconstruction.

L’association MOR GLAZ qui défend le développement du port de BREST dans le respect de l’Homme et de l’environnement est satisfaite, même si les attentes étaient autres !

L’association MOR GLAZ souhaite un  bon cap au port de Brest et aux activités industrielles qui sauront profiter de cette opportunité dès 2020, positiver et regarder devant.

Pour l’association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Rencontre de l’Association MOR GLAZ avec Madame Karima DELLI Députée Européenne, lors de sa venue à Brest le vendredi 25 janvier 2019 !

de gauche à droite: Karima DELLI Députée Européenne, Jean-Paul HELLEQUIN et Laure TALLONNEAU de l’association MOR GLAZ

Présentation rapide de l’association MOR GLAZ, les Membres du bureau, l’objet et les résultats obtenus durant ces dernières années, droit des Marins des Gens de Mer, déconstruction des navires, développement des petits ports avec des activités nouvelles, cabotage, sécurité maritime au sens large etc. …

Le port de Brest 1er port dans une Bretagne qui en compte 22. 16% des habitants de  notre péninsule vivent directement ou indirectement des activités maritimes, la Terre et la Mer sont ici très liées !

Le port de Brest, par lequel transitent des marchandises qui rejoignent le port du Havre et autres par la mer, d’où l’intérêt de développer les ports secondaires de la façade Ouest de notre pays, le développement industriel y dépend, ici la Terre et la Mer ne font qu’un !

L’association MOR GLAZ dont je suis le Président, va essayer de vous dresser rapidement  le monde du transport maritime, ce moyen qui permet  d’échanger 90% des volumes mondiaux  et 80% des valeurs marchandes.

Pour l’association MOR GLAZ, le transport maritime est la première puissance mondiale y compris avant les banques et les pouvoirs politiques, tout y est pour faire pression sur les acteurs économiques, politiques et les Marins : paradis fiscaux, pavillon de complaisance, mais il est aussi le moyen qui consomme le moins de carburant et qui pollue le moins par tonne transportée, ce qui en fait un monde particulier avec plus de 1million 800.000 Marins recensés (car dans cette activité tout chiffre doit être énoncé avec une certaine prudence).

Ces Marins (4/5) sont originaires de pays pauvres ou appauvris par des conflits ou des effets climatiques ! Madame Laure TALLONNEAU (vice-présidente de l’association MOR GLAZ dont la profession est Inspectrice CGT du Syndicat ITF  Fédération internationale des ouvriers du transport ) va vous faire part des conditions sociales de certains Marins du Monde mais aussi de l’état des navires à bord desquels elle a accès. Madame, je vous remets ce texte de la journaliste Kattalin LANDABURU écrit en 2002 « Aboli formellement le 20 décembre 1848, l’esclavage a pris de nouvelles formes sur les mers du globe. Si le commerce du « bois d’ébène » fait parti d’un passé révolu, les navires continuent de transporter, avec eux, un monde d’inégalité et de précarité sociale. Pourtant ce monde de transport est loin d’être marginal, en 30 ans il a enregistré une progression de près de 430% et son coût, lui, a baissé de plus de 30%. Ces économies ont été réalisées en exploitant des vieux navires âgés parfois de plus de 30 ans, mal ou pas entretenus, ils acheminent en grande quantité des marchandises coûteuses. Que font les Etats membres pour protéger leurs gens de mer, pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. Pavillon « bis » ou pavillon de complaisance : les nouveaux négriers, la convention de Genève sur l’immatriculation des navires existe. Elle vise à un meilleur contrôle de l’Etat de pavillon et à la protection de ses marins. Malheureusement elle n’est pas entrée en vigueur. Le 6 décembre 2001, seuls 11 Etats l’avaient ratifiée. Sa mise en application en exige au minimum 40….. » Ce texte qui vous glace pourrait  malheureusement être réécrit sans en changer une virgule 17 ans plus tard sur les conditions sociales des Marins, l’entrée de Malte et Chypre depuis le 1er mai 2004 dans l’Union Européenne n’y aura pas changé grand-chose !

En 1956, l’année du premier cargo pouvant transporter 58 remorques de camion est bien lointaine, aujourd’hui les navires sont devenus de véritables villes et entrepôts flottants. Une course au gigantisme effrénée avec des navires pouvant transporter 22000 conteneurs et 8500 personnes, une insécurité maritime dangereuse et non maitrisée en cas de panne de ces géants des mers !

Ce gigantisme, permet de diviser le fret maritime par deux (un téléviseur d’une valeur de 700€ coûte 10€ à transporter par la mer). La part du transport excède rarement 1,5% du prix final du produit. Le transport maritime pénalisé par sa lenteur, se démarque par sa très grande rentabilité et ses faibles émissions en CO² comparé à d’autres moyens de transport.

Impossible d’imaginer le commerce sans le fret maritime à l’heure de la mondialisation. Et pourtant, le secteur reste mal connu du grand public alors même qu’on en profite indirectement tous les jours.

En 2014, l’ensemble de l’industrie maritime mondiale a transporté 10 milliards de tonnes de marchandises, plus de 12 milliards en 2017 et des perspectives à 16 milliards pour 2025.  90% des volumes transportés et 80% des valeurs transitent par la voie maritime, la principale route étant celle qui relie la Chine à l’Europe via le canal de Suez (dernièrement agrandi). Par comparaison, le fret aérien transporte à peine 2 millions de tonnes de marchandises.

En France, près des trois quarts des importations et exportations se font par voie maritime. Les navires français transportent annuellement plus de 500 millions de tonnes de marchandises. Si les produits manufacturés (high-tech, électroménager…) et l’alimentation sèche (riz, blé…) restent les biens les plus transportés, les produits réfrigérés (fruits, légumes, viandes) passent de plus en plus souvent par la mer, ce qui est le cas pour le port de Brest (viandes et céréales).

Plus de 5.200 porte-conteneurs naviguent dans le monde

Ils représentent plus de 10% de l’ensemble des navires (transport de personnes, de pétrole, de gaz…) en circulation sur la planète.

442.000 emplois sont liés à l’activité économique maritime en France,  emplois directs générés par l’ensemble des activités économiques maritimes et portuaires en France, c’est huit fois plus que le total des emplois dans l’aéronautique et l’espace. Parmi eux, on compte 10.000 personnels navigants et plus de 5.000 personnels sédentaires.

Mais le danger est omniprésent et croissant, l’intérêt « l’obligation »  serait d’équiper ces navires de Sécurité Passive Embarquée.

D’où l’intérêt de développer le nombre de remorqueurs de haute mer sur le littoral Français pour faire face au danger du transport maritime. Madame la Députée, il y a 40 ans  au mois de mars 1978 à quelques milles d’ici s’échouait le pétrolier « AMOCO CADIZ » et des moyens furent mis à la disposition des Préfets Maritimes, sous la pression des Citoyens, et uniquement pour cette raison. En 40 ans, 23 catastrophes équivalentes  à celle du mois de mars 1978 ont été évitées, mais il ne faut pas baisser la garde, bien au contraire il faut renforcer les moyens y compris dans le Golfe Gascogne, où aucun moyen de sauvetage n’existe.

Madame la Députée, nous aurions pu également développer sur les Energies renouvelables liées directement à la mer, sur le développement industriel souhaitable sur les ports, sur la pêche, les problèmes portuaires liés au Brexit que vous avez quasiment réglés avec la Commission des Transports que vous Présidez à Bruxelles. Toutes les grandes métropoles dans le monde sont des ports, il faut donc y accorder un très grand intérêt dans le respect de l’Homme et de l’Environnement.

 Texte de Jean-Paul HELLEQUIN

Les obligations « la philosophie » de porter secours en mer aux personnes rencontrant des difficultés seraient-elles sur le point de changer ?

Après une interdiction au navire humanitaire  « AQUARIUS » de porter secours aux personnes en Mer Méditerranée, le navire humanitaire « OPEN ARMS » après avoir sauvé près de 500 naufragés rescapés d’embarcations de fortune, l’Espagne prend la décision de bloquer le navire à Barcelone.

Les autorités espagnoles reprochent à ONG PROACTIVA  plusieurs violations du droit maritime, notamment celui de débarquer les naufragés dans le port le plus proche.

Le navire était venu débarquer les rescapés en Espagne après avoir vu le refus de pouvoir accoster en Italie et Malte.

Les autorités maritimes espagnoles reprochent à l’ONG d’avoir laissé le « OPEN ARMS » traverser la Méditerranée pendant plusieurs jours et d’avoir mis en jeu la sécurité du bateau, de son équipage et des personnes qu’il a sauvées. Culotté ce pays qui comme tous les ports mondiaux voient escaler des navires en sous norme tout au long de l’année depuis des décennies et qui apparemment ne les verraient pas ! Ces autorités portuaires peu ou pas soucieuses du bien être des Marins qui se trouvent sur les navires marchands, de pêches, offshore et autres…

Sauver des personnes en détresse en Mer Méditerranée, dans la Manche comme il a quelques semaines ou partout sur les mers du monde sera-t-il bientôt une faute, un délit pour les Capitaines et les Equipages qui porteront secours en mer, ou alors faudra-t-il s’assurer  que ces naufragés ne soient pas des Migrants et si c’était le cas ne pas les voir, et prendre la fuite en les laissant périr!

L’association MOR GLAZ demande, qu’en mer toutes les règles de pouvoir « devoir » secourir toute personne en difficulté soient  rigoureusement respectées.

Pour l’association MOR GLAZ 

Après une interdiction au navire humanitaire  « AQUARIUS » de porter secours aux personnes en Mer Méditerranée, le navire humanitaire « OPEN ARMS » après avoir sauvé près de 500 naufragés rescapés d’embarcations de fortune, l’Espagne prend la décision de bloquer le navire à Barcelone. Les autorités espagnoles reprochent à ONG PROACTIVA  plusieurs violations du droit maritime, notamment celui de débarquer les naufragés dans le port le plus proche. Le navire était venu débarquer les rescapés en Espagne après avoir vu le refus de pouvoir accoster en Italie et Malte. Les autorités maritimes espagnoles reprochent à l’ONG d’avoir laissé le « OPEN ARMS » traverser la Méditerranée pendant plusieurs jours et d’avoir mis en jeu la sécurité du bateau, de son équipage et des personnes qu’il a sauvées. Culotté ce pays qui comme tous les ports mondiaux voient escaler des navires en sous norme tout au long de l’année depuis des décennies et qui apparemment ne les verraient pas ! Ces autorités portuaires peu ou pas soucieuses du bien être des Marins qui se trouvent sur les navires marchands, de pêches, offshore et autres !

Sauver des personnes en détresse en Mer Méditerranée, dans la Manche comme il a quelques semaines (voir le site WWW.MORGLAZ.ORG) où partout sur les mers du monde sera-t-il bientôt une faute, un délit pour les Capitaines et les Equipages qui porteront secours en mer, ou alors faudra-t-il s’assurer  que ces naufragés ne soient pas des Migrants et si c’était le cas ne pas les voire, et prendre la fuite en les laissant périr!

L’association MOR GLAZ demande, qu’en mer toutes les règles de pouvoir « devoir » secourir toute personne en difficulté soient  rigoureusement respectées.

Pour l’association MOR GLAZ

Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

 

réunion des membres du Bureau de l’Association MOR GLAZ le 17 janvier 2019

de gauche à droite :
Bernard LE BIHAN (vice-Président entrant élu ce jour avec la totalité des voix)
Michel GLEMAREC (vice- Président )
Danielle HELLEQUIN (webmaster)
Marcelin HELLEQUIN (adhérent)
Laure TALLONNEAU (Trésorière)
Jean-Paul HELLEQUIN (Président)
Christian BUCHER (vice-Président)

Membres excusés : Madame Françoise GAILL, Messieurs Patrick Poivre D’ARVOR et  Christian BUCHET.

Le bilan financier de l’association est positif, le nombre d’adhérents progresse (320 en 2018).

Depuis le début de l’année, 10% des  adhérents au 15 janvier 2019 sont des nouveaux adhérents.

RCF :

Les Membres du bureau de l’association observent un bilan très positif. Le cap pris par l’association va se poursuivre en 2019 sur :

La Sécurité Passive Embarquée, les contrôles des navires, la chasse aux pseudo-armateurs, le respect du droit social des Marins. Nous souhaitons aussi parce que la diversité des Membres de l’association nous le permet, de nous faire entendre et proposer des solutions sur les sujets maritimes d’actualité, le Brexit et autres sujets qui nous paraîtront importants et non respectueux de l’Homme, de l’environnement et de certaines règles . Nous tenons à saluer la fidélité des adhérents à l’association et souhaitons la bienvenue aux nouveaux. Ce qui fait la force de l’association est la diversité : chacun sait ainsi y apporter  son expérience et son savoir ! 

Nous restons avant tout une association libre et n’acceptons aucune pression qui pourrait nous dévier du cap pris depuis quasiment 20 ans.

Plusieurs sujets d’actualité ont été évoqués. Ils seront analysés et  traités par les Adhérents les plus adaptés et spécialistes des sujets !

Les Membres du bureau ont décidé de renouveler le don à l’association « LA TOULINE » et d’accorder un don à l’Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante (ANDEVA).

Après la réunion, Marcelin HELLEQUIN ancien Capitaine de navire et adhérent à l’association, nous a remis officiellement le pavillon de l’association MOR GLAZ qu’il avait en fin d’année 2018 hissé au sommet du Himlung Himal à 7126 mètres d’altitude !

 

MOR GLAZ est ainsi passée du niveau de la mer à 7126 mètres, nous le remercions pour ce geste pas seulement symbolique, rappelant ainsi que la Terre et la Mer ne font qu’un !

Pour l’association MOR GLAZ      Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Les commandants doivent reprendre la barre à bord des navires!…

L’association MOR GLAZ est depuis très longtemps opposée au gigantisme des navires si toutes les sécurités sur les chargements  ne sont pas appliquées avec rigueur avant le départ du navire.

Plus le navire est grand, plus le contrôle de ce dernier est difficile ! C’est bien pour cette raison, que l’association MOR GLAZ  n’est pas rassurée sur la fiabilité de ces navires lors de tempête ou de panne totale de ces géants des mers.

Le danger est bien réel, le  « MSC ZOE » dans la nuit du 1er  au 2 janvier 2019 a perdu au Nord des îles Wadden  270 conteneurs (ce chiffre est-il exact ?) certains contiennent des produits très toxiques !

Cette Région est depuis 48 heures dangereuse pour la navigation, l’Homme et  l’environnement ! L’association MOR GLAZ, constate cette fois encore, que le gigantisme et la course aux escales les plus courtes représentent un danger pour l’Homme !

 

Les causes de ces désarrimages de cargaisons pourraient être d’après l’association MOR GLAZ :

  1. défaut de saississage, le bord n’ayant souvent pas le temps de contrôler le saisissage des conteneurs réalisé à quai par les dockers lors de l’escale commerciale, la qualité des services portuaires n’étant pas partout dans le monde de même qualité, des escales trop courtes ne permettant les contrôles suffisants avant le départ du navire, les impératifs transmis aux Commandants de ces navires les escales doivent être courtes tant pis pour les conséquences
  2. Défaut de contrôle des conteneurs, un conteneur en bas de pile avec un montant sur un des 4 côtés en mauvais état et ne supporte pas le poids de la pile.
  3. Mauvais temps … trop de vitesse, trop de roulis (trop de pression sur les Commandants afin de respecter les horaires d’escales).
  4. roulis paramétrique, due à une houle synchrone avec les périodes propres au navire.
  5. contrainte du routeing, (planificateur des routes) qui peut donner son avis à l’affréteur qui le paye.

EN CONCLUSION : Les Commandants à bord de ces navires devraient avoir bien plus de prérogatives, et être plus indépendants, être plus libres dans leurs prises de décisions, être moins tributaires de : la vitesse, des  contrainte des  heures d’arrivée dans les ports, des équipes de dockers….de la réservation du tour dans la liste des navires attendus.

L’association MOR GLAZ rappelle également que tous les navires doivent être impérativement équipés de la Sécurité Passive Embarquée.

Pour l’association MOR GLAZ     Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

 

 

 

 

Commandant du TK BREMEN : la fin d’un cauchemar !

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2011, vers 2 heures du matin, en pleine tempête, le TK BREMEN  battant pavillon Maltais s’est échoué sur une plage de la commune touristique d’Erdeven (Morbihan). Dix-neuf membres d’équipage sont évacués sains et saufs par hélicoptère.

 

Le Commandant turc Rifat Tahmaz , seul mis en cause dans cette affaire vient d’être relaxé par le Tribunal de Brest. Pour l’association Mor Glaz, défenseur des marins du monde, ce jugement est exemplaire et fait honneur à la justice française.

Avec nos expériences maritimes nous avons tous connu  les fortunes de mer. Faut-il pour autant condamner   le Commandant du TK BREMEN d’avoir quitté le port de Lorient par mauvais temps et d’avoir mouillé une seule ancre ! Facile à dire quand nous  connaissons   les impératifs de certains armateurs peu scrupuleux de la vie de leurs marins !

 

Au-delà de la polémique et malheureusement de la pollution engendrée par ce naufrage, avons-nous tiré les leçons ? Des mesures ont-elles été prises pour bien informer les commandants étrangers sur les différents refuges en cas de tempête ou avaries ? Dans nos ports français malheureusement, la procédure passe   parfois avant l’humain, tant pis pour la suite !  La complexité de la réglementation portuaire et maritime nationale, la compétitivité économique  ne sont pas  toujours des éléments faciles à concevoir pour les marins.

En ce qui concerne Mor Glaz, le paradigme des responsables de l’administration maritime française doit cesser de remettre en cause le dispositif de sécurité maritime. La suppression des Cross,  des sémaphores, le statu quo  des moyens de remorquage sont toujours d’actualité. Avec cette épée de damoclès sur leur tête, ces hommes  en charge de la sécurité maritime ont-ils la sérénité et les moyens nécessaires pour accomplir leur mission ?

Après ces années de tourmente judiciaire et de solitude  pour le Commandant Rifat Tahmaz, le cauchemar est maintenant terminé. En cette période de Noël, Commandant, nous vous transmettons ce message de  solidarité maritime.

 

Bernard Le Bihan

Adhérent de l’association Mor Glaz

Daniel URVOY Commandant Marine Marchande Inscrit sous N° 1972 B 9055 Quartier de Paimpol

2 ème à partir de la droite Daniel Urvoy et son épouse

Ayant débuté ma carrière de marin en juillet 1973 comme mousse sur le pétrolier Myrtéa de la Société Maritime Shell et quatre années plus tard, en 1977, mon premier sauvetage sur le pétrolier Miralda comme matelot léger ; récupération en mer de chine d’un boat people ,70 personnes fuyant le Vietnam sur une embarcation de 17 mètres éventrée et prête à couler.
Le Commandant décide la récupération de : 3 bébés-27 enfants-4 adoslescents-21 femmes et 15 hommes.
Aucun pays ne voulant les recueillir nous avons cohabité ensemble durant 3 semaines fournissant des vêtements offerts par la totalité de l’équipage et en économisant la nourriture du bord.
Grace à l’intervention du gouvernement français nous les avons débarqués à Séoul en Corée du Sud, une anecdote difficile à oublier.
En 1980 /1981/1982, je suis rentré à l’Hydro de Paimpol pour faire le cours préparatoire Chef de Quart et le cours Chef de Quart.
J’ai fait 15 années à la Shell dans les fonctions suivantes : Mousse/Novice/Matelot/Second Maître Timonier/ Pompiste/Maitre d’Equipage/Elève Pont ceci jusqu’à la fermeture définitive de la société Maritime Shell.

En 1988 je suis rentré chez Féronia Internationale Shipping (FISH filiale de la Compagnie Nationale de Navigation) comme second capitaine (reclassé par la Shell), j’ai fait 4 années sur le navire polaire Erebus au départ de Punta Arénas au Chili vers la péninsule Antarctique.
1 année à l’Hydro de Saint Malo pour le brevet de Capitaine Côtier suivi des embarquements sur les navires polaires Cariboo (Italie) et l’Astrolabe pour les TAFFS (ravitaillement terre Adélie) dans les fonctions de Second Capitaine et de Commandant.
J’ai participé (4 mois) à la guerre entre serbes et Croates ceci à la limite des eaux nationales de Yougoslavie sur le navire radio le Droit de Parole comme Commandant (Bernard Kouchner Président de l’association Droit de Parole).
Retour en Afrique comme Commandant jusqu’à la fermeture définitive de la FISH en 1999.

En mars 2000 je suis entré aux abeilles portuaires de Brest comme Commandant et responsable de site puis Commandant et responsable de site de Bayonne.
En mai 2003 j’ai été affecté aux Abeilles Le Havre comme Commandant ;
En 2008, détaché des AB le Havre auprès des Chantiers Piriou pour le suivi et les essais des remorqueurs construits par Piriou Concarneau.
En juin et juillet 2009 remplacement de L’Abeille Languedoc à la Pallice (carénage de l’AB Languedoc) comme Commandant sur l’Abeille Octeville.
En Septembre 2009 retour sur la Pallice pour remplacement de l’AB Languedoc (partie remplacer l’AB Bourbon à Brest).
En juin 2010 remplacement de L’Abeille Liberté (cale pour soucis de bowthruster) par l’Abeille Gascogne à Cherbourg.

En 2010 également, de service sur le VB Trouville appelé par la Capitainerie du Havre pour un remorquage sur rade du Havre par vent force 6 d’un bateau de pêche Hollandais de 35 mètres en panne de machine.
Navire remorqué et mis en sécurité dans le port du Havre ainsi que son équipage de 8 hommes.

En novembre 2011 j’ai pris ma retraite à 55 ans après 40 années dans la marine marchande Française.
Depuis ma retraite je suis Commandant auprès des Chantiers PIRIOU pour transfert de savoir pour les navires neufs (essais mer) Remorqueurs Algériens, Caribdésir 2, Sidi Ifni, Yersin, B2MS, Astrolabe, BSAHS, BHO2M ainsi que la formation des équipages que ce soit civils ou militaires.

A nos Amis marins de  » l’Abeille Languedoc » et à toutes celles et ceux qui ont participé au sauvetage de 8 personnes cette nuit dans la Manche…

 

Quel beau Noël pour le petit Rayan 4 ans et sa famille.

Ce matin 18 décembre 2018 à 3H00, l’équipage  de «  l’Abeille Languedoc, sous l’autorité de la Préfecture Maritime de la Manche et la Mer du Nord, ont sorti d’une triste situation 8 personnes, 8 Migrants….. Bravo à celles et ceux qui permettent de tels actes humains, humanistes et solidarité……

Ceux qui ont participé à cet acte auront certainement un regard différent sur ces gens qui fuient la guerre, la misère, etc….Sauver des gens était aussi les missions de l’AQUARIUS…..

Présentation au Député Jean LASSALLE des activités Maritimes par l’association MOR GLAZ ( Sécurité, volumes et valeurs échangés, emplois liés à cette activité etc….)a

Merci aux organisateurs d’avoir invité ce soir l’association MOR GLAZ, nous allons essayer d’apporter nos réflexions les plus lisibles, les plus  éclairées à vous Monsieur le Député et aux personnes présentes sur les activités maritimes et plus précisément le transport.

Présentation rapide de l’association MOR GLAZ, les Membres de son bureau, l’objet et les résultats effectués durant ces dernières années, déconstruction des navires, développement des petits ports avec des activités nouvelles, cabotage, mais aussi  nos objectifs.

Monsieur le Député Jean LASSALLE, merci d’avoir choisi d’effectuer une escale sur les quais du port de Brest 1er port dans une Bretagne qui en compte 22, 16% des habitants de  notre péninsule vivent directement ou indirectement des activités maritimes, la Terre et la Mer sont ici très liés !

Le port de Brest ressemble sur sa politique de développement à celui de Bayonne, des  ports par lesquels  transitent des marchandises qui rejoignent le port du Havre et autres  par la mer, d’où l’intérêt de développer les ports secondaires de la façade Ouest de notre pays, notre développement industriel y dépend, ici la Terre et la Mer ne font qu’un !

Comme nous Monsieur le Député, vous êtes à la fois Terrien et Marin, nous savons que vous êtes un Député passionné, atypique  avec une originalité toute particulière, celle d’aller à la rencontre des citoyens, pour cette raison, nous sommes honorés d’être présents ce soir. L’association MOR GLAZ dont je suis le Président, va essayer en quelques paragraphes tout en respectant le temps alloué par les organisateurs de vous dresser le monde du transport maritime, ce moyen qui permet  d’échanger 90% des volumes mondiaux  et 80% des valeurs marchandes.

Pour l’association MOR GLAZ le transport maritime est la première puissance mondiale y compris avant les banques et les pouvoirs politiques tout y est pour faire pression sur les acteurs économiques et les Marins : paradis fiscaux, pavillon de complaisance, mais aussi moins de pollution et de carburant par tonne transportée ce qui en fait un monde particulier avec plus de 1million 800.000 Marins recensés, car dans cette activité tout chiffre doit être énoncé avec une certaine prudence.

En 1956, l’année du premier cargo pouvant transporter  58 remorques de camion est bien lointaine, aujourd’hui les navires sont devenus de véritables villes et entrepôts flottants. Une course au gigantisme effrénée avec des navires pouvant transporter 22000 conteneurs et 8500 personnes, une insécurité maritime dangereuse et non maitrisée en cas de panne de ces géants des mers !

Ce gigantisme, permet de diviser le fret maritime par deux (un téléviseur d’une valeur de 700€ coûte 10€ à transporter par la mer). La part du transport excède rarement 1,5% du prix final du produit. Le transport maritime, pénalisé par sa lenteur, se démarque par sa très grande rentabilité et ses faibles émissions en CO².

Impossible d’imaginer le commerce sans le fret maritime à l’heure de la mondialisation. Et pourtant, le secteur reste mal connu du grand public alors même qu’on en profite indirectement tous les jours

En 2014, l’ensemble de l’industrie maritime mondiale a transporté 10 milliards de tonnes de marchandises, plus de 12 milliards en 2017 et des perspectives à 16 milliards pour 2025.

90% des volumes transportés et 80% des valeurs transitent par la voie maritime, la principale route étant celle qui relie la Chine à l’Europe via le canal de Suez (dernièrement agrandi). Par comparaison, le fret aérien transporte à peine 2 millions de tonnes de marchandises.

En France, près des trois quarts des importations et exportations se font par voie maritime. Les navires français transportent annuellement plus de 500 millions de tonnes de marchandises. Si les produits manufacturés (high-tech, électroménager…) et l’alimentation sèche (riz, blé…) restent les biens les plus transportés, les produits réfrigérés (fruits, légumes, viandes) passent de plus en plus souvent par la mer, ce qui est le cas pour le port de Brest (viandes et céréales).

Plus de 5.200 porte-conteneurs naviguent dans le monde

Ils représentent plus de 10% de l’ensemble des navires (transport de personnes, de pétrole, de gaz…) en circulation sur la planète

442.000 emplois liés à l’activité économique maritime en France,  emplois directs générés par l’ensemble des activités économiques maritimes et portuaires en France. . C’est huit fois plus que le total des emplois dans l’aéronautique et l’espace. Parmi eux, on compte 10.000 personnels navigants et plus de 5.000 personnels sédentaires.

Mais le danger est omniprésent et croissant, l’intérêt « l’obligation »  serait d’équiper ces navires de Sécurité Passive Embarquée, ce sujet sera débattu ce soir au centre culturel de Plouzané lors d’une réunion publique  par Christian BUCHER le  Vice-Président de l’association MOR GLAZ.

D’où l’intérêt de développer le nombre de remorqueurs de haute mer sur le littoral Français pour faire face au danger du transport maritime, Monsieur le Député, Mesdames et Messieurs il y a 40 ans  au mois de mars 1978 à quelques milles d’ici s’échouait le pétrolier « AMOCO CADIZ » et des moyens furent mis à la disposition des Préfets Maritimes, sous la pression des Citoyens, et uniquement pour cette raison. En 40 ans, 23 catastrophes équivalentes  à celle du mois de mars 1978 ont été évité, mais il ne faut pas baisser la garde, bien au contraire il faut renforcer les moyens y compris dans le Golfe Gascogne, où aucun moyen de sauvetage n’existe.

Monsieur le Député, nous aurions pu également développer sur les Energies renouvelables liées directement à la mer, sur le développement industriel souhaitable sur les ports, sur la pêche, le Brexit qui pourrait mettre à mal l’activité des ports de l’Ouest de la France,  etc…. Toutes les grandes métropoles dans le monde sont des ports, il faut donc y accorder un très grand intérêt dans le respect de l’Homme et de l’Environnement.

 

Texte de Jean-Paul HELLEQUIN