3500 tonnes d’acier du  » CAPTAIN TSAREV  » vers l’usine sidérurgique de Dunkerque

3500 tonnes d’acier du  » CAPTAIN TSAREV  » vers l’usine sidérurgique de Dunkerque

L’association MOR GLAZ est satisfaite par la venue à Brest du cargo  » OSTEREMS « 

ce cargo venu prendre livraison de 3500 tonnes d’acier provenant de la déconstruction du  » CAPTAIN TSAREV  » qui devrait au total générer plus de 4500 tonnes d’acier de très haute qualité !

D’après nos informations, cet acier devrait rejoindre l’usine sidérurgique du port de Dunkerque pour y être transformé, toujours d’après nos informations la grue heurtée par un cargo au 6ème bassin il y a deux ans devrait également faire partie du chargement du cargo  » OSTEREMS « .

En cette période difficile pour la réparation navale brestoise, tous les acteurs du port de Brest devraient s’unir, plutôt que de se concurrencer pour des problèmes d’égo…

Attirer quelques clients vers le port de Brest afin d’y faire déconstruire leurs vieux navires, qu’ils soient civils et militaires et tout objet en acier doit être le seul souhait de chacun. Le cargo  » ANTIGONE Z  » devenu un  » engin  » abandonné dans le port de Brest depuis le 1 mars 2013 et le  » KARL  » autre coque abandonnée, ne doivent pas quitter Brest, chacun aura compris !

L’association MOR GLAZ accordant un intérêt tout autant que d’autres aux multiples activités du port de Brest (existantes et futures) abordera ces sujets lors du rendez-vous programmé dans prochains jours à Matignon avec Monsieur Damien CAZE Conseiller spécial chargé de l’écologie, des transports, de l’énergie du logement et de l’agriculture de Monsieur Édouard PHILIPPE.

Pour l’association MOR GLAZ Le Président

Jean-Paul HELLEQUIN

Le navire polyvalent  » SWORDFISH  » est en escale dans le port de Brest, ce navire va se rendre au dessus des deux coques abandonnées en décembre 2016 au large des côtes du Finistère par l’armateur MAERSK.

PHOTO: Reproduction interdite

Le mardi 3mars 2017, trois membres de l’association MOR GLAZ avaient été reçus sur la demande de Madame ROYAL, par les délégués de la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable pour évoquer la situation des deux coques de l’armateur MAERSK coulées et abandonnées

Lors de cette rencontre par l’inspection du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) , présidé par Monsieur Jean-Marc BERTHET Chargé de mission qui était accompagné par Messieurs Rouchdy KBAIER Inspecteur Général de l’Administration du Développement Durable et Luc VEILLE pour l’Inspection Générales des Affaires Maritimes), l’association MOR GLAZ avait montré sa détermination à vouloir remonter ces deux coques !

Synthèse des interventions, des anomalies et des manquements soulevés par les membres de l’association MOR GLAZ présents lors de cette audition, Bernard Le BIHAN, Michel GLEMAREC et Jean-Paul HELLEQUIN.

Le premier armateur mondial s’est comporté comme un amateur, nous remettons en cause cette façon de faire  » de fuir ses responsabilités « , ce manque de respect envers l’environnement et les professionnels du remorquage.

La conséquence de cet amateurisme a pour conséquence tout ce qui a été évoqué lors de cette audition. Dès leur construction, tous les navires doivent être équipés du système de pompage JLMD ECOLOGIC permettant de remonter les fluides des navires des cuves de carburant et de les nettoyer (Sécurité Passive Embarquée). D’autres grands armateurs dans le monde et les Français CMA CGM, LDARMATEURS et quelques autres font cet effort  » parier sur la prévention par respect de l’environnement en cas d’accident et de naufrage »

.Enfin, afin d’éviter ces convois, il faut imposer que les vieux navires soient déconstruits au plus près, en Europe du Nord lorsque cela est possible, il faut interdire les remorquages à couple. Pour l’association MOR GLAZ, ces deux coques doivent être renflouées, une surveillance de trois ans des coques par le Groupe MAERSK ne suffit pas. Il faut imposer une règlementation stricte afin que ces négligences et celles de MAERSK ne puissent plus se renouveler, ne puissent plus se produire. Il faut que tous les acteurs de ce naufrage soient responsabilisés à leur niveau. Dans les activités maritimes, plus aucune dérive ne doit ne peut être tolérée, celle qui s’est produite dans la nuit du 21 au 22 décembre 2016 est scandaleuse !! Le déroulement des opérations doit être rendu public.

Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

c/c : Monsieur Nicolas HULOT, Madame Elisabeth BORNE, Vincent BOUVIER, Direction des Affaires Maritimes

le 19 mai 2017 Lettre ouverte adressée au Premier Ministre, Monsieur Edouard PHILIPPE

Monsieur le Premier Ministre,

Félicitations pour votre nomination à l’Hôtel Matignon. Vous venez de constituer avec le Président de la République votre gouvernement. Vous êtes le Maire d’une ville portuaire 1er port de France et néanmoins, votre gouvernement n’a pas de Ministre chargé de la Mer et des activités maritimes et portuaires. L’association MOR GLAZ déplore cet oubli, cette maladresse de votre part, ou votre manque de volonté de ne pas faire des activités liées au maritime une priorité nationale face à la mondialisation!

Est-il nécessaire ou utile de vous rappelez que la mer cette autoroute gratuite (qui doit-être protégée, surveillée et sécurisée) permet 90% des échanges mondiaux, qu’en France le maritime représente plus de 320.000 emplois directs ou indirects !

Monsieur le Premier Ministre, aussi compétente que pourrait être Madame Elisabeth BORNE Secrétaire d’Etat chargée des transports, les activités maritimes ne peuvent pas être  » noyées  » dans un Secrétariat d’Etat. Monsieur le Premier Ministre, l’association MOR GLAZ souhaiterait que vous puissiez rectifier votre cap en donnant au maritime la place qu’il représente et mérite. Vous rappelleriez ainsi aux Marins Français, aux Professionnels du secteur, que le maritime et pas seulement le transport représente une vraie activité industrielle nécessaire à la France et aux Régions, que tous les secteurs industriels doivent avoir la même reconnaissante. La France est avant tout maritime, il faut des Armateurs, des Marins et des Investisseurs dans ce vaste domaine, leur donner un Ministère aurait été un signal fort et dynamique.

Monsieur le Premier Ministre, nous profitons de votre nomination et de vos responsabilités pour vous demander de donner plus de moyens au Secrétariat Général de la Mer, mais aussi aux Affaires Maritimes qui restent le lien de proximité pour les Marins et leurs Familles. Ces administrations ont été délaissées par les gouvernements successifs, résultat d’une administration lourde et incomprise des usagés. Remettons ensemble la France au niveau maritime qu’elle mérite, face à cette mondialisation parfois abjecte, trop souvent sans règle qui déstabilise le secteur.

Monsieur le Premier Ministre, par la présente, l’association MOR GLAZ sollicite un rendez-vous auprès de votre Cabinet.

En l’attente acceptez Monsieur le Premier Ministre, nos plus sincères salutations.

Pour l’association MOR GLAZ

Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

 

 

Ce jeudi 11 mai 2017…. le TASS ( Tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale ) a rendu son jugement et a décidé de redonner tous ses droits à Océane HERAULT, une injustice enfin rétablie !

L’association MOR GLAZ remercie toutes celles et ceux qui se sont mobilisés à ses côtés. Cette décision du Tribunal recadre si nécessaire la notion d’accident du travail d’un Marin lorsqu’il est embarqué et en escale !

ASSOCIATION MOR GLAZ  le 19 mars 2017

Le dossier de la douloureuse affaire survenue au mois de janvier 2013 dans le port de Cherbourg sera plaidé le mardi 21 mars 2017 à 14 h00 au Tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale de Loire Atlantique par Maître Claude LARZUL Avocat à la Cour Spécialiste en Droit public et Droit social. Deux Marins Pêcheurs lors d’une escale avaient perdu la vie. L’un de ces deux Marins, était le papa de Océane HERAULT, adolescente de 13 ans au moment des faits, il s’en était suivie une triste affaire, une injustice envers cette adolescente.

Rappel des faits : L’Etablissement National des Invalides de la Marine (ENIM), la caisse de sécurité sociale des marins estime à l’époque qu’il s’agit d’un accident professionnel. 5000 euros sont donc versés à Océane, puis une pension d’orpheline de près de 500 euros par mois.

Mais en octobre 2013 il y avait eu un rétropédalage de la part de l’ENIM, Océane avait reçu un courrier lui expliquant, qu’elle allait devoir tout rembourser soit 9980€ sous 15 jours, suite à un recours qui aurait été déposé par l’armateur. L’annonce faite à l’adolescente par l’ENIM avait été d’une telle violence, que le Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest et la Fédération Nationale des Syndicats Maritimes CGT avaient fait mettre à plusieurs reprises cette affaire à l’ordre du jour du Conseil Supérieur des Gens de Mer, et décident de porter cette affaire devant le Tribunal.

L’association de défense de l’environnement maritime et des Marins MOR GLAZ contacté par les médias avait réagi, plusieurs Adhérents s’étaient mobilisés dont Monsieur Francis VALLAT ancien armateur, par ailleurs une grande personnalité du monde maritime, son engagement spontané pour cette affaire, avait permis d’obtenir plusieurs rendez-vous, une lettre ouverte, avait été adressée à Madame Ségolène ROYAL Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie dont dépend la direction des Affaires maritimes. Le courrier était cosigné d’un des membres du conseil d’administration de MOR GLAZ, le journaliste Patrick Poivre d’Arvor.  »   Nous vous demandons de mettre fin à la machine administrative inhumaine et froide qui vient de prendre une telle décision « , indiquait le courrier, après avoir rappelé le fond de l’histoire.  » Vous êtes vous-même mère de famille, pensez-vous que cette orpheline doit payer les circonstances du décès de son papa ? demande PPDA par l’intermédiaire de MOR GLAZ, en l’invitant «  à remettre de l’ordre dans les services de l’administration « .  » Madame la Ministre, croyez-vous qu’une sentence comme celle-ci à l’encontre d’une orpheline de 13 ans honore nos administrations, une administration à caractère sociale et solidaire « .

La Ministre avait apporté une prompte réponse, en promettant que les sommes ne seraient pas remboursées, et qu’elle suivrait cette affaire avec une attention toute particulière, cette position me fut confirmée lors des assises de la Mer à Nantes le 3 Décembre 2013 par Monsieur Philippe ILLIONET Directeur de l’ENIM en présence de Monsieur François LAMBERT Conseiller Mer de Monsieur Frédéric CUVILLIER à l’époque Secrétaire d’Etat chargé des Transport et de la Mer.

L’association MOR GLAZ, souhaite que Océane HERAULT retrouve tous ses droits, elle ne peut pas être responsable des circonstances de cet accident mortel !!!

Pour l’association MOR GLAZ Le Président

Jean-Paul HELLEQUIN

 

 

Le 10 mai est la journée nationale de la commémoration de l’esclavage, aujourd’hui et bien plus qu’hier la situation d’un trop grand nombre de Marins est gravissime !!!

L’association MOR GLAZ espérait beaucoup de la Maritime Labour Convention (MLC 2006), qui devait protéger tous les Marins, et notamment les plus isolés, nous doutons sérieusement de son efficacité, de la volonté sérieuse d’une mise en œuvre par les pays signataires. L’association MOR GLAZ est souvent triste pour les Marins du monde, nous encourageons les Armateurs à faire le ménage, les  » pseudo-armateurs  » n’ont pas  » plus  » leur place dans les activités maritimes y compris à la pêche.

Ces  » pseudo-armateurs  » créateurs de la misère des Marins et de leurs Familles, des concurrences sans limite entre des Marins issus pour un très grand nombre de régions et de pays pauvres !! (Madagascar, le Cap vert, l’Asie, de certains anciens pays du bloc de l’Est, des pays les plus pauvres de l’Union Européenne). L’esclavage, car il s’agit par certains comportements odieux d’esclavage des temps modernes. L’esclavage n’est plus seulement lié à la couleur de la peau, mais à la pauvreté du pays d’origine de ces Marins !

L’Organisation Maritime Internationale (OMI) doit mettre de l’ordre parmi ses adhérents et redéfinir le pavillon de complaisance. En 2012 le secrétaire Général de l’OMI Mr Koji SEKINMIZU déclarait  » que toutes les choses qui sont venues par la mer et sans lesquelles nous ne pourrions pas vivre, disait :  » merci, aux gens de mer « . L’association MOR GLAZ rappelle que le cap de 10 milliards de tonnes de fret sont passés par la mer en 2014, en 2020 il est prévu de passer ce volume au dessus des 15 milliards de tonnes, le métier de marin n’est donc pas aussi marginal que décrit par certains, mais trop souvent il reste obscure, sans loi, sans règle, invisible, bien caché depuis les normes de sécurité renforcées et imposées sur les ports du monde!

L’association MOR GLAZ, comme chaque jour, pense aux Marins qui vivent trop souvent dans des conditions difficiles. Après une enquête sur le transport maritime la journaliste Kattalin LANDABURU titrait dans un magasine spécialisé. « Aboli formellement le 20 décembre 1848, l’esclavage a pris de nouvelles formes sur les mers du globe ». Si le commerce du  » bois d’ébène  » fait parti d’un passé révolu, les navires continuent de transporter avec eux, un monde d’inégalité et de précarité sociale. Plus de 15 ans après la parution de cette enquête, l’association MOR GLAZ fait le constat, que le pavillon de complaise est trop souvent néfaste pour les Marins du monde, et notamment pour les moins organisés d’entres eux ! Que font les Etats membres pour protéger leurs gens de mer ?

Cependant, peut-être une lueur d’espoir, dans cette dédicace de l’armateur Philippe Louis-Dreyfus en 2014 :  » Aucune activité maritime ne serait possible sans les navigants, prêts à défier la Mer avec passion et respect. Merci donc à Mor Glaz, vigie attentive de leurs conditions de vie et de travail. Bon vent et bonne Mer à Mor Glaz « . Philippe Louis- Dreyfus

Pour l’Association MOR GLAZ Le Président

Jean-Paul HELLEQUIN

 



 

Début avril 2017 l’association MOR GLAZ apprenait avec une certaine satisfaction, que les contrats des deux Bâtiments de Soutien d’Assistance et de Dépollution (BSAD) pour les navires Argonaute et Jason du Groupe de BOURBON étaient reconduits avec l’Etat Français sous l’autorité des Préfectures Maritimes, et plus précisément celle de l’Atlantique (Argonaute) et de la Mer Méditerranée (Jason).

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Pour l’association MOR GLAZ, la flotte stratégique ne doit pas être LOWCOST sous de futiles prétextes du moins disant économique et  » ou  » social. Lors des appels à candidatures puis des appels d’offres, les vrais critères qui doivent être retenus dès le premier tour devraient être : les capacités financières de la société retenue, ainsi que sa longévité à faire face en cas de besoins supplémentaires, l’organigramme des entreprises (afin d’éviter les conflits d’intérêts) le statut social des salariés (sédentaires et navigants) et le pavillon des navires etc. ..!

L’association MOR GLAZ sait que toutes les sociétés qui prétendaient remporter ces marchés n’avaient pas les mêmes qualités, les mêmes solidités financières, les mêmes compétences, les mêmes critères sociaux, ni les mêmes ambitions sur du long terme. Cette fois, le LOWCOST n’est pas passé nous en sommes satisfaits. L’association MOR GLAZ restera vigilante ! Seuls peuvent être affrétés par l’Etat, des navires propriétés de société Françaises fiables et connues.

La flotte des remorqueurs de sauvetage, les BSAD, des remorqueurs portuaires, des navires scientifiques et autres secteurs maritimes , doivent être sous pavillon Français 1er Registre, il est par ailleurs impératif que tous ces navires entrent dans la flotte stratégique. Est-il encore nécessaire de rappeler que les contrats des BSAD sont des décisions prises pour du long terme, 10 à 15 ans pour les (BSAD), plus de 30 ans pour les remorqueurs de sauvetage !

La flotte stratégique ne peut pas être composée d’une flotte LOWCOST. Dès que le nouveau gouvernement sera mis en place, l’association MOR GLAZ demandera à être reçue afin d’attirer l’attention sur les réels sujets maritimes qui nous préoccupent, sujets sociaux, le développement des activités maritimes respectueuses de l’Homme et de l’Environnement et autres sujets maritimes.

Nos Administrations si pointilleuses, si zélées, parfois excessives auraient-elles perdu la main sur le devenir du vieux et dangereux cargo frigorifique  » ANTIGONE Z  » devenu un  » engin  » abandonné dans le port de Brest depuis le 1 mars 2013.

Cet  » engin  » aurait-il été cédé par mégarde, ou pis encore pour s’en débarrasser et faire place nette dans le port de Brest à n’importe quel acheteur, après que les contribuables du Finistère aient rempli les caisses de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Brest (300.000€ un beau retour sur 0€ investissement) ! Elle pourra cependant durant quelques mois encore, continuer de s’enrichir avec le  » KARL  » autre coque abandonnée !

Qui pourrait encore prétendre après le départ de  » ANTIGONE Z  » que les  » pseudo-armateurs  » les voyous des mers, (comme les nomme si justement Christian BUCHET dans son merveilleux ouvrage) ne seraient pas bien organisés. Cet engin ne doit surtout pas quitter le port de Brest, il doit être déconstruit au plus près et tant pis pour le coût  » soyez de temps en temps en adéquation avec les discours « . Comment cet engin pourrait-il obtenir son passeport vert, qui oserait lui donner l’autorisation de quitter le port de Brest,  » la sécurité maritime et autres discours seraient mis à mal  » !

Les autorités doivent avoir à l’esprit le feuilleton en 2000 du cargo  » HAN  » qui partait de Brest pour la déconstruction et qui reprit de l’activité après avoir effectué un rafistolage en Algérie. Le  » HAN  » terminera quelques années plus tard sa carrière abandonné au bord de la Mer Noire avec à son bord un Equipage !  » ANTIGONE Z  » ne doit plus  » pas  » nuire aux Marins, ni enrichir qui que ce soit. Cet engin va donner une image fausse des activités maritimes, essayons de garder haut les Pavillons !

Si  » ANTIGONE Z  » reprenait la mer, les  » pseudo-armateurs  » auront devant eux de beaux jours pour exploiter les Marins les plus pauvres, les plus démunis, les plus fragiles, sur de vieux navires dangereux.

La journaliste Kattalin LANDABURU avait mené une enquête sur le transport maritime en 2002, elle concluait…..  » Aboli formellement le 20 décembre 1848, l’esclavage a pris de nouvelles formes sur les mers du globe. Si le commerce du  » bois d’ébène  » fait parti d’un passé révolu, les navires continuent de transporter, avec eux, un monde d’inégalité et de précarité sociale.

Pourtant ce monde de transport est loin d’être marginal, en 30 ans il a enregistré une progression de près de 430% et son coût, lui, a baissé de plus de 30%. Ces économies ont été réalisées en exploitant des vieux navires âgés parfois de plus de 30 ans, mal ou pas entretenus, ils acheminent en grande quantité des marchandises coûteuses. Que font les Etats membres pour protéger leurs gens de mer, pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. Pavillon  » bis  » ou pavillon de complaisance : les nouveaux négriers, la convention de Genève sur l’immatriculation des navires existe. Elle vise à un meilleur contrôle de l’Etat de pavillon et à la protection de ses marins « 

Le cargo  » ANTIGONE Z  » entre dans ce triste constat, l’association MOR GLAZ sera très attentive à la suite qui sera donnée à ce triste feuilleton !

Pour l’association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN

Réunion du vendredi 03 Mars 2017 à 9h30 heures à l’Hôtel Restaurant des Gens de Mer 44, quai de la Douane à Brest

Objet : Audition des membres de l’association MOR GLAZ par l’inspection du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) présidé par Monsieur Jean-Marc BERTHET Chargé de mission il était accompagné par Messieurs Rouchdy KBAIER Inspecteur Général de l’Administration du Développement Durable et Luc VEILLE pour l’Inspection Générales des Affaires Maritimes), au sujet du naufrage des navires Danois MAERSK SEARCHER et SHIPPER en mer celtique.

Réf : Lettre de mission de Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement et de la Mer, et du Secrétaire d’État chargé des transports

Synthèse des interventions

des membres de l’association MOR GLAZ Présents

de gauche à droite:

Michel GLEMAREC..Jean-Paul HELLEQUIN…Bernard LE BIHAN

Bernard Le Bihan – membre de l’association MOR GLAZ

Point 1 :  Notion de renseignements ou d’ informations, il s’agit là pour les services d’État en charge des affaires étrangères, ambassades et autres d’avoir une connaissance approfondie de la situation des navires (marchande-guerre-pêche et autres)et de leur utilisation au niveau des différentes nations.

Les lieux de stockage des différentes coques en voie de démolition doivent être identifiés, notamment dans la partie Europe du Nord. Nous savons que la démolition des navires dans les ports européens n’est pas une priorité et que nombre de navires sont aujourd’hui acheminés vers des ports étrangers où les mesures environnementales sont peu ou pas respectées.

A ce titre, au niveau français, européen, voir international l’établissement d’un fichier navires consultable par toutes les administrations devient une priorité absolue. Une fiche spéciale environnement incluant sur chaque navire, la nature, la quantité de combustible et des autres produits toxiques (ex : détergent de nettoyage etc. ..).

Le transport maritime nécessite une vigilance accrue et les naufrages précités démontrent une nouvelle fois l’absence de données fiables sur la nature des combustibles présents dans les soutes des navires.

– Point 2 : La France dans son dispositif de surveillance du trafic maritime Manche/Atlantique dispose de quatre Cross avec Gris Nez – Jobourg- Corsen et Etel. Je mentionne que le remorquage n’est pas une opération neutre et qu’il demande une attention particulière de la part des opérateurs de surveillance.

Néanmoins, je suis surpris que le navire tractant MAERSK BATTLER ait pu continuer sa route sans encombre vers la Turquie. Le communiqué de presse de la préfecture maritime de Brest en date du 22/12/2016 indique que c’est le CROSS Etel qui a reçu l’appel VHF du commandant du MAERSK BATTLER se trouvant au large de la chaussée de Sein. Ce communiqué mentionne également que c’est le Cross Corsen qui a pris la responsabilité de la coordination de cette opération.

Je note également qu’entre la déclaration de l’événement le 22/12/2016 à 01 heure 55 et le naufrage du MAERSK SHIPPER, il s’est écoulé plus de 04h30. L’envoi d’un hélicoptère de l’aéronavale sur zone aurait peut-être permis d’avoir une vision plus précise de la situation et de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter le naufrage du supply MAERSK SHIPPER.

Devant un événement aussi important, les ordres dans les Cross doivent être clairs et je souhaite, dès à présent, le détournement systématique du navire en cause vers le port le plus proche pour audition et identification du commandant et de l’équipage par les autorités maritimes.

-Point 3 : Devant cet événement de mer, je demande que le remorquage à couple soit interdit dans les eaux territoriales française et européenne. La présence de personnel à bord des navires remorqués doit être rendue obligatoire. Je souhaite également que les deux supply soient renfloués et dirigés vers le port le plus proche, à savoir Brest. Dans un secteur de pêche fréquenté par de nombreux chalutiers du Guilvinec et d’ailleurs, le danger de croche sur ces épaves ne doit pas être exclu.

-Point4 : Bien que l’événement de mer se soit produit en dehors des limites du parc naturel marin d’Iroise, je précise que sous l’effet des vents dominants et des courants, le danger de pollution n’est pas à exclure dans une aire marine protégée au titre de la convention Oslo-Paris (OSPAR). Une grande partie de son périmètre est également classé au titre des directives habitats, faune-flore (directives Natura 2000) ainsi que réserve de biosphère par l’UNESCO.

Je fais également mention du navire Peter Siff qui a coulé le 15 Novembre 1979 à l’entrée de la baie de Lampaul (Ile d’Ouessant) avec à son bord 349 t de fuel lourd. Trente-huit années après le naufrage, des fuites sporadiques d’hydrocarbures sont toujours observées dans le parc naturel marin d’Iroise

.Intervention de Michel GLEMAREC Vice Président de l’association MOR GLAZ

La pointe de Bretagne et les eaux océaniques y atteignant ont subi des agressions incessantes liées au transport maritime. Il suffit de se rappeler le 1er grand accident celui du Torrey Canyon il y a exactement 50 ans. Les accidents sont différents, interviennent à des saisons variées, les produits le sont aussi et il est difficile d’anticiper sur les conséquences à venir. Les produits pétroliers légers en surface détruisent les œufs et larves de poissons, crustacés…les produits lourds sont les plus pérennes et les plus toxiques (cancérigènes) et portent atteintes aux potentiels biologiques de reproduction. Ceci peut se faire alors sur une longue échelle de temps.

La Bretagne et l’Etat ont fait beaucoup depuis les premiers évènements, rails de navigation, législation, pénalités juridiques, créations du Parc Naturel Marin d’Iroise après celui du Parc Naturel Régional d’Armorique, Zones Natura 2000, ZNIEFF….tout cela dans les eaux territoriales. Or tout ce qui proviendra des épaves englouties sera, un jour ou l’autre, ramené en surface ou charrié vers la côte. Etant donné la forte activité liée à l’exploitation des ressources vivantes soumises à de telles agressions de type écologiques peuvent être largement amplifiées sur le plan économique. L’atteinte à la qualité du milieu en est la première manifestation, nous sommes là dans le plus grand champ d’algues d’Europe et l’essor actuel des établissements de leurs transformations en produits à forte valeur ajoutée témoigne d’un dynamisme exemplaire. La pêche professionnelle, récréative, l’aquaculture sous différentes formes, le tourisme….sont autant d’activités menacées par une baisse de qualité de l’environnement. Point n’est besoin d’évoquer les concepts de biodiversité ou de perturbation de l’écosystème, le bon sens suffit !

Michel GLEMAREC Professeur Honoraire des Universités (Océanographie biologique). Vice-président MOR GLAZ, Témoin au procès de Chicago pour la défense des communes littorales touchées par l’Amoco Cadiz. Rédacteur des Cahiers d’Habitats côtiers (Directive européenne Habitats-Natura 2000)…

Intervention de Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Présentation rapide de l’association MOR GLAZ avec ses 300 adhérents citoyens y compris des Capitaines de remorqueur de haute mer et portuaire, des experts du monde maritime. L’association MOR GLAZ prétend pouvoir apporter ses réflexions sur ce naufrage et plus largement sur le métier du remorquage et les négligences concernant ce convoi. L’association peut aussi apporter son analyse sur la Sécurité Passive Embarquée qu’elle défend depuis plusieurs années, son analyse sur les faits, les conséquences sur le milieu marin !

Je suis en parfait accord avec tout ce qui vient d’être dit par Bernard et Michel. Pour avoir navigué 38 ans ,11 ans à la Grande Pêche et 27 ans à bord des remorqueurs de haute mer, pour avoir participé à plus de 100 opérations de remorquage et de sauvetage , avec mes collègues sur le pont, et pour avoir été embarqué à bord de l’ABEILLE FLANDRE en mer d’Iroise sous le Commandement de Jean BULOT (qui est membre de l’association), je peux quasiment vous affirmer, que, le remorquage des deux coques MAERSK SEARCHER et SHIPPER était voué à l’échec

Deux coques remorquées à couple  » une erreur regrettable  » de la part d’un armateur aussi  » expérimenté « . Ces deux coques remorquées par un navire de type  » supply  » qui partait lui aussi se faire déconstruire en Turquie, une économie qui va ternir l’image du Groupe MAERSK.

Lors des remorquages hauturiers de ce type auxquels j’ai participé en Mer Méditerranée, pour remorquer dans les années 1977 et 1978 du Pirée à Barcelone pour la déconstruction des vieilles coques désarmées, des précautions particulières étaient appliquées, (visite du gréement de remorquage toutes les 3 heures par des marins du remorqueur, par mauvais temps, des visites plus régulières du gréement en laissant à bord du remorqué des marins si nécessaire). Ces règles, ces obligations doivent être réinstaurées, réimposées avant le départ par les autorités portuaires du port de départ, mais aussi, par les assureurs et autres autorisant le départ du convoi. Ces règles de sécurité doivent être respectées scrupuleusement par ceux qui effectuent ce type de remorquages. Le remorquage hauturier est un métier bien particulier, qui ne peut pas être de l’à peu près, ce métier est rigoureux et ne peut être effectué que par des professionnels (cette fois ce n’était pas apparemment pas le cas).

La manière de remorquer ces deux coques MAERSK SEARCHER et SHIPPER est d’un amateurisme qui fait sourire toute la communauté du remorquage maritime. Il est également inconcevable de faire remorquer des navires qui partent à la destruction par un navire de type  » supply  » qui lui-même était destiné à être déconstruit.

Le premier armateur mondial s’est comporté comme un amateur, nous remettons en cause cette façon de faire, ce manque de respect envers les professionnels du remorquage.

La conséquence de cet amateurisme a pour conséquence tout ce qui a été dit par Bernard et Michel. Dès leur construction, tous les navires doivent être équipés du système de pompage JLMD ECOLOGIC permettant de remonter les fluides des navires des cuves de carburant et de les nettoyer (Sécurité Passive Embarquée). D’autres grands armateurs dans le monde et les Français CMA CGM, LDARMATEURS et quelques autres font cet effort  » parier sur la prévention par respect de l’environnement en cas d’accident et de naufrage  » .

Afin d’éviter ces convois , il faut imposer que les vieux navires soient déconstruits au plus près, en Europe du Nord lorsque cela est possible, il faut interdire les remorquages à couple.

Pour l’association MOR GLAZ, ces deux coques doivent être renflouées, une surveillance de trois ans des coques par le Groupe MAERSK ne suffit pas. Il faut imposer une règlementation stricte afin que ces négligences ne puissent plus se produire, il faut que tous les acteurs de ce naufrage soient responsabilisés à leur niveau.

Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Objet : Audition des membres de l’association MOR GLAZ par l’inspection du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable

Réunion du vendredi 03 Mars 2017 à 9h30 heures à l’Hôtel Restaurant des Gens de Mer 44, quai de la Douane à Brest Objet : Audition des membres de l’association MOR GLAZ par l’inspection du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) présidé par Monsieur Jean-Marc BERTHET Chargé de mission il était accompagné par Messieurs Rouchdy KBAIER Inspecteur Général de l’Administration du Développement Durable et Luc VEILLE pour l’Inspection Générales des Affaires Maritimes), au sujet du naufrage des navires Danois MAERSK SEARCHER et SHIPPER en mer celtique.

Réf : Lettre de mission de Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement et de la Mer, et du Secrétaire d’État chargé des transports

Synthèse des interventions

des membres de l’association MOR GLAZ Présents

Bernard Le Bihan  ( à doite)  membre de l’association MOR GLAZ

Point 1 : Notion de renseignements ou d’ informations, il s’agit là pour les services d’État en charge des affaires étrangères, ambassades et autres d’avoir une connaissance approfondie de la situation des navires (marchande-guerre-pêche et autres)et de leur utilisation au niveau des différentes nations.

Les lieux de stockage des différentes coques en voie de démolition doivent être identifiés, notamment dans la partie Europe du Nord. Nous savons que la démolition des navires dans les ports européens n’est pas une priorité et que nombre de navires sont aujourd’hui acheminés vers des ports étrangers où les mesures environnementales sont peu ou pas respectées.

A ce titre, au niveau français, européen, voir international l’établissement d’un fichier navires consultable par toutes les administrations devient une priorité absolue. Une fiche spéciale environnement incluant sur chaque navire, la nature, la quantité de combustible et des autres produits toxiques (ex : détergent de nettoyage etc. ..).

Le transport maritime nécessite une vigilance accrue et les naufrages précités démontrent une nouvelle fois l’absence de données fiables sur la nature des combustibles présents dans les soutes des navires.

– Point 2 : La France dans son dispositif de surveillance du trafic maritime Manche/Atlantique dispose de quatre Cross avec Gris Nez – Jobourg- Corsen et Etel. Je mentionne que le remorquage n’est pas une opération neutre et qu’il demande une attention particulière de la part des opérateurs de surveillance.

Néanmoins, je suis surpris que le navire tractant MAERSK BATTLER ait pu continuer sa route sans encombre vers la Turquie. Le communiqué de presse de la préfecture maritime de Brest en date du 22/12/2016 indique que c’est le CROSS Etel qui a reçu l’appel VHF du commandant du MAERSK BATTLER se trouvant au large de la chaussée de Sein. Ce communiqué mentionne également que c’est le Cross Corsen qui a pris la responsabilité de la coordination de cette opération.

Je note également qu’entre la déclaration de l’événement le 22/12/2016 à 01 heure 55 et le naufrage du MAERSK SHIPPER, il s’est écoulé plus de 04h30. L’envoi d’un hélicoptère de l’aéronavale sur zone aurait peut-être permis d’avoir une vision plus précise de la situation et de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter le naufrage du supply MAERSK SHIPPER.

Devant un événement aussi important, les ordres dans les Cross doivent être clairs et je souhaite, dès à présent, le détournement systématique du navire en cause vers le port le plus proche pour audition et identification du commandant et de l’équipage par les autorités maritimes.

-Point 3 : Devant cet événement de mer, je demande que le remorquage à couple soit interdit dans les eaux territoriales française et européenne. La présence de personnel à bord des navires remorqués doit être rendue obligatoire. Je souhaite également que les deux supply soient renfloués et dirigés vers le port le plus proche, à savoir Brest. Dans un secteur de pêche fréquenté par de nombreux chalutiers du Guilvinec et d’ailleurs, le danger de croche sur ces épaves ne doit pas être exclu.

-Point4 : Bien que l’événement de mer se soit produit en dehors des limites du parc naturel marin d’Iroise, je précise que sous l’effet des vents dominants et des courants, le danger de pollution n’est pas à exclure dans une aire marine protégée au titre de la convention Oslo-Paris (OSPAR). Une grande partie de son périmètre est également classé au titre des directives habitats, faune-flore (directives Natura 2000) ainsi que réserve de biosphère par l’UNESCO.

Je fais également mention du navire Peter Siff qui a coulé le 15 Novembre 1979 à l’entrée de la baie de Lampaul (Ile d’Ouessant) avec à son bord 349 t de fuel lourd. Trente-huit années après le naufrage, des fuites sporadiques d’hydrocarbures sont toujours observées dans le parc naturel marin d’Iroise.

Intervention de Michel GLEMAREC Vice Président de l’association MOR GLAZ

La pointe de Bretagne et les eaux océaniques y atteignant ont subi des agressions incessantes liées au transport maritime. Il suffit de se rappeler le 1er grand accident celui du Torrey Canyon il y a exactement 50 ans. Les accidents sont différents, interviennent à des saisons variées, les produits le sont aussi et il est difficile d’anticiper sur les conséquences à venir. Les produits pétroliers légers en surface détruisent les œufs et larves de poissons, crustacés…les produits lourds sont les plus pérennes et les plus toxiques (cancérigènes) et portent atteintes aux potentiels biologiques de reproduction. Ceci peut se faire alors sur une longue échelle de temps.

La Bretagne et l’Etat ont fait beaucoup depuis les premiers évènements, rails de navigation, législation, pénalités juridiques, créations du Parc Naturel Marin d’Iroise après celui du Parc Naturel Régional d’Armorique, Zones Natura 2000, ZNIEFF….tout cela dans les eaux territoriales. Or tout ce qui proviendra des épaves englouties sera, un jour ou l’autre, ramené en surface ou charrié vers la côte. Etant donné la forte activité liée à l’exploitation des ressources vivantes soumises à de telles agressions de type écologiques peuvent être largement amplifiées sur le plan économique. L’atteinte à la qualité du milieu en est la première manifestation, nous sommes là dans le plus grand champ d’algues d’Europe et l’essor actuel des établissements de leurs transformations en produits à forte valeur ajoutée témoigne d’un dynamisme exemplaire. La pêche professionnelle, récréative, l’aquaculture sous différentes formes, le tourisme….sont autant d’activités menacées par une baisse de qualité de l’environnement. Point n’est besoin d’évoquer les concepts de biodiversité ou de perturbation de l’écosystème, le bon sens suffit !

Michel GLEMAREC Professeur Honoraire des Universités (Océanographie biologique). Vice-président MOR GLAZ, Témoin au procès de Chicago pour la défense des communes littorales touchées par l’Amoco Cadiz. Rédacteur des Cahiers d’Habitats côtiers (Directive européenne Habitats-Natura 2000)….

Intervention de Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Présentation rapide de l’association MOR GLAZ avec ses 300 adhérents citoyens y compris des Capitaines de remorqueur de haute mer et portuaire, des experts du monde maritime. L’association MOR GLAZ prétend pouvoir apporter ses réflexions sur ce naufrage et plus largement sur le métier du remorquage et les négligences concernant ce convoi. L’association peut aussi apporter son analyse sur la Sécurité Passive Embarquée qu’elle défend depuis plusieurs années, son analyse sur les faits, les conséquences sur le milieu marin !

Je suis en parfait accord avec tout ce qui vient d’être dit par Bernard et Michel. Pour avoir navigué 38 ans ,11 ans à la Grande Pêche et 27 ans à bord des remorqueurs de haute mer, pour avoir participé à plus de 100 opérations de remorquage et de sauvetage , avec mes collègues sur le pont, et pour avoir été embarqué à bord de l’ABEILLE FLANDRE en mer d’Iroise sous le Commandement de Jean BULOT (qui est membre de l’association), je peux quasiment vous affirmer, que, le remorquage des deux coques MAERSK SEARCHER et SHIPPER était voué à l’échec.

Deux coques remorquées à couple  » une erreur regrettable  » de la part d’un armateur aussi  » expérimenté « . Ces deux coques remorquées par un navire de type  » supply  » qui partait lui aussi se faire déconstruire en Turquie, une économie qui va ternir l’image du Groupe MAERSK.

Lors des remorquages hauturiers de ce type auxquels j’ai participé en Mer Méditerranée, pour remorquer dans les années 1977 et 1978 du Pirée à Barcelone pour la déconstruction des vieilles coques désarmées, des précautions particulières étaient appliquées, (visite du gréement de remorquage toutes les 3 heures par des marins du remorqueur, par mauvais temps, des visites plus régulières du gréement en laissant à bord du remorqué des marins si nécessaire). Ces règles, ces obligations doivent être réinstaurées, réimposées avant le départ par les autorités portuaires du port de départ, mais aussi, par les assureurs et autres autorisant le départ du convoi. Ces règles de sécurité doivent être respectées scrupuleusement par ceux qui effectuent ce type de remorquages. Le remorquage hauturier est un métier bien particulier, qui ne peut pas être de l’à peu près, ce métier est rigoureux et ne peut être effectué que par des professionnels (cette fois ce n’était pas apparemment pas le cas).

La manière de remorquer ces deux coques MAERSK SEARCHER et SHIPPER est d’un amateurisme qui fait sourire toute la communauté du remorquage maritime. Il est également inconcevable de faire remorquer des navires qui partent à la destruction par un navire de type  » supply  » qui lui-même était destiné à être déconstruit.

Le premier armateur mondial s’est comporté comme un amateur, nous remettons en cause cette façon de faire, ce manque de respect envers les professionnels du remorquage.

La conséquence de cet amateurisme a pour conséquence tout ce qui a été dit par Bernard et Michel. Dès leur construction, tous les navires doivent être équipés du système de pompage JLMD ECOLOGIC permettant de remonter les fluides des navires des cuves de carburant et de les nettoyer (Sécurité Passive Embarquée). D’autres grands armateurs dans le monde et les Français CMA CGM, LDARMATEURS et quelques autres font cet effort  » parier sur la prévention par respect de l’environnement en cas d’accident et de naufrage  » .

Afin d’éviter ces convois , il faut imposer que les vieux navires soient déconstruits au plus près, en Europe du Nord lorsque cela est possible, il faut interdire les remorquages à couple.

Pour l’association MOR GLAZ, ces deux coques doivent être renflouées, une surveillance de trois ans des coques par le Groupe MAERSK ne suffit pas. Il faut imposer une règlementation stricte afin que ces négligences ne puissent plus se produire, il faut que tous les acteurs de ce naufrage soient responsabilisés à leur niveau.

Jean-Paul HELLEQUIN Président de l’association MOR GLAZ

Certains Armateurs Français montrent leurs différences, CMA-CGM, LOUIS DREYFUS ARMATEURS (LDA) et quelques autres : pour les moyens innovants de propulsion et par une volonté d’installer à bord de leurs navires la  » Sécurité Passive Embarquée  » Mais aussi BRITTANY FERRIES, IFREMER, LES ABEILLES etc.…… qui privilégient le Pavillon Français Premier Registre, le renouvellement ou la modernisation de leur flotte qui mériterait pour grand nombre d’entrée dans la flotte stratégique.

Certains Armateurs Français montrent leurs différences, CMA-CGM, LOUIS DREYFUS ARMATEURS (LDA) et quelques autres : pour les moyens innovants de propulsion et par une volonté d’installer à bord de leurs navires la  » Sécurité Passive Embarquée « 

Mais aussi BRITTANY FERRIES, IFREMER, LES ABEILLES etc.…… qui privilégient le Pavillon Français Premier Registre, le renouvellement ou la modernisation de leur flotte qui mériterait pour grand nombre d’entrée dans la flotte stratégique.

La newsletter d’Armateur de France du jeudi 9 février 2017 titrait : LE PAVILLON FRANÇAIS (LOUIS DREYFUS ARMATEURS) CHOISI PAR UN CHAMPION DANOIS DES EOLIENNES EN MER.

Le Groupe Louis Dreyfus Armateurs LDA est un acteur majeur des activités maritimes Françaises depuis plus de 160 ans, son redéploiement vers les énergies marines renouvelables, ne peut que satisfaire l’association MOR GLAZ.

En remportant ce marché pour opérer sur un champ éolien offshore au large de l’Allemagne, LDA Armateur Français vient de démontrer que rien n’est impossible, et qu’il faut rester confiant, persuasif, démonter que les Armateurs Français sont innovants et performants.

L’association MOR GLAZ depuis plus de 15 ans dénonce certaines dérives dans les activités maritimes, dénonce aussi la présence sur les marchés et dans les activités maritimes la présence de  » pseudo-armateurs  » qui ne fonctionnent qu’avec des investisseurs plus ou moins douteux, en bafouant toutes les règles sociales, de sécurité et autres…

L’association MOR GLAZ constate que la qualité paie (sans avoir toute fois tous les éléments de cet appel d’offres) durant des années, seul le prix comptait, ce fut une erreur qu’il ne faut pas renouveler. La qualité de l’Armateur, sa solidité financière, la qualité des navires fournis, l’Etat du Pavillon et la qualité des Equipages doivent être les seuls critères. De nouvelles activités telle-que les Energies Marines Renouvelables EMR ne peuvent s’effectuer  » se développer  »  » s’opérer  » qu’avec de bons opérateurs, en faisant valoir la compétence technique, la fiabilité des navires et des Equipages ainsi que les capacités à assurer les missions sur du long terme.

Les activités maritimes, ne peuvent se développer qu’avec une marine marchande hautement technologique. Le contrat obtenu par LDA avec l’énergéticien Danois Dong sur un appel d’offre face aux Britanniques, aux Danois, aux Hollandais et aux Allemands, démontrent qu’il faut rester confiant. Le devenir des activités maritimes Françaises Internationales et Nationales profiteront aux Armateurs Français sérieux ! Seul le cap sur la qualité compte y compris lorsque la mer économique est grosse !

Ce contrat avec Dong est un grand succès certes pour LDA, mais plus largement pour l’ensemble des Armateurs Français, y compris pour le pavillon Français celui-ci serait-il Registre International Français RIF ! Le 2 mars 2011 l’association MOR GLAZ décernait un carton vert à LDA pour son implication dans l’exploitation de l’autoroute de la mer Montoir-Gijon.

Le positionnement de l’Armateur LDA dans le secteur des EMR, mérite un nouveau carton vert, la réussite par la qualité et le sérieux. Félicitations à toutes les Equipes de LOUIS DREYFUS ARMATEURS, tous les personnels Sédentaires et Navigants qui se sont investis afin de faire reconnaître le savoir faire maritime Français et faire flotter le Pavillon tricolore sur les champs éoliens au large de l’Allemagne.

Bon vent et belle mer à ce navire de maintenance de champ éolien offshore et à ses Equipages.

Pour l’association MOR GLAZ Le Président Jean-Paul HELLEQUIN