Le 10 mai est la journée nationale de la commémoration de l’esclavage, aujourd’hui et bien plus qu’hier la situation d’un trop grand nombre de Marins est gravissime !!!

L’association MOR GLAZ espérait beaucoup de la Maritime Labour Convention (MLC 2006), qui devait protéger tous les Marins, et notamment les plus isolés, nous doutons sérieusement de son efficacité, de la volonté sérieuse d’une mise en œuvre par les pays signataires. L’association MOR GLAZ est souvent triste pour les Marins du monde, nous encourageons les Armateurs à faire le ménage, les  » pseudo-armateurs  » n’ont pas  » plus  » leur place dans les activités maritimes y compris à la pêche.

Ces  » pseudo-armateurs  » créateurs de la misère des Marins et de leurs Familles, des concurrences sans limite entre des Marins issus pour un très grand nombre de régions et de pays pauvres !! (Madagascar, le Cap vert, l’Asie, de certains anciens pays du bloc de l’Est, des pays les plus pauvres de l’Union Européenne). L’esclavage, car il s’agit par certains comportements odieux d’esclavage des temps modernes. L’esclavage n’est plus seulement lié à la couleur de la peau, mais à la pauvreté du pays d’origine de ces Marins !

L’Organisation Maritime Internationale (OMI) doit mettre de l’ordre parmi ses adhérents et redéfinir le pavillon de complaisance. En 2012 le secrétaire Général de l’OMI Mr Koji SEKINMIZU déclarait  » que toutes les choses qui sont venues par la mer et sans lesquelles nous ne pourrions pas vivre, disait :  » merci, aux gens de mer « . L’association MOR GLAZ rappelle que le cap de 10 milliards de tonnes de fret sont passés par la mer en 2014, en 2020 il est prévu de passer ce volume au dessus des 15 milliards de tonnes, le métier de marin n’est donc pas aussi marginal que décrit par certains, mais trop souvent il reste obscure, sans loi, sans règle, invisible, bien caché depuis les normes de sécurité renforcées et imposées sur les ports du monde!

L’association MOR GLAZ, comme chaque jour, pense aux Marins qui vivent trop souvent dans des conditions difficiles. Après une enquête sur le transport maritime la journaliste Kattalin LANDABURU titrait dans un magasine spécialisé. « Aboli formellement le 20 décembre 1848, l’esclavage a pris de nouvelles formes sur les mers du globe ». Si le commerce du  » bois d’ébène  » fait parti d’un passé révolu, les navires continuent de transporter avec eux, un monde d’inégalité et de précarité sociale. Plus de 15 ans après la parution de cette enquête, l’association MOR GLAZ fait le constat, que le pavillon de complaise est trop souvent néfaste pour les Marins du monde, et notamment pour les moins organisés d’entres eux ! Que font les Etats membres pour protéger leurs gens de mer ?

Cependant, peut-être une lueur d’espoir, dans cette dédicace de l’armateur Philippe Louis-Dreyfus en 2014 :  » Aucune activité maritime ne serait possible sans les navigants, prêts à défier la Mer avec passion et respect. Merci donc à Mor Glaz, vigie attentive de leurs conditions de vie et de travail. Bon vent et bonne Mer à Mor Glaz « . Philippe Louis- Dreyfus

Pour l’Association MOR GLAZ Le Président

Jean-Paul HELLEQUIN

 



 

Réunion du vendredi 03 Mars 2017 à 9h30 heures à l’Hôtel Restaurant des Gens de Mer 44, quai de la Douane à Brest

Objet : Audition des membres de l’association MOR GLAZ par l’inspection du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) présidé par Monsieur Jean-Marc BERTHET Chargé de mission il était accompagné par Messieurs Rouchdy KBAIER Inspecteur Général de l’Administration du Développement Durable et Luc VEILLE pour l’Inspection Générales des Affaires Maritimes), au sujet du naufrage des navires Danois MAERSK SEARCHER et SHIPPER en mer celtique.

Réf : Lettre de mission de Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement et de la Mer, et du Secrétaire d’État chargé des transports

Synthèse des interventions

des membres de l’association MOR GLAZ Présents

de gauche à droite:

Michel GLEMAREC..Jean-Paul HELLEQUIN…Bernard LE BIHAN

Bernard Le Bihan – membre de l’association MOR GLAZ

Point 1 :  Notion de renseignements ou d’ informations, il s’agit là pour les services d’État en charge des affaires étrangères, ambassades et autres d’avoir une connaissance approfondie de la situation des navires (marchande-guerre-pêche et autres)et de leur utilisation au niveau des différentes nations.

Les lieux de stockage des différentes coques en voie de démolition doivent être identifiés, notamment dans la partie Europe du Nord. Nous savons que la démolition des navires dans les ports européens n’est pas une priorité et que nombre de navires sont aujourd’hui acheminés vers des ports étrangers où les mesures environnementales sont peu ou pas respectées.

A ce titre, au niveau français, européen, voir international l’établissement d’un fichier navires consultable par toutes les administrations devient une priorité absolue. Une fiche spéciale environnement incluant sur chaque navire, la nature, la quantité de combustible et des autres produits toxiques (ex : détergent de nettoyage etc. ..).

Le transport maritime nécessite une vigilance accrue et les naufrages précités démontrent une nouvelle fois l’absence de données fiables sur la nature des combustibles présents dans les soutes des navires.

– Point 2 : La France dans son dispositif de surveillance du trafic maritime Manche/Atlantique dispose de quatre Cross avec Gris Nez – Jobourg- Corsen et Etel. Je mentionne que le remorquage n’est pas une opération neutre et qu’il demande une attention particulière de la part des opérateurs de surveillance.

Néanmoins, je suis surpris que le navire tractant MAERSK BATTLER ait pu continuer sa route sans encombre vers la Turquie. Le communiqué de presse de la préfecture maritime de Brest en date du 22/12/2016 indique que c’est le CROSS Etel qui a reçu l’appel VHF du commandant du MAERSK BATTLER se trouvant au large de la chaussée de Sein. Ce communiqué mentionne également que c’est le Cross Corsen qui a pris la responsabilité de la coordination de cette opération.

Je note également qu’entre la déclaration de l’événement le 22/12/2016 à 01 heure 55 et le naufrage du MAERSK SHIPPER, il s’est écoulé plus de 04h30. L’envoi d’un hélicoptère de l’aéronavale sur zone aurait peut-être permis d’avoir une vision plus précise de la situation et de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter le naufrage du supply MAERSK SHIPPER.

Devant un événement aussi important, les ordres dans les Cross doivent être clairs et je souhaite, dès à présent, le détournement systématique du navire en cause vers le port le plus proche pour audition et identification du commandant et de l’équipage par les autorités maritimes.

-Point 3 : Devant cet événement de mer, je demande que le remorquage à couple soit interdit dans les eaux territoriales française et européenne. La présence de personnel à bord des navires remorqués doit être rendue obligatoire. Je souhaite également que les deux supply soient renfloués et dirigés vers le port le plus proche, à savoir Brest. Dans un secteur de pêche fréquenté par de nombreux chalutiers du Guilvinec et d’ailleurs, le danger de croche sur ces épaves ne doit pas être exclu.

-Point4 : Bien que l’événement de mer se soit produit en dehors des limites du parc naturel marin d’Iroise, je précise que sous l’effet des vents dominants et des courants, le danger de pollution n’est pas à exclure dans une aire marine protégée au titre de la convention Oslo-Paris (OSPAR). Une grande partie de son périmètre est également classé au titre des directives habitats, faune-flore (directives Natura 2000) ainsi que réserve de biosphère par l’UNESCO.

Je fais également mention du navire Peter Siff qui a coulé le 15 Novembre 1979 à l’entrée de la baie de Lampaul (Ile d’Ouessant) avec à son bord 349 t de fuel lourd. Trente-huit années après le naufrage, des fuites sporadiques d’hydrocarbures sont toujours observées dans le parc naturel marin d’Iroise

.Intervention de Michel GLEMAREC Vice Président de l’association MOR GLAZ

La pointe de Bretagne et les eaux océaniques y atteignant ont subi des agressions incessantes liées au transport maritime. Il suffit de se rappeler le 1er grand accident celui du Torrey Canyon il y a exactement 50 ans. Les accidents sont différents, interviennent à des saisons variées, les produits le sont aussi et il est difficile d’anticiper sur les conséquences à venir. Les produits pétroliers légers en surface détruisent les œufs et larves de poissons, crustacés…les produits lourds sont les plus pérennes et les plus toxiques (cancérigènes) et portent atteintes aux potentiels biologiques de reproduction. Ceci peut se faire alors sur une longue échelle de temps.

La Bretagne et l’Etat ont fait beaucoup depuis les premiers évènements, rails de navigation, législation, pénalités juridiques, créations du Parc Naturel Marin d’Iroise après celui du Parc Naturel Régional d’Armorique, Zones Natura 2000, ZNIEFF….tout cela dans les eaux territoriales. Or tout ce qui proviendra des épaves englouties sera, un jour ou l’autre, ramené en surface ou charrié vers la côte. Etant donné la forte activité liée à l’exploitation des ressources vivantes soumises à de telles agressions de type écologiques peuvent être largement amplifiées sur le plan économique. L’atteinte à la qualité du milieu en est la première manifestation, nous sommes là dans le plus grand champ d’algues d’Europe et l’essor actuel des établissements de leurs transformations en produits à forte valeur ajoutée témoigne d’un dynamisme exemplaire. La pêche professionnelle, récréative, l’aquaculture sous différentes formes, le tourisme….sont autant d’activités menacées par une baisse de qualité de l’environnement. Point n’est besoin d’évoquer les concepts de biodiversité ou de perturbation de l’écosystème, le bon sens suffit !

Michel GLEMAREC Professeur Honoraire des Universités (Océanographie biologique). Vice-président MOR GLAZ, Témoin au procès de Chicago pour la défense des communes littorales touchées par l’Amoco Cadiz. Rédacteur des Cahiers d’Habitats côtiers (Directive européenne Habitats-Natura 2000)…

Intervention de Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Présentation rapide de l’association MOR GLAZ avec ses 300 adhérents citoyens y compris des Capitaines de remorqueur de haute mer et portuaire, des experts du monde maritime. L’association MOR GLAZ prétend pouvoir apporter ses réflexions sur ce naufrage et plus largement sur le métier du remorquage et les négligences concernant ce convoi. L’association peut aussi apporter son analyse sur la Sécurité Passive Embarquée qu’elle défend depuis plusieurs années, son analyse sur les faits, les conséquences sur le milieu marin !

Je suis en parfait accord avec tout ce qui vient d’être dit par Bernard et Michel. Pour avoir navigué 38 ans ,11 ans à la Grande Pêche et 27 ans à bord des remorqueurs de haute mer, pour avoir participé à plus de 100 opérations de remorquage et de sauvetage , avec mes collègues sur le pont, et pour avoir été embarqué à bord de l’ABEILLE FLANDRE en mer d’Iroise sous le Commandement de Jean BULOT (qui est membre de l’association), je peux quasiment vous affirmer, que, le remorquage des deux coques MAERSK SEARCHER et SHIPPER était voué à l’échec

Deux coques remorquées à couple  » une erreur regrettable  » de la part d’un armateur aussi  » expérimenté « . Ces deux coques remorquées par un navire de type  » supply  » qui partait lui aussi se faire déconstruire en Turquie, une économie qui va ternir l’image du Groupe MAERSK.

Lors des remorquages hauturiers de ce type auxquels j’ai participé en Mer Méditerranée, pour remorquer dans les années 1977 et 1978 du Pirée à Barcelone pour la déconstruction des vieilles coques désarmées, des précautions particulières étaient appliquées, (visite du gréement de remorquage toutes les 3 heures par des marins du remorqueur, par mauvais temps, des visites plus régulières du gréement en laissant à bord du remorqué des marins si nécessaire). Ces règles, ces obligations doivent être réinstaurées, réimposées avant le départ par les autorités portuaires du port de départ, mais aussi, par les assureurs et autres autorisant le départ du convoi. Ces règles de sécurité doivent être respectées scrupuleusement par ceux qui effectuent ce type de remorquages. Le remorquage hauturier est un métier bien particulier, qui ne peut pas être de l’à peu près, ce métier est rigoureux et ne peut être effectué que par des professionnels (cette fois ce n’était pas apparemment pas le cas).

La manière de remorquer ces deux coques MAERSK SEARCHER et SHIPPER est d’un amateurisme qui fait sourire toute la communauté du remorquage maritime. Il est également inconcevable de faire remorquer des navires qui partent à la destruction par un navire de type  » supply  » qui lui-même était destiné à être déconstruit.

Le premier armateur mondial s’est comporté comme un amateur, nous remettons en cause cette façon de faire, ce manque de respect envers les professionnels du remorquage.

La conséquence de cet amateurisme a pour conséquence tout ce qui a été dit par Bernard et Michel. Dès leur construction, tous les navires doivent être équipés du système de pompage JLMD ECOLOGIC permettant de remonter les fluides des navires des cuves de carburant et de les nettoyer (Sécurité Passive Embarquée). D’autres grands armateurs dans le monde et les Français CMA CGM, LDARMATEURS et quelques autres font cet effort  » parier sur la prévention par respect de l’environnement en cas d’accident et de naufrage  » .

Afin d’éviter ces convois , il faut imposer que les vieux navires soient déconstruits au plus près, en Europe du Nord lorsque cela est possible, il faut interdire les remorquages à couple.

Pour l’association MOR GLAZ, ces deux coques doivent être renflouées, une surveillance de trois ans des coques par le Groupe MAERSK ne suffit pas. Il faut imposer une règlementation stricte afin que ces négligences ne puissent plus se produire, il faut que tous les acteurs de ce naufrage soient responsabilisés à leur niveau.

Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Le transport maritime n’a jamais fait naufrage, d’ailleurs cela est impossible !

Landerneau le 10 janvier 2017

Que penser en cette période, du devenir du transport maritime International. Quel avenir pour les petits Armateurs ou ceux qui ne pratiquent qu’une seule activité  » le transport « . L’association MOR GLAZ, souhaite partager son analyse sur la situation, y apporter sa réflexion sur ce vaste sujet. La première activité Internationale est sans aucun doute en pleine restructuration ! Les grands décideurs mondiaux sont :

Les banques et  » le transport maritime pilier de la mondialisation  » et quelques autres. Il suffit pour cela d’être un peu curieux, et d’essayer de comprendre le commerce, les échanges et la pression que peuvent exercer les grands Armateurs mondiaux sur les pays qui possèdent des ports (structures portuaires, dragage et investissements importants.. etc.)

Dès le 16 septembre 2016 l’association MOR GLAZ était inquiète sur  » pour  » le devenir des salariés du premier Armateur de Corée du Sud HANJIN (7ème Armateur mondial), qu’ils soient navigants ou sédentaires. Avec une dette de près de 5 milliards de dollars, l’Armateur Coréen a fini par être lâché par les banques et les fonds de pensions. Une mauvaise stratégie de la part des banquiers ou un manque de visibilité de la part de l’Armateur, ou tout simplement un transport maritime en pleine mutation! Le septième Armateur mondial (plutôt ses banquiers) souhaite vendre rapidement ses  » ces  » navires au plus offrant. A-t-il sombré parce qu’il n’était que le 7ème transporteur de marchandise par conteneurs ? Le transport maritime sera-t-il prochainement dans le giron de 4 ou 5 Groupes financiers (Armateurs) pour les échanges Internationaux ?

Moins d’échanges commerciaux poussent les Armateurs qui le peuvent à se restructurer, le social ayant déjà subi des restructurations pénibles au début des années 1980 avec les Pavillons économiques, les Armateurs vont devoir se réorganiser stratégiquement.

La faillite du Coréen HANJIN aura été le coup de corne, qui a fait réagir les plus grands Armateurs mondiaux, où peuvent-ils encore effectuer des économies afin de transporter plus de marchandises. Le rythme reprendra, le transport maritime est cyclique, un conflit, un pays en difficulté, une politique plus protectionniste des continents, une reprise de la consommation, un pouvoir d’achat en berne etc.… peuvent changer rapidement l’activité et la fragiliser momentanément. Certains Armateurs dont c’est le métier s’en sortiront bien mieux que les  » amateurs  » qui disparaitront. Un vrai chamboulement est en marche dans le transport maritime (des marchandises et des biens), un nouveau cap vient d’être pris.

Les porte-conteneurs géants et autres navires vont-ils rester à l’ancre, moteurs à l’arrêt durant des mois comme les pétroliers en Grèce dans les années 70, l’association MOR GLAZ n’y croit pas !

Lorsqu’il était reproché en 2015 à l’association MOR GLAZ d’utiliser le terme  » la course effrénée au gigantisme des navires  » avions-nous raison, nous pensons que oui, pour des raisons de sécurité. Par contre, cela était vraisemblablement utile pour des raisons économiques et stratégiques des grands Armateurs !

Depuis des décennies, les Armateurs mondiaux surfent sur une croissance phénoménale des échanges (en 2016 les échanges atteignent les 10 Milliards de tonnes). Il n’est pas besoin d’être un grand expert pour deviner que cela ne pourrait pas durer, pour des raisons évidentes !

Lorsque la Chine était en pleine croissance  » développement  » économique, un navire coûtait environ 15.000 dollars par jour à l’Armateur et pouvait rapporter près de 200.000 dollars dans la même journée (le phénomène était semblable dans l’offshore pétrolier). Les marges de certains Armateurs auraient reculé de 9 à 10 % sur un an.

Ces marges colossales ont attiré des banques et des fonds d’investissement anglo-saxons. Ceux-ci ont financé massivement des constructions de navires, créant des surcapacités dans tous les domaines:  » le transport par conteneurs, le transport de matières premières, le vrac sec, et celui de produits pétroliers ».

Cette surabondance de vraquiers, de méthaniers et de porte-conteneurs a fini par envoyer les prix du fret par le fond. Comment les  » spécialistes  » les » économistes  » les  » analystes  » se sont trompés à ce point !

Pour rester compétitif, les alliances vont se multiplier dans le secteur maritime du transport. L’Armateur Français CMA-CGM s’est offert NOL, un Armateur Singapourien, il a ainsi renforcé sa position de second Armateur mondial. L’an passé, CMA CGM a observé une croissance de 7% en volume transporté et a réalisé 600 millions de dollars de chiffre d’affaires. L’avenir des armements Internationaux se trouve dans la stratégie commerciale et dans les alliances, pour anticipé l’avenir !

Les deux grandes entreprises Chinoises COSCO et CSCL ont fusionné pour former la 4ème compagnie de porte-conteneurs du monde. Inspirés par les compagnies aériennes, les grands Armateurs ont aussi noué des alliances. Les Armateurs moyens non professionnels sont voués à disparaître, comme dans le transport terrestre, il n’y a plus de place pour les faibles, triste constat. Il devrait ainsi rester dans quelques années que les meilleurs opérateurs avec de bons navires et une faible moyenne d’âge. Cependant il faut être attentif que ceux qui resteront n’instaure pas des  » leurs  » monopoles sociaux, de concurrences et de sécurité !!!

L’indépendance d’un pays dépend de ses Armateurs nationaux. Ces Armateurs doivent certes être aidés, ils doivent privilégier le Pavillon national, et les emplois nationaux. Ce secteur est stratégique, mais pas à n’importe quel prix et sans contreparties.

L’association MOR GLAZ reste convaincue que le transport maritime, même si momentanément la période est difficile pour certains Armateurs, saura se remettre à flot, avec des stratégies innovantes. Nous pensons que seuls les grands Armateurs survivront à cette crise dans un secteur qui permet 90% des échanges mondiaux. Cette période serait-elle moins florissante qu’elle nous est présentée par certains experts pessimistes comme un mayday !

Le transport maritime n’a jamais fait naufrage, d’ailleurs cela n’est pas possible pour des raisons géopolitiques !!

Pour l’association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Lettre ouverte adressée ce jour 4 janvier 2017 à Madame Ségolène ROYAL  » deux coques de navir

Objet : deux coques de navires abandonnées par l’armateur MAERSK par 80 mètres de fond à quelques milles de l’île de Sein à l’Ouest de la Bretagne.

Madame la Ministre,

Depuis le 22 décembre 2016, deux navires de type supply se trouvent par 80 mètres de fond à quelques milles de la pointe Bretonne. Ces deux coques étaient remorquées vers un chantier Turc pour y être déconstruites, le navire remorqueur du même type était lui aussi destiné à la déconstruction. Vous trouverez la chronologie des faits sur le site WWW.MORGLAZ.ORG .

Madame la Ministre, dans un communiqué les autorités maritimes ont essayé de rassurer, sauf que ces deux coques contiennent chacune plusieurs dizaines de mètres cube de fioul lourd. Ces navires ne remplissaient donc pas les conditions pour être remorqué vers un chantier de déconstruction, ni pour être déconstruits puisque les règles n’étaient pas respectées (le passeport vert).

Madame la Ministre de l’Environnement et de la Mer, l’association MOR GLAZ vous demande par ce courrier d’exiger du propriétaire de ces deux épaves, de les remonter, mais aussi de faire toute la lumière sur ce naufrage. Madame la Ministre, ces épaves ne peuvent pas rester là, la Mer n’est pas une poubelle, des  » les  » règles doivent être respectées, tant pis pour ceux qui y dérogent, dans ce cas il s’agit du premier armateur mondial !

Madame la Ministre, pourquoi les autorités maritimes Françaises n’ont-elles pas sommé le navire remorquant ces deux coques à se dérouter vers Brest suite au naufrage ? L’association MOR GLAZ aurait souhaité que le capitaine de ce navire laissant au fond de la Mer d’Iroise deux épaves soit entendu par les autorités Françaises.

Madame la Ministre de la Mer, nous souhaitons que vous preniez en charge ce dossier. Le premier transporteur maritime mondial qui devrait montrer l’exemple agit comme un  » pseudo-armateur  » lorsqu’il s’agit de déconstruire ses vieux navires.

Que va faire la cinquième puissance mondiale ? Communiquer pour rassurer, ou faire payer le pollueur imprudent. Pour l’association MOR GLAZ, il y a toujours des risques lorsque des vieilles coques sont remorquées et surtout à couple, et de plus est lorsque les trois coques sont vouées à la destruction, les risque sont majeurs.

Quand l’Organisation Maritime Internationale et les Assureurs rendront-ils enfin obligatoire la Sécurité Passive Embarquée à bord de tous les navires? elle serait bien utile ces prochains jours au large de la Bretagne.

Madame la Ministre de la Mer, en l’attente acceptez, nos plus sincères et respectueuses salutations.

Pour l’association MOR GLAZ      le Président Jean-Paul HELLEQUIN

 

Lettre ouverte adressée ce jour 4 janvier 2017 à Madame Ségolène ROYAL par Mail et courrier

Madame la Ministre,

Depuis le 22 décembre 2016, deux navires de type supply se trouvent par 120 mètres de fond à quelques milles de la pointe Bretonne, près du Parc Naturel Marin d’Iroise.

Depuis la lettre ouverte que l’association MOR GLAZ vous avait adressée le 4 janvier 2017, et votre prompte réaction, le navire JIF XPLORER, navire spécialisé, affrété par la Direction Générale de l’Armement (DGA) s’est positionné durant plusieurs jours au dessus des deux épaves abandonnées au large de la Bretagne par l’armateur MAERSK.

Nous pouvons donc supposer, que les autorités Françaises et la société MAERSK possèdent des éléments sur l’état des coques et sur les risques de pollution, car ne soyons pas dupe, il y aura tôt ou tard pollution.

L’association MOR GLAZ, souhaiterait que les résultats des prospections effectuées par le ROV du JIF XPLORER depuis 15 jours soient connus des citoyens, et qu’il n’y ait aucune clémence envisagée envers les pollueurs des Océans.

Les galettes de fioul retrouvées le 16 janvier 2017 sur la plage de Plounéour – Brignogan -Plages, proviendraient-elles des deux coques?

Qu’en pensent d’ailleurs les Maires du littoral, la Région Bretagne, le Comité Régional des Pêches, et tous ces prétendants au fauteuil de Président de la République et autres, qui sillonnent la Bretagne, et le littoral à la recherche d’électeurs (seul le Député du Finistère Gilbert LE BRIS est intervenu)!!!

Le sujet ne serait-il pas suffisamment important, au pays organisateur de la COP 21, et des grands discours sur la protection des Océans !

Madame la Ministre de l’Environnement et de la Mer, l’association MOR GLAZ réitère sa demande d’exiger du propriétaire de ces deux épaves, de les remonter, mais aussi de faire toute la lumière sur ce naufrage et sur les conditions voire les autorisations du départ de ce convoi du Danemark. Ces épaves doivent être évacuées et tant pis pour le premier armateur mondial, la Mer n’est pas une poubelle !

L’association MOR GLAZ ne trouve ni convenable ni  » acceptable  » que la France se réfugie derrière des textes, qui lui aurait interdit de dérouter vers Brest un navire qui laisse derrière lui deux déchets. L’association MOR GLAZ croit avoir la réponse, ne pas encombrer le port de Brest d’une coque supplémentaire, sauf que celle-là avait un propriétaire bien connu ! Tous ceux qui ont permis l’appareillage de ce convoi du Danemark doivent être entendus par les autorités Françaises et Danoises.

laisse derrière lui deux déchets. L’association MOR GLAZ croit avoir la réponse, ne pas encombrer le port de Brest d’une coque supplémentaire, sauf que celle-là avait un propriétaire bien connu ! Tous ceux qui ont permis l’appareillage de ce convoi du Danemark doivent être entendus par les autorités Françaises et Danoises.

Madame, nous comptons sur votre dynamisme et vos engagements pour protéger les Océans et la sécurité maritime, pour faire condamner ces dérives inacceptables. Madame la Ministre, vous devez piloter ce dossier, avec le Secrétaire Général de la Mer et toutes les autorités maritimes compétentes, le premier transporteur maritime mondial a agi le 22 décembre 2016 comme un  » pseudo-armateur « .

Madame la Ministre de la Mer, en l’attente, acceptez nos plus sincères et respectueuses salutations.

Pour l’association MOR GLAZ

Le Président  Jean-Paul HELLEQUIN

C/C : Secrétaire Général de la Mer, Direction des Affaires Maritimes, Ministère des Transports et de la Mer.

 

 

 

 

comme chaque année durant l’été, l’Association du Remorquage organise avec grand succès des visites du remorqueur Abeille Bourbon. Le droit de visite étant fixé à 3 euros, l’ensemble des bénéfices de ces visites sont redistribuées en direction d’associations à but humanitaire.

 

Ce samedi, le président de l’association du Remorquage, Jean-Paul Hellequin, avait ainsi convié les différents partenaires et participants de ces opérations pour la remise d’un chèque de 8 200 euros au professeur Tristan Pontier pour ses recherches contre la mucoviscidose.

Étaient également présents sur la passerelle de l’Abeille Bourbon :

Le Professeur Tristan PONTIER qui représentait le Professeur Claude FEREC

Le Président Pierre STEFF, et le délégué Général Régional Frédéric COSTIA du Groupe HUMANIS (notre partenaire depuis plus de 10 ans)

Frédéric RAVELEAU (Délégué Départemental pour la SACEM)

Les représentants du Groupe (LES MARIN D’IROISE)

Le Commandant Thierry CHOQUET et son Equipage, les bénévoles Danielle HELLEQUIN et Dominique KERRIEN qui représentaient les autres bénévoles absents.

La réunion annuelle du bureau de l’association MOR GLAZ s’est tenue le 14 décembre 2016 à 11h30 à Brest au 85, quai Eric TABARLY :

Présents :

Jean-Paul HELLEQUIN (Président)

Michel GLEMAREC (Vice Président)

Laure TALLONNEAU (Trésorière excusée)en négociation pour arriérés de salaires à Roscoff à bord du cargo  » CORONEL  » battant pavillon Antigua Barbuda.

Danielle HELLEQUIN (Trésorière adjointe)

Christian BUCHER (Vice Président)

Ce navire le « CORONEL » battant pavillon ANTIGUA et BARBUDA venait de HAMBOURG, d’après nos informations : l’inspection dans ce port aurait été très succincte, comme souvent, pour ne pas déranger le  » pseudo-armateur  » ni déranger le port Allemand, et tant pis pour les Marins. Ce  » pseudo-armateur  » avait oublié de verser les salaires à certains membres de son équipage.

La vice Présidence et Trésorière de l’association MOR GLAZ, Mademoiselle Laure TALLONNEAU, était absente lors de la réunion du bureau de l’association qui se déroulait à Brest le 14 décembre 2016.

L’activité professionnelle de Mademoiselle Laure TALLONNEAU est Inspectrice du Syndicat International du Transport (ITF).

Le 14 décembre, Laure était en inspection à bord d’un navire dans le port de Roscoff en Bretagne. Ce cargo le  » CORONEL » transportait du colza en tourteau.

Ce navire battant pavillon ANTIGUA et BARBUDA venait de HAMBOURG, d’après nos informations : l’inspection dans ce port aurait été très succincte, comme souvent, pour ne pas déranger le  » pseudo-armateur  » ni déranger le port Allemand, et tant pis pour les Marins. Ce  » pseudo-armateur  » avait oublié de verser les salaires à certains membres de son équipage. Comme d’habitude lors de ces situations, l’Etat du pavillon  » ANTIGUA et BARBUDA  » est aux abonnés absents, il ne fait respecter aucune règle, son seul but étant d’immatriculer le plus grand nombre de navires, « la complaisance dans toute sa  » splendeur « …y compris de la part des inspecteurs Allemands qui auraient pu  » dû  » détenir ce navire !

L’association MOR GLAZ salue le comportement du représentant de la société de transport MESGUEN, agent du cargo. Ce représentant a fait ce qu’il pouvait, afin que les conditions de vie des 9 Marins (1 Russe et 8 Lithuaniens) soient un peu moins pénibles.

Mademoiselle Laure TALLONNEAU a quant à elle, fait ce qu’elle a pu pour les Marins : Salaires d’octobre et novembre payés, un nouveau frigo embarqué.

Cependant le navire a appareillé sans air conditionné, et sans chambre froide pour conserver les légumes, les fruits et les produits laitiers.

Il a été prescrit que lors de la prochaine escale du  » CORONEL  » à ROTTERDAM, que certains membres de l’équipage seront rapatriés, que les matelas, les oreillers et une machine à laver pour vêtements de travail seront changés.

L’association MOR GLAZ constate que les Inspecteurs du Centre de Sécurité des Navires de Brest, se sont rendus sur place que tardivement (3heures avant l’appareillage du navire).

. Pourquoi le Centre de Sécurité des Navires n’a-t-il pas arrêté le  » CORONEL  » ?

. Pour l’association MOR GLAZ, il y avait suffisamment de matière pour détenir le  » CORONEL  » et rendre ainsi la qualité de vie meilleure pour ces 9 Marins.

L’association MOR GLAZ constate,

que le nombre d’inspecteurs en Bretagne est insuffisant!

Les 8/9 novembre 2016, l’association MOR GLAZ était présente aux Assises de l’Economie Maritime, qui se tenait à La Rochelle.

Comme chaque fois qu’elle en a l’opportunité, l’association MOR GLAZ sait se faire entendre, créer des liens, provoquer les rendez-vous et cette année ils étaient de bons et hauts niveaux !

Une belle opportunité que nous savons toujours saisir, afin d’aborder nos priorités et préoccupations avec les personnalités, les responsables du milieu maritime.

En cette période, les priorités de l’association MOR GLAZ sont les suivantes :

. quels dispositifs mettre en place pour faire face au gigantisme des navires,

. quels types de Bâtiments de Soutien d’Assistance et de Dépollution (BSAD) l’Etat doit-il affréter ?

Pour l’association MOR GLAZ le prix d’affrètement des navires ne doit pas  » plus  » être le principal critère.

Lors du Comité Interministériel de la Mer présidé par le Premier Ministre Manuel VALLS à Marseille le 4 novembre 2016, et les Assises pour l’Economie de la Mer les 8 et 9 novembre 2016 à La Rochelle, les annonces pour le secteur maritime et la sécurité étaient nombreuses. L’association MOR GLAZ en a pris acte, maintenant il faut concrétiser toutes ces belles intentions qui ne peuvent pas être comme trop souvent éphémères, notamment en cette période électoraliste.

L’association MOR GLAZ a retenu les connaissances maritimes du Président de la République, et lui a remis un courrier manuscrit. Il y a quelques jours, l’association MOR GLAZ a reçu une réponse du Cabinet, notre message a été entendu, reste à obtenir rapidement un rendez-vous.

Concernant le remplacement des remorqueurs de sauvetage, l’association MOR GLAZ a acté, le remplacement des deux ABEILLES Flandre et Languedoc par deux nouveaux  » REMORQUEURS « .

Pour l’association MOR GLAZ, la protection du littoral doit être renforcée, repensée, y compris à terre avec des équipes d’intervention fiables, efficaces, comme cela avait été décidé et appliqué, à la fin des années 1980.

C’est pourquoi : l’association MOR GLAZ demande un choix rigoureux lors du renouvellement des contrats des Bâtiments de Soutien d’Assistance et de Dépollution (BSAD) : l’armateur qui sera retenu, doit être Français, il faut une clarté et une fiabilité financière de la société sur du long terme, l’Etat doit être certain de voir honoré les contrats jusqu’à leur terme et sans aucune surprise !!! Comme à bord des remorqueurs de sauvetage, les Marins doivent être de nationalité Française, le prix ne doit pas être le principal critère du choix. L’association MOR GLAZ, ne veut pas de protection du littoral ou de navires affrétés lowcost.

La flotte des remorqueurs et des BSAD comme tous les navires affrétés par l’Etat doivent être sous pavillon Français 1er Registre, il est par ailleurs impératif que tous ces navires entrent dans la flotte stratégique. Est-il nécessaire de rappeler que la protection du littoral qui sera décidée dans les mois à venir, et les contrats des BSAD sont des décisions sur du long terme, 35 à 40 ans pour les premiers 10 à 15 ans pour les seconds. Lors de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’association MOR GLAZ, qui se déroulera en décembre 2016 à Brest, ces deux sujets seront largement évoqués.

Pour l’association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN