de gauche à droite: Charles MARION, Yann ARTHUS BERTRAND, et le président de MOR GLAZ
vendredi 14 juin 2019, l’association MOR GLAZ est allée à la rencontre de monsieur Yann ARTHUS BERTRAND sentinelle avertie et aguerrie des ravages occasionnés par la surconsommation et le non respect de l’environnement et de Charles MARION qui déposait son nouvel ouvrage à la librairie DIALOGUES à BREST
une journée dédiée, une journée de plus parmi tant d’autres pour rappeler que nous nous auto-détruisons en polluant notre avenir, cet espace qui représente plus de 70% de la planète.
MOR GLAZ, ses adhérents et sympathisants le rappellent toute l’année, en essayant de convaincre que » tout problème doit être traité en amont » nous soutenons cette journée, mais nous préférons militer et agir au quotidien.
L’accident aurait fait deux blessés légers et deux autres personnes ont été transportées à l’hôpital pour des examens, nous leur souhaitons un prompt rétablissement.
Comme après chaque incident, accident, catastrophe ou drame maritime, les articles de presse sont sensiblement les mêmes, les supputations et autres blabla aussi!
L’association MOR GLAZ a depuis longtemps évoqué le danger des grands navires transportant tant des personnes (paquebots) que des marchandises (porte-conteneurs) !
Certes, tout navire peut subir une panne motrice, c’est bien pour cette raison, que l’association MOR GLAZ demande des remorqueurs de haute mer plus puissants que ceux existants sur le littoral Français, partout en Europe et dans le Monde. Nous demandons également depuis des années des remorqueurs plus puissants dans les ports pour faire face à ce type d’accident, et ce, dans tous les ports recevant des navires de plus en plus grands ! Notons que, même lorsqu’un navire est bien entretenu, que les problèmes de machine, électrique, reste avec l’incendie et la voie d’eau la hantise de tous les Marins !
Les deux remorqueurs chargés de guider le navire dans le canal auraient tenté de jouer leur rôle et de ralentir le navire, mais une remorque se serait cassée ! Nous pouvons deviner la suite, panique à bord de la passerelle du paquebot, mais également à bord des remorqueurs portuaires !
L’accident survenu le dimanche 3 juin 2019 à Venise, relance le débat sur le gigantisme des navires, mais aussi sur les moyens disponibles en cas de difficultés tant en Mer qu’à proximité des ports ou en escale.
Ce qui s’est passé dans le port de Venise est une confirmation de ce que nous disons «souvent dénonçons » depuis longtemps. Quels sont les moyens réels dans les ports qui reçoivent ces grands navires ?
Rappelons que les premiers maillons de la sécurité maritime sont les Pilotes de port, et les remorqueurs portuaires, puis les autorités portuaires.
Les grands navires et leurs Amateurs, ont de beaux jours devant eux, le business et les profits sont aux commandes, il est donc impératif de créer les moyens de sauvetages adéquats, tant en Mer que dans les ports.
Pour l’association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN
L’association MOR GLAZ dénonce depuis des années (retour duCLEMENCEAU et autres navires expédiés pour être déconstruits dans des pays du sud) ces expéditions sauvages ou pas de nos déchets vers des pays que nous considérions comme des pays dans lesquels ces « nos » déchets devaient être « traités » par des personnes exploitées, en marge de toute règle sanitaire et sociale ! Et bien ces pays ne veulent plus être nos déchèteries « poubelles » et tant mieux.
Bien entendu il y a les déchets plastiques, mais pas seulement.
Que contiennent réellement tous ces conteneurs qui se trouvent au fond des Océans, perdus par « hasard » dans des tempêtes hivernales au large de la Bretagne et ailleurs dans le monde ?
Que contiennent réellement les conteneurs qui explosent sur les navires porte-conteneurs ?
Depuis des années l’association MOR GLAZ dénonce ces exportations, malgré toutes les Conventions Internationales, le trafic « organisé » très lucratif et immoral perdure.
Les pays industrialisés ne cessent d’envoyer ses vieux navires et autres déchets ailleurs, pour permettre nous dit-on ou essayer de nous convaincre que ce serait une démarche positive qui apporterait du travail et des revenus aux populations de ces pays.
Il est certain, que nos pays exportent sans aucun doute les déchets d’une surconsommation et de gaspillage dans des pays qui ne veulent plus les recevoir et c’est très bien ainsi.
Madame la Ministre Malaisienne de l’Ecologie est courageuse, nous la félicitons pour cette détermination de vouloir retourner des centaines de tonnes de déchets plastiques et autres à l’envoyeur. L’association MOR GLAZ espère, que Madame la Ministre sera sourde aux propositions qui pourraient lui être faites.
Madame Yeo Bee Yin, gardez cette détermination, faites noter par vos service portuaires et douaniers le nombre de conteneurs qui seront embarqués sur les navires, la qualité des Armateurs, les pavillons des navires, le sérieux des chargeurs et des assureurs, et la destination précise des navires.
Il serait dommage que les navires qui seraient sensés nous ramener nos déchets sombrent ou subissent un incendie, une manière de déverser un peu plus de déchets dans les Océans déjà suffisamment agressés, et considérés comme une grande poubelle!
Quatorze pays seraient concernés par ces retours, parmi lesquels les États-Unis, le Japon, la France, le Canada, l’Australie ou encore la Grande-Bretagne. Par ailleurs, le ministère Malaisien a indiqué que 450 tonnes de déchets plastiques contaminés présents dans dix conteneurs provenant d’Australie, du Bangladesh, du Canada, de Chine, du Japon, d’Arabie saoudite et des Etats-Unis seraient renvoyées.
Il est évident qu’un produit ne doit pas être mis sur le marché avant de posséder la technologie pour le recycler dans le respect de l’Homme et de l’Environnement !
Pour l’association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN
Du premier Centre de classes de Mer en France créé en 1964 à Moulin- Mer (dans le Finistère) à l’initiative d’un enseignant visionnaire Monsieur Jacques KERHOAS à « ATLANTIC YOUTH » que de milles parcourus, que de bords tirés.
Ce programme est cofinancé par le Fonds européen Erasmus+
L’association MOR GLAZ et l’association du REMORQUAGE sont honorées d’avoir été sollicitées afin de participer à cet événement exceptionnel «ATLANTIC YOUTH » qui se déroulera au Centre Nautique de Moulin Mer en Bretagne sur la commune de Logonna-Daoulas du 27 au 31 mai 2019 !
La conférence du mardi 28de 14h à 17h00 au Centre Nautique sera pour nous très intéressante (ainsi que les rencontres durant ces quelques jours). Nous allons exposer aux collégiens de 5 pays d’Europe nos passions pour le monde maritime, faire part de nos expériences personnelles, faire découvrir les métiers liés aux activités de la Mer. Nous espérons donner des envies, et ainsi les retrouver un jour sur un quai, à bord d’un navire, dans un chantier naval etc. …
Lors de la journée Brestoise du mercredi 29 mai 2019, nous essayerons de donner des envies, cette journée sera particulièrement passionnante : embarquement sur le navire Brestoa depuis la nouvelle cale de Moulin-Mer pour se rendre à Brest (les visites de Abeille BOURBON, du Chantier du GUIP et d’Océanoplis…).
Merci à la Marine Nationale, d’avoir accepté la visite du remorqueur Abeille BOURBON à ces collégiens, enseignants et accompagnants.
Cette journée du 29 mai 2019 se poursuivra, à la salle Kejadenn de Logonna, mot du Maire Musique danses, crêpes etc…
La soirée de clôture du 31 mai 2019 se déroulera au Family à Landerneau, remise de prix, discours etc…
Une occasion pour les associations que je préside du Remorquage et MOR GLAZ de faire le bilan avec les collégiens et les professeurs de ces 5 pays ! Des échanges qui devraient nous permettre de deviner si nous avons su donner des envies de pratiquer des métiers dans ce vaste secteur que sont les activités maritimes !
Pour les associations Le Président Jean-Paul HELLEQUIN
Lors de cette conférence, plusieurs membres de l’association MOR GLAZ se sont librement exprimés
face à des intervenants de qualité » parfois très inquiets pour leurs activités »
l’association MOR GLAZ a insisté sur la qualité des ports Bretons… sur les investissements nécessaires afin de rendre nos ports encore bien plus compétitifs et attractifs pour les clients! il ne faut pas avoir peur du Brexit, mais il faut être prêt en cas d’un Brexit dur. Nous voulions connaitre les avis des uns et des autres sur un sujet aussi sensible et essentiel pour les ports Français !!
Mesdames et Messieurs les Candidates et Candidats aux Élections Européennes, le sujet ci-dessous, vous devriez être capables de la maîtriser, ou bien alors ?
La pêche électrique, une technique innovante et durable pour certains, pour l’association MOR GLAZ,une pratique dangereuse pour la faune halieutique qu’elle finira par transformer les Océans en désert !
Certes les Députés Français se sont prononcés à l’unanimité pour interdire la méthode destructrice qu’est la pêche électrique dans la bande des 12 milles nautiques mais :
Ce sont bien les 751 Députés du Parlement Européen qui doivent l’interdire purement et simplement. En cette période électorale, quelle est la position de tous les prétendants au siège d’Eurodéputé sur cette pratique de pêche ?
La pêche électrique, est une méthode irrationnelle et inadmissible, une technologie aveugle que dénonce l’association MOR GLAZ depuis plusieurs années.
Quel est l’impact réel de cette méthode sur les animaux de fond qui sont la nourriture des poissons plats ?
Que vont devenir les profondeurs océaniques, avec un système de pêche incohérent, qui va vraisemblablement irradier électriquement les fonds marins, la flore, la faune et toutes les espèces aquatiques qui s’y trouvent ?
Face à cette méthode de pêche ignoble et inacceptable, que va devenir la filière pêche qui essaie depuis des années de rendre la pêche un peu plus durable en respectant tant que possible certaines règles ?
Cette technique consiste à capturer les poissons plats, comme la sole, enfouis dans les fonds sableux de la mer par le biais d’impulsions électriques paralysantes. Cette pêche est Interdite depuis 1998. Touteslesdérogations obtenues depuis 2007, doivent être retirées. En effet 5 % de la flotte de l’Union Européenne peut utiliser ces dérogations, il faut purement et simplement interdire cette méthode de pêche. Les Députés qui siègent à Bruxelles où dans les pays de l’Union, ne doivent surtout pas se laisser impressionner par les lobbyistes et autres !!!
La pêche électrique, est une méthode irrationnelle et inadmissible, une technologie aveugle que dénonce l’association MOR GLAZ depuis plusieurs années.
Face à cette méthode de pêche ignoble et inacceptable, que vont devenir les armateurs à la pêche, ainsi que toute la filière qui essaie depuis des années de rendre la pêche un peu plus durable en respectant tant que possible certaines règles ?
Il faut penser au lendemain, protégeons (ensemble si possible)la Mer nourricière, qui n’est ni une aire de jeux, ni un gisement sans fin, qui devrait être un espace bien plus surveillé si nous voulons survivre.
Pour l’association MOR GLAZ……..Le Président Jean-Paul HELLEQUIN
Monsieur le Directeur, Mesdames et Messieurs, merci de nous accueillir à l’Institut Universitaire Européen de la Mer, un bel endroit qui œuvre afin que la Mer reste une « MOR GLAZ » (MER BLEUE). Merci aux Académiciens du bout du quai de Roscoff, à certains Membres du Bureau de MOR GLAZ, et aux Compagnons du Mérite Maritime pour leur présence !
Ce mardi 7 mai 2019, j’ ai eu le grand honneur, le privilège, de remettre la Croix de Chevalier du Mérite Maritime à Michel GLEMAREC Professeur Honoraire des Universités (Océanographie biologique).
Né le 19 juin 1938 à Rennes, marié à Anne-Marie, il est père de trois enfants ! Orphelin d’un père professeur de sciences naturelles, qui avait été formé entre autres à la Station biologique de Roscoff, Michel a eu l’opportunité de participer en tant que lycéen à la formation des agrégatifs dans ce même laboratoire et notamment à bord du « Pluteus ».
Avec un avantage certain sur ses collègues étudiants il effectue ses études à la Faculté des Sciences de Rennes et à Paris-Sorbonne .Nommé assistant à l’Université de Rennes, Michel demande rapidement sa mutation pour Brest, où tout était à faire ; c’était un pari qui n’était pas évident.
Michel s’associe aux géomorphologues du Professeur GUILCHER. Le Centre National de la Recherche Scientifique arme un petit navire de dix mètres pour les recherches côtières. A bord quatre hommes d’équipage et deux scientifiques, ce petit navire effectue des missions de dix-sept jours ; les conditions sont rudes et de 1962 à 1969 tu participes à deux missions annuelles.
Après l’étude de l’ensemble du Golfe du Morbihan, c’est la totalité de la partie nord du Golfe de Gascogne, des Sables d’Olonne à Penmarc’h qui est inventoriée. Pour progresser jusqu’aux accores, l’Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes t’offre la possibilité d’une mission d’un mois à bord de « La Pelagia ».
Après ta soutenance de thèse, en1969 le Centre National pour l’Exploitation des Océans te propose d’assister aux essais du navire amiral de la nouvelle flotte océanographique le « Jean Charcot ». Tu es en charge de la faune des bivalves abyssaux. Il y a là une opportunité d’intégrer le Centre National pour l’Exploitation des Océans.
En 1972 l’Université te confie la tâche de devenir professeur et de diriger un nouveau laboratoire voué à la recherche côtière. Pour ce faire, le laboratoire arme de 1972 à 1980 une ancienne pinasse sardinière basée à Concarneau, « l’Armorique ». Nombre de thésards ont ainsi la possibilité d’embarquer sur ce type de navire aménagé pour le travail scientifique.
Le labo que tu diriges devient associé au Centre National de la Recherche Scientifique, plusieurs navires furent armés pour ces missions sur le littoral français ! Ces missions sont pour toi des expériences humaines très enrichissantes.
Durant trois années, une semaine en novembre est consacrée à la formation sur le « Jean Charcot ». Toi, Michel, tu es responsable de cette formation de Paris et de Bordeaux, aidé de collègues, des Officiers du bord, des Maîtres d’équipage, expériences nouvelles pour toi et ton « équipage » : prise de quart, travail en passerelle, mise à l’eau des engins etc……des périodes d’apprentissage certainement mémorables et uniques dans les années 70 !
En 1998, pour ton départ en retraite, il y a longtemps que tu n’as pas navigué, ton dernier thésard «t’offre » deux jours de mission à bord du « Côte d’Aquitaine » pour estimer, des progrès des méthodes et échantillonner sur les fonds de la baie de Concarneau et de l’archipel des Glenan.
Tu as assuré de nombreuses fonctions universitaires, « les plus hautes » dans ton domaine.
Au-delà de ton enseignement et de la publication d’une centaine de publications scientifiques, ton investissement dans le transfert des connaissances hors de l’Université peut être illustré par quatre exemples.
Dans les années 1980 le Maire de Brest M. Le Blé te demande de t’investir pour affirmer la vocation maritime de Brest. Avec ton équipe tu lui proposes de créer « Océanopolis ». C’est l’enthousiasme de l’équipe qui fait aboutir le projet au-delà des aléas politiques.
A la demande du CNRS en 1981, la régionalisation est lancée, tu es nommé Délégué scientifique régional jusqu’en 1987, et tu démissionnes ayant mesuré les difficultés d’être brestois pour représenter la région ! Une fois retraité la région te nommes Personnalité qualifiée à la section Mer du <comité Économique et Social. Durant 7 années tu vas te « frotter » avec rudesse et plaisir aux réalités des activités maritimes.
A la demande de la Communauté Urbaine, tu présides le Conseil scientifique du Contrat de Baie « Rade de Brest » qui mobilise de 1992 à 1996 quatre-vingt chercheurs. Ainsi sont mis en place pour les politiques les outils décisionnels pour gérer cet espace remarquable.
A la demande des communes sinistrées par la catastrophe de l’«AMOCO CADIZ », tu es témoin au procès de Chicago contre la Standard Oïl. Au préalable en tant que directeur de l’Institut d’ Etudes Marines, tu avais obtenu un financement dédié à des bourses de thèse pour une douzaine de thésards.
Dans une procédure de découverte extrêmement dure, tu défends les recherches engagées depuis sept ans concernant la dégradation du système, des ressources économiques, le projet de réimplantation d’espèces nobles…Tout cela est plaidé devant le juge Mac GARR en 1986.
La transformation du professeur, travaillant avec ses chercheurs, en témoin au procès est une rude épreuve, c’est une tranche de vie très enrichissante de quatorze années, qui te fait ensuite beaucoup voyager outre-Atlantique, en Afrique en tant qu’expert UNESCO, FAO … et jusqu’au Japon. Un tournant dans ta vie professionnelle, certains auraient perdu le cap, toi Michel, tu l’as gardé car tu défendais et défends toujours avec passion le milieu marin !
Récemment la pression médiatique concernant un événement majeur d’il y a 40 ans fut un autre exercice. Lors de ce 40ème anniversaire, nous nous étions partagés avec quelques adhérents de MOR GLAZ la difficile tâche de rafraîchir les mémoires, de remettre sur la table des cartes, les questions de Sécurité Maritime, de Sécurité Passive Embarquée. Nous avons aussi posé des questions sur le stockage des déchets de l’ « AMOCO CADIZ ».
La distinction que tu vas recevoir dans quelques instants, je vais te la remettre pour tes activités scientifiques liées à la Mer certes, mais surtout parce que tu as navigué durant des années.
Bien entendu je te connaissais Michel depuis longtemps et notamment j’ai envie de dire « grâce » au naufrage de l’« AMOCO CADIZ ».
Notre rencontre fut un peu provoquée par Anne-Marie, ton épouse lors de la Fête Maritime en 1996 à Brest, je passerai sur les anecdotes qui se déroulèrent le long du bord de l’Abeille Flandre !
Puis nous nous sommes rencontrés, lors de différentes réunions publiques et plus particulièrement lors du retour du « CLEMENCEAU » à Brest, François PELLENNEC est celui qui avait su souder notre amitié malgré nos différences culturelles et autres ! Mais les Marins se retrouvent toujours, car ils ne prennent qu’un seul cap, le bon cap, celui qui a été défini au départ ! Le chantier de déconstruction de recyclage des navires à Brest nous doit beaucoup, car nous ne sommes pas des utopistes et nous avons défendu cette activité, qui progresse à son rythme!
En effet Mesdames, Messieurs, Michel est Vice-président de l’association MOR GLAZ depuis quinze ans, comme tous les Adhérents de l’association MOR GLAZ, il est précieux. À nos côtés Michel défend avec passion et sans garde-fou les activités maritimes pour les rendre encore bien plus respectueuses de l’Homme et de l’Environnement.
Michel est un Marin, un Marin qui durant plus de vingt ans a côtoyé la profession, les Marins, et quels Marins parmi eux, d’anciens Terre-neuvas. Michel pour avoir navigué, être embarqué à bord des navires côtiers du C.N.R.S et de GENAVIR/IFREMER, tu es des nôtres, tu appartiens à la communauté maritime, à celle des navigants, tu aurais quasiment pu appartenir au contingent A de notre Ordre.
Michel est un des Membres du bureau de MOR GLAZ avec Françoise GAILL, Danielle HELLEQUIN, Laure TALLONNEAU, Patrick Poivre d’ARVOR, Christian BUCHET, Bernard LE BIHAN, Christian BUCHER et moi-même. Ces Membres sont tous différents, comme toi Michel ils répondent présents dès que cela est nécessaire !
Michel sait nous accompagner, au tribunal de Brest au début des années 2000 avec nos amis de VIGIPOL. Nos interventions parfois musclées contre les avocats qui défendaient les pollueurs étaient très remarquées et très médiatisées, nous étions les seuls à dénoncer et préconiser des mesures contre les dérives du transport maritime international.
La Présidente du Tribunal de Brest, mais aussi du Havre et de Marseille nous avait plutôt à la bonne, nous avons sans aucun doute aidé à faire condamner les pollueurs des Mers.
Sur le bassin du port de Brest à bord d’une embarcation afin d’attirer l’attention avec des fumigènes lorsque nous sommes en désaccord avec les Administrations qui gèrent les vieilles coques dans le port de Brest, lorsque nous retouchons quai, cela occasionne un comité d’accueil, nos prises de positions sont médiatiques, et nous ne larguons pas le bout avant la victoire, n’en déplaise parfois !
Lors de la grande fête maritime en 2016, tu nous avais aidés à tenir le stand d’un équipage sud-américain qui se trouvait en mauvaise posture dans le port de Brest (en quelques heures nous avions récupérés plusieurs milliers d’euros de dons).
Le 2 août 2016, nous avions fait changer de cap aux organisateurs de la « BARGOT » qui considéraient que l’estran était une aire de jeux à Roscoff.
Le 22 décembre 2016 deux navires de type Supply propriété du groupe maritime « MAERSK » sont remorqués vers la Turquie pour y être recyclés. Les deux coques sont remorquées à couple. Le Capitaine du remorqueur (qui lui aussi partait à la casse) signale que les deux navires qu’il remorque viennent de sombrer au large des côtes bretonnes.
Nos réactions publiques, nous ont valu d’être auditionnés par trois hauts fonctionnaires, sur la demande de Madame Ségolène ROYAL, la présence de Michel fut un atout pour l’association MOR GLAZ !
Il y a quelques semaines, nous étions à la Préfecture Maritime de l’Atlantique invités par le Préfet Maritime, suite au naufrage du « GRANDE AMERICA». Nos actions font changer de cap aux « pseudo-armateurs » et autres acteurs du transport maritime, nous sommes assez fiers des résultats.
Glémarec Michel, Professeur Honoraire des Universités (Océanographie biologique) Vice-président de l’Association MOR GLAZ
Né le 19 juin 1938 à Rennes, marié, 3 enfants
Fonctions assumées : Assistant Université de Rennes 01/10 :1960
Maitre-assistant Université de Bretagne occidentale 01/10 1963
Professeur de 2ème classe 01/10/ 1972 Professeur de 1ère classe 01/01/1987
Professeur de classe exceptionnelle 01/10/1998
Activités pédagogiques : Responsable de la maitrise de biologie des populations et des systèmes (option milieu marin) depuis 1976
Responsable de la formation doctorale d’Océanographie biologique depuis 1985.
Responsabilités administratives et scientifiques.
1972 Directeur du laboratoire d’Océanographie biologique
1975-1976 Directeur d’UER (Doyen)
1976-1980 Directeur de l’Institut d’Etudes marines
1981-1987 Délégué Scientifique du CNRS pour la Région Bretagne
1981 Membre du Conseil Scientifique Régional de la Recherche, puis personnalité qualifiée au Comité Economique et Social Régional (commission Mer).
1992-1996 Président du Conseil Scientifique du programme « Rade de Brest »
1993-1998 Membre du Conseil Régional de l’Environnement et du Patrimoine.
Sur le plan international Président pour l’organisation du Symposium Européen de Biologie marine (1990-1993).
Activités maritimes
Étant orphelin d’un père professeur de sciences naturelles, qui avait été formé entre autres à la Station biologique de Roscoff, j’ai eu l’opportunité de participer en tant que lycéen à la formation des agrégatifs dans ce même laboratoire. Mes connaissances sur la faune et la flore marines me confèrent un avantage certain sur mes collègues étudiants à la Faculté des Sciences de Rennes. Celle-ci acquiert une île dans le Golfe du Morbihan pour en faire une station marine .Après une année de spécialisation à la Sorbonne j’y suis affecté pour effectuer mes premières recherches sur la faune des fonds envasés de la partie orientale de ce golfe. Les moyens sont dérisoires mais les résultats passionnants car très différents de ce que l’on connaît alors en Manche ou en baie de Concarneau. Après deux années à l’Université de Rennes, je demande ma mutation pour Brest, où tout est à faire, mais c’était un pari qui n’était pas évident. Je m’associe alors aux géomorphologues du Professeur Guilcher car le CNRS arme un petit navire (10 mètres) le Gwalarn (alias Kornog) pour les recherches côtières. A bord quatre hommes d’équipage et deux scientifiques, nous effectuons des missions de 17 jours, les conditions sont rudes et de 1962 à 1969 je participe à deux missions par an. Après l’étude de l’ensemble du Golfe du Morbihan, c’est le Mor Braz puis la totalité de la partie nord du Golfe de Gascogne, des Sables d’Olonne à Penmarc’h. Pour progresser jusqu’aux accores l’ISTPM m’offre la possibilité d’une mission d’un mois à bord de « La Pelagia », l’équipage est composé d’anciens « thoniers » de la « Chaume ». Après ma soutenance de thèse le CNEXO me propose d’assister aux essais du navire amiral de la nouvelle flotte océanographique le N/O « Jean Charcot ». Il nous faut adapter nos engins de prélèvements à ce type de bateau et apprendre avec les « câbliers ». Le CNEXO me propose alors de participer à la 1ère campagne « Nord-Atlante » où je suis en charge de la faune des bivalves abyssaux. Il y a là une opportunité d’intégrer le CNEXO, mais en 1972 l’université me confie la tache de devenir professeur et de diriger un nouveau laboratoire. Dans cette université de taille modeste il nous importe d’axer nos recherches sur les écosystèmes côtiers et de travailler au plus près de la demande sociale. Pour ce faire le laboratoire arme une ancienne pinasse sardinière basée à Concarneau « l’Armorique », de 1972 à 1980. Nombre de thésards ont ainsi la possibilité avec ce type de bateau aménagé pour le travail scientifique, d’aborder la dynamique temporelle des populations sans la lourdeur de programmations préalables. Notre laboratoire devient associé au CNRS et une collaboration avec le laboratoire d’Arcachon nous permet de clore la prospection de ce qui restait pour nous « terra incognita » : le plateau sud-aquitain. Nous utilisons un chalutier en bois le « Job ha zelian » basé à La Rochelle en 1973, puis le « Cryos » en 1976 basé à Terre Neuve. Les équipages sont très différents d’un navire à l’autre et c’est aux scientifiques de s’adapter. Ce sont pour moi en tant que chef de mission des expériences humaines très enrichissantes. Une fois appréhendées les distributions des peuplements dans l’ensemble du Golfe de Gascogne, nous sommes amenés à nous intéresser à des plateformes continentales où les remontées d’eau froide (upwellings) viennent perturber la distribution logique des peuplements selon la théorie des étages climatiques que nous développions.
En 1972 nous participons à une campagne CINECA au large du sud-marocain et en 1978 c’est une mission de notre laboratoire dans la partie nord-marocaine. Une fructueuse collaboration avec le Maroc sera instaurée par la suite.
Durant trois années, une semaine en novembre est consacrée à la formation sur le « Jean Charcot » des jeunes océanographes de l’université de Paris 6 et de Bordeaux. Je suis responsable de cette formation aidé de collègues, des officiers du bord, des boscos : prise de quart, travail en passerelle, mise à l’eau des engins …Tous se souviennent avec émotion de cette période d’apprentissage.
Pour mon départ en retraite, mon dernier thésard m’a « offert » deux jours de mission à bord du « Côte d’Aquitaine »pour estimer les progrès des méthodes et échantillonner sur les fonds de la baie de Concarneau et de l’archipel des Glenan. C’était en 1998.
Valorisation de la recherche et communication
Au-delà de la publication d’une centaine de publications d’ordre académique, mon investissement dans le transfert des connaissances hors de l’Université peut être illustré par quatre exemples.
_ Dans les années 1980 le Maire de Brest Mr Le Blé me demande de m’investir pour affirmer la vocation maritime de Brest. Avec mon équipe nous lui proposons de créer « Océanopolis ». C’est l’enthousiasme de l’équipe qui fait aboutir le projet au-delà des aléas politiques.
_A la demande importante existant en Bretagne concernant la gestion des écosystèmes côtiers nous répondons en développant une recherche contractuelle. Ce sont les SAUM, les SMVM (Pays bigouden, Cotes d’Armor…), les contrats de baie (Rade de Brest, Golfe du Morbihan….), les études sur les sites d’implantation de centrales nucléaires…..Je rédige les Cahiers d’Habitats côtiers de la directive européenne « Natura 2000 » pour les littoraux Manche et Atlantique.
_A la demande de la Communauté Urbaine je préside le Conseil scientifique du Contrat de Baie « Rade de Brest » qui mobilise durant quatre ans 80 chercheurs. Ainsi sont mis en place pour les politiques les outils décisionnels pour gérer cet espace remarquable.
_ A la demande des communes sinistrées par la catastrophe de l’ « Amoco Cadiz» je suis témoin au procès de Chicago contre la Standard Oïl. Au préalable en tant que directeur de l’Institut d’Etudes Marines nous avons obtenu un financement dédié à des bourses de thèse pour une douzaine de thésards. Dans une procédure de découverte extrêmement dure je défends les recherches engagées depuis sept ans concernant la dégradation du système, des ressources économiques, le projet de réimplantation d’espèces nobles…Tout cela est plaidé devant le juge Mac Garr en 1986.La transformation du professeur, travaillant avec ses chercheurs, en témoin au procès est une rude épreuve. C’est une tranche de vie très enrichissante qui m’a fait aussi beaucoup voyager outre-Atlantique, en Afrique en tant qu’expert UNESCO, FAO…et jusqu’au Japon.
Récemment la pression médiatique concernant un évènement majeur d’il y a 40 ans fût un autre exercice.
Distinctions honorifiques
1984 Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques
1990 Chevalier dans l’Ordre du Mérite National
1994 Officier dans l’Ordre des Palmes Académiques
Appartenance à des associations
Union des Océanographes de France. Co –fondateur 1968
Marine Biological Association of the United Kingdom